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4,05

sur 222 notes

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"Océan de Pavots" n'a rien d'un roman d'aventures. C'est un récit choral racontant la préparation d'un navire transportant des coolies de Calcutta à l'île Maurice et les premiers jours de navigation. Côté armateur (Réflexions financières et commerciales), côté coolie (recrutement, transport, hébergement, espoirs).

La première moitié du livre décrit quatre personnages qui gravitent autour de l'armateur : Zachary Reid, un officier de navire récemment promu, la pupille eurasienne de l'armateur, Paulette Lambert, un frère de lait de cette pupille, Jodu, et un jeune Raja ruiné, Neel Rattam. Tout ça se passe à quai et dans des salons mondains. le point de vue des coolies est apporté par une jeune veuve ruinée en fuite, Deeti, et son amant platonique Kalua.
La seconde moitié du roman décrit les premiers jours de navigation jusqu'à une nuit fatidique où le destin de plusieurs personnages basculera.

En guise d'aventure, ce roman de 640 pages n'offre que deux très brefs passages (passage est ici un bien grand mot). Fuite d'une coolie au début du roman, affrontement sanglant en fin de roman. La première moitié du roman est un étalage pédant d'une recherche documentaire inutilement exhaustive. On apprend le nom de plats que les indiens de basse caste mangeaient en 1838, le noms de métiers, de castes, le fonctionnement de l'agriculture du pavot et du commerce de l'opium Inde-Chine, l'organisation de l'équipage d'un navire, de la domesticité chez un notable etc.

N'allez pas croire à un pensum écrit de bonne foi et, somme toute, pardonnable. C'est une escroquerie volontaire. Amitav Ghosh n'est pas un auteur maladroit. Les trames narratives de Zachary Reid et de Paulette Lambert sont impeccables : bonne présentation, bonne évolution, bon rythme. C'est passionnant et les éléments de recherche documentaire y sont bien dosés.

Hélas, Amitav Ghosh avait un gros problème : ça ne faisait que 200 pages. Il fallait donc escroquer le lecteur en gonflant cette novela avec 300 pages de vide. C'est ce qui a été été fait avec 300 pages d'introduction (!). Contexte socio-économique du Calcutta de l'époque et surtout backgrounds de l'intendant Baboo Nob Kissin, du mari toxicomane de Deeti, du jeune Raja etc. La première moitié du roman abuse de que je surnomme le "style 4° de couverture" : l'auteur vous résume 20 ans d'événements (des centaines d'événements) en 5 pages. Chacun de ces événements pourrait être passionnant s'il était raconté en un chapitre. Mais là il est résumé en une phrase. C'est ça le "style 4° de couverture". Une technique de remplissage à laquelle beaucoup d'auteurs ont recours quand ils n'ont ni le temps ni l'inspiration pour compléter un manuscrit. La première moité de "Un océan de Pavots" repose sur ce subterfuge.

2 bonnes raisons de ne pas lire ce roman

- il est mauvais. Indigeste, mal écrit et plombé par des centaines de pages de remplissage.

- il est malhonnête. N'encouragez pas des auteurs comme Amitav Ghosh à gonfler sciemment leurs romans avec du remplissage.
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