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Un classique, mais un basique.

Quatrième tome du cycle de Drenaï, dans l'ordre d'écriture et de parution (mais neuvième dans l'ordre chronologique) La quête des héros perdus fait suite à Légende et à le Roi sur le Seuil.

Petit rappel historique :
Les nadirs, peuple nomade et guerrier ont été unifiés par Ulric, le premier des grands seigneurs de guerre. Refoulant leurs occupants,seule la grande citadelle drenaïe, Dros Delnoch avait réussi à les repousser (Légende). Mais un siècle plus tard, un nouveau seigneur de guerre, Tenaka Khan avait brisé les drenaï, s'était emparé de Dros Delnoch et envahi les terres vagriannes (action se situant après le Roi sur le Seuil).

Pour l'histoire, quelques héros, anciennes gloires vieillissantes d'un combat passé (un siège tenu à Bel-azar, contre Tenaka Khan, et contrairement à ce qu'on pourrait lire dans d'autres critiques, cette bataille se passant après la chute de Dros Delnoch, elle n'a jamais été contée dans un livre du cycle), vont s'allier pour aider un jeune villageois rêveur, à sauver celle qu'il pense être la femme de sa vie, victime d'un enlèvement dans le cadre d'une razzia d'esclavagistes nadirs.

Un classique de la fantasy, un jeune héros au coeur pur, accompagné, d'un classique chez Gemmell, de héros vieillissants mais encore combatifs, capables de surmonter, de transcender, leur déchéance, pour repartir en quête d'une dernière action.
Pour une fois au moins, la quête, la fille, n'est pas une princesse, mais la fille d'un éleveur de porc.
Mais nos héros seront pris dans une histoire qui les dépassent, oeuvrant, à leurs corps défendant pour L Histoire (avec un grand H).

Une histoire sympathique mais pas mémorable. Les héros sont crédibles, avec leur passé (Bel-azar), leurs faiblesses, l'histoire est fluide, ponctuée de scènes de combats, mais il manque cette ferveur, ce souffle éminemment épique que l'on retrouvait dans les tomes précédents et que je trouve un peu absente de ce tome.
Bref, une petite déception.
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Je continue, sporadiquement, à découvrir le cycle de Fantasy héroïque Drenaï en lisant les tomes par ordre de parution, et non par ordre chronologique, afin de mieux apprécier (ou pas) l'évolution de l'écriture de l'auteur. Ce nouveau tome se déroule une génération après le précédent (dans l'ordre chronologique). Des héros d'une bataille (non décrite dans la saga) ont vieilli et leurs rêves, s'ils en ont eu, se sont envolés. Charéos est l'héritier du Comte de Bronze qui a rejeté sa famille, et il est devenu le maître d'armes du comte de Talgithir. Mais son honneur et son sens de la justice lui font commettre un acte qui lui vaudra l'inimitié du comte de Talgithir. Beltzer est un géant exceptionnel avec une hache, qu'il a perdue, et s'est transformé en ivrogne sale et puant. Finn est un archer talentueux, fuyant les humains et vivant en ermite avec Maggrig, un autre ancien héros.

Kiall, un jeune fermier, veut sauver la jeune femme dont il est amoureux — amour pourtant non partagé — alors qu'elle a été enlevée pour être vendue comme esclaves aux Nadirs. Charéos le suit, en partie parce qu'il n'a plus d'autre but, dans ce qui deviendra sa quête. Au fil des premiers chapitres, ses anciens compagnons eux aussi décideront de les accompagner, même si tous savent qu'il est suicidaire de s'en prendre aux terribles Nadirs, peuple de guerriers des steppes.

On retrouve dans ce roman un des thèmes favoris de l'auteur, les vieux héros fatigués qui s'engagent dans un dernier combat. Pourtant, on n'a pas de grande bataille finale épique, contrairement aux tomes de la saga que j'avais lus (même s'il y a beaucoup de combats !). Et c'est tant mieux, car les longues descriptions de batailles m'exaspèrent. Ici, l'accent est mis sur les personnages et le monde très sombre dans lequel ils évoluent, les trahisons et les désirs des uns et des autres qui se modifient au fil des situations, et l'action n'est jamais oubliée.

Et comme toujours dans la saga, la magie des shamans influe sur le cours de l'histoire, et convoque des démons des ténèbres et les fantômes des morts qui, eux aussi, ont leurs propres volontés.

Ce récit se lit avec grand plaisir (beaucoup plus que le roman précédemment publié, Waylander), grâce à la fluidité du texte et des péripéties pleines d'actions, entrecoupées par les réflexions des différents narrateurs qui les font progresser. Un bon moment à passer avec ces héros pas si perdus que ça !

Malgré l'univers sombre, ce roman est une lecture idéale pour la détente et l'évasion.

Lien : https://feygirl.home.blog/20..
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Un nouveau Gemmell dévoré. Quel auteur!

Kiall, un jeune villageois, apprenti d'apothicaire originaire du Gothir, voit son village être l'objet d'une razzia d'esclavagistes nadirs. Parmi les victimes, la jeune fille qu'il aime. le destin le met sur le chemin de Chareos, ancien héros de Bel-Azar, seule défaite du grand Tenaka Khan. Ce dernier a "insulté" bien malgré lui le comte gothir chez lequel il était. La quête de l'amoureux romantique va devenir la sienne, accompagnés de ses compagnons de Bel-Azar et d'autres rencontrés en chemin. Si la quête peut sembler ne pas être une légitimité d'état, le Destin s'en mêle, emportant au passage les idéaux de Kiall.

On reconnaît indubitablement la marque de Gemmell : des héros vieillissants et bien imparfaits, que l'on apprend à apprécier tout en sachant que beaucoup vont mourir. de l'émotion arrivant inexorablement. de l'action avec des traques, des batailles, des sièges. le tout dans un cadre si bien travaillé.
Découvert depuis quelques années, chaque lecture d'un Gemmell est un plaisir. Pour la lecture de celui-ci, je recommande cependant de lire le Roi sur le seuil.

Challenge Trivial Reading 8
Challenge Bragelonne
Challenge Trio d'auteurs
Challenge Mauvais Genres
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La quête des héros perdus est l'un de mes préférés pour le moment ! Franchement tout y est pour passer un excellent moment : des héros à la retraite qui reprennent du service sans trop savoir pourquoi , le jeune Kiall qui va se transformer au fur et à mesure que l'on tourne les pages, de l'action ,une quête, des retournements en veux tu en voilà ....On ne s'ennuie pas une seconde , la quête de ces anciens héros semble simple mais elle va les amener à chambouler le royaume nadir, les véritables enjeux se dévoilant peu à peu. Et cette fin ! Elle était la promesse d'un 3ème tome encore meilleur, mais malheureusement David Gemmell ne pourra l'écrire ...Vraiment l'histoire de Tenaka ( commencée avec le roi sur le seuil) et de ses descendants est un pur régal !
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J'ai lu tous les Gemmell. Je les ai tous adorés : celui-ci ne fait pas exception à la règle ! Un spécialiste du western spaghetti pourrait lister toutes les inspirations manifestes et tous les clins d'oeil, mais plus encore DG nous offre avant l'heure un western crépusculaire à la "Impitoyable" (le présent livre est de 1990, le film de Clint Eastwood est de 1992). Il a associé cette démarche à un revival héroïc-fantasy de la plus belle eau 2 ans plus tard dans le 2e opus de la trilogie "Waylander".

Difficile de savoir si on puise dans Howard ou dans Moorcock (qui puisait dans Howard).
Difficile de savoir si on puise dans Kurosawa ou dans Leone (qui puisait dans Kurosawa).
Dans tous les cas une histoire toute empreinte de mélancolie et d'amertume qui annonce les aventures d'Olek Skilgannon.

Le roman poursuit les événements évoqués dans l'épilogue du "Roi sur le seuil" : à la mort de Renya, Tenaka a conquis la majeure partie du monde connu à la tête des nadirs qui règnent en maître de la Nouvelle Gulgothir à Hao-tzing, de la Vagria à Naashan.
Dans "Le Roi sur le Seuil", nous suivions Tenaka, descendant d'Ulric promis à un grand destin, perdu et dépressif parmi les Drenaïs.
Dans "La Quête des héros perdus", nous suivons Charéos, descendant de Rek promis à un grand destin, perdu et dépressif parmi les Gothirs.
Et difficile de ne pas penser à "Gladiator" (1999) dans le triangle maudit Tenaka, Jungir, Tanaki (Marc-Aurèle, Commode, Lucilla).

Le roman porte bien son titre : DG nous présente toute une galerie personnages complètement désabusés, sans illusion aucune sur un monde hypocrite dirigé par des connards sociopathes prêts à tout et au reste pour augmenter leur pouvoir et leur richesse. Dévorés par la nostalgie, ils sont tous prisonniers d'un passé doré qu'ils n'ont aucunement contribué à sauver, à restaurer ou à ressusciter.
D'où l'aura de désenchantement qui transpire des éléments du roman, totalement contrebalancé par un rêveur qui va tout dynamiter (alors que l'année précédente il avait rédigé un "Renégats" d'une noirceur délétère se terminant par un fin nihiliste)
Qui est le véritable héros de cette quête absurde sinon ridicule qui va se transformer en road movie sword & sorcery ?
- Charéos qui au bout de cette quête encensée va embrasser la destinée qu'il a fui toute son existence durant
- Beltzer qui ne vit que pour retrouver les quelques instants plénitude qu'il a connu dans sa vaine existence
- les amants de brokeback mountain Finn et Maggrig qui vont tout quitter juste pour un dernier combat
- Tanaki la femme forte qui doit lutter chaque jour contre l'hypermachisme de son peuple
- Chien-tsu l'artiste martial qui va placer son devoir au-dessus de sa vie et de son honneur
- l'assassin Harukas, amoureux d'une femme qui lui offre son corps mais pas son coeur
- Asta Khan qui va jusqu'au coeur des ténèbres par loyauté envers son défunt khan
- le capitaine Salida, qui seul contre tous s'oppose contre la corruption du système
Bon gré mal gré, tout ce beau monde va devoir suivre la soif d'idéal et de justice du jeune Kiall. Il est le catalyseur de cette comédie humaine : en les emmenant au-delà des frontières gothires dans les steppes infinies nadires, il va les confronter à leurs rêves et à leur cauchemar, à leurs forces et à leurs faiblesses. Lui aussi va perdre ses illusions, mais en allant jusqu'au bout de ses promesses par refus de la fatalité de la pourriture, il va offrir à tous une leur d'espérance dans un monde de brutalités. Car cet un univers brutal que nous décrit DG : ainsi le dénouement confrontation Tanaki / Tsudaï est quasi insoutenable (attention on retrouve exactement la même scène, mais en bien pire dans "10 000" de Paul Kearney).

L'auteur n'est toutefois pas ici au sommet de son art, loin s'en faut car il fera mieux (mais pas forcément plus plaisant) plus tard :
- beaucoup de deus ex machina pour faire avancer l'intrigue à marche forcée (Okas, Asta Khan, Tanaki, Harokas, Tenaka…)
- des transitions sont écourtées, nuisant à la fluidité du récit (mais on à kilomètres des DG brouillons début eighties)
- des évolutions sont précipitées, nuisant à l'immersion du récit (mais on à kilomètres des DG brouillons début eighties)
Charéos, Beltzer, Finn et Maggrig se rallient bien rapidement à cette non-quête
Tanaki passe de pétasse narcissique à rêveuse mélancolique en quelques pages
Harukas change de fusil d'épaule si rapidement qu'on le croirait sorti du même tonneau que les assassins bisounours de Waylander
- l'utilisation des portails dimensionnels est une pièce rapportée ratée, les voyages shamaniques peuvent flirter avec le WTF
- le duel judicaire final, dans la grande tradition capes et épées, une fois encore n'offre pas les émotions espérées
- les leitmotivs se devinent trop aisément car encore trop peu exploités :
Belzer deviendra Bison (voire Angel et Piercollo), Finn deviendra Kedra (voire Wulf et Ekodas), Chien-tsu deviendra Kysumu, Asta Khan reviendra à la fois Kesa Khan et Nosta Khan, Okas deviendra Renard-A-Un-Oeil, la relation Attalis / Charéos, d'inspiration autobiographique, deviendra la relation Sigillus / Tarantio… Tout cela sort du même imaginaire et des mêmes valeurs humanistes !

Et comme tous les DG eighties, on termine par un épilogue frustrant : celui de "La Quête des héros perdus" est le pire de tous ! Car le roman n'est finalement que le prologue du récit le plus épique de son multivers : la Guerre des Jumeaux. Qui va l'emporter : Aradan le phénix drenaï élevé par Charéos ou Tsubir l'aigle nadir élevé par Asta Khan ? (en sachant que le successeur de Kiall, autre héritier de l'Unificateur, va forcément peser dans la balance ?)
Nous ne le saurons jamais, car David Gemmell nous a quitté avant d'écrire cette saga…

Que serait un livre de David Gemmell sans clins d'oeil à l'immense oeuvre de l'immense Michael Moorcock ? La relation Tanaki / Tsudaï ressemble juste ce qu'il faut à celle de Yasmina et Theleb Karna dans Elric de Melniboné. On retrouve les diatribes anti-impéralistes : la noblesse gothire qui rêve de sa soi-disant grandeur passée se perd en fêtes décadentes. On retrouve les diatribes anti-libérales : la noblesse gothire collabore avec l'ennemi pour perpétuer l'exploitation de son propre peuple... Puisse tous ces crevards narcissiques thuriféraires de la compétitivité connaître le même sort que le ploutocrate M. L. Crassus !
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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Je poursuis mon p'tit tour d'horizon concernant cet auteur de fantasy qui a su developper un univers ou la richesse des histoires n'a d'égale que les hectolitres d'hémoglobine versés pour les conter .

Ce nouvel opus s'inscrit dans le cycle des Drenai . Il m'a véritablement enthousiasmé . Gemmell reprend tous les ingrédients qui ont fait son succes . Des héros vieillissants , vieilles gloires oubliées qui cherchent desormais un sens à leur vie .
Ce sens prend inévitablement les traits d'une quete vouée des le départ à l'échec , y laissant bon nombre de ses protagonistes sur le carreau . le don de soi , theme récurrent chez l'auteur...
C'est donc avec un plaisir non dissimulé que j'ai accompagné les anciens héros de Bel-Azar . Beltzer et sa hache à double tranchant , publicité vivante des ravages de l'alcool ; Finn , archer à l'adresse incomparable et son jeune protégé , Maggrig , deux etres vivant desormais en ermites qui se suffisent à eux-memes ; Kiall , jeune paysan naif et idealiste , initiateur de cette aventure , qui s'est lancé tete baissée à la recherche de Ravenna , une jeune fille de son village pour qui il développe des sentiments amoureux unilateraux ( c'est ballot ça...) et qu'il s'escrimera à delivrer des griffes Nadir l'ayant capturée afin d'approvisionner leur stock d'esclaves ; puis enfin , le leader incontesté de ce groupuscule suicidaire , Chareos , devenu , lui , maitre d'armes pour nantis voulant offrir le meilleur à leurs gamins arrogants . Viendront s'y greffer shaman , tueurs , ennemis hériditaires poursuivant ici un meme but : la chute d'Asta Khan , chef parricide de la nation Nadir .

Un opus tres sombre avec des héros qui s'avereront , au tout debut , plutot antipathiques ! Un alcoolique , deux associaux , un acariatre , un jeune poussin fraichement éclos , pas facile de s'y attacher...
Puis , au fil des pages et au travers de sentiments chers à l'auteur ( l'amitié , le courage , la fidélité , le sacrifice , l'honneur ) , d'antipathiques , tous ces personnages vont se reveler sous leur vrai jour et attirer immanquablement la sympathie du lecteur . Gemmell a su alterner ici les moments de bravoure inhérents à une telle aventure et une histoire fort bien construite qui tient la route . A noter que Gemmell prend un malin plaisir à revenir sur des épisodes passés de ce cycle des Drenai au travers de personnages et de hauts faits précédemment développés et contés .
Une quete , donc , que l'on poursuit avec grand plaisir tout en sachant que la grande majorité de ces héros n'en reviendra pas , ce qui fait également la patte de Gemmell . Quete héroique pour ces fantomes à venir mais également quete d'identité pour Kiall qui n'a d'autre experience de la vie que son village natal et qui va se reveler au fil des pages...Il faut dire qu'il aurait pu tomber plus mal pour sauver sa belle...
Un récit bien plus complexe qu'il n'y parait car outre l'aspect chevaleresque de la chose , il est ici également question de vengeance , de réincarnation , de sacrifice , d'amour , autant d'histoires annexes qui viennent parfaitement integrer et enrichir cette nouvelle aventure , sorte de " Sept Mercenaires " à la sauce fantasy !

En résumé , un récit haut en couleur , épique , sanglant et forcément tragique qui vous tiendra en haleine sur pres de 400 pages !
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Pour ceux qui ont lu le roi sur le seuil, on retrouve ici quelques héros de la bataille de Bel-Azar pour qui les années, une fois passé les honneurs, n'ont pas été bien clémentes. Réunis un peu par hasard, et pour retrouver un peu du frisson d'antan, ils décident de se lancer dans une quête très improbable, retrouver une jeune fille qu'ils ne connaissent pas enlevée par des esclavagistes. Et à leur grande surprise, leur présent va rapidement rejoindre leur passé.

Un Gemmell tout ce qu'il y a de plus classique avec d'anciennes gloires qui se lancent dans une dernière aventure impossible, des personnages toujours attachants, des scènes de violence très réalistes et peut-être plus dures que dans les précédents. J'ai comme d'habitude dévoré ce quatrième épisode du cycle de Drenaï même s'il lui manque sans doute un peu d'originalité pour être réellement excellent.
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Différent.
C'est le mot qui me vient en finissant ce livre. Différent, mais pas moins bon à mes yeux.

Au départ, la quête dans laquelle se lancent notre jeune fermier idéaliste(Kiall) et nos vieux héros désabusés(la bande de Bel-Azar, lol !) paraît tout bonnement idiote. Mais au fur et à mesure qu'on avance, on se rend compte qu'ils oeuvrent en fait pour l"histoire, avec un grand H comme dit Fnitter.

Ce qui fait la force de ce roman, ce sont les personnages. Des personnages forts, de caractère, humains cependant. Comme j'aime les personnages qui ont l'honneur, le courage et la force d'aller au bout de leur quête (intérieure comme extérieure), je ne peux qu'être séduite par les personnages de ce roman. Même Beltzer, pour antipathique qu'il soit, n'en demeure pas moins un homme de parole.
C'est un roman désespéré, désespérant car la société y est pourrie par le haut, ce qui est, effectivement, ultra-réaliste. Alfaric a raison, le désenchantement "post grandeur passée" y est omniprésent. L'ambiance y est relativement équivalente à ce qu'on ressent, nous, dans notre société actuelle.


Pas de batailles épiques, cela change de ton. C'est un roman intime et intimiste, le plus important y étant les liens entre les personnages, et leur quête intérieure, celle de l'espoir, en fait. du coup, cela fait que je ne me lasse pas. Malgré qu'au lieu de lire un tome par mois comme je l'avais prévu, j'ai "englouti" 6 tomes de la saga "Drenaï" depuis début Août.

Bref, pour moi, c'est encore de l'excellent Gemmell, différent des tomes précédents, mais excellent tout de même ! le coup de coeur sur l'ensemble de la saga se confirme.
Par ailleurs je comprends enfin pourquoi Alfaric regrette tant qu'il n'y ait pas de "guerre des jumeaux"...
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Charéos vit dans un monastère en tant que novice, et en sa qualité d'ancien maître d'armes - et héros de guerre ! - accepte de croiser le fer avec le Comte, puis de donner des cours à son fils et aux jeunes gens des environs. Las, les choses dérapent avec le fils à papa, et il se voit contraint de partir voir ailleurs s'il y est... Mais où ?

Justement, un village des environs vient de se faire attaquer, et des femmes ont été emmenées. Elles sont destinées à être vendues comme esclaves, et parmi elles, Ravenna, fille d'éleveur de porcs. Kiall est bien déterminé à sauver celle qui fait battre son coeur, même s'il n'est pas aimé en retour, et Charéos va donc accepter de l'accompagner. En chemin, le "hasard" - qui n'en est évidemment pas vraiment un !!! - va remettre sur sa route ses compagnons de Bel-azar...

Pourquoi les Nadirs les appellent-ils "les fantômes à venir" ? Que vient faire Tenaka Khan là-dedans, lui qui est mort depuis plusieurs années déjà ? Qui tire les ficelles dans l'ombre et quelle est la véritable mission de notre petite troupe de loqueteux partis seuls à l'assaut de l'empire Nadir et de son chef, le redoutable Jungir, fils aîné du grand Tenaka Khan ? Voilà qui n'est pas évident à deviner de prime abord !

J'ai bien aimé l'histoire, et encore une fois, là où David Gemmell m'a surprise, c'est qu'il reprend les mêmes ingrédients que dans les romans précédents (héros vieillissants, magie sournoise, déconvenues amoureuses, trahisons et coups du sort...) et arrive tout de même à en tirer du neuf ! Incroyable...

J'ai beaucoup aimé Salida, le Capitaine des lanciers du Comte de Talgithir, pour son sens du devoir et sa sagacité, et le couple Finn-Maggrig aussi. Après, la volte-face de Tenaka-Khan ne m'a pas forcément semblée hyper crédible, pas plus que les couples qui se seront formés, mais bon, globalement, c'était - encore une fois ! - un très bon moment de lecture.
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Suite pas si direct que ça à Un roi sur le Seuil, j'ai beaucoup aimé ce tome 4 du cycle Drenai.

Il y a plusieurs petits changements par rapport aux précédents qui sont bien agréables: Un des personnages principaux n'est pas un des meilleurs combattants de sa génération et puis surtout ce n'est pas l'histoire d'un siège. On ne joue plus à capturer le drapeau adverse mais à sauver la princesse ("One should always rescue a princess"). On suit ici une petite équipe dans une quête remplies de pièges, d'ennemis et d'intrigues politiques.

En plus de ça, l'univers s'aggrandi encore et s'enrichit avec de nouveaux peuples et de nouvelles pratiques shamaniques.

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