Le petit-fils du général cite beaucoup d'extraits de discours officiels, il fait également référence aux prises de position et aux états d'âme de son grand-père, rappelant ses origines et sa carrière en tant que militaire puis homme d'Etat ; mais malheureusement, il ne dévoile pas grand-chose sur leurs relations et les témoignages concernant l'intimité familiale et les conversations privées qu'il a pu avoir avec lui restent très limitées ; peut-être était-il intimidé par la forte personnalité et la notoriété du grand homme ? Il est vrai que le nom de famille est très certainement, à lui seul, un lourd fardeau à porter pour un jeune homme.
Il n'en demeure pas moins que je m'attendais à d'autres confidences, plus intimistes, sur la vie du Grand Charles mais rien ne filtre et des pans entiers de sa personnalité, si secrète au demeurant, restent insondés car peut-être insondables. Il est vrai que l'époque de l'après-guerre et très certainement l'éducation rigoureuse reçue ne favorisaient guère les échanges entre les adultes et les adolescents, notamment dans le milieu bourgeois, très strict et un peu guindé, au sein duquel évoluait la « dynastie »
De Gaulle.
J'ai trouvé le récit "barbant", beaucoup trop conventionnel et peu chaleureux. Au regard trop rigide et solennel que porte
Yves de Gaulle sur son grand-père, je préfère de loin celui plus plaisant et cocasse de
Christine Kerdellant. Ainsi, dans son roman «
De Gaulle et les femmes » elle nous offre un grand moment de lecture, révélant des détails parfois croustillants sur la vie sentimentale du Grand Charles !