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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je suis Elisabeth George depuis son premier livre traduit, le meilleur, Enquête dans le brouillard .
Le meilleur car c'est là qu'elle campe ses personnages et qu'elle fait très bien comprendre les aprioris ( souvent justifiés, mais pas toujours...) à propos des classes sociales. C'est très finement analysé. Et Enquête dans le brouillard posait très intelligemment beaucoup de problèmes, dont celui de l'inceste.
C'était la première fois que Linley et Havers travaillaient ensemble, et la rencontre de deux mondes.
Et il y a une partie de ce livre qui décrit le quotidien de Barbara Havers, la misère affective qu'elle connait sur le plan familial ( ce qui expliquera plus tard son attachement à son équipe de travail, même si au départ elle ne les supporte pas..), sa culpabilité incessante, c'est un très beau personnage, Barbara Havers,très ambigu, et je crois qu'il faut , pour le voir, lire ce premier épisode !

Bien sûr, dans les suivants, j'ai souvent trouvé des longueurs. Mais peu importe, les thèmes abordés étaient toujours intéressants, et j'adore les personnages récurrents, je m'y attache!

C'est pour cela que je lui en voulais beaucoup , je vais mettre un spoiler, sinon ça va râler

Et je me suis demandé quel était son but... et voici donc Anatomie d'un crime .
Je n'ai jamais considéré les romans d'Elisabeth George comme des romans policiers, mais plutôt comme des romans de société, très descriptifs donc de différents milieux sociaux ( elle est particulièrement convaincante dans le personnage de Barbara Havers).
Ici, il s'agit d'une dissection ( le titre original est What came before He shot her, mais la traduction française, Anatomie d'un crime dit bien ce qu'elle veut dire) d'un destin à peu près-et tragiquement- tracé d'avance. Et c'est très bien vu, tout y est, sans manichéisme d'aucune sorte.
Sauf que c'était reparti.... Si elle ne me sortait pas , et rapidement, ce pauvre jeune et gentil Joël de ce bourbier , j'allais encore lui en vouloir...

Ca vient, mais c'est long.. et le dernier n'est pas encore traduit, ils savent que j'attends des nouvelles, moi?
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Roman magnifique. Elisabeth Georges a quitté l'univers du roman policier à strictement parler pour faire cette fois-ci un roman social. Elle a beau être américaine on pourrait vraiment croire qu'il s'agit d'un auteur anglais : sa peinture de Londres semble tellement juste et sa description de ces quartiers déshérités est terrible.
Ce livre m'a captivé. L'issue est connue puisque le jeune héros Joel va se rendre coupable d'un crime relaté lors du roman précédent mais néanmoins il y a un véritable suspens. Joel nous est si sympathique que l'on espère en permanence qu'il va s'en sortir tout ce qui lui arrive étant tellement injuste.
On ne sort pas indemne d'une telle lecture. A recommander. Elisabeth George avec ce roman peut prétendre à être le Dickens pour la peinture de notre société contemporaine.
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Souvent un roman policier commence par un crime et on essaie de remonter vers son origine pour trouver les coupables et comprendre ce qui a pu se produire. Ici c'est l'inverse. On suit celui qui sera le coupable (et pas forcément le criminel). Plongée cynique dans les mauvais quartiers londoniens où on accompagne le parcours d'une famille aux prises avec leur environnement et leur histoire. Il n'y a pas d'espoir dans ce roman noir où seuls ceux qui abandonnent face à une réalité trop difficile ou ceux qui ne la voient pas ont une chance de s'en sortir. Dans ces quartiers où la police est absente quand elle n'est pas complice, les caïds sont les seuls maîtres et un jeune garçon de 12 ans ne peut que sombrer. Chaque fois qu'il fait un geste pour se sortir de ces sables mouvants ils s'enfonce. Un roman social et fataliste plus que policier.
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Anatomie d'un crime est construit comme ces films des années 80-90. On commence par la fin, très très pas joyeuse, et puis on reprend et on déroule le fil, dès le début de la fin.
Ce n'est pas un polar.
Plutôt un entremets.
Un constat.
L'impasse qui se profile et la catastrophe qui s'affine page après page.
Où tout ce qu'on a lu jusque-là d'Elizabeth George paraît en comparaison protégé, élégant presque, à la violence et déchéance filtrées.
Un hors série qui a toute sa place dans le cycle.


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Je pensais lire un roman policier. Mais non c'est un roman social. Très bien mené, captivant jusqu'à la fin on s,attache aux personnages, surtout à Joel, 12 ans. Je me suis même venue à souhaiter qu'il s,en sorte, malgré tous ses problèmes familiaux. Mais il semble que ce ne fut pas le cas .De la misère à l'état pur dans un Londres d'aujourd'hui.
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J'ai trouvé ce tome vraiment marquant et différent des histoires auxquelles nous a habitué l'autrice. J'ai déjà lu plusieurs des livres de cette saga et j'en ai d'autres dans ma PAL. Mon erreur étant de les avoir lu dans le désordre. Celui-ci fait une sorte de jonction entre la vie maritale et parfaitement heureuse de l'inspecteur Lynley et les tomes suivants où on le retrouve veuf. Ici pas d'enquête policière, le schéma est inversé on remonte aux origines du crime. Comme beaucoup de lecteurs, j'ai éprouvé de la compassion pour ces jeunes enfants que la vie n'épargne pas, la tante ne comprend trop tard ce qu'elle aurait du faire pour les aider. Beaucoup de bonnes intentions mais parfois ça ne suffit pas. Joël est parfois d'une maturité effarante avec des responsabilités qui n'incombe normalement pas à un enfant de cet âge, mais je l'ai trouvé également très naïf à d'autres moments, il ne semble pas comprendre qu'il n'a été qu'un jouet dans les mains du caïd du coin. Ce livre m'aura donné vraiment de continuer à lire les autres tomes de la série mais dans l'ordre cette fois.
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Le seul lien de ce roman avec les enquêtes Lynley/Havers habituelles de George est composé par un vaste flash-back qui revient sur les circonstances du meurtre de la femme de Lynley. C'est un roman noir plutôt qu'un policier : on suit la vie difficile, semée d'embûches de Joel, un gamin métis de 11 ans d'une banlieue de Londres. Son père est mort, sa mère en internement psy, sa soeur Ness de 16 ans se came et a des fréquentations louches. Elle finit par devenir la maîtresse de The Blade, un mafieux local. En même temps Joel doit protéger son petit frère Toby, retardé. Abandonnés par leur grand-mère la fratrie se retrouve dans un nouveau quartier, hébergés par Kendra, leur tante, qui sera vite dépassée par les événements malgré toute sa bonne volonté. Joel est contraint de chercher la protection de The Blade, qui en fait se servira de lui pour se venger de sa soeur qui lui a fait perdre la face en le quittant.C'est donc un long mélodrame, un portrait sans concessions de l'angleterre dure aux pauvres et démunis, mais que j'ai lu avec intérêt.
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dernier lu. Je l'ai trouvé passionnant.
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Londres. A l'arrière d'un bus qui traverse la ville, le jeune Joel, sa soeur et son frère roulent vers leur destin.
Dans un quartier chic, Helen Lynley rentre chez elle. Elle est belle, heureuse, la vie lui sourit.
Tout est en place pour une rencontre. Inexorablement fatale. Car, même s'il l'ignore, Joel est une arme vivante.
Le détonateur, c'est son histoire, le chaos qu'on lui a donné pour tout bagage.
L'explosif ? C'est son quartier, écrasé par la misère et la violence qu'elle génère.
Jusqu'au dernier moment, Joel pense qu'il pourra choisir. Mais d'autres ont peut-être déjà choisi pour lui...
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Le nouveau roman d'Elizabeth George est beaucoup plus qu'une enquête : le récit passionnant d'un engrenage implacable. Elle sait comme nul autre nous faire emboîter le pas de son personnage, nous placer avec lui à la croisée des chemins. Lequel va-t-il prendre ? Où sont les issues, et y en a-t-il jamais eu ? Un roman noir, plus que jamais ancré dans son époque et ses bouleversements. Une extraordinaire machine à remonter le crime. Et à le démonter.
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Biographie de l'auteur :
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Américaine, Elizabeth George est née à Warren, dans l'Ohio. Après avoir vécu de longues années en Californie, où elle a passé son enfance, elle s'est désormais installée avec son mari dans une île proche de Seattle.
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Diplômée de littérature anglaise, titulaire d'une maîtrise de psychopédagogie, elle a enseigné l'anglais pendant treize ans avant de se consacrer pleinement à l'écriture.
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Imprégnée de culture anglaise, cette Américaine a une connaissance approfondie de l'Angleterre, dont l'histoire, la civilisation et les moeurs lui sont aussi familières que celles de son pays natal. Elizabeth George est aujourd'hui reconnue comme l'un des grands auteurs de littérature policière aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et dans les nombreux pays d'Europe où elle est publiée, notamment en France où, dès la parution de son premier roman, Enquête dans le brouillard, elle avait obtenu le Grand Prix de Littérature policière (1990).
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La force du destin

Je crois qu' "Anatomie d'un crime" n'est pas le livre préféré des lecteurs d'Elisabeth George et ça peut se comprendre.

Il faut dire qu'avec ses 760 pages, il a de quoi dérouter les habitués des enquêtes du couple Linley/Havers, ces derniers n'apparaissant d'ailleurs que très brièvement, à la fin. Ce n'est pas un roman policier, le dénouement final est sans suspense et l'histoire est accablante.

Et pourtant, ce livre procède d'une démarche très intéressante.

Le précédent roman policier d'Elisabeth George "Sans l'Ombre d'un témoin", se terminait par un drame : la jeune épouse enceinte de l'inspecteur Linley était assassinée sur le pas de sa porte, par un gamin sans motifs apparents.

"Anatomie.." se veut une étude des événements qui ont conduit à cette tragédie.
C'est donc un retour en arrière qui nous amène à suivre le jeune Joel et la famille Campbell dans sa chute prévisible tant elle cumule de handicaps.

L'écrivain américain expose chaque facette de ce qui façonne un destin : déchéances physiques, conditions sociales, économiques, ethniques...Chaque pas rapproche les Campbell du mur contre lequel ils vont se fracasser.

E. George décrit sans complaisance la vie dans les quartiers pauvres de Londres, la spirale de la pauvreté et de la misère morale, dans une sorte d'Assommoir contemporain. le découpage londonien en territoires communautaires avec des populations qui se frôlent sans se rencontrer est particulièrement bien rendu.

Mais il ne s'agit pas seulement d'une charge manichéenne contre le système. le dévouement de certains acteurs sociaux, assistantes sociales, associations, flics compréhensifs...est également souligné.

En l'occurrence, la force d'attraction du trou noir de la misère sera plus forte que tout et chacun se trouvera dépassé et impuissant devant l'issue inéluctable.

E. George aurait pu se contenter d'écrire un best-seller de plus, avec son art consommé de raconter des histoires policières.
Elle a choisi un autre chemin.
Je trouve que c'est à la fois courageux et réussi.

Seules réserves : une cinquantaine de pages en trop sans doute et un manque d'explications sur la manipulation dont fait l'objet le jeune Joel.
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Très bonne enquête sociologique par la reine du crime qui parvient à saisir les causes d'un crime de façon froide et humaine.
Lien : http://www.critique-moi.fr/c..
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