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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est avec plaisir que j'ai retrouvé Elizabeth George et ses personnages récurrents, notamment Winston, Lindley, Rebecca et surtout Barbara.
Le sujet de l'enquête n'est pas commun. Il s'agit de l'excision pratiquée chez les petites filles d'origine nigériane ou somalienne. Cette pratique a toujours cours de nos jours même à Londres. Lorsque Téo Bontempi, flic infiltrée, est retrouvée morte chez elle, on soupçonne d'abord ses proches puis l'enquête s'élargit. Une enquête intéressante qui alerte sur un sujet sensible. Quelques longueurs toutefois.
Un bon roman.
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Je m'étais prévu un petit week-end de pâques au pwal. Polars et petits thriller au menu entre deux chocolats dont le dernier d'Elizabeth George.

Le meurtre n'est pas le sujet principal mais plutôt le poids de la culture et des traditions. Comment les intégrer à son pays d'adoption et au monde actuel.
Si je ne doute pas que ces mentalités existent toujours, celles qui ont encore des pensées "extrêmes", j'aurais préféré qu'Elizabeth George décrive et crée des personnages aux idées plus nuancées. du moins j'ai trouvé que certains étaient très clichés ou peu crédibles. D'autres au comportement peu logique aux vues de leur statut. D'habitude elle arrive à créer une ambiance de petit village où on s'attache aux uns aux autres et à leur quotidien tout autant qu'à l'enquête. Cette fois-ci pour moi, ça a raté. Je pense que c'est parce qu'aucun perso n'est vraiment fouillé. Personne ne sort du lot. Et personne n'est sympathique. de même l'atmosphère fait pâle figure par rapport à d'autres de ses bouquins. Jusqu'à la petite séquence flipouille de fin de bouquin qui avait tellement un air de déjà-vu.

Bref (non toujours pas)
Si ce n'est pas mon roman préféré de la série j'ai aimé retrouver Barbara, Lynley, Nkata and co, c'était chouette de débuter et comprendre que c'était un chapitre les concernant. Par contre, comme ils ne partagent pas le haut de l'affiche on en aperçoit que des bribes. Lynley mésamoureux... Barbara aussi me direz vous, et Nkata qui petit à petit prend de l'épaisseur

Néanmoins ça restait une lecture sympathique ou pour une fois je me suis plus attachée à la résolution de l'enquête, qui ne manquait pas de fils pour la lier de diverses façons et la rendre intrigante.
Allez je vais laisser quelques lectures avant de reprendre les archives de cette chouette série. Après tout si j'ai moins aimé c'est peut-être aussi parce que c'est le troisième que je lis de façon assez rapprochée.
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La série des Inspecteur Linley, dont le vingt et unième, Une chose à cacher, est paru en France en 2022 est de celle dont les volumes constituent une suite ordonnée principalement autour de la vie privée des enquêteurs récurrents, avec cependant une particularité dans le traitement du problème du vieillissement des personnages lorsque la série s'étale sur plusieurs décennies, ce qui est le cas ici, puisque le premier volume, Une enquête dans le brouillard, a été écrit en 1988.
Ce problème ne se posait évidemment pas pour les enquêteurs des cycles à l'ancienne, tels qu'Hercule Poirot, dont les enquêtes se succédaient en un temps indéterminée et une société presque figée, où le personnage n'avait pas besoin de vieillir ; heureusement d'ailleurs, car notre détective, déjà retraité de la police belge pendant la première guerre modiale, où il fait ses débuars dans le secret de Chimneys, aurait terminé sa carrière dans les années soixante dix, très largement centenaire ; c'est pourquoi il n'a pas de biographie à proprement parler ; l en est de même pour Maigret.
Les auteurs plus récents, conscients du caractère artificiel du procédé, ont voulu en donner une à leurs personnages ; d'où le problème en question, car respecter le vieillissement normal du personnage conduirait à mettre fin à sa carrière plus rapidement que souhaité par l'auteur et les lecteurs ; la plupart des auteurs le résolvent plus ou moins comme Ruth Rendell, dont l'inspecteur Wexford, âgé d'une petite quarantaine au début de sa carrière littéraire dans les années soixante, arrive à l'âge de la retraite cinquante ans plus tard, dans les années deux mille dix ; il a vieilli, mais moins vite que le monde autour de lui ; il en est de même de l'Inspecteur Harry Bosch.
Mais Thomas, comte Linley et inspecteur à New Scotland Yard, bien que le monde ait changé autour d'eux dans les romans au même rythme que le monde réel et que leur vie privée ait connu beaucoup de vicissitudes, n'ont pas pris une ride en trente cinq ans.
Ce qui ne veut pas dire que les personnages n'aient aps évolué ; ils ont perdu un certain nombre de leurs caractéristiques les plus outrées depuis Enquête dans le brouillard, où l'on pouvait les croire échappés d'un roman de P. G. Wodehouse ; ainsi Thomas Comte Linley a abandonné sa Rolls Royce, peu crédible pour un officier de police, mais il a conservé son majordome ; c'est lui qui tient le rôle du policier désespéré, il pleure toujours Helen, son épouse défunte, et s'est certes trouvé une nouvelle copine, complètement barrée d'ailleurs ; elle n'est pas la seule ; ses amis, les Saint-James, ne sont pas mal non plus ; Saint-James a épousé la fille de son majordome, pourquoi pas, mais ce dernier continue à travailler pour lui, ce qui est tout à fait vraisemblable, n'est-ce pas ? Ils constituaient d'ailleurs avec Linley et sa défunte épouse un quatuor compliqué, où il y a eu permutation de partenaires pour des raisons tout aussi compliquées, que j'ai oubliées, mais qui se trouvent exposées dans les premiers volumes (non, rassurez-vous, ce n'est pas de l'échangisme, les couples se sont défaits et refaits autrement ; mais ils restent tous très bons amis). Quant au sergent Havers, improbable mélange de punk et de cockney, elle a des excuses pour sa grossièreté et son caractère impossible avec la vie tout aussi impossible qu'Elisabeth George lui fait mener. Mais enfin, il y a du progrés
Et donc une nouvelle enquête, ou plutôt deux, l'une sur les mutilations sexuelles des femmes dans certaines cultures africaine, et l'autre sur le meurtre d'une femme, les deux étant d'ailleurs entremêlés.
Le côté sociologique n'est pas dénué d'intérêt, au contraire, et constitue une véritable enquête sur ces pratiques et leurs modalités dans les pays occidentaux où existe une forte communauté issue des pays d'Afrique Noire où elles sont encore très répandues
Il ne faut cependant pas oublier que l'auteur est américaine et a toujours vécu aux Etats-Unis, ce qui induit à se poser des questions sur ses connaissances réelles des phénomènes qu'elle décrit, d'autant que dans Juste une mauvaise action elle a eu l'imprudence d'envoyer le sergent Havers enquêter en Italie, ce qui a produit la description la plus contre-factuelle et ridicule de ce pays qui ait été écrite depuis les romans d'Exbrayat (et encore...) au point qu'elle aurait justifié un incident diplomatique.
L'intrigue n'est pas plus invraisemblable qu'une autre, quoique le dénouement...mais bon. Et après tout notre Fred Vargas nationale a fait bien pire avec son Sur la Dalle, plus mauvais roman policiers de tous les temps.
On regrettera que l'auteur, prise d'un prurit wokiste, ait cru nécessaire de mettre en scène des Noirs décoloniaux, d'une hostilité et d'une grossièreté incroyable à l'égard des Blancs qui supportent chrétiennement les avanies qui leur sont infligées, sans doute pour mieux expier leur « privilège blanc ».
Même si les pays anglo-saxons nous précèdent allègrement sur la voie du wokisme, on a du mal à y croire
Mais finalement ce n'est pas si désagréable à lire, un peu long toutefois ( (quelque huit cents pages et qui auraient gagnées à n'être que quatre cents) ; pour ce genre de livre, il est bon de savoir pratiquer à l'occasion la lecture rapide.
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Le 21ème épisode des enquêtes de Thomas Linley et Barbara Havers vient de paraître en format poche … une grosse poche, en fait car il compte plus de 860 pages !

L'intrigue est multiple avec de nombreux points communs : une immersion dans la communauté nigérianne de Londres, l'assassinat d'une jeune policière appartenant à cette communauté et enquêtant sur les réseaux pratiquant les mutilations génitales des jeunes filles pour les garder « pures » en vue d'un mariage, les violences intra-familiales et l'omnipotence du père dans certaines cultures.

La construction du roman est donc complexe, surtout parce qu'elle se veut à la fois explicative d'un processus tabou et militante. La pratique de l'excision, croyance et tradition d'origine séculaire, commune au Nigéria et à la Somalie, est une abomination qui vise à asservir totalement les filles au bon vouloir de leur mari.

Malgré l'interdiction totale dans les pays d'immigration, elle continue à être pratiquée dans la clandestinité – avec les risques parfois mortels qu'elle comporte - mais avec le concours des parents, et même des mères qui ont, elles aussi, subi ces mutilations.

Deux familles sont en cause : les parents adoptifs aisés de deux soeurs d'origine africaine devenues adultes, et la famille d'un commerçant apparemment bien intégré mais conservant les traditions d'un autre temps et d'un autre continent. On y parle avec objectivité du racisme au quotidien – aussi bien le mépris des Blancs vis-à vis des Noirs mais aussi des Noirs vis-à-vis des Blancs, des fossés culturels entre communautés comme du fossé subsistant entre les très anciens caribéens totalement devenus « Anglais » au fil des siècles devant les plus récents arrivés …

On y retrouve les états d'âme de l'inspecteur Linley, qui fait l'intérim de la commissaire en cure de désintoxication, sa coéquipière Barbara, toujours aussi « barge ». Mais le personnage principal de cette double intrigue est Winston Nkata, l'adjoint costaud et balafré, ancien membre de gang dans sa jeunesse avant d'intégrer la police, et sa famille généreuse, et la talentueuse photographe rousse Déborah Saint James, une ex de Linley qui, lui, ne parvient toujours pas à oublier son épouse Helen, assassinée devant le pas de sa porte par un gang de jeunes. le temps et le chagrin ne passent pas …

Avec aussi, en arrière-plan, une histoire d'amour pleine de tourments et de tristesse entre un policier et son épouse, parents d'une seule enfant polyhandicapée.

Tout pour un mélo bien compliqué … et comme toujours, la culpabilité finale révèle celle d'un personnage absolument insoupçonnable … C'est la loi du genre.

L'art d'Elizabeth George est de nous tenir en haleine en détaillant la procédure, les pistes explorées et sitôt abandonnées, la multiplicité des suspects, en des chapitres courts, qui font que le livre se dévore aussitôt commencé … Une connaissance fine aussi des adolescents de notre génération, très transposable dans notre pays, entre tradition et soif de modernité, chez une dame de 74 ans … remarquable.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Voici pour aujourd'hui un retour vers une série que j'affectionnais il y a une quinzaine d'années, pour ses personnages récurrents et ses intrigues bien ficelées. Connaissez-vous l'inspecteur Lynley, ses adjoins Wilson Nkata et Barbara Havers ? Ce sont les personnages de l'américaine vivant à Londres, Elizabeth George, qui publie cette série depuis la fin des années 80.
Dans ce volume, on croise surtout Barbara, toujours aussi peu encline à manger sainement, ni à faire du sport...
Elle enquête sur le meurtre d'une jeune policière d'origine nigériane, qui enquêtait sur les cliniques clandestines où sont pratiquées, en plein coeur de Londres, des excisions sur des fillettes dont les parents, certains d'entre eux, du moins, tiennent à garder ces coutumes cruelles d'Afrique de l'Ouest.

Le thème qui tient à coeur à Elizabeth George dans ce roman, tout comme il obsédait Teo Bontempi, la policière assassinée, est celui des mutilations génitales faites aux petites filles. le sujet est grave, dur, et l'autrice s'est donné les moyens de le traiter correctement et avec amplitude, par le biais de différents personnages, dont les plus touchants sont la famille Bankolé, la mère Monifa, le grand frère Tani, amoureux d'une jeune fille anglaise, et la mignonne petite Simi de huit ans, pour laquelle son père forme déjà des projets.
C'est un roman fort bien mené, riche de détails et d'exemples, passionnant dans le déroulement de l'enquête et toujours habilement nuancé de petites réflexions pleines d'humour, notamment par le biais des personnages récurrents. Certes, le grand nombre de personnages et les fils qui se croisent et s'entrecroisent sans cesse poussent à soupirer et à imaginer plus de concision dans l'écriture, mais l'ensemble se tient bien, fait plaisir à lire lorsqu'on connaît la série et éclaire sur des problèmes contemporains qui, une fois encore, montrent que le patriarcat n'en a pas fini d'imposer ses vues. Une lueur d'espoir apparaîtra toutefois…
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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Tout d'abord merci à Babélio et à l'éditeur qui m'ont offert ce livre!

Quand je l'ai découvert dans ma boîte aux lettres, j'ai été étonnée par son poids (820 g) 652 pages, grand format! Promesse d'un long moment de lecture? Pas du tout, les pages se tournent toutes seules.  C'est un de ces romans addictifs dont on veut connaître la fin et qu'on ne lâche pas. 

L'autrice  aborde un problème douloureux souvent occulté : l'excision et plus généralement les violences faites aux femmes. L'action se déroule à Londres dans la communauté nigériane habitant le Nord- Est de Londres et aussi dans les quartiers plus chics de Belgravia, Chelsea ou Twickenham pour les blancs. Dans ce gros bouquin l'éditeur aurait pu insérer un plan du Grand Londres pour que les francophones se situent un  peu mieux. L'auteure montre les contrastes entre les modes de vie des privilégiés et des africains nouvellement installés à Londres. Il s'agit plus de différences culturelles que socio-économique : les Africains de l'histoire, commerçants ou artisans sont plutôt prospères. Cependant le racisme est très présent. Racisme dont souffrent les Africains, ainsi que préjugés anti-blancs tenaces : communautarisme exacerbé qui explique l'attachement à certaines coutumes comme l'excision. 

Dans la première partie, l'auteure présente une foule de personnages. Il faut s'accrocher pour les distinguer, comprendre qui sont les protagonistes, qui sont les policiers. Chacun semble pris dans un mariage dysfonctionnel, dans une situation personnelle particulière. Si bien qu'on n'a aucune idée de ce qui va se passer. 

La victime  n'apparait qu'après une bonne centaine de pages :  une policière noire qui faisait partie d'une brigade travaillant  sur les violences faites aux femmes. Les policiers vont enquêter sur le meurtre d'une collègue, cela n'est pas facile....

Je n'en dirai pas plus. Sujet intéressant. Rebondissements. Au lecteur de découvrir.

Un bémol, cependant : dans une intrigue si compliquée, est-on forcé de s'appesantir sur les nombreux cafés, chauds, brûlants ou tièdes, ou sur les en-cas de l'enquêtrice et les marques de whisky. Cela décrit une ambiance, mais glisser aurait économisé au moins une cinquantaines de pages inutiles à l'action. 



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Je suis une inconditionnelle des enquêtes de l'inspecteur Thomas Linley et de son équipe depuis 1995. Je viens donc de terminer la lecture du 21ème volume, avec toujours autant de plaisir.
Elizabeth George a une excellente technique d'écriture. Elle sait capter et garder l'attention de ses lecteurs, malgré des ouvrages qui font pour la plupart d'entre eux plus de 500 pages.
Elle nous fidélise à la fois grâce à ses personnages récurrents auxquels on s'attache et dont on suit la vie parallèlement à l'enquête, et à une intrigue très bien menée où elle traite à chaque fois un thème social important.
Ici, le meurtre d'une jeune policière d'origine nigériane nous conduit à découvrir le problème des mutilations génitales féminines des jeunes africaines, pratiques qui perdurent non seulement dans leurs pays, mais aussi en Angleterre, malgré l'interdiction qui en est faite par la législation.
Un roman que je conseille vivement, car tout en traitant un fait de société, Elizabeth George maintient le suspense jusqu'à la dernière page.
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L histoire est à priori très intéressante. Mais malhereusement il y a birn trop de personnages et l histoire est tellement compliquée que l on ci perd. de plus énigme quand même peu crédible. Il paraît que je n ai pas assez de mots pour ma critique. Pourquoi devoir écrire un roman pour expliquer que l on a pas aimé?
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Un bon policier, pas un de ses meilleurs, beaucoup trop long et des détails inutiles, une introduction qui ne fini plus avant qu'il y ait un meurtre, on aurait pu se passer de la relation de Linley avec Daidre, on y comprend rien!
L'enquête porte sur l'excision pratiquée à Londres par les nigérianes même si c'est interdit légalement. Un sujet inédit qui aura peu être plus approfondi, mais probablement Elizabeth George devait faire 650 pages alors elle se perd dans des détails inutiles autres.
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