Le démerdeur

Matthias Degenhardt oeuvre dans un petit village des Pyrénées en tant que « démerdeur toutes branches ». Il a l'habitude d'enquêter dans des domaines les plus variés mais l'affaire à laquelle il va devoir s'atteler ici dépasse tout ce qu'il a déjà vu...

Je lis assez peu de polars, mais c'est un genre d'ouvrage que j'aime bien lire de temps à autre pour me distraire.
Côté distraction, j'ai été bien servie !
Voilà un roman délicieusement farfelu et plein d'humour, avec une intrigue qui tient bien la route et nous offre son lot de surprises.
Si j'ajoute que c'est bien écrit, il ne me reste plus qu'à conclure que le démerdeur a été une lecture fort agréable, qui me donne envie de mettre mon nez dans d'autres titres de l'auteur.
Si vous avez des conseils, je suis preneuse !

Merci à Babelio pour son opération Masse critique et aux éditions Cairn pour leur envoi.

Voilà un polar loufoque écrit par un auteur toulousain dont je n'avais encore jamais entendu parler lorsque je l'ai obtenu lors de la dernière Masse Critique de Babelio que j'en profite pour remercier ici, ainsi que l'éditeur Cairn, que je ne connaissais pas non plus. L'auteur est le frère de Franz-Olivier Giesbert ce que j'apprends en rédigeant cette chronique. Il a déjà écrit plusieurs livres sous son propre nom, dont des essais, mais aussi sous le pseudo de Norman Ginzberg.

C'est l'histoire de Matthias Degenhardt, un ancien flic de la BAC de Seine Saint-Denis qui a été radié pour faute grave et se retrouve à Souberne, un village fictif perdu au pied du Pic du Midi, où il pleut presque sans discontinuer...ce qui rend les habitants dépressifs et accros aux drogues en tout genre. Là bas, il tente de refaire sa vie tout en rendant service pour résoudre les problèmes du quotidien en tant que "démerdeur toutes branches". Il mène donc de petits enquêtes pour lesquelles il touche à peine de quoi vivre, mais en échange de l'amitié et de la considération des habitants.
Un jour, il reçoit Odette et Francis, un couple de retraités éplorés. Ils viennent lui demander d'enquêter sur la disparition de leurs "bouts de choux" lesquels s'avèrent être des... nains de jardin. Or il ne s'agit pas de nains ordinaires, non ! Il s'agit de nains qui se retrouvaient pour réparation chez eux ...car Francis, depuis plusieurs années est passé maître dans l'art de réparer ces adorables petits habitants des jardins. le couple est prêt à y mettre le prix, ce qui arrange bien notre "démerdeur", fauché comme jamais.
Matthias va donc ravaler son envie de se moquer d'eux et accepter de mener l'enquête. de plus Camille, une mystérieuse jeune femme, fraichement débarquée dans le village, se propose de l'aider dans sa quête...
Le lecteur ne tardera pas à comprendre ce qu'elle fait là et ce qu'elle cache pour arriver à ses fins.
Mais l'affaire se corse quand Francis est retrouvé assassiné, et que nos deux enquêteurs se lancent sur la piste d'une secte locale qui séquestre apparemment de très jeunes adolescents et adolescentes...

C'est un polar que j'ai lu quasiment d'une traite tant il y a de rebondissements dans l'enquête et d'humanité dans les propos. de plus, le lecteur sent que l'auteur aime beaucoup cette région des Hautes-Pyrénées.
Au départ ni Matthias, ni Camille ne m'ont été pourtant sympathiques mais au fil de l'histoire, découvrir leurs personnalités tellement différentes, devient un exercice amusant et participe à l'envie de poursuivre la lecture.
C'est un polar plaisant qui ne révolutionnera pas le genre mais qui est subtilement étayé tout au long du récit, d'humour décalé et de références à la société d'aujourd'hui. Au passage les médias et les réseaux sociaux en prennent pour leur grade. L'immersion dans ce petit village fictif aux habitants hauts en couleur, venus là pour se protéger du monde trop violent qui les entoure, fait partie du plaisir de la lecture. le lecteur même s'il devine par avance certains éléments de l'histoire, finit par s'attacher à cet anti-héros maladroit qui se fait toujours avoir, et a toujours un temps de retard sur son entourage. de plus, on sent que l'auteur a beaucoup de tendresse pour ses personnages, tant humains que... nains.
Un polar et un auteur à découvrir pour passer un bon moment de détente, sans prise de tête, même s'il aborde des thèmes de société gravissimes, ce n'est pas un livre triste et c'est une lecture qui fait du bien.
Lien : https://www.bulledemanou.com..

Bonjour,

Voici un polar que je viens vous chroniquer en retour de lecture, reçu dans le cadre d'une Masse Critique Mauvais Genre : "Le démerdeur" de Jean-Christophe Giesbert aux éditions Cairn. Merci à Babélio et aux éditions Cairn pour l'envoi du livre.

Matthias Degenhardt est un ancien flic de la BAC 93 reconverti en privé dans un bourg paumé au fin fond des Pyrénées nommé Souberne. Outre le fait qu'il y pleut deux-cent-quatre-vingt jours par an, les habitants de ce patelin sont de gros consommateurs de PlayStation pour les plus jeunes et d'opiacés pour les autres. Mais parmi eux se cachent deux étranges personnes, un couple de retraités aux habitudes étranges, qui viennent requérir les service de Matthias. Leurs "Bouts de choux" ont disparu, et il y en a pas loin d'une vingtaine.

Matthias va devoir user de toute sa logique de fin limier et avant tout de perspicacité ( comprenez : à lui les pépettes, le flouz, les biftons ) pour arriver à retrouver toute cette marmaille qui va pourtant donner du fil à retordre à notre privé. Il sera aidé de Camille Escudero qui débarque comme un cheveu sur la soupe pour devenir ( plutôt s'autoproclamer ) son associée dans cette affaire pas banale. Ils auront fort à faire avec la secte des "Upside Downers" et des libanais en colère à la recherche de leur trésor perdu.

J'ai adoré ce roman loquace qui amène un vent de fraicheur dans cet univers polardesque. J'ai ri de toutes ces frasques dû au ton humoristique employé parfois par le narrateur qui n'est autre que son auteur sous les traits de Matthias. Un style d'écriture bien particulier qui m'a happée dès le début. L'invraisemblable de la situation initiale qui continue de plus belle jusqu'au dénouement final est amenée de manière magistrale.

Matthias est décrit comme un flic ripou mais qui a quand même des principes. Sa partenaire de l'instant, Camille, est tout son opposée, parfois ces changements d'attitude déstabilise Matthias qui n'a que la reconnaissance du bas-ventre pour calmer les ardeurs de la miss. Ceci dit, l'enquête sera bouclée grâce aux efforts démesurés de nos deux loustics mais à quel prix !

Je me suis sentie comme à la maison en lisant ce livre. Native du Sud-ouest, le patois local a fait écho à mes racines. C'est aussi pour cela que j'aime énormément les éditions Cairn car ils portent haut et fort les valeurs et l'histoire de ce petit bout de territoire du sud-ouest.

Le protagoniste exerce un métier des plus original, démerdeur et il va s'y employer à la perfection. L'intrigue est bien ficelée et nous emporte tel un torrent qui chemine dans ces montagnes pyrénéennes. Je vous invite à découvrir ce village d'une authenticité pittoresque au pied du Pic du Midi où il se passe des choses pas très catholiques qui valent leur pesant… de céramique !

Bonne lecture amis Lecteurs
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Entrez dans l'univers fascinant du roman policier « le Démerdeur », signé Jean-Christophe Giesbert. J'ai été attiré par ce livre non seulement en raison des rencontres enrichissantes que j'ai eues avec l'auteur lors de conférences de presse à Toulouse, mais aussi par ma curiosité piquée quant au style unique de l'écrivain. Jean-Christophe Giesbert, frère de l'éminent Franz-Olivier Giesbert que vous avez sûrement déjà aperçu à la télévision, a su captiver mon attention avec son talent littéraire.

Par ailleurs, ce roman policier est publié dans la célèbre collection du « Noir au Sud » des éditions Cairn dont je chronique régulièrement des ouvrages comme Les fleurs de macadam de Patrick Nieto.

Plongé dans l'atmosphère envoûtante de Souberne, terme désignant en langage bordelais une inondation, je me suis senti immédiatement connecté au protagoniste, Matthias Degenhardt, un ancien membre de la BAC de Seine-Saint-Denis, une région qui a également marqué mon passé puisque je suis né dans le 93 qui, pour être précis s'appelait La Seine (75) quand je suis né. L'auteur parsème habilement son récit de références subtiles, ajoutant ainsi une touche authentique à l'histoire.
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