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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Cranford se compose de deux récits, dont le premier donne son titre au recueil. Dans le premier texte, Elizabeth Gaskell s'attache à la vie de province à Cranford cette petite ville de province imaginaire où les femmes s'organisent une petite vie de réception, de thés ou d'organisation de fête de charité. On y croise les destins de plusieurs d'entre elles, assistant à leurs discussions, pour certaines tournant autour de la religion, de l'argent pour subvenir à ses besoins - pas question de travailler pour autant-, les jeux de cartes, sous l'oeil tantôt amusé tantôt tendre de la narratrice, Mary Smith, la plus jeune du groupe. Elizabeth Gaskell offre une peinture de la petite bourgeoisie de province avec ses chicaneries, son entraide, ses commérages, sa générosité mais quelquefois encline au repli et à l'absence d'ouverture aux autres, par peur ou par ignorance. Il n'en reste pas moins que les portraits de ces dames sont quelquefois très drôles, bien analysés mais néanmoins sans l'impertinence ou la touche de Jane Austen...
Dans Ma cousine Phyllis, le deuxième récit, le jeune Paul, ingénieur affecté à la construction d'une voie de chemin de fer, est accueilli par une lointaine cousine, son mari pasteur Holman et leur fille Phyllis. Les deux jeunes gens sympathisent fraternellement et le jeune homme commence à apprécier cette vie ascétique, empreinte de prières et de références bibliques, compensée par la gentillesse et la curiosité intellectuelle du pasteur. le jeune homme présente rapidement son responsable le fringuant Mr Holsworth, qui, par son naturel et sa liberté de ton, tranche avec le sérieux de la famille, ne laissant pas insensible la jeune Phyllis. Un séjour de courte durée, car Holsworh est envoyé précipitamment en Inde, sans pouvoir réellement faire ses adieux mais en confiant à Paul qu'il s'est épris de sa jeune cousine et compte lui déclarer son amour à son retour prévu deux ans plus tard.
Ma cousine Phyllis immisce le lecteur dans l'intimité d'une famille pétrie de religion, chez un prédicant ouvert et très impliqué dans ses cultures et son deuxième métier de fermier, et protecteur avec sa famille. Mais c'est le destin de la jeune Phyllis qui va basculer, après une confession de son cousin, qui lui fait espérer un amour partagé, mais qui va déclencher déception et dépression.
Un récit un peu sombre dans lequel Elizabeth Gaskell évoque le sacrifice, la bienséance qui étouffe les sentiments, mais fait place tout de même à un certain romantisme, même déçu. J'ai trouvé à cette famille un petit air d'Eugénie Grandet, dans la vie de province et l'épanouissement sentimental difficile d'une jeune fille trop protégée, mais dans ce récit, par l'amour de ses parents.
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Un aide-ingénieur se découvre une tante près du chantier où il travaille, la fréquente assidûment et y invite même éventuellement son patron. La jeune fille de la famille, Phillis, tombe sous le charme de cet érudit, notamment pour sa large culture. Lui l'aime en silence avant d'être transféré au Canada. Tout cela peut paraître bien banal, mais, à l'époque victorienne, ce ne l'était pas, surtout quand vous habitez un petit patelin et que votre père en est le pasteur.

L'auteure a su imager avec délicatesse la complicité qui se développe entre le cousin et sa cousine, la bienveillante autorité du père, le profond désespoir de Phillis lors du mariage de son bel ingénieur. Les personnages sont étoffés, l'ambiance pudique de l'époque baigne le récit, l'écriture fluide et nuancée sert bien le récit. Ce dernier est simple, mais attachant, sans dessein moralisateur et se termine en beauté. J'ai aimé et compte bien revisiter cette écrivaine.
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Le quotidien d'une communauté féminine dans l'Angleterre du 19e siècle.

Je m'attendais à une histoire dans la veine de Nord et Sud, que j'avais lu il y a quelques mois et du coup j'ai été très surprise: on est dans la chronique de la vie de Cranford, un village dont la particularité est que sa bonne société est constituée uniquement de femmes seules, qu'elles soient veuves ou célibataires. Il n'y a pas vraiment de ligne directrice, même si quelques intrigues se dessinent au fil du livre: on suit le quotidien de ces femmes, avec ce que ça implique de rumeurs, de petits drames de la vie de tous les jours ou de problèmes vraiment graves, mais aussi de très beaux moments de sororité.

Au début j'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire, du fait qu'on a une succession d'évènements plus qu'une vraie histoire, mais on s'attache finalement assez rapidement aux personnages. le format « sans trame principale » fait que ça ne sera probablement pas une lecture réellement marquante sur la durée, mais l'ambiance, les personnages et l'humour omniprésent m'ont fait passer un très bon moment, d'autant que certains aspects du récits étaient assez émouvants.

Très bonne lecture!
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Je découvre Elizabeth Gaskell avec ces deux romans réunis dans une même édition.

Cranford : Installez vous confortablement, prenez une tasse de thé et partez pour Cranford, petite ville rurale d'Angleterre en plein milieu de la révolution industrielle.
La narratrice, Mary Smith, emmène le lecteur avec elle lors de ses visites à Cranford. On y fait la connaissance de certains de ses habitants, notamment un petit groupe de célibataires et de veuves, car à Cranford les hommes ne sont pas très présents, seuls quelques-uns ont le privilège d'être accepté et d'y rester. La pauvreté n'est pas bien vue non plus, on ne parle pas d'argent et si quelqu'un est pauvre, rien n'est dit ou insinué.
Mary décrit les habitudes de la société de Cranford et divers événements de la vie quotidienne. Il y a une réelle affection dans les descriptions ainsi qu'un doux amusement et des moments poignants. Et il y a surtout un véritable sentiment de solidarité dans cette communauté.
Avec ce groupe de femmes et leurs rencontres, Elizabeth Gaskell dresse un portrait des coutumes, ainsi que des préjugés et des normes sociales de l'époque de façon émouvante et avec un humour sarcastique.
Une série de vignettes plus qu'une histoire réelle, Cranford est un roman charmant et plein d'esprit.

Ma cousine Phillis : Dans cette nouvelle, le narrateur est un jeune homme, Paul Manning, qui va, à la demande de sa mère, rendre visite à des cousins ​​éloignés : les Holman. Il y rencontre sa charmante cousine, une jeune femme délicate, belle et très intelligente. Fille de l'ecclésiastique de la région, elle est élevée de manière enfantine et innocente, et dévore les livres et connaît le grec et le latin. Cette vie calme et paisible est toutefois menacée lorsqu'un jour, Paul emmène son patron et ami, M. Holdsworth, avec lui.
J'ai moins apprécié que Cranford mais la lecture fut quand même agréable. J'ai été un peu déçue du final que j'ai trouvé assez abrupt.
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En ce moment j'enchaîne les lectures du XIXème siècle. J'aime vraiment beaucoup cette période où l'ancien monde et le nouveau se bataille pour prendre le dessus sur l'autre. Les visions changent, les mentalités évoluent, c'est vraiment une période très intéressante.

Que dire d'Elizabeth Gaskell ? J'ai adoré son écriture qui est vraiment plaisante à lire et tellement fluide. Honnêtement les pages ont défilé sans que je m'en rendre compte.

La narratrice nous décrit une petite ville qui se raccroche à un monde que personne ne veut voir changer. Et fait amusant on y suit que des femmes. Des dames âgées, veuves ou encore jamais mariées qui sont dévoué à leurs petit monde et qui sont si fière de ce qu'elles ont.

Dans la seconde partie du roman, Ma cousine Phillis, j'ai trouvé les personnages terriblement attachant et j'ai vraiment retrouvé la même ambiance que dans Cranford avec des descriptions toujours aussi détaillées et amenées avec beaucoup de talent.

Le récit est raconté avec un talent que l'on ne peut pas nier, avec une écriture fluide et agréable et où l'on découvre un autre monde qui est pourtant si proche du notre.

Je ne peux que vous conseiller cette auteure, si vous ne l'a connaissez pas.
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Ce livre est composé de deux romans construit sur un schéma assez identique. Dans les deux un narrateur externe au groupe principal les observe et joue un rôle plus ou moins important afin de les rendre heureux.
Dans Cranford, la narratrice suit le quotidien des dames de Cranford. La plume de Gaskell est très comique, d'un humour plus ou moins fin qui rend chaque chapitre amusant. On s'attache vite à ce groupe de femmes un peu trop attachées aux convenances, qui ont beaucoup de défauts mais aussi une grande solidarité. J'ai particulièrement apprécié les liens entre chaque chapitre qui ont rendu ma lecture addictive. Un des points soulevés dans le chapitre forme le sujet principal du chapitre suivant, aussi on veut continuer afin d'en savoir plus. La fin manquait à mon goût d'originalité mais elle était satisfaisante.
Ma Cousine Phillis est pourvu d'une ambiance bien particulière, à laquelle je ne m'attendais pas. On s'attache vite à tous les personnages (bien que Phillis soit distante et paradoxale) de cette famille, et au narrateur que l'on comprend. Néanmoins je m'attendais également à une fin plus percutante, bien que celle choisie par Gaskell soit plus originale.
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Elizabeth Gaskell m'a été dévoilée grâce à son incroyable roman Nord et Sud que j'ai pris plaisir à lire grâce à sa juste critique entre les différences sociales et culturelle. C'est pourquoi, j'étais très curieux de la retrouver dans un tout nouveau contexte.

Malheureusement, je n'ai pas plus apprécié ma lecture que cela et je ne retiendrais que le cadre sympathique et assez bucolique de Cranford, cette bourgade où évoluent et règnent les femmes de cette campagne. En effet, il y a très peu d'hommes présents dans cet environnent et se sont bel et bien ces dernières qui sont mis en avant dans ce récit, à travers leurs quotidiens et leur cadre de vie. J'ai trouvé ce choix étonnant et percutant et surtout un brin féministe pour l'époque. J'ai pris plaisir à découvrir ces maîtresses de maisons et leur incroyable solidarité du fait de la pauvreté de leur environnement et de leur statut social. Bien souvent vieilles filles ou veuves, chacune démontre une force de caractère et une détermination sans faille. C'est un véritable code de conduite qui nous est dévoilé et que je me suis amusé à découvrir. Néanmoins, je dois bien admettre que le résultat souffre d'une platitude constante. Il ne se passe que très peu de chose au village et ma lecture m'a semblé manquer d'intérêt et d'accroche. La faute à une absence de fil conducteur et de réelle intrigue. Je pense que j'aurais préféré découvrir cette oeuvre dans son format original plutôt qu'en un seul et unique roman qui souffre de cette construction. En effet, au préalable Cranford a été publié sous forme de feuilleton, ce qui semble bien plus correspondre à l'oeuvre d'Elizabeth Gaskell. de plus, je regrette aussi un manque important d'informations concernant la narratrice de ce roman. Très peu d'éléments sont dévoilés et son identité reste un réel mystère et il faudra attendre les derniers chapitres pour avoir quelques réponses à nos questions. Plutôt que de me rendre curieux, ce choix m'a égaré et m'a considérablement éloigné de ma lecture. Ainsi. Je n'ai pas réussi à m'attacher à ces héroïnes et je suis resté bien trop passif au cours de cette lecture.

Néanmoins et malgré ces quelques imperfections, je suis content d'avoir retrouvé la plume savoureuse d'Elizabeth Gaskell. Celle-ci se démontre à nouveau facile d'accès et totalement fluide. J'ai aimé découvrir le village de Cranford ainsi que le quotidien de ses habitantes. Les quelques descriptions présents dans ce classique m'ont permis de voyager quelques instants. En ce sens, l'auteure détient une vraie force de narration qui me transporte facilement. de plus, cette dernière fait force de subtilité et parvient à apporter une touche d'humour fort agréable et apporte un ton ironique à son oeuvre que j'ai aimé retrouver.

Malheureusement, je ne pense pas garder en mémoire très longtemps ce classique d'Elizabeth Gaskell. Quand bien même j'ai apprécié découvrir le quotidien des héroïnes de Cranford, il m'a manqué une potentielle intrigue et un réel fil conducteur pour être totalement happé par cette lecture. Néanmoins et de nouveau, cette dernière à su me séduire grâce à son style et à sa plume savoureux à lire.
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Cranford est une histoire de commères : on y raconte les potins du village. Ma cousine Phillis, c'est à peu près pareil. Deux oeuvres, qui, si elles ne sont pas prenantes, nous plongent dans un quotidien où on trouve de quoi se réjouir, où les potins rendent la vie moins monotone, et qui nous donnent envie de voyager.
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