Ce roman québécois se passe à Montréal. C'est une histoire d'amour et d'amitié qui prend un peu de temps à s'installer, mais la deuxième moitié du roman nous plonge dans le vif du sujet. C'est un roman que j'ai apprécié pour son réalisme et surtout pour les propos de Mélissa. J'aime les histoires qui se passent dans le domaine de la bouffe de ce genre. J'en ai lues plusieurs. C'est aussi une belle histoire d'amitié entre filles.
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Tout comme la nouvelle pâtisserie de Mélissa, le personnage principal, et de ses fidèles amies, l'histoire démarre lentement. le lecteur qui tient bon en récoltera les bénéfices, car la deuxième moitié du roman est remplie de rebondissements.
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-- Maman, tu es encore en train de travailler? demande Florence, qui s’apprête à aller se coucher après son bain.
(…)
-- Oui, ma chouette.
-- Pourquoi tu ne veux pas arrêter? Moi, quand j’ai fini l’école, j’arrête.
-- C’est parce que j’aime beaucoup ce que je fais, tu sais. J’ai tellement de plaisir que c‘est presque comme si je ne travaillais pas, en fait.
-- Ça se peut, ça? grimace Florence, sceptique.
« Encore une fois, Melissa se plaît à se faire croire que c’est un signe, qu’on s’adresse à elle. Même si elle sait qu’elle se fait des idées. Qu’elle pourrait bien essayer de lire l’avenir dans un plat de jujubes, ça ne changerait rien. Grand-maman Carabella aimait tellement voir des signes partout, des bonnes ou des mauvaises choses pour savoir comment se déroulerait le reste de la journée ou quelle décision prendre. Au fond, Melissa s’est toujours douté qu’elle ne faisait que chercher une vague confirmation de ce qu’elle savait déjà sans se l’avouer. Veronica a gardé cet aspect marginal de sa mère, avec le même esprit. Après tout, prendre des décisions uniquement avec sa tête et les faits, c’est ennuyeux, non? »
« Mylène descend de sa voiture. Elle s’immobilise sur le trottoir,
lève la tête et voit la fine neige tomber du ciel. Elle est
certes du genre cynique et parfois brusque, mais il y a
encore de ces petites choses qui lui rappellent les doux plaisirs
de l’enfance. Comme laisser les flocons de neige se poser
doucement sur ses cheveux. Puis rentrer à l’intérieur avec sa
parure blanche et scintillante sur la tête, qui fondra aussitôt
en gouttelettes. »
(…) à quoi ça me sert, d’avoir un plancher si propre qu’on pourrait manger dessus si je n’ai personne avec qui partager ce plancher? De toute façon, lécher les planchers ne figure nulle part dans ma liste de passe-temps.
Mélissa croyait avoir touché le fond du baril quelques jours plus tôt, mais elle se figure qu’elle devait manquer d’imagination. Sa vie est encore pire à présent.