Merci à Babelio et aux éditions Gallimard de m'avoir envoyé ce livre !
L'histoire de la sorcellerie m'intéresse énormément, j'ai beaucoup lu à ce sujet, sans compter les conférences et cours suivis. le choix de ce livre s'imposait donc tout naturellement.
Pourtant, l'approche très historiographique et analytique à l'extrême de
Carlo Ginzburg m'a perdue. J'ai sans doute plus l'habitude de l'approche sociologique… Ce n'est qu'une fois la lecture terminée que je découvre que l'auteur est spécialiste de la microhistoire… Si j'avais su !
Cette étude est sans conteste sérieuse. La longue introduction où il présente les travaux antérieurs sur le sujet le prouve.
Mais j'ai eu énormément de mal à le suivre dans ses développements. Trop de digressions… trop d'élargissements… Pour moi, la dernière partie où il rattache des mythes antiques à la sorcellerie médiévale va trop loin. Bien sûr, je ne remets pas en question le fait qu'il soit bien plus qualifié que moi pour trouver cela pertinent, mais je pense que beaucoup de lecteurs seront perdus.
J'ai peut-être plus adhéré au chapitre sur les déguisements animaux, plus accessible, plus concret.
Il aurait fallu que la maison d'édition mette plus en évidence le fait que ce travail s'adresse à des lecteurs ultra spécialistes. le format poche est trompeur : avec le titre et l'image en couverture, on s'imagine une lecture abordable. C'est donc plus la présentation éditoriale que le contenu que je note : je ne me permets pas de juger d'un travail que je ne comprends pas totalement. le format poche est inadapté, une collection plus « universitaire » aurait mieux correspondu au lectorat cible de l'auteur.