" - Tu auras trois amours. Un comme la Grande Verte, puissant et tourmenté, un comme un chêne, fort et vrai, et un comme la lune, éternel et brillant."
-J’aimerais beaucoup venir avec vous messire,dit Xander,épanoui.
-Très bien.Si tu marches dans les pas d’Ulysse , tu déjeuneras avec des paysans et tu dîneras avec des rois (il sourit) .regarde , la voici. La cité des rêves !
Le jeune garçon regarda à travers le banc de brume,mais il ne vit rien.
-Lève la tête, dit Ulysse.
Xander obéit et la peur lui traversa le cœur .Loin à bâbord, haut dans le ciel ,il vit ce qui ressemblait à des flammes rouge et or. Il aperçut de hautes tours et des toits étincelants de bronze en fusion.
La peur est utile au guerrier, disait son père. C'est comme un petit feu qui chauffe les muscles et nous rend plus fort. Mais la panique survient quand ce feu grandit trop et dévore notre courage et notre fierté.
- Aucune force sous le ciel n'est plus puissante que la haine, dit Gershom.
- Peut-être. D'autant plus que les hommes ne peuvent jamais s'en libérer, répondit amèrement Hélicon.
Bonne chance, Xander. Sois courageux. Tu t'apercevras que la chance et le courage vont souvent de pair.
Quand le lion vous attaque, vous ne vous demandez pas s'il a des petits à nourrir. Vous vous contentez de le tuer.
Non, les dieux, dans leur sagesse infinie, avaient décidé qu'Ulysse serait laid. Ils avaient dû longuement réfléchir à la question, se dit le marin, parce qu'ils avaient accompli leur tâche avec brio.
Je t'aurais offert une forêt entière de vérités, mais tu préfères parler d'une seule feuille.
« Mon bonheur ne dépend pas des autres. Je serai heureuse, ou je ne le serai pas, mais aucun homme ne me fournira ce bonheur, ou ne m’en privera.
– Tu as une philosophie de la vie bien dure, Andromaque. Mais tu as raison : personne n’est responsable du bonheur des autres. Même si, ironiquement, on peut être responsable de leur malheur. »
Enfant, il avait rêvé d’être beau et gracieux comme ce jeune homme, d’avoir un physique que les hommes auraient envié et qui aurait fait tourné la tête des femmes. Mais il était corpulent et trapu, et bien trop poilu. Il avait désormais des touffes de poils roux partout, même sur les épaules.
Non, les dieux, dans leur sagesse infinie, avaient décidé qu’Ulysse serait laid. Ils avaient dû longuement réfléchir à la question, se dit le marin, parce qu’ils avaient accompli leur tâche avec brio. Il avait les bras trop longs, les mains noueuses et les jambes aussi arquées que celles d’un cavalier thessalien. Même ses dents étaient de travers. Et Pénélope lui avait fait remarquer, en riant, qu’il avait une oreille plus grande que l’autre. Pourtant, un des dieux avait sans doute eu pitié de lui. Pour compenser sa laideur, il lui avait accordé le don de savoir raconter des histoires extraordinaires.