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3,72

sur 249 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Jérôme Garcin a perdu en 6 mois sa mère et son frère handicapé. Il leur redonne vie dans ce court récit très bien écrit. Cela fait du bien de lire cette si belle langue. Il évoque avec tendresse et amour sa mère, artiste peintre et son frère Laurent peintre aussi et atteint du syndrome de l'X fragile. Il évoque également son frère jumeau Olivier mort à 6 ans et son père. Il explique ne pas être croyant mais être certain que les morts nous accompagnent dans nos vies. C'est touchant sans être impudique.
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Il faudrait ne pas avoir lu « L'enfant éternel » de Philippe Forest pour être emporté par les chagrins de Jérôme Garcin.
Philippe Forest donne à lire la souffrance de son enfant, morte d'un cancer d'une grande cruauté. Jérôme Garcin arpente sa souffrance, après la mort de son frère et de sa mère. Philipe Forest regarde son enfant, Jérôme Garcin ausculte ses propres états d'âme.
Je m'étais fait la réflexion, à la lecture d'« Olivier » que le titre aurait dû être « Jérôme ». « Mes fragiles » devrait être remplacé par « Moi, fragile ».
Bien sûr l'écriture de Garcin est fluide, élégante. Très professionnelle.
Mais combien de personnes connaissent autant de drames, et ne font ni livres, ni étalages, de la douleur de continuer à vivre ?
La pudeur est une notion à géométrie très variable, sans doute.
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En l'espace de 6 mois, Jérôme Garcin perd sa mère (âgée) et son frère (du coronavirus).

Comme il sait si bien le faire, il prend alors la plume pour écrire la fin de vie, le deuil, la résurgence des deuils précédents (son frère jumeau alors qu'ils n'avaient pas 6 ans et leur père, d'une chute de cheval, quelques années plus tard) et les souvenirs familiaux.

Évidemment la plume est belle et j'ai été touchée par ce que l'auteur partage de cette mère aimante et combattante et de ce frère atteint du syndrome de l'X fragile. Tous deux artistes, ils avaient cette sensibilité et cette compréhension du monde que Jérôme Garcin décrit avec pudeur et qu'il peut encore toucher du doigt devant leurs toiles, accrochées chez lui, ces oeuvres qui apaisent et consolent, car il reste quelque chose de leurs âmes à portée de coeur.

Cependant ma lecture ne m'a pas autant intéressée que je l'aurais espéré.

Lorsque je lis sur le deuil, j'espère toujours être transpercée par certains passages, pouvoir m'identifier, ouvrir des pistes de réflexion sur cette expérience obligée et universelle de la perte. J'aime avoir à penser en refermant l'ouvrage.
Ici je me suis dit que c'était très bien écrit mais que, peut-être, ce récit était plus destiné aux très proches, à la famille, aux amis. Un témoignage à garder au creux des siens.
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Jérôme Garcin a le goût de la littérature, le goût des mots & le goût de lui-même. Son court récit se penche en même temps sur son frère décédé des causes du Covid, et de sa mère dont la fin approche à grand pas. D'où le titre joliment poétique Mes fragiles. Nous plongeons dans l'intimité de l'auteur avec l'horreur des allers-retours à l'hôpital, sa peur panique de partir en vacances et de revenir pour découvrir sa mère morte... le livre fourmille de bons moments familiaux, de souvenirs rudes & durs sur l'emprise de la maladie sur ses êtres chers. Comment il tente d'apporter du bonheur & du soutien à ses deux piliers. Il redonne vie à ses deux personnes disparues, souligne quand même aux anti-covid (sans le dire précisément) que cette maladie existe et qu'elle est un fléau. Seulement, Jérôme Garcin a le goût du Moi-je. Il aime à se faire plaindre, à raconter sa vision des choses, à prendre le beau rôle. Il évoque de manière très fugace d'autres personnes de sa famille, mais revient très rapidement à lui-même. Il évoque les drames familiaux pages après pages. le livre, à l'écriture parfaite rien à dire sur ce point, est déprimant. Par chance, il est court. Espérons que les drames familiaux soient terminés de son côté qu'il puisse faire son deuil tranquillement, et proposer d'autres récits moins tournés sur lui-même la prochaine fois.
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'avais peu apprécié « le dernier hiver du Cid » même si cet écrivain raconte bien le deuil. Il s'agit encore de deuils dans cet essai, celui de sa mère un belle personnalité puis six mois plus tard celui de son frère qui était handicapé. C'est un récit très sensible qui raconte bien sa peine, sa mère était était une femme courageuse et énergique elle a fait face à la mort du jumeau de Jérôme, à l'âge de 6 ans puis de son mari et enfin elle a soutenu son dernier fils . À l'occasion de la découverte du handicap de cet enfant, les médecins découvrent une maladie génétique dont sont porteurs les hommes de la famille. Cela fait partie des « fragiles » de sa lignée, on sent le poids de cette révélation sur le destin de cet écrivain.

Je pense qu'écrire fait du bien à l'auteur et lui permet de surmonter ses peines. Je reste quand même un peu étonnée qu'il ait autant besoin de les raconter à un plus large public Je sais que j'oublierai vite cette lecture .


Lien : http://luocine.fr/?p=17028
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De Jérôme Garcin je ne connais que le masque et la plume. Enfant, puis ado, du fond de ma province, j'adorais les écouter s'étriper, rêvant d'assister à une de leurs émissions. du coup je regrette d'avoir débuté ma découverte de Jérôme Garcin écrivain par ce livre. Je l'ai trouvé certes bien écrit mais au final assez creux, s'adressant à des amis, des initiés. Même si je connais son histoire j'aurais aimé qu'il ne procède pas par allusions. J'ai eu le sentiment d'une sorte de panégyrique, comme les textes lus au cours des enterrements. J'ai du mal à croire en cette famille admirable où le deuil et la souffrance n'empêchent pas que l'on reste sur son quant à soi, où l'ambivalence, la révolte, la colère, ne trouvent à se dire qu'à mots couverts.
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Bon, commençons par le moins bon. J'ai à peine mis 2 étoiles à ce livre. le thème, celui de la mort des proches de l'auteur, m'a tapé dans l'oeil (oui, ici on aime toujours plus le drame) mais l'exécution n'était pas trop en rendez-vous. Tout se passe par le prisme de cet auteur et après de petites recherches, j'ai réalisé que tous ses romans parlaient de sa vie à lui. J'aime très peu ces auteurs que j'appelle "ouin ouin". Ils n'écrivent que sur eux et Mes Fragiles tourne autour d'un sentiment appelant à être navré pour la situation de l'auteur. Chose qui peut être sympa dans un titre, mais beaucoup moins dans l'intégralité -ou presque- de son oeuvre.
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Jérôme raconte son deuils suite aux décès très rapprochés de sa maman et de son frère. Frère qui a vécu avec un handicap.
Livre très bien écrit, mais trop triste pour moi qui ai vécu récemment de décès de ma maman et la prise en charge de ma soeur handicapée. J'ai lu ce livre en 3 heures. Pourquoi pas !
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Touchée par la présentation de son livre et me sentant concernée par la perte d'étres chers, 2 a un mois d'intervalle et le 3e un an aprés par cette satané maladie qui nous arrache nos proches, j'ai acheté son ouvrage pour y trouver réconfort et compassion.
Mais le texte est autocentré sur lui ce qui est normal et j'avoue ne pas avoir ressenti ce dont j'espèrais.
Malgré tout je rejoint ses idées de les faire vivre a travers nous, de savoir qu'ils sont là, qu'on ne les oublie pas.
Un livre basé sur le deuil, la perte et l'abscence.
Il nous raconte comment petit il a vécu la perte de son jumeau, comment il a composé sans lui, sa mère, sa tante qui l'aura élevé et puis son père et pour finir son frère, son fragile né avec un syndrome de l'X fragile.
Le covid aura eu raison de ses dernières forces.
Texte bouleversant, hommage aux disparus, souvenirs tenaces qui ravivent les douleurs mais sommes nous pas tous pareil face au drame de la mort, de l'abscence et du néant.
Il nous cite la culpabilité ressenti, démon qui nous habite peu de jours après le décès et qui nous tranche l'esprit a gand coup de "j'aurais du..."
Puis vient l'heure de vider les lieux et de conserver des souvenirs, pour son cas il trouvera une malle avec des lettres de son père a sa mère, souvenirs heureux d'une époque déja lointaine.
Restera la résilience et la tristesse d'une vie qui file trop vite.
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Pas vraiment de la haute littérature, mais un partage sincère des évènements familiaux qui ont marqué l'auteur ces derniers temps. Pas très joyeux. Pas facile de l'être quand les êtres qu'on aime nous quitte.
Cela m'a quand même donné envie de découvrir l'histoire et les deux livres biographiques de la chute du père et de l'accident du frère.
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