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EAN : 9782757897119
264 pages
Points (12/05/2023)
3.61/5   58 notes
Résumé :
"Dans le miroir, une grande fille blonde et gracile, une fille tout étirée en muscles. Une fille aux yeux bleus translucides, si clairs qu’ils donnent toujours l’impression qu’elle ne regarde jamais vraiment ses interlocuteurs en face. Souvent, elle s’assoit sur le rebord de son velux et elle contemple le ciel pendant des heures, en se demandant comment c’est d’être adulte, comment c’est d’être libre, comment c’est d’être ailleurs.
Cette fille, c’était moi."<... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (30) Voir plus Ajouter une critique
3,61

sur 58 notes
Ce premier roman conte le chemin chaotique vers l'âge adulte de Mathilde , une grande fille blonde , toute étirée en muscles , parfois , elle s'assoit sur le rebord de son velux, elle contemple le ciel durant des heures et des heures en se posant des questions :
Comment c'est d'être adulte , comment c'est d'être libre , comment c'est d'être ailleurs ?

C'est le récit désabusé ,la quête initiatique d'une adolescente qui ,depuis ses sept ans , devait supporter l'état de sa mère , Anne, IAA, atteinte d' intoxication alcoolique aiguë.

Cette dernière , ancienne chanteuse, depuis son divorce , s'enfonçait , se noyait dans son mal être , une femme artiste avant qu'elle sombre peu à peu , défaillante , toujours entre deux cures de désintoxication. ….

Mathilde , crâne , nature , fantasque , rebelle ,désabusée, voudrait enfin comprendre le passé…….l'histoire de sa mère qui venait de Colombie Britannique , elle n'y avait jamais mis les pieds depuis .
Mathilde entreprendra le voyage au Canada …..afin de percer les secrets d'Anne …..
N'en disons pas plus .

Les réponses ne seront pas toujours celles qu'elle cherchait , mais surtout après avoir enduré le monde cruel du lycée , elle tentera de réaliser ses idéaux , les choses possibles , au delà des listes de désirs établis , dressés par elle, à l'aube de ses quatorze ans …. de ce qu'elle devait faire avant son dix - septième anniversaire ….Dérisoire , avec le recul….

Premiers émois amoureux , ironie , pièges qu'on lui tend, famille recomposée, …..découverte chaotique des blessures de l'existence et des accommodements nécessaires avec la réalité ….
À l'ombre d'une femme défaillante et d'une belle - mère Cathy, commissaire de police qu'elle n'aime pas beaucoup , Mathilde réussira t- elle sa mue? .

L'écriture est fluide, vivante, le ton insolent, sarcastique, les dialogues vifs , sensibles , crus parfois, les personnages crédibles, les titres de chapitres un peu bizarres.

En ce qui me concerne , j'ai eu l'impression de m'y perdre un peu .

Un livre , emprunté par hasard , qui ne correspond guère à mes goûts .
Mais ce n'est que mon avis , bien sûr , comme toujours .



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« de nouveaux endroits » a été mon point de départ dans l'aventure comme jurée du Prix du Meilleur Roman des Editions Points.

Ce primo-roman est celui d'une quête identitaire, initiatique : celle de Mathilde, adolescente qui peine à trouver sa voie vers l'âge adulte. À 14 ans, elle avait dressé une liste de ce qu'elle souhaitait accomplir. Mais elle ne trouve pas sa place dans sa famille : que ce soit du côté de sa mère, ex-chanteuse et fortement alcoolique, que du côté de son père et de sa nouvelle famille, composée d'une belle-mère policière et de deux demi-frères.

C'est alors qu'elle décide de se rendre sur la terre de ses origines maternelles, en Colombie-Britannique. C'est l'heure des premiers émois amoureux, loin de sa mère qu'elle découvre sous un nouveau visage au travers de son passé, et ce par des extraits de son journal intime.

J'avoue que je n'ai pas su m'attacher au personnage de Mathilde, que j'ai trop souvent trouvée injuste envers ses proches, à la limite de la petite fille prétentieuse qui ne sait pas prendre les choses positives alors qu'elle est loin d'avoir une vie affreuse. Heureusement, il en a été tout autre pour d'autres protagonistes comme la belle-mère ou la grand-mère.

J'ai beaucoup plus apprécié la partie consacrée au voyage où l'héroïne fait un retour aux sources amenant un changement radical de son comportement. La plume de l'autrice, Lucile Génin, permet une lecture fluide de l'histoire. Mais la multitude des thèmes et sujets abordés risque de perdre plus d'un lecteur au fil des pages.

Je ne me suis pas plus attachée à Mathilde que ça sans doute parce que mon adolescence ne date pas d'hier… Quoiqu'il en soit, malgré ce grief, cela a été une bonne première découverte.
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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De nouveaux endroits de Lucile Génin, un premier livre pour cet autrice que j'ai lu avec plaisir.

Mathilde a l'âge de 14 ans a établi une liste de tout ce qu'elle devait faire avant ces 17ans, malheureusement on ne peut jamais prévoir l'avenir.
Sa mère est " IAA: intoxication alcoolique aiguë. C'est un joli sigle pour désigner l'alcoolisme avec un terme savant. Une suite de mots polie pour dire qu'on a un souci avec la boisson. Ma mère, elle, avait une expression bien à elle pour parler de son problème.
Elle disait parfois : "C'est juste que je me shitfaced un peu trop souvent. " P10.
Mathilde était très malheureuse, depuis ses 7ans elle devait subir l'état de sa mère Anne, cette dernière était chanteuse mais après son divorce elle a plongé dans cette addiction et malgré les promesses faites à sa fille et plusieurs cures, elle ne s'en sortait pas.
Mathilde aimait son père qui la soutenait. Avec sa belle-mère, au départ les relations n'étaient pas très bonnes, intérieurement elle aurait préféré que ça soit sa mère qui la conseille pour beaucoup de choses donc elle la rejetait.
C'est une jeune fille qui souffrait énormément, elle avait du mal à trouver sa place, elle se trouvait laide, elle ne cherchait pas à s'habiller comme toute jeune fille de cet âge, ne se maquillait pas, c'était compliqué avec les garçons.
Elle cherchait à comprendre l'histoire de sa mère qui venait de Colombie-Britannique mais Anne ne voulait pas en parler, elle lui disait ça ne te regarde pas c'est mon histoire. Mais les enfants sont têtus....
Je le conseille, il est plein d'émotions, ça m'a rappelé mon adolescence (c'est loin) quand on se sent mal dans sa peau, qu'on arrive pas à être soi-même et qu'on se compare aux autres.
Bonne lecture à tous.
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L'histoire de Mathilde est celle d'une ado qui essaye de se construire mais qui porte le poids de sa famille. Sa mère fait de fréquentes rechutes suite à sa dépendance à l'alcool et quand bien même elle ne vive pas avec elle, elle a en elle cette volonté de comprendre sa mère et de savoir pourquoi elle est dépendante de cette addiction au lieu de s'en sortir pour se consacrer à elle.

Elle vit avec son père, sa belle-mère et ses demi-frères et aime cette environnement tout en voulant le quitter après son bac. Mathilde est prise en étau entre sa famille, sa vie d'ado et celle de vouloir faire des choix qui lui correspondent mais qui peuvent ne pas correspondre à ce qu'on attend d'une jeune femme comme elle.

Son émancipation passe par la compréhension du passé de sa mère et elle va se rendre compte qu'elle est bien plus proche d'elle dans sa volonté d'indépendance et de vouloir mener son chemin de sa propre manière. Ce voyage qui débute en découvrant les souvenirs de sa mère puis en se rendant au Canada va lui permettre de s'affranchir de son passé et de construire le début de vie à laquelle elle aspire.

Ce roman est très prenant et il nous plonge dans les réflexions d'une ado qui cherche à se comprendre. Une fois qu'elle aura ouvert la porte pour explorer ce qui la bloquait depuis longtemps, sa vie semblera plus apaisée. Une belle écriture et une belle histoire pour ce premier roman qui mérite d'être découvert.
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Je remercie Babelio et les éditions Points de m'avoir permis de découvrir ce roman grâce à la Masse critique.

Ce roman c'est l'histoire de Mathilde, une ado de 17 ans : un peu rebelle, dotée d' un sacré caractère, en conflit permanent et en pleine quête identitaire. Finalement, un peu comme tous les ados, non?

Elle a aussi en elle une colère permanente: envers sa mère, dépendante à l'alcool depuis des années, envers son père qui après un divorce douloureux a refait sa vie avec une femme qu'elle ne supporte pas ... Mathilde est donc à cette période de la vie où elle se cherche, se compare aux autres, ne sait pas comment avancer dans la vie. Si je n'ai pas du tout eu la même vie qu'elle, certains de ses doutes et questionnements m'ont rappelé un peu des passages de ma propre adolescence.

Si le sujet principal de ce roman est la relation compliquée entre une fille et sa mère, de nombreux autres thèmes y sont abordés:  passage à l'âge adulte, le harcèlement, l'alcoolisme, l'homosexualité, la maladie, parmi tant d'autres... Un peu trop nombreux d'après moi.

Après avoir fait une découverte importante concernant le passé de sa mère, Mathilde décide de partir quelque temps au Canada, pays où sa mère est née et a grandi. Elle compte bien y obtenir des réponses. 

La partie concernant le voyage est celle que j'ai la plus appréciée, peut-être celle que j'attendais le plus. C'est dommage qu'il soit arrivé si tard dans le roman.  J'ai aimé les échanges et les rencontres faites sur place, on assiste petit à petit à l'évolution de Mathilde, et même si certaines questions n'obtiennent pas de réponses, elle commence à comprendre ce qui peut être modifié, amélioré ou pas.

Ce roman est une jolie découverte, avec de petits défauts mais ce n'est pas le plus important. La plume de Lucile Génin est fluide et belle, elle a très bien su retranscrire les pensées et les émotions de cette ado de 17 ans! Certains passages sont touchants, d'autres révoltants.

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critiques presse (2)
LeFigaro
20 janvier 2022
Écrit par une jeune femme de 25 ans, ce réçit d’une quête initiatique se révèle d’une force rare.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LeMonde
17 janvier 2022
Familles recomposées, je vous hais ? Un premier roman qui trouve le juste ton pour raconter un chemin chaotique vers l’âge adulte.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
«  De toute façon , moi, je voulais partir .
J’avais l’impression d’être trop vieille pour ça , de me cogner dans tous les murs, dans toutes les injonctions , dans toutes les morales , et les étiquettes.
J’étais trop grande, trop blonde , trop belle, trop moche, trop bavarde en cours, trop silencieuse ailleurs .
Trop garçon manqué en sport , mais pas assez chouette pour traîner avec eux. Trop grinçante, pas assez susceptible , trop drôle et pas assez fragile ….
Trop mystérieuse sur le banc écaillé, au côté des autres qui refaisaient le monde …. »
Commenter  J’apprécie          70
«  Mon père n’était pas du genre à se mettre beaucoup en colère , il préférait fuir par des chemins de traverse .
Mais je l’avais suffisamment étudié pour trouver son détonateur.
Et alors il se fendait d’une colère noire, impénétrable, et pétrifiante ,que même Cathy n’osait pas affronter , il y avait dans l’air électrique et dans nos éclats de voix quelque chose qui n’appartenait qu’à nous » .
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De fil en aiguilles nous en sommes venues à parler de ses passions. Encore une découverte des plus incongrues.
- Je suis entomologiste. Lépidoptériste avant tout. C'est vraiment un monde qui me fascine.
Moi ce qui me fascinait, c'était la complexité des mots qu'elle venait d'utiliser.
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J'ai fini par comprendre que, pour la première fois, ma mère était véritablement sortie de ma vie. Elle n'était plus une angoisse, ni un soulagement, ni une rage vengeresse, ni une présence rassurante, ni un mystère à éluder. Elle n'était tout simplement plus là, sous aucune forme, de chair ou de papier. Et c'est ainsi que j'ai découvert avec surprise qu'elle me manquait.
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Dans le miroir, une grande fille blonde et gracile, une fille tout étirée en muscles. Une fille aux yeux bleus translucides, si clairs qu’ils donnent toujours l’impression qu’elle ne regarde jamais vraiment ses interlocuteurs en face. Une fille sans seins, sans hanches, qu’on ne regarde pas. Une fille qui court en rond parce qu’elle est encore trop jeune pour aller où que ce soit seule. Une fille disproportionnée, au style vestimentaire bizarre, dans une grande maison bourgeoise de centre-ville, au milieu du bordel de sa chambre, en soupente, avec une grande fenêtre et vue sur les toits. Souvent, elle s’assoit sur le rebord de son velux et elle contemple le ciel pendant des heures, en se demandant comment c’est d’être adulte, comment c’est d’être libre, comment c’est d’être ailleurs.
Cette fille, c’était moi. Mathilde Champollion, comme l’égyptologue.
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