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EAN : 9782377359608
360 pages
Archipoche (01/04/2021)
3.71/5   21 notes
Résumé :
Soudées par une profonde amitié, les humbles dames de la petite communauté agricole de Cranford se contentent d'un mode de vie simple et hors du temps. Mais l'urbanisation qui gagne du terrain et la construction d'une voie de chemin de fer, ainsi que l'ordre masculin et les conventions sociales, menacent leur fragile microcosme...
Les craquements du vieux monde se font aussi entendre à la ferme de l'Espérance où le jeune Paul Manning, revenu de la ville, emmé... >Voir plus
Que lire après Cranford - Ma cousine PhillisVoir plus
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Cranford se compose de deux récits, dont le premier donne son titre au recueil. Dans le premier texte, Elizabeth Gaskell s'attache à la vie de province à Cranford cette petite ville de province imaginaire où les femmes s'organisent une petite vie de réception, de thés ou d'organisation de fête de charité. On y croise les destins de plusieurs d'entre elles, assistant à leurs discussions, pour certaines tournant autour de la religion, de l'argent pour subvenir à ses besoins - pas question de travailler pour autant-, les jeux de cartes, sous l'oeil tantôt amusé tantôt tendre de la narratrice, Mary Smith, la plus jeune du groupe. Elizabeth Gaskell offre une peinture de la petite bourgeoisie de province avec ses chicaneries, son entraide, ses commérages, sa générosité mais quelquefois encline au repli et à l'absence d'ouverture aux autres, par peur ou par ignorance. Il n'en reste pas moins que les portraits de ces dames sont quelquefois très drôles, bien analysés mais néanmoins sans l'impertinence ou la touche de Jane Austen...
Dans Ma cousine Phyllis, le deuxième récit, le jeune Paul, ingénieur affecté à la construction d'une voie de chemin de fer, est accueilli par une lointaine cousine, son mari pasteur Holman et leur fille Phyllis. Les deux jeunes gens sympathisent fraternellement et le jeune homme commence à apprécier cette vie ascétique, empreinte de prières et de références bibliques, compensée par la gentillesse et la curiosité intellectuelle du pasteur. le jeune homme présente rapidement son responsable le fringuant Mr Holsworth, qui, par son naturel et sa liberté de ton, tranche avec le sérieux de la famille, ne laissant pas insensible la jeune Phyllis. Un séjour de courte durée, car Holsworh est envoyé précipitamment en Inde, sans pouvoir réellement faire ses adieux mais en confiant à Paul qu'il s'est épris de sa jeune cousine et compte lui déclarer son amour à son retour prévu deux ans plus tard.
Ma cousine Phyllis immisce le lecteur dans l'intimité d'une famille pétrie de religion, chez un prédicant ouvert et très impliqué dans ses cultures et son deuxième métier de fermier, et protecteur avec sa famille. Mais c'est le destin de la jeune Phyllis qui va basculer, après une confession de son cousin, qui lui fait espérer un amour partagé, mais qui va déclencher déception et dépression.
Un récit un peu sombre dans lequel Elizabeth Gaskell évoque le sacrifice, la bienséance qui étouffe les sentiments, mais fait place tout de même à un certain romantisme, même déçu. J'ai trouvé à cette famille un petit air d'Eugénie Grandet, dans la vie de province et l'épanouissement sentimental difficile d'une jeune fille trop protégée, mais dans ce récit, par l'amour de ses parents.
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Une très jolie incursion dans un village anglais au 19ème siècle.
Le style est non seulement merveilleux et poétique mais l'auteur fait preuve de beaucoup de subtilité et de dérision pour nous narrer le quotidien de toutes une brochette de femmes (veuves ou vieilles filles pour la plupart) qui n'ont pas grand chose d'autre à faire que se réunir pour cancaner sur tout et tout le monde. Elles sont donc aussi drôles qu'hypocrites avec leurs belles manières qu'elles veulent sophistiquées mais qui démontrent surtout des esprits bien étroits.
Nous les suivons pendant plusieurs mois, entre leurs thés, leurs parties de cartes, leurs visites aux unes et aux autres, nous découvrons leurs petits problèmes, leurs jalousies, leur peur du monde (des hommes, des voleurs, des assassins...) alors qu'elles vivent dans un endroit où la seule chose qu'elles risquent vraiment c'est de glisser dans la boue en allant voir les nouvelles robes au magasin général !
J'ai adoré ce roman et je vais me jeter sur d'autres titres de cet auteur.
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Un aide-ingénieur se découvre une tante près du chantier où il travaille, la fréquente assidûment et y invite même éventuellement son patron. La jeune fille de la famille, Phillis, tombe sous le charme de cet érudit, notamment pour sa large culture. Lui l'aime en silence avant d'être transféré au Canada. Tout cela peut paraître bien banal, mais, à l'époque victorienne, ce ne l'était pas, surtout quand vous habitez un petit patelin et que votre père en est le pasteur.

L'auteure a su imager avec délicatesse la complicité qui se développe entre le cousin et sa cousine, la bienveillante autorité du père, le profond désespoir de Phillis lors du mariage de son bel ingénieur. Les personnages sont étoffés, l'ambiance pudique de l'époque baigne le récit, l'écriture fluide et nuancée sert bien le récit. Ce dernier est simple, mais attachant, sans dessein moralisateur et se termine en beauté. J'ai aimé et compte bien revisiter cette écrivaine.
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Je découvre Elizabeth Gaskell avec ces deux romans réunis dans une même édition.

Cranford : Installez vous confortablement, prenez une tasse de thé et partez pour Cranford, petite ville rurale d'Angleterre en plein milieu de la révolution industrielle.
La narratrice, Mary Smith, emmène le lecteur avec elle lors de ses visites à Cranford. On y fait la connaissance de certains de ses habitants, notamment un petit groupe de célibataires et de veuves, car à Cranford les hommes ne sont pas très présents, seuls quelques-uns ont le privilège d'être accepté et d'y rester. La pauvreté n'est pas bien vue non plus, on ne parle pas d'argent et si quelqu'un est pauvre, rien n'est dit ou insinué.
Mary décrit les habitudes de la société de Cranford et divers événements de la vie quotidienne. Il y a une réelle affection dans les descriptions ainsi qu'un doux amusement et des moments poignants. Et il y a surtout un véritable sentiment de solidarité dans cette communauté.
Avec ce groupe de femmes et leurs rencontres, Elizabeth Gaskell dresse un portrait des coutumes, ainsi que des préjugés et des normes sociales de l'époque de façon émouvante et avec un humour sarcastique.
Une série de vignettes plus qu'une histoire réelle, Cranford est un roman charmant et plein d'esprit.

Ma cousine Phillis : Dans cette nouvelle, le narrateur est un jeune homme, Paul Manning, qui va, à la demande de sa mère, rendre visite à des cousins ​​éloignés : les Holman. Il y rencontre sa charmante cousine, une jeune femme délicate, belle et très intelligente. Fille de l'ecclésiastique de la région, elle est élevée de manière enfantine et innocente, et dévore les livres et connaît le grec et le latin. Cette vie calme et paisible est toutefois menacée lorsqu'un jour, Paul emmène son patron et ami, M. Holdsworth, avec lui.
J'ai moins apprécié que Cranford mais la lecture fut quand même agréable. J'ai été un peu déçue du final que j'ai trouvé assez abrupt.
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Le quotidien d'une communauté féminine dans l'Angleterre du 19e siècle.

Je m'attendais à une histoire dans la veine de Nord et Sud, que j'avais lu il y a quelques mois et du coup j'ai été très surprise: on est dans la chronique de la vie de Cranford, un village dont la particularité est que sa bonne société est constituée uniquement de femmes seules, qu'elles soient veuves ou célibataires. Il n'y a pas vraiment de ligne directrice, même si quelques intrigues se dessinent au fil du livre: on suit le quotidien de ces femmes, avec ce que ça implique de rumeurs, de petits drames de la vie de tous les jours ou de problèmes vraiment graves, mais aussi de très beaux moments de sororité.

Au début j'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire, du fait qu'on a une succession d'évènements plus qu'une vraie histoire, mais on s'attache finalement assez rapidement aux personnages. le format « sans trame principale » fait que ça ne sera probablement pas une lecture réellement marquante sur la durée, mais l'ambiance, les personnages et l'humour omniprésent m'ont fait passer un très bon moment, d'autant que certains aspects du récits étaient assez émouvants.

Très bonne lecture!
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Mais nous nous remontions le moral en nous convainquant mutuellement que les cambriolages ne pouvaient avoir été commis par un habitant de Cranford. Il devait s'agir de gens venus d'ailleurs qui infligeaient cet opprobre à la ville et étaient à l'origine du luxe de précautions que nous prenions, comme si nous avions vécu entourés de Peaux-Rouges ou de Français.
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Quelques minutes plus tard le thé fut servi. La porcelaine était remarquablement fine, l'argenterie très ancienne, les tranches de pain étonnamment minces et les morceaux de sucre très petits. De toute évidence, le sucre était l'économie favorite de Mrs Jamieson.
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Pourquoi miss Mattie ne vendrait-elle pas du thé ? Elle pourrait être le dépositaire de la Compagnie du Thé des Indes orientales qui existait à l'époque. Je ne voyais aucune objection à ce projet qui présentait de nombreux avantages, à supposer bien sûr que miss Mattie surmonte la déchéance qu'il y aurait à condescendre à faire quelque chose ressemblant à du négoce.
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Deux personnes que nous connaissons vont se marier ensemble. Le danger se rapproche !
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- Tu comprends, elle est tellement intelligente...Elle fait davantage penser à un homme qu'à une femme...Elle connait le latin et le grec.
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