Aujourd'hui, je vous invite dans Paris et les paysages de Sommières et ses alentours à travers le portrait de Jacqueline Gaussen Salmon artiste-peintre sous l'occupation.
Le 4 septembre 1939, alors que la France rentre en guerre, Jacqueline Gaussen Salmon âgé de 33 ans, une artiste-peintre, va tenir un journal, trois cahiers en tout de son quotidien sous l'occupation, jusqu'à sa mort prématuré en 1948.
Une femme dont sa vie n'aura qu'une seule obsession, sa passion pour la peinture ou peindre est devenu vital.
Alors qu'un après-midi elle travail sur une de ces toiles, deux dames la questionne :
"La peinture est un agréable passe temps, n'est ce pas Madame ?
Elle ne leur répond pas et garde pour son Journal sa colère :
La peinture, n'est pas un passe-temps : c'est ma religion, c'est ma vie."
Dans les aléas de son quotidien, les traças, pendant la guerre, la peinture est une ressource, dont chaque minute inutilisée est gâchée à jamais pour elle. Elle n'aura cessé de se remettre en question, elle cherchera autre chose, se détournera de sa façon de faire, reprendra d'anciennes toiles, pour chercher le profond, la maturité, toujours à la recherche du tableau « réussi », dont elle poursuivait, inlassablement, le rêve. Dans son dernier cahier, elle renoue avec l'inspiration des débuts malgré la fatigue. Avec ses peintures et miniatures, elle prendra part aux dépenses et subvenir au besoin de la famille. Ce que j'ai trouvée magnifique et qui m'a vraiment touchée, c'est son regard sur la nature, son oeil artistique, la façon dont elle a de décrire les choses, les gens, les paysages qu'elle voit, remplie de poésie si esthétique, je m'imaginais à ces côté ouvrant les yeux sur cette beauté à qui peut bien la voir. Dans ces cahiers, il y a aussi l'angoisse, la séparation, la fin d'une période heureuse, le manque, pour ses parents, René-Louis et Blanche qui ne sont plus de ce monde. Cette déchirure, l'attente pour ses frères Charles et Max partie à la guerre en tant qu'officiers de Marine. Dont elle, se sent la protectrice et ayant une responsabilité maternelle à leur égard. Avec ces invocations répétées à la protection divine, qui reviennent au fil des pages. Mais également son mari Yvan qui la soutient sans faillir,
ces deux enfants Françoise et Frédéric, son amour, son regard maternel et bienveillant, mais avec l'inquiétude de les voir grandir dans un monde incertain. C'est aussi une femme en marge de la société, qui pour l'époque à son point de vue, par ses lectures, ses cahiers tracent le portrait d'une femme libre, par son art et le mépris des conventions.
Une femme dévorée par son art, qui à travers ces cahiers nous parle et nous fait comprendre comment malgré ses inquiétudes, son désir et la difficulté de peindre, l'espoir et l'envie, qu'elle aura surmonter pour faire naître son art. le combat d'une artiste, le combat d'une femme.
Au début du livre, une préface de son fils M
Frédéric Gaussen, qui résonne, qui de mieux que lui pour parler de cette femme remarquable ...
En milieu du livre, on retrouve quelques-unes de ces toiles, qui font partie des passages du journal.
Pour ceux ou celles, qui le voudraient, je vous invite à aller admirer ses oeuvres, qui prennent une saveur tout autres quand on a lu le livre.