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Le hasard qui guide mes lectures fait que j'enchaine en ce moment deux livres qui se rapportent à la même période historique. Après de ruines et de gloire d'Akli Tadjer, voici un autre roman qui traite de la guerre d'Algérie, vue cette fois-ci cinquante ans après les événements, par ceux qui ont été rapatriés d'Algérie (terme qu'ils contestent, puisqu'ils sont nés et ont vécu en Algérie toute leur vie). le corps d'un homme, déjà âgé, est retrouvé, il a été assassiné, et sur la porte de son logement, trois lettres, trois lettres qui ne parlent pas à la jeune génération, trois lettres qui ont cependant semé l'effroi à une époque : OAS. Est-ce à dire que cet homme a fait partie de ce mouvement, est-ce à dire que ce mouvement veut se venger de lui des années après ? Parce que oui, franchement, qui peut avoir envie de se venger cinquante ans après les faits ? Plus de personnes qu'on ne le croit, il n'y a pas de prescription pour cela !
Parallèlement, le lieutenant Sebag enquête sur la mort d'un ami de sa fille, tué à quatorze lors d'un accident de scooter. Il pense que le policier chargé de l'enquête est allé un peu trop vite en besogne, mais il n'est pas facile d'enquêter quand l'enquête est officiellement terminée, il faut être discret, et ce n'est pas toujours facile.
J'ai aimé l'aspect historique de ce roman, le fait de nous replonger dans ces années dont on parle peu, voire très peu, le fait de nous montrer quel chaos régnait là-bas, ce qui parait presque incroyable vu de notre point de vue. J'ai eu l'impression que l'on avait balayé sous le tapis non seulement les événements, mais surtout les conséquences qu'ils ont eu sur le long terme - comme si, finalement, il n'y avait jamais eu de conséquences !
Moins réussi à mes yeux est la partie vie personnelle du lieutenant Sebag, qui craint que sa femme ne l'ait trompé, exprimera sa jalousie, assez constante il faut bien le dire, mais ne se confrontera pas à elle, ce qui n'aurait, d'ailleurs, peut-être pas réglé son problème. Ces passages ne m'ont cependant pas empêché d'apprécier toute la partie historique, et toute la partie policière, ce qui est déjà beaucoup.
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J'ai découvert la plume de Philippe Georget en me penchant sur feu les éditions Jigal Polar dont je voulais découvrir depuis longtemps le travail.

Mon choix s'est tout naturellement porté sur « L'été tous les chats s'ennuient », de Philippe Georget.

Pourquoi naturellement ?

D'abord, parce que ce titre est le premier opus mettant en scène le personnage récurrent du Lieutenant Gilles Sebag – et j'adore les personnages récurrents.

Ensuite parce que l'action se déroule sur Perpignan et sa Région, des lieux rarement mis en avant dans la littérature policière (si ce n'est dans mes romans que personne ne connaît).

Enfin, parce que j'avais déjà croisé l'auteur sur des salons littéraires.

Sans être totalement emballé par cette première lecture, j'avais tout de même apprécié la plume de l'auteur, quelque peu le personnage central, même si j'avais des choses à reprocher au système narratif utilisé et à l'intrigue.

Pour autant, j'enchaînais immédiatement avec le second opus de la série : « Les violents de l'automne » – oui, c'est comme les quatre saisons de Vivaldi, sauf qu'ici ce sont les quatre saisons de Gilles Sebag – un roman publié en 2012.

Pour rappel, Philippe Georget est né en 1963 en Seine–Saint-Denis et n'est arrivé au pays catalan qu'après avoir été muté à Perpignan par France 3 où il officiait en tant que journaliste.
Le Lieutenant Gilles Sebag est chargé d'enquêter sur le meurtre d'un Pied-Noir habitant dans le quartier du Moulin à Vent de Perpignan. L'homme a été abattu d'une balle dans la tête et on a retrouvé, inscrit sur une porte, trois lettres : O.A.S.

Gilles Sebag va donc devoir enquêter dans le milieu pied-noir du département afin de trouver qui est l'auteur d'une vengeance évidente prenant sa source probablement durant la Guerre d'Algérie…

On retrouve dans ce roman tout ce qui avait fait le charme du premier opus, mais également tout ce qui m'avait un peu moins emballé.

En tout premier lieu : le système narratif.

Bon, je sais, je suis probablement un des seuls lecteurs qu'un tel système narratif dérange, mais, que voulez-vous, j'ai du mal avec la systémisation des narrations alternées.

Dans le premier, l'auteur passait de l'enquête à la vie privée de Sebag – en un tout cohérent – à des passages relatant les heures d'une femme kidnappée, puis aux pensées du kidnappeur… Heureusement, les passages ne concernant pas le personnage central étaient plutôt courts, mais je déteste cet artifice qui est chargé de faussement dynamiser un récit simple et linéaire.

Ici, les passages hors enquêtes sont plus nombreux et plus longs puisque, de l'enquête, le lecteur est transporté, par à-coups, au début des années 1960 pour comprendre, à coups de flash-back, les origines des meurtres, puis au présent pour présenter l'état d'esprit du meurtrier…

Si, certes, les passages dans les années 1960 sont nécessaires à la compréhension de l'ensemble, ces retours en arrière n'ont eu de cesse de me lasser – mais c'est le procédé qui veut ça chez moi.

Je reprocherai la propension de Gilles Sebag (et donc de l'auteur) à se pencher encore sur les questionnements autour de l'infidélité de sa femme durant l'été précédent. Cela n'apporte rien à l'histoire, ni même au roman et si, déjà, c'était lassant dans le premier opus, y revenir encore et encore, des mois après (le roman se déroule l'automne qui suit) voilà qui est vraiment irritant. Après tout, le gars est un enquêteur hors pair alors, soit il enquête pour avoir sa réponse, soit il pose la question à sa femme, soit il passe à autre chose.

Quant à l'intrigue… je dois avouer que je méconnais totalement l'univers des Pieds-Noirs, que je ne m'intéresse pas à la Guerre d'Algérie et donc, l'histoire a eu un peu de mal à m'enthousiasmer.

Heureusement, reste la plume de l'auteur, un héros attachant (malgré ses ruminations sur l'éventuelle infidélité de son épouse) et la visite du département.

D'autant que, cette fois, l'auteur n'a pas oublié d'évoquer l'omniprésente Tramontane qui, chez nous, souffle, certes, en Automne, mais pas que.

Au final, un roman que j'ai lu sans déplaisir bien que le sujet ne m'intéressât pas et malgré les quelques défauts évoqués…
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Avis rapide.
Récit linéaire d'une intrigue simple, résolue facilement par un enquêteur surdoué : ça ressemble à un téléfilm du moment pour femme au foyer en période de repassage ! Vite aperçu, vite oublié. Ce roman est à l'identique : vite parcouru, vite oublié, pour court voyage ou pour la plage, mais il ne faut pas être regardant sur le français !
Cela aurait pu convenir car je cherchais des romans divertissants pour les vacances, mais j'aurais tout de même aimé plusieurs niveaux au-dessus… Je me suis fait avoir par les avis dithyrambiques laissés sur Babelio (d'autant plus que, dans le même temps, je m'étais procuré un autre roman du même auteur ; mêmes causes, mêmes effets, celui-ci souffre également des mêmes défauts, notamment un, rédhibitoire pour moi : mauvais français) !!

En savoir plus.
L'auteur brode une histoire criminelle dans la communauté des rapatriés d'Algérie établis à Perpignan, avec en filigrane, l'ombre de l'OAS, quelque soixante ans après les accords d'Évian. Si l'intrigue se tient, l'histoire est tout de même cousue de fil blanc : souvent, le lecteur pourrait aider l'enquêteur dans ses interrogations et l'aiguiller sur la bonne piste ! Sans parler de la fin improbable (scène du cimetière), digne des plus mauvaises séries TV. de plus, l'auteur ennuie considérablement le lecteur avec les atermoiements de son policier à propos de l'infidélité putative de sa femme ! Mais il faut bien remplir …
La documentation importante probablement consultée aura sans doute permis à l'auteur d'améliorer ses connaissances concernant la guerre d'Algérie et ses conséquences. Malheureusement, la régurgitation "magistrale" de celles-ci dans le roman est trop académique, et très maladroite ; plus de subtilité aurait été bienvenue ! "On ne le sait pas assez, mais la majorité des pieds-noirs au départ n'étaient pas français." (sic) ON = l'auteur, et par conséquence ses lecteurs qui n'ont pas son niveau d'information, (bien) évidemment.
Côté vocabulaire, le lecteur peu exigeant avalera de nombreuses approximations lexicales et moult psittacismes de folliculaires : "faire" employé pour "dire" (à force de faire partout, ça finit par sentir !), usage abusif de verbes en "re-" (rentrer, retrouver, rajouter), "sur" (un lieu) à la place de "à, près de, aux alentours de, etc.", merci "pour", "bien" évidemment, le fabuleux "comme quoi" !, hésitation entre "un" et "une" après-midi, "effectif" et "personnel" toujours au pluriel, etc. Et je ne m'étendrai pas ici sur les phrases mal agencées du style : "Pouvait-on en conclure […] que cette nouvelle dégradation avait-elle un lien avec […] ?", ni sur les nombreuses coquilles et fautes d'orthographe de la version numérique.
Étonnamment, l'auteur, outre une grande leçon d'Histoire, nous propose un cours de sémantique en nous enseignant qu'"opprobre" est du genre masculin (il venait tout juste de l'apprendre ?) : "Cette affaire lui aura au moins permis d'améliorer son vocabulaire !" Espérons que l'auteur lira ma critique et achètera un dictionnaire pour vérifier la définition des mots qu'il emploie plutôt que de calquer son vocabulaire sur celui de présentateurs TV tout venant !
Bref, un livre à lire si vraiment vous n'avez rien d'autre sous la main, mais surtout, ne pas le laisser à portée des enfants scolarisés !
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Personnellement, je ne connaissais pas beaucoup les événements d'Algérie. A travers un bon polar, l'auteur réveille cette période de l'Histoire. Il nous explique, nous apprend, donne les différents points de vue. On comprend mieux les horreurs vécues en Algérie, aussi bien par les Français que par les Algériens.
Le lieutenant Sebag n'y connait pas grand chose non plus et on apprend avec lui, à travers cette enquête, les grandes lignes sur l'OAS, le FLN, le retour en France des pieds noirs, l'indépendance de l'Algérie. Toute guerre a ses méthodes peu glorieuses, ses histoires de vengeance, de rancoeur, même 50 ans après.
Un grand bravo pour ce roman, car grâce à la fiction, on apprend plein de choses, et sous divers angles. C'est tellement plus facile de diluer L Histoire dans la fiction!
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Le Lieutenant Sebag et son collègue Molina sont envoyés sur une scène de crime. Un vieil homme de 72 ans d'origine pied-noir a été retrouvé dans son appartement menotté à une chaise une balle dans la tête. Pour seuls indices un cheveu blanc qui n'appartient pas à la victime et le sigle OAS marqué à la peinture sur la porte de la salle de séjour.

Une enquête qui va projeter les policiers cinquante ans en arrière vers la période trouble de la guerre d'Algérie.

Les policiers, afin de trouver l'amorce d'une piste, vont devoir orienter leur enquête vers les comités anti-nostalgérie et les associations de pieds-noirs faisant remonter à la surface des souvenirs pénibles. L'enquête est très bien maîtrisée, très détaillée puisque l'on suit le travail des policiers point par point. L'on suit la moindre de leurs actions.

En parallèle de l'enquête l'on suit également la préparation des meurtres et leur exécution au travers de quelques chapitres mettant en scène le tueur, ce qui donne au lecteur une certaine avance sur les policiers. Au travers de quelques chapitres qui nous plongent dans l'atmosphère anarchique de cette fin de guerre, l'on suit également les actions dans les années 61-62 d'un groupe Delta de l'OAS.

Au travers de personnages forts et attachants, l'auteur nous fait ressentir la perte de leurs origines et de leurs repères qu'ont subi les pied-noirs devant quitter précipitamment leur terre d'origine en abandonnant leurs biens.

Une plume adroite et habile ponctuée de quelques points d'humour avec quelquefois des jeux de mots un peu nuls mais qui apporte un peu de légèreté au récit.

Au final une intrigue puissante et subtile, des personnages forts, des valeurs sur la nature humaine, une écriture fluide et du suspense jusqu'au bout : un excellent roman policier.
Lien : http://imaginaire-chronique...
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Une enquête policière à Perpignan, après le meurtre de deux retraités. L'auteur fait un parallèle avec les combats de la guerre d'Algérie pour mener à bien l'enquête. le fil de l'action est bien construit. Je découvre cet auteur et c'est une belle découverte.
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Georget Philippe – "Les violents de l'automne" – Jigal/Polar, 2019 (ISBN 978-2-37722-072-4)

L'écriture n'est pas franchement transcendante voire un peu lourde, l'imbrication des intrigues est un peu cousue de fil blanc, les personnages pas trop bien fouillés.

Mais l'auteur rattrape tous ces défauts en traitant intelligemment un thème d'une grande complexité, à savoir les séquelles de la Guerre d'Algérie dans la France d'aujourd'hui, plus précisément dans la région de Perpignan. Tous les "pieds noirs" ne furent pas forcément des suppôts de l'OAS, même s'ils aimeraient que leur passé et leur culture particulière ne disparaissent pas dans les sables de l'oubli...

Un roman intéressant sur ce thème très difficile.

Sur ce thème, voir par exemple :
- Belezi Mathieu (pseudonyme de Gérard Martial Princeau, né vers 1947-48) - «C'était notre terre» Albin Michel, août 2008 (cf recension)

- Blas de Roblès (Jean-Marie) – "Dans l'épaisseur de la chair" – Zulma, 2017 (cf recension)

- Mauvignier Laurent - «Des hommes» - éditions de Minuit, 2009 (cf recension)
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Un bon polar sur un thème toujours d'actualité. Mais j'ai eu la surprise de trouver les réponses aux questions avant le commissaire, enfin le lieutenant, ex-inspecteur, pour être précis. de deux choses l'une, soit je fais des progrès, soit l'intrigue était cousue de cheveux blancs... J'aurais pu me passer complètement de l'histoire de Sebag et des ses doutes vis à vis de l'infidèlité de sa femme. Superflu. En résumé, du solide polar régional (quelques touristes de plus assurés!) sur un fond historique franco-algéro-international.
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Comment ? Vous ne reconnaissez pas cette célèbre strophe des « Violents de l'automne » ?

♫ Tout suffocant
Et blême, quand
Sonne l'heure… de la vengeance,
Il se souvient
Des jours anciens
Et il se meurt… en souffrance ♪

Il s'agit de Bernard Martinez, un pied-noir retraité non loin de Perpignan, qui repose en paix dans son appartement depuis trois jours, l'inscription OAS marquée ostensiblement en rouge sur une des portes.

En paix, façon de parler… Menotté à une chaise, cet ancien français d'Algérie a tout de même été torturé puis assassiné d'une balle dans la tête, laissant les murs dans un état déplorable.

Dépêché sur cette affaire par le commissariat de Perpignan, le lieutenant Sebag, que l'on avait découvert dans l'excellent « L'été tous les chats s'ennuient.... » servi à la sauce hollandaise, reprend du service pour notre grand plaisir.

En parallèle, Sebag a promis à sa fille de faire toute la lumière sur la mort d'un des camarades décédé en scooter le même jour de l'assassinat de Bernard Martinez. Mystère, mystère…

Dans un style toujours aussi fluide, Philippe Georget nous replonge dans la période trouble de l'Algérie française des années 60 et de ses possibles résurgences plus de quarante après.

Tout en mêlant histoire et polar, j'ai trouvé la mécanique bien huilée pendant la majeure partie du roman. Par la suite, j'ai été un peu déçu par le caractère beaucoup trop prévisible des évènements et une fin presque attendue. Trop de sous-entendus, pas assez de fausses pistes et au final un décryptage trop facile… d'une mécanique trop bien huilée !

Pour relativiser ma critique sur cet ouvrage, je tiens à préciser que Philippe Georget avait mis la barre très haute avec « le paradoxe du cerf-volant », un roman noir plus qu'un polar, écrit après « Les violents de l'automne », qui m'avait littéralement subjugué par son originalité et son écriture.

Ainsi, pour ceux qui ne connaissent pas l'auteur, ce roman reste donc un bon cru malgré tout, les deux autres étant bien meilleurs selon moi. Philippe Georget, une valeur sûre à suivre de près !

Note 3.5-4/5
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Un homme est retrouvé bâillonné, menotté, assassiné d'une balle dans la tête. Une étrange inscription est marquée sur la porte su salon : OAS ( organisation Armée secrète), sigle qui rappelle des attentats, des meurtres qui se sont produits de 1961 à 1962 en Algérie.
Gilles Sebag est chargé de l'enquête, c'est un homme aimé, un flic compétent qui doit suivre son intuition dans une affaire qui semble compliquée.

J'ai été impressionné par la précision de l'écriture, les informations liées à cette guerre, Philippe donne d'ailleurs des tranches de vie de ceux qui ont vécu ces violences, des rapatriés, dans un contexte poignant.
Molina et Sebag enquêtent dans ce milieu pieds-noirs et se renseigne auprès d'un historien spécialiste de cette guerre.
Un autre cadavre est découvert, abattu avec la même arme.
Il est difficile de narrer les nombreuses qualités de ce livre, l'auteur retrace cette affaire qui a marqué les esprits, pour ceux qui ont oublié. Une époque lointaine et tellement ancrée dans ceux qui témoignent, qui gardent en mémoire les séquelles d'une époque passée.

De Perpignan à Alger, d'un polar à l'histoire, nul doute que l'écriture de Philippe regorge de talent. La documentation réaliste rend cette histoire très poignante. Je vous le conseille vivement, rien ne sert de trop vous dévoiler la tenance de ce polar, vous l'aimerez..
Lien : http://lesromansdechris.blog..
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