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3,29

sur 137 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Une des grandes surprises de la rentrée littéraire de l'an passé, sorti en poche cette année et qu'on aurait largement pu intégrer dans notre revue de poches spécial rentrée littéraire de la semaine passé.

Acteur irlandais reconnu- qui a notamment joué chez Ken Loach, et on y sent d'ailleurs une même filiation dans ces personnages brisés mais tellement humains - Karl Geary a sans doute convoqué ses souvenirs d'adolescence pour faire naître Sonny, le personnage principal de «Vera » son tout premier roman et un vrai coup de maitre.

C'est une triste ballade irlandaise que nous chante là dans cette peinture d'une Irlande ouvrière.
La narration peut déconcerter au départ. dans sa narration : Karl Geary, emploie en effet la deuxième personne du singulier pour parler à Sonny Knolls, jeune homme de 16 ans que nous suivons tout au long d'un livre et c'est à lui auquel l'auteur s'adresse au fil du roman en l'appelant «tu»).

Le roman de Karl Geary a la particularité d'être tout entier à la deuxième personne du singulier., et après un petit temps d'adaptation, le pari est largement réussi tant le romancier capte son attention et finalement le met en attente d'une révélation.

Lorsque Sonny rencontre Vera, bourgeoise plus âgée que lui, mais bele et énigmatique c'est un coup de foudre charnel, qui se transforme assez vite en amour pour cette femme que plus rien ne rattache à la vie.

Une relation singulière que Sonny va s'acharner à protéger coûte que coûte, y compris lorsque ses parents s'en mêlent.
Entre eux se déroulera relation improbable, dévastatrice qui nous amène vers un dénouement qui vous bouleversera. et puis Dublin., au fil de ces quarante chapitres, bien rythmés,a quand même sacrément de l'allure...

UN roman formidable et également un excellent sujet pour un film.. de Ken Loach....cqfd
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Karl Geary, auteur de son premier roman, emploie la deuxième personne du singulier pour parler à Sonny Knolls, jeune homme de 16 ans que nous suivons tout au long d'un livre qui aurait très bien pu emprunter son prénom pour le titre.

Nous sommes en Irlande, à Dublin. Dès les premières lignes un peu intrigantes et vite captivantes, je me suis attaché à cet adolescent à la fois débrouillard, craintif, respectueux et audacieux. Les filles, les femmes, l'amour, le sexe, tout cela le travaille beaucoup mais il doit aussi affronter une vie difficile, des parents qui ne s'entendent pas, des frères indifférents. La violence est toujours prête à déchirer sa vie mais il y a Sharon, la copine, et surtout Vera...
Au rythme de quarante chapitres, bien rythmés, l'auteur plonge dans la vie quotidienne d'un jeune issu d'une famille vivant loin des beaux quartiers et j'ai pensé, au fil de ma lecture, que ce serait un excellent sujet pour un film de Ken Loach.
Justement, ces beaux quartiers, Sonny les rencontre au hasard d'un petit chantier où il donne un coup de main à son père qui claque ensuite tout au jeu. Cette femme qu'il aperçoit puis chez qui il va quémander un peu de thé, le fascine très vite.
Voilà donc Vera avec laquelle il partage un amour immense qui dérange la société. Vera est lucide : « Nous sommes des serre-livres, toi et moi. Ton esprit se projette, il va de l'avant, tu penses à l'avenir. Moi, je pense au passé, je pense… » Elle ne va pas plus loin, gardant ses secrets pour elle. Elle sait que tout ce qu'ils vivent ensemble n'est qu'une parenthèse et ne veut pas obérer l'avenir d'un jeune homme aussi sincère. Sonny est tellement épris d'elle qu'elle ne sait pas jusqu'où il pourrait aller car sa santé est chancelante et un chagrin terrible mine sa vie.

Vera nous plonge dans l'histoire émouvante d'un jeune Irlandais et de son amour fou pour une femme plus âgée mais c'est un roman qui fait réfléchir aux dégâts sociaux causés par la précarité, le chômage, un système éducatif excluant les plus faibles, l'addiction au jeu et les ravages causés par l'alcool, excluant tout souci moralisateur.

Je me suis régalé tout au long de ce livre qui n'est donc pas seulement une histoire d'amour peu ordinaire mais une plongée dans la société irlandaise d'aujourd'hui que Karl Geary mène de manière vivante et efficace, ménageant surprises et émotion pour son lecteur.
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L'originalité de ce récit réside dans le choix de la deuxième personne du singulier pour relater le destin/parcours de Sonny , ce qui surprend mais donne l'impression d'inclure le lecteur, créant une proximité. Ce jeune homme de seize ans conjugue ses études avec un job dans une boucherie en fin de journée.Ses rencontres avec son amie Sharon, une confidente, sont gangrenées par l'alcool, le tabac. Ses menus larcins lui valent une exclusion.
C'est en aidant son père qu' il croise Vera,la propriétaire de la maison. Intrigué, mais aussi attiré par cette anglaise mystérieuse, il essaye de la deviner en s'introduisant chez elle, en son absence. Les livres vont être sa façon de fuir son milieu défavorisé, s'isolant dans la remise pour lire. Il découvre le bonheur de faire la lecture à Vera, hospitalisée, après avoir intenté à ses jours. Elle lui ouvre la voie de la peinture ( National gallery) et la porte du désir.
L'auteur brosse une fresque de L'Irlande , avec ses maisons de briques rouges, son système hospitalier qui n'est pas à envier ( 8 lits dans une même pièce), à l'époque où fumer dans une salle cinéma est autorisé. Sa ville miracle,Knock, le Lourdes irlandais.
Un récit traversé par une multitude de bruits : cliquetis de la bouilloire, murmure, bruissement d'un sac plastique, crissement de cailloux sous les pas, vrombissement de moteur, le son atroce du téléphone, bruit de succion, ... Saluons la traductrice Céline Leroy qui a su rendre palpable l'atmosphère, les odeurs et la sensualité.
Karl Geary signe un roman sonore, initiatique,cinématographique, touchant, qui alterne dialogues ( parfois crus) et descriptions d'une extrême précision.Il y campe deux solitudes cabossées, aux milieux socialement opposés, qui ont su s'apprivoiser, puis s'aimer. Deux êtres sensibles, attachants et un combat : Eros versus Thanatos qui tient en haleine.
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Le début du roman n'est pas tout de suite convaincant: la narration à la deuxième personne du singulier est quelque peu déroutante. Mais, très vite le récit prend de l'ampleur et se « dévore » rapidement, Sonny, le personnage central, jeune adolescent rêveur fragilisé par sa condition sociale des quartiers pauvres de Dublin est émouvant dans sa quête d'identité et d'amour, Vera, l'énigmatique et belle femme dont s'éprend Sonny est tout aussi boulversante. L'ensemble des autres personnages ont également une forte présence, notamment la mère de Sonny et Sharon, l'adolescente rebelle amie de Sonny. En bref, une galerie de portraits réalistes et délicats, une grande « histoire d'amour qui se finit mal » et un très beau roman initiatique. Karl Geary sera un écrivain à suivre !
Mon coup de coeur pour ce premier semestre 2018 de découvertes littéraires !
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J'ai été touchée et impressionnée par ce premier roman de l'acteur irlandais Karl Geary.

Sonny a seize ans. Il partage son temps entre le perdre au lycée, gagner quelques livres en aidant dans une boucherie après les cours, et louvoyer chez lui parmi un père qui dépense toute sa paye chez le bookmaker, une mère dépassée qui peine à joindre les deux bouts et des frères qui à aucun moment du roman ne sortiront de l'anonymat. Une existence terne et solitaire, qui va subitement se trouver transcendée par sa rencontre avec Vera. Tout devrait les séparer, l'âge, l'intellect, elle est protestante et habite les beaux quartiers (Montpelier Parade, le titre original, c'est justement le nom de son quartier). Et pourtant, très vite se noue entre eux une relation exceptionnelle. La collision de deux mondes, deux solitudes.

La narration à la deuxième personne du singulier est brillamment menée et très immersive. Même si elle est pour beaucoup dans la beauté particulière de ce roman, il m'a fallu un petit temps pour m'y faire. J'ai aimé la puissance de la plume de Karl Geary, les non-dits où tout est à découvrir, sa subtilité, la justesse et la complexité des personnages. le rythme lent de l'histoire forme souvent un contrepoint saisissant avec le déferlement soudain des émotions. Aucune mièvrerie ici, nul sentiment au rabais. Juste la vie, la vraie, ses misères et ses gens malmenés, les instants de grâce et les hasards, les occasions ratées. J'ai savouré chacune de ces pages, jusqu'à la dernière, où j'avais la gorge tellement nouée que je n'ai pas tout à fait réussi à refermer le livre.

« Nous sommes des serre-livres, toi et moi, tu vois ce que je veux dire ? Ton esprit se projette, il va de l'avant, tu penses à l'avenir. Moi, je pense au passé, je pense… »

Je remercie chaleureusement les éditions Rivages pour cette découverte.
Lien : https://lettresdirlandeetdai..
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Vera c'est le genre d'histoire d'amour pour laquelle ch'peux pas être objectif tu sais.

Le genre d'histoire d'amour qui correspond trop à l'image destructrice que je m'en fais, parce que planqué sous ma casquette, faut bien avouer que le romantisme noir pointe souvent sa tronche pour me lécher la partie du cerveau qui génère les émotions.

L'Irlande, enfin Dublin. Autant vous dire que vous allez bouffer de la claque sociale. Vera n'est pas qu'une histoire de cul qui termine mal, c'est aussi l'envie de sortir de sa condition sociale, avant toute différence ethnique ou sexuelle, comme si Dieu-le-père avait décidé de cracher par terre, que dans ce tas de glaires certaines personnes étaient nées là, par hasard, maudits dès la naissance, et dont il est impossible d'aller tracer sa route ailleurs.

Pour moi dans tous les bons romans ou toutes les bonnes nouvelles irlandaises, y'a toujours Brendan Gleeson qui joue un rôle. Et là je trouve que ça colle hyper bien avec le père de Sonny. Et Pete Postlethwaite dans le rôle du boucher, à cause de sa gueule paternaliste aussi dure qu'humaine. Et y'aurait Jessica Chastain parce qu'elle est bankable, mais que j'ai retrouvé quelque chose de Vera en elle. C'était beaucoup plus facile de placer ces tronches là plutôt que de s'identifier, et du coup de pas avoir envie de faire un remake de la fin de Thelma et Louise en refermant le bouquin.

Karl Geary m'a fait penser à la manière qu'à Gus van Sant de suivre ses personnages, de les toucher du doigt pour les mettre en lumière mais de façon beaucoup moins chiante. Il y a un quelque chose d'Elephant dans la narration, à suivre Sonny, en le tutoyant comme un spectateur collé à son cul, alors qu'au fond on a un peu envie de lui foutre la paix, à cet ado bien sensible qui détonne dans tout ce fourbi irlandais des familles.

Sa rencontre avec Vera va rapidement glisser d'Elephant au film Restless, du même réalisateur (le truc où tu chiales comme une madeleine à la fin, en mille fois mieux que Nos étoiles contraires - que j'ai pas lu mais je m'en fous).

Vera fait figure de diamant brut, écorchée, d'un autre univers, qui débarque dans la vie de Sonny en faisant péter tout sur son passage, avec dommages collatéraux à la clé.

Bien sûr il y a les histoires de cul niaises, celles qui vous donnent envie de sortir de vos sushis pour aller acheter une bonne grosse dose de chamallows roses chimiques. Et puis il y a Vera.

Et moi je trouve que tout ça tu vois, ben c'est du joli joli.

Be kind, rewind, and read it.
Lien : https://www.instagram.com/lo..
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" Elle leva la tête et sans vouloir être effronté, tu t'autorisas à la regarder.

Elle n'était pas du tout vieille, pas comme tu l'avais imaginé - cela te surprit - mais elle n'était pas jeune non plus. Elle était belle. "

Sonny, un jeune irlandais de seize ans ne s'attendait pas à faire une telle rencontre en donnant un coup de main à son père. Un seul regard suffit pour qu'il tombe amoureux.

" Tu rêvais d'être le héros qui la sauverait , même avec tout ce que tu ignorais d'elle. "

Elle vit dans les beaux quartiers de Dublin. Une femme chic, pleine de charme, comme son prénom Vera. Sonny qui tente d'échapper à son destin sans horizon rêve de partager l'univers de Vera.

" Tu menais une vie ordinaire et sans envergure tu le savais très bien.

Malgré le peu d'éloquence dont elle faisait preuve, Sonny est sous le charme.

" Tu n'avais jamais compris comment faisait les gens qui te disaient tout un tas de choses sans ouvrir la bouche. "

En dépit de tout ce qui les sépare, ils vont vivre une passion vertigineuse, intense, ravageuse, fascinante, splendide...

" Tout en elle était triste surtout quand elle souriait. "

À travers ce magnifique premier roman, l'auteur nous offre une oeuvre sensible, touchante, à fleur de peau. Une histoire émotionnellement très forte avec un pouvoir de séduction extraordinaire. Une plume qui nous transporte aussi intensément que cette belle histoire d'amour interdit par la morale.

Des mots qui touchent, électrisent, bouleversent, jusqu'à vous faire chavirer.

Un roman aussi séduisant que la beauté de Vera sous le regard de Sonny.

" Vera et toi, à la dérive, ni absents ni présents. "

À souligner également le magnifique travail de la traductrice, Celine Leroy qui a réussi à faire passer l'état de grâce qui habite ce roman.

Une lecture qui m'a captivée, une histoire qui m'a envoûtée et une plume qui m'a conquise. Pour un premier roman c'est remarquable.

" Nous sommes des serre- livres, toi et moi, tu vois ce que je veux dire ? Ton esprit se projette, il va de l'avant, tu penses à l'avenir. Moi, je pense au passé, je pense..."

Coup de coeur de rentrée littéraire.
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Chronique Nathalie Bullat 3 novembre 17

Pour ce très beau roman j'aurai emprunté le titre d'une chanson de Bashung « les vertiges de l'amour ».
C'est une triste ballade irlandaise que nous chante là ce jeune auteur qui a travaillé pour Ken Loach. On ressent d'ailleurs les influences du cinéaste dans la peinture d'une Irlande ouvrière.
La narration peut déconcerter au départ. Sonny, 16 ans, se parle à lui-même avec un « tu » plein de reproches, de colère ou d'espoir.16 ans c'est l âge de l'insoumission et des rêves les plus fous !
L'ambiance n'est pas très gaie à la maison entre des frères indifférents, une mère fatiguée, un père enfermé dans sa solitude.
L'école ne le passionne pas mais il refuse d'être en apprentissage. Il aide son père à des travaux manuels et grâce à un emploi dans une boucherie le soir après ses cours il fait quelques économies espérant ainsi un jour quitter le ciel gris de son Irlande natale.
Il est solitaire, aime le cinéma.

Dès leur première rencontre, il sera fasciné par la beauté renversante de Véra plus âgée que lui. Elle n'est pas vielle, pas jeune non plus, elle est tout simplement belle. Elle vit seule dans une grande maison dans le quartier bourgeois de Dublin.
Elle lui parait énigmatique. Elle parle peu. Très vite une relation naitra entre eux. Relation passionnelle pour Sonny qui découvre là ses premiers émois. Mais Véra, elle, semble lointaine.Elle s'enferme dans une logique destructrice. Lui, «il rêvait d'être le héros qui la sauverait »
Grâce à elle il découvrira le plaisir de lire des auteurs comme T.S.Eliot, d'admirer des oeuvres d'art à la Nationale Gallery. Un endroit qui avant l'effrayait !
Il ne veut plus de sa vie ordinaire, sans envergure. Mais elle, que veut-elle ? Quelle souffrance cache-t-elle ?
Cette relation improbable, dévastatrice conduira un dénouement qui vous bouleversera.


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Aujourd'hui je vais vous parler d'un gros coup de coeur. Il s'agit du premier roman de Karl Geary, Vera. Alors que je venais de passer quelques temps à commencer plusieurs livres et à les lire à intervalles sans en achever aucun, prise par l'envie de tout lire en même temps, Vera a su s'accaparer mon entière attention. Je l'ai dévoré en 2 fois.

Le roman est entièrement écrit à la 2ème personne du singulier, en « tu », nous projetant à la place du héros, Sonny. Sonny est un jeune garçon de 16 ans vivant en Irlande avec sa mère, son père et ses deux frères. L'ambiance à la maison est tendue, surtout entre la mère et le père, l'une s'inquiétant de devoir passer par des journées où il n'y a rien à se mettre sous la dent, pendant que l'autre perd, dans des paris, le peu d'argent gagné. On sent une perte de compréhension entre les membres de la famille où la communication semble rompue et la confidence presque inenvisageable.

Quand il n'est pas en cours ou au travail dans la boucherie de Joe, Sonny travaille comme maçon avec son père. C'est en prestant des heures de service au sein de la maison de Vera qu'il y fit sa connaissance. Ensemble, ils vont vivre une histoire d'amour que seuls ceux qui ont de la chance connaissent un jour. Un amour pur, transparent et total, même si cette histoire est perdue d'avance…

J'ai trouvé la plume de l'auteur incroyablement accrocheuse, drôle par endroits et si représentative de la réalité. Karl Geary a donné vie à un personnage bien entier avec une personnalité accomplie. Un personnage qu'il vous semblera connaître par coeur et bien comprendre, car tout au long du livre vous serez propulsés dans sa peau.

Ce n'est pas uniquement une histoire d'amour, c'est aussi la vie de Sonny. C'est l'histoire d'une famille en ruine et presque sans le sous, où tous sauf lui ont tourné le dos à son père. C'est l'histoire de ce gamin dont le monde a une opinion toute faite, qui s'isole dans la remise, attendant que les mouvements à l'intérieur de sa maison s'estompent. C'est l'histoire de cet être qui se contente de vivre, qui fait du mieux qu'il le peut et qui sait si bien aimer. C'est un roman triste, révoltant et particulièrement beau.

J'ai vraiment hâte de pouvoir lire un autre roman de Karl Geary!
Lien : https://lebloglitteraire.com..
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