Sans l'ombre d'un témoin

Sans l'ombre d'un témoin d'Elizabeth George, présentation
Kimmo aime se déguiser en Marlène. Il cambriole les maisons.

Hillier convoque Linley et Barbara à cause de la mort de jeunes hommes. Ces meurtres racistes n'ont pas été pris en compte par la police.

Avis Sans l'ombre d'un témoin d'Elizabeth George
C'est la douzième enquête mais je me suis fait avoir, car entre, il y a un roman dédié à Simon et Deborah. Bref, je n'ai pas lu dans le bon ordre, donc le précédent, viendra après celui-ci.

Scotland Yard est appelé suite à un meurtre d'un jeune adolescent. Après des recoupements, il s'avère que d'autres adolescents sont morts mais les enquêtes n'ont pas été menées à fond. Pourquoi ? Car ils étaient des jeunes connus des services de police, de couleur. Avant que la presse ne s'empare de la problématique, Hillier décide de faire des conférences de presse avec Winston, tout juste promu sergent. Mettre en avant une personne de couleur pour faire taire la presse et les mauvaises langues. Hillier ne va pas s'arrêter là en demandant à un profiler d'enquêter avec toute l'équipe. Cela provoquera de nombreuses colères de la part de Linley qui va tenter, malgré les remontrances et les rappels à l'ordre, d'avancer sans cette aide, qu'il juge opportune. Au fil de l'enquête, ce sera un journaliste qui devra faire un portrait de tous. Là encore, Linley se mettra en avant pour tous les protéger. Mais cela aura des conséquences désastreuses personnellement. Linley ne veut pas que son équipe pâtisse de ses relations avec Hillier.

Barbara Havers, même si elle félicite Winston, est un peu jalouse de sa promotion, qu'elle attend car elle pense avoir fait des efforts, mais le naturel revient toujours au galop. Elle est toujours aussi bonne enquêtrice et a toujours de très bonnes relations avec Linley, peut-être pas assez personnelles selon elle, surtout après le drame. Elle est toujours aussi proche de ses voisins, même si les relations ne sont pas toujours faciles surtout lorsque la petite fille ment à son père.

Très vite, la police va s'intéresser à une organisation qui essaie de mettre dans le droit chemin ces délinquants. Car le lien est vite fait. Au grand dam de sa directrice qui ne veut pas collaborer avec la police, mais qui au fur et à mesure va enquêter dans son organisation, quitte à se mettre tout le monde à dos et que sa liaison soit révélée.

J'ai beaucoup aimé le déroulement de cette enquête, la visite de Londres, de ces bas-quartiers où le racisme, la délinquance, les meurtres sont bien présents. Cela manque énormément de moyens, même si des organisations tentent d'aider, sans être regardante sur le passé de ses employés. de jeunes enfants sont livrés à eux-mêmes. Certains veulent s'en sortir, comme l'a fait Winston Nkata, une fois devenu adulte, car il a eu peur pour sa mère et ne voulait pas finir comme son frère. Sa relation avec Yasmine évolue tout doucement, mais il ne veut rien brusquer même s'il lui dit la vérité.

Elizabeth George s'attache toujours à dénoncer des faits de société, de la politique, comme la prostitution des enfants, la pédophilie… Cela m'a toujours fait halluciner qu'une Américaine puisse aussi bien connaître la société britannique. C'est comme ça et cela n'enlève rien à ses qualités d'écriture.

En plus, dans ce roman, il y a un élément dramatique qui donne une dime27nsion encore plus prenante. J'étais au courant puisque j'ai déjà lu certains romans qui suivent mais je ne connaissais pas réellement l'histoire proprement écrite. Au fur et à mesure de ma lecture, je m'y attendais sans être sûre et c'est finalement arrivé. Je vais donc pouvoir avancer mais avant je vais lire celui consacré à Deborah et Simon et je retrouverai, vraisemblablement, tous les personnages avant le drame.
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595 pages et on ne s'ennuie pas une seconde. le milieu interlope de Londres est assez bien décrit et on tremble pour ces jeunes attirés par des pédophiles. Comme souvent, l'auteure commence par la découverte d'un corps, ici dans St George's Gardens, celui de Kimmo Thorne dont on a vu qu'il pillait les maisons bourgeoises en l'absence de leurs occupants. Puis quatre victimes adolescentes et métisses font penser à un serial killer et Linley, Barbara et le Sergent Winston Nkata se mettent en piste. Il y aura quelques autres découvertes macabres avant la fin qui est surprenante. Faire disparaître un personnage récurrent si attachant dans des conditions aussi atroces pourrait dégoûter le lecteur lambda. Pas moi. J'en redemande !

Je lisais les critiques pour voir si quelqu'un avait ressenti les choses comme moi : je partage l'avis de Belette, quasi mot à mot...
Il était même inutile de lire le livre , la publicité qui avait été faite avant sa parution, annonçait largement qui allait être tué..

J'ai vraiment beaucoup aimé et je vais continuer de lire des livres de cet auteur. Il y avait longtemps que je voyais paraître de nouveaux romans, des amies m'en parlaient et moi pourquoi je n'en avais jamais lu. J'ai été prise par cette histoire qui sait mener psychologie, meurtres... Les policiers ont forme humaine, des sentiments les animent, Barbara a sa personnalité qui fait parfois sourire, nous versons nos larmes pour Tommy et l'écroulement de ses rêves. La fin est terrible et superbe à la fois avec la reconnaissance professionnelle de Barbara et la naissance d'un amour... Et oui la vie continue.

Un très bon Elizabeth George ! Je l'ai trouvé avec moins de longueurs que d'autres et une énigme avec plus de rebondissements que d'habitude.
On retrouve évidemment avec plaisir tous les protagonistes habituels et c'est pourquoi la fin est absolument abominable !
Mais pourquoi faire ça ???
Je lirai les suivants mais je vais quand même sauter "anatomie d'un crime" !

L'auteure nous entraîne dans les bas-fonds de la misère sociale, entre racisme institutionnel et intolérance admise. Nous en apprenons un peu plus sur les relations entre Havers et son mystérieux voisin, nous retrouvons Nkata dans un rôle un peu plus étoffé… Une enquête suffisamment bien menée avec une fin dramatiquement surprenante !

Suivre le parcours de Linley, professionnel et personnel, a été une aventure au long cours passionnante. J'ai découvert Elisabeth George il y a maintenant bien des années et elle est au pinacle de mes auteurs d'intrigues policières. L'approche sociétale est aussi très intéressante, les arcanes de la société anglaise sont pour des lecteurs francophones toujours emprunts d'un mystère qu'on a du mal à percer et les personnages des romans d'Elisabeth George rendent bien toutes les nuances. En bref, pour ceux qui ne connaissent pas, à découvrir absolument - seul bémol: il est fortement conseillé de prendre les livres dans l'ordre, au risque de se perdre dans les tribulations de l'inspecteur et ses acolytes ....

Encore un excellent Elizabeth George. Celui-ci est crucial et marque un tournant pour la suites des événements. Beaucoup plus noir que les précédents. On retrouve les personnages habituels autour d'une enquête bien ficelée.

Ce qui est passionnant dans le romans d'Elisabeth Georges est que les personnages évoluent au fil des livres. Pas tout à fait les mêmes que dans le récits précédents mais dans une continuité psychologique certaine. le lecteur les retrouve comme de vieux amis et le fait que chaque roman soit un pavé installe le récit dans la durée ce qui ajoute du plaisir à chaque lecture.

Dur! LA fin est dure, l'histoire aussi, et comment ne pas ressentir toutes les émotions quand on s'est pris d'attachements pour des personnages que l'on suit depuis le début??? Mais enfin, pourquoi? L'enquête est bien, comme d'habitude ai-je envie de dire, mais, et là, c'est juste ma sensibilité qui parle, pourquoi nous faire ça, à nous fidèles lecteurs, et qui apprécient tant Helen et Linley... On s'attache même à des personnages fictifs et ça fait tout drôle de les voir disparaître.