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4,05

sur 222 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Premier tome de la 'Trilogie de l'Ibis', Un océan de pavots nous présente une galerie de personnages loufoques et attachants : des Intouchables, un rajah déchu, des lascars matelots, un Noir presque blanc, une jeun bourgeoise rebelle... Tout ce petit monde est mêlé de près ou de loin au commerce de l'opium et se retrouve sur un grand voilier, l'Ibis, en partance de l'Inde pour Maurice.

A part ces présentations approfondies des différents protagonistes, il ne se passe pas grand chose dans l'océan de pavots, pourtant large de plusieurs centaines de pages. Ce n'est pas gênant, car ces rencontres exotiques sont plaisantes et pittoresques, pleines d'odeurs, de mots, de goûts et de coutumes indiennes ou lascaris. Je les retrouverai volontiers dans les tomes suivants.

Lu dans le cadre de Pioche dans ma PAL mai 2018, merci @juten-doji et désolée pour le gros retard de la critique.
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Un grand remerciement aux Editions Robert Laffont qui nous ont gracieusement offert ce livre, dans le cadre du partenariat avec Blog-O-Book.

Quiconque s'intéresse un tant soit peu à la littérature indienne sait combien nombre de ses auteurs sont attachés aux livres-fresques : Vikram Seth avec son "Garçon Convenable", Vikram Chandra avec son "Seigneur de Bombay" ou même V. S. Naipaul avec des ouvrages comme "Jusqu'au bout de la Foi" ou "L'Inde : Un Million de Révoltes." Avec la "Trilogie de l'Ibis", Amitav Ghosh ne fait pas exception à ce courant littéraire puisque "Un Océan de Pavot", premier tome de l'ensemble, assume dès le départ le ton et la construction des romans-fleuves.

Bien que l'auteur consacre près des deux tiers de ce livre à mettre en place les personnages principaux, encore en proie aux affres de leur "première" vie, celle à laquelle les événements, bons ou mauvais, les forceront à renoncer dans le dernier tiers, le miracle du conteur s'accomplit dès les premières pages. Dès l'entrée en scène de Deeti, la jeune paysanne indienne qui, jouant avec sa fille dans le Gange, "voit" brusquement se dresser devant elle non seulement "L'Ibis" mais aussi cette mer qu'elle n'a jamais approchée, s'éveille dans le coeur du lecteur le désir, vorace, absolu, d'aller plus loin et de savoir où cette flamboyance de mots, ces descriptions rêveuses des champs de pavots à l'aube de la récolte, ce souffle d'émotions violentes qui se lève à l'horizon des pages va les conduire, lui et les personnages du romancier.

"L'Ibis", ancien navire négrier reconverti en transporteur de coolies et d'opium - nous sommes en 1838 et les Britanniques exploitent à fond toutes les richesses du pavot, imposant sa culture aux paysans du Bengale à seule fin d'expédier en Chine la drogue qu'il produit - compte lui aussi parmi les principaux protagonistes. du début jusqu'à la fin, Amitav Ghosh fait de lui un être vivant, qui craque, frémit, tangue, lutte et vainc au même titre que ceux qu'il héberge. Il est à la fois le moyen de transport qui va permettre aux héros de quitter l'Inde pour tenter de refaire leur vie en Chine, et celui qui rend également possible ce changement spirituel qui fera d'eux des femmes et des hommes nouveaux. de l'humble paysanne devenue veuve (Deeti) et qui a fui les flammes de la sâti jusqu'au rajah déchu (Neel), en passant par Paulette, la jeune orpheline française fuyant un mariage non désiré et Zachary, le capitaine en second au teint si blanc qu'on ne croirait jamais qu'il a pour mère une quarteronne, tous sont contraints à rejeter leur identité passée et à endosser une nouvelle personnalité mais, pour y arriver, la souffrance ne suffit pas : il faut aussi vouloir survivre.

Un roman extrêmement attachant qui embarque son lecteur sans que celui-ci s'en aperçoive - ou presque. A lire en attendant la parution des deux autres tomes. (Petit bémol : on aurait aimé un glossaire des très nombreux mots indiens, pidgin et autres couramment utilisés au fil des pages.) ;o)
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Je me suis embarquée sur l'Ibis, une goélette qui arrivée en Inde après bien des difficultés va repartir vers l'île Maurice, chargée de coolies main-d'oeuvre peu coûteuse, pour remplacer les esclaves que ce bateau négrier transportait jusqu'à l'abolition de l'esclavage par les anglais.
Nous sommes en 1838, en Inde les anglais ont imposé la culture du pavot aux paysans, l'opium récolté et traité dans des factories assure la richesse de l'Angleterre.
Cette goélette va devenir l'espoir, le cap pour une multitude de personnages, l'occasion pour eux d'aller au bout de leurs rêves, de faire le choix d'une vie différente, de changer, de devenir autre.
Pour Deeti qui va tenter de fuir l'Inde et le sort que l'on réserve aux veuves. le pavot a fait mourir son mari, les a asservi et ruiné, elle va se tourner vers l'unique personne qui lui a un jour témoigné de la compassion : Kalua « de taille inhabituelle et d'une carrure impressionnante »
Pour Jodu qui rêve de pouvoir s'embarquer, de retrouver Paulette sa presque soeur qui a grandi avec lui, partagé ses jeux. Il a tout appris « A force d'écouter les voix qui résonnaient sur le pont des grands navires » il rêve de grimper dans les vergues d'un de ces navires.
Pour Neel, le jeune rajah si fier qu'il ne veut pas voir les dettes qui s'accumulent, qui a la naïveté de penser que les anglais le respecte, qui découvre que l'on peut du jour au lendemain passer d'un palais des mille et une nuit à une geôle sordide
Pour Paulette l'Ibis c'est la possibilité de fuir un mariage imposé, orpheline passionnée par l'oeuvre de son père botaniste, grande lectrice de Rousseau et Voltaire, elle se plie mal au destin qu'on lui réserve, aux contraintes religieuses. Mais « une goélette n'est pas un endroit pour une femme » elle va devoir faire preuve de détermination.
Pour Zachary enfin « de taille moyenne, robuste, un teint de vieil ivoire » marin d'occasion, capitaine en second d'un navire qui a fait la difficile traversée depuis Baltimore. Sans Serang Ali et sa compagnie de lascars embarquée au Cap, ils ne seraient pas arrivé jusqu'au golfe du Bengale.
Fils d'esclave l'Ibis est pour lui l'occasion de changer, de changer de tout : d'origine, de métier, de destination.
Passionnant, coloré, épicé, porteur des senteurs de l'Inde, ce roman vous emporte de la première à la dernière page. C'est un tableau vivant, chaleureux, violent. Porté par un souffle romanesque qui ne se dément pas tout au long du récit, ce roman m'a rappelé mon impatience à la lecture des romans de Dumas.
L'aventure est au rendez-vous, les personnages qui vous invitent à passer d'une barque sur le Gange, à une soirée brillante au palais du Rajah,d'un bûcher funéraire à une prison sordide, des champs de pavots à la cale d'un négrier.
Tout y est : le valeureux héros, la jeune femme en danger, des lascars dangereux et sympathiques, des hommes sans foi ni loi, bref l'aventure avec un grand A.
Amitav Ghosh dresse le tableau d'une Inde disparue où le blanc fait la loi et où chacun a un destin tout tracé. En conteur exceptionnel il vous tient à sa merci et vous vous laissez éblouir par sa magie.
Pourtant attention, romanesque ne veut pas dire mièvre, le récit, les personnages ne sont pas tendres, on est loin des contes pour enfants.
Cet Océan de pavots et le premier tome d'une trilogie et je vous garantie que je serai au rendez-vous de l'Ibis.
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Il est de bon ton d'affirmer que le roman d'aventures à la Kipling ou à la Dumas a totalement disparu de la littérature moderne. Tout du moins avec cette haute ambition d'être à la fois fresque historique et saga feuilletonesque embras(s)ant toute une époque. Cela n'est pas faux, mais que ces nostalgiques du passé jettent ne serait-ce qu'un oeil dans le dernier pavé d'Amitav Ghosh, Un océan de pavots, et ils auront tôt fait de comprendre que cet héritier des grands anciens, dont le maître pourrait être Dickens, n'a rien à leur envier, ni le souffle, ni le souci du détail, fruit d'une documentation que l'on devine impressionnante. Avant que de Calcutta la goélette ne cingle, dans une nuit d'encre, vers les lointains rivages de l'île Maurice, Ghosh prend le temps de nous présenter les personnages principaux (une dizaine) qui vont se retrouver à bord. Ils prennent vie les uns après les autres, leurs destinées se mélangeant au gré de l'imagination débordante de l'écrivain, de la campagne indienne, recouverte de pavots, au cul-de-basse-fosse de la prison la plus sordide, en passant par les élégantes propriétés des rajahs. le romancier tisse sa toile dans un roman choral, avec les fabriques d'opium en arrière-plan, omniprésentes. le lecteur, emporté par la houle, doit s'accrocher au bastingage et ne pas se laisser happer par le mal de mer, tellement les évènements se bousculent le long du Gange. D'autant que les termes bengalis abondent dans le récit et qu'un glossaire aurait bien été utile.
Après 400 pages, et comme par enchantement romanesque, tous les protagonistes de cette épopée se retrouvent enfin à bord de l'Ibis. Commence alors un huis-clos en mer, étouffant, où la véritable nature des uns et des autres se révèle tandis que, de la cale des coolies à la cabine du commandant, se nouent des intrigues et se mijotent des trahisons. Impossible de ne pas être embarqué, comme par une bourrasque, dans ce voyage au long cours qui ne fait pourtant que commencer. Si Un océan de pavots se déploie sur 600 pages, Amitav Ghosh a d'ores et déjà annoncé que le livre ne constituait que le premier volet d'une trilogie. Il se termine au plus fort de l'action alors que tout semble basculer. Et dire qu'il va falloir patienter au moins deux ans pour connaître la suite ! Trop frustrant !
Un océan de pavots a tout pour devenir l'opium du peuple.
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Un océan de pavot se place dans le XIX ème siècle en Inde mais aussi en littérature, c'est le retour du grand roman d'aventures avec foison de personnages haut en couleur, des péripéties, des coups de théâtre et des grands sentiments.
A cela il faut bien sûr ajouter l'exotisme indou accentué par le choix de l'auteur de ne pas aider son lecteur avec un glossaire des mots indiens, comme un voyageur perdu celui-ci doit accepter de ne pas tout comprendre et de parfois perdre pied mais cela fait partie du charme du roman.
Vers 1840 les compagnies anglaises déversent l'opium sur la Chine et pour que la production suive, les paysans indiens sont brutalement incités à produire le pavot au détriment même de leur propre nourriture, devant la misère et la famine beaucoup décident de se vendre comme coolies pour aller exploiter l'île Maurice sans espoir de retour.
C'est le parcours de ces parias que raconte Ghosh, de la veuve ruinée à la jeune fille que l'on veut marier de force en passant par un raja condamné pour banqueroute, tous vont suivre une route pleine d'embûches pour se retrouver sur un bateau, L'Ibis, en partance pour Maurice. A la douleur du départ va s'ajouter une traversée pleine de violence, qui va culminer dans une tempête sur la mer et dans les coeurs.
Comme dans les romans du XIXème les rebondissements sont souvent prévisibles ou tirés par les cheveux mais on retrouve le bonheur du romanesque assumé, des personnages typés, des méchants redoutables et des héros pleins de ressources. le tout dans une Inde implacable, à l'incompréhensible système des castes dans lequel les occupants anglais tirent les ficelles sans scrupules. Un vrai bonheur de lecture …. et il y a deux autres volumes.
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Lu il y a plus de 10 ans, je le ressors à l occasion d'un groupe de lecture sur l Inde
J'avais aimé deux livres d'Amitav Ghost, mais en lisant le premier tome de cette trilogie je suis < comblée > la langue est variée, somptueuse malgré l'absence de glossaire. L'histoire est foisonnante et très bien menée, on y découvre différentes strates de la société indienne & britannique au XIX°.



Est-ce un roman historique ou un roman d'aventure ?? pour moi peu importe c'est un excellent livre.
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Si vous aimez les romans d'aventure, et si vous aimez voyager, dans le temps comme dans l'espace, découvrir de nouvelles contrées et des modes de vie différents des nôtres, ce roman est fait pour vous !

Nous sommes au début de l'année 1838, dans la plaine du Gange. Deeti, une pauvre paysanne, a une vision alors qu'elle ramasse le pavot dans son champ : elle voit un bateau, mais un bateau comme encore elle n'en n'a jamais vu, totalement différent des petites barques qu'elle aperçoit habituellement sur le fleuve, une goélette immense, qui semble venir de nulle part, mais se diriger vers elle...

Ses yeux gris de magicienne ont bien vu ce qu'ils ont vu, et ce n'est pas le pavot qui en est la cause, puisque Deeti n'en consomme jamais, au contraire de son mari qui travaille à l'usine de transformation toute proche, tenue par les anglais et cause de la misère dans la région (culture intensive du pavot, les paysans ne peuvent plus planter autre chose par peur de ne pas atteindre un quota satisfaisant, et ne peuvent plus vivre en auto-suffisance en mangeant les produits de leur récolte. Ils sont donc totalement dépendant du pavot, des conditions climatiques, de la qualité de la récolte, et des prix fixés par les anglais...).

Quand, quelques temps plus tard, elle aura sous les yeux son songe, quand elle découvrira que ce bateau existe bel et bien, Deeti comprendra que ce navire est un signe du destin et qu'elle doit se lier à lui, et pour cela embarquer à son bord.

L'ibis, qui autrefois transportait des esclaves, est maintenant un navire marchand, même si parfois sa cargaison n'est pas tout à fait conforme à ce qui était prévu au départ. Parti de Baltimore et en route vers "Mareech", l'île Maurice, il fait escale à Calcutta pour embarquer des coolies, cargaison humaine qui servira de bras dans cette île par delà les eaux noires, dont on dit qu'elle est peut-être hantée...

Sur le bateau se croisent des gens de tous horizons, qui tentent tant bien que mal de supporter les difficultés de la navigation, de même que la promiscuité et parfois les haines tenaces qui les opposent et les lient tout à la fois.

Ainsi Zachary Reid, le commandant en second, un Noir qui passe pour un Blanc et doit batailler pour se maintenir à son poste, face aux coups bas d'autres marins. Detti, qui embarque avec Kuala, son nouveau mari, l'homme qui l'a sauvée du bûcher funéraire sur lequel elle avait décidé de mourir, y rencontre aussi Paulette Lambert, une jeune française orpheline fuyant en cachette l'Inde et ses contraintes, ses obligations de mariage arrangé et la famille qui l'a accueillie à la mort de son père, de même que Yodu, un jeune indien intrépide qui s'est engagé comme mousse et qui fut le frère de lait de Paulette. Et en fond de cale de l'Ibis sont terrés deux prisonniers condamnés à l'exil, dont l'un est le raja lui-même, Neel Rattan, trahi par les anglais et emprisonné après avoir été accusé de malversations frauduleuses.

Tous ces personnages évoluent d'abord autour du bateau, puis à son bord, apportant chacun le bagage de leur vie mouvementée, de leurs terreurs, de leurs espoirs. le voyage qui promet d'être long, d'autant plus que personne ne sait vraiment ce qui les attend à l'arrivée, une fois qu'ils auront bravé tempêtes et mutineries, mais aussi vécu malgré tout de belles histoires d'amour, d'échange, de confiance.

Un roman très dépaysant donc, qui vous offrira une belle traversée de l'Inde, au fil de tous ces personnages aux personnalités marquantes, mais que j'ai trouvé moins extraordinaire que le fabuleux le pays des marées, que j'avais littéralement adoré.
Lien : http://liliba.canalblog.com/..
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Un roman fleuve passionnant qui raconte l'histoire de divers protagonistes dans l'Inde du XIXe siècle sous le colonialisme britannique. L'auteur se centre surtout sur le commerce de l'opium de l'époque et il décrit l'impact de celui-ci sur les paysans indiens, les colons mais aussi les chinois, que les anglais ont rendu volontairement accro pour le commerce. C'est très dense mais il y a un vrai souffle romanesque qui fait qu'on tourne les pages sans s'en rendre compte. Les personnages sont bigarrés et charismatiques. C'est un roman historique, dépaysant et addictif !
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Très agréable roman. Sa première qualité c'est un très bon roman d'aventure, qui nous transporte dans une époque et un monde nous permettant de rêver, s'évader, retrouver l'esprit des livres d'aventures que nous pouvions lire étant plus jeune. Mais l'intérêt de ce roman ne s'arrête pas là. Sa grande force est qu'au travers d'une histoire épique, brassant des personnages venant d'horizon divers, il nous raconte une période clé de l'histoire de l'Inde et de la Chine permettant de comprendre les révolutions à venir avec ses tragédies. Par simple petite touche, de part la confrontation des personnages, le choc de leur histoire, Amitav Ghosh parle de l'emprise du Royaume Uni sur l'Inde, le racisme et le mépris permanent des blancs envers les indiens et toutes les peuples de ces contrées, l'organisation sociale des castes en Inde qui crée encore plus d'inégalité mais également des solidarités. C'est très bien fait sans être moralisant. Une coup de chapeau à la traductrice pour la version française qui réussi à rendre les différents langages qu'utilise l'auteur.
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Ce roman est le premier d'une trilogie, l'information est cachée dans les rabats de couverture et je reste sur ma faim car ce volume se termine sur un "cliffhanger" qui appelle la suite.

La première partie met en place les protagonistes du roman qui se déroule en Inde en 1838. Cette partie est déjà dense et la vie de chacun est bien identifiée : Deeti, épouse d'un opiomane qui va échapper au sati l'immolation rituelle sur le bêcher de son époux ; Zachary Reid, américain pas tout à fait blanc qui devient officier de marine ; Paulette Lambert, orpheline recueillie par de riches britanniques qui va fuir les avances de son protecteur et un mariage arrangé ; Jodu, fils de la nourrice et ami d'enfance de Paulette ; Neel, jeune rajah trahi et déchu...
Il y a une foule de personnages bien campés qui vont se retrouver à Calcutta pour embarquer sur la goélette L'Ibis à destination de l'île Maurice et nous suivons la première partie de la croisière.

En même temps, Amitav Ghosh nous dresse un portrait de l'Inde de cette époque : les anglais qui dominent et imposent la culture du pavot, le trafic vers la Chine et les prémices de la Guerre de l'opium, la coexistence des communautés et des castes, les conditions d'exil des coolies vers Maurice...

L'histoire est bien menée, avec plein de rebondissements, et j'ai eu du mal à lâcher le livre. le travail de traduction est remarquable et a du être ardu car l'auteur intègre des mots de bhojpuri, hindoustani, bengali... Au début c'est un peu déroutant, j'ai cherché un glossaire qui n'existe volontairement pas, mais ce sabir rend formidablement la multiplicité des langues qui cohabitent et il faut juste s'immerger dans le texte et je me suis laissé emporté par la magie des mots.
Lien : http://jimpee.free.fr/index...
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