Que ma joie demeure

Comment commencer? D'abord, une profusion étourdissante de mots de la nature: les herbes, les plantes, les insectes, les fleurs, les odeurs: c'est un flot continu et prodigieux d'images, de sons, d'odeurs. le Larousse est largement débordé: dès lors, qui prétendra tout comprendre? Et ce titre: ma joie... Pourquoi Giono a t'il appelé "joie" ce que l'on comprend plus facilement comme "le bonheur"? Reprise du nom de l'oeuvre de Bach? Enfin le message: ces fermes séparées de quelques kilomètres, leurs habitants se fréquentant, un peu.... Et un homme, un étranger, sorti d'un cirque (pourquoi?), qui viendra leur apprendre - sans rien leur expliquer - qu'il peuvent être, ensemble, encore plus heureux, qu'ils peuvent connaître la "joie", la joie de vivre probablement. L'harmonie est en route. Giono peut consacrer 100 pages à la description d'un repas champêtre.... Mais où sont les failles? Encore trop de solitude? Le regret des disparus? Les amours que l'on n'avoue pas? La joie est là, mais le drame n'est pas bien loin.
Ce livre est celui d'un génie de la langue, d'un connaisseur de la nature, la vraie. Son message est un peu obscur, mais de ce livre, on se souviendra.

Les phrases sont belles, beaucoup de poésie dans la description de la nature, des dialogues avares de mots et des messages révélés qu'à demi-mots. Un texte qui n'est pas forcément très facile à suivre, avec des longueurs, qui m'ont un peu découragé au milieu du livre. Mais comme il y a des pépites à glaner dans toute lecture, j'ai cherché celles qu'on pouvait trouver dans celle-ci. J'ai trouvé un message philosophique, résidant dans le discours de Bobi sur la recherche de la joie, ainsi que ses efforts pour mettre en place une association de fermiers qui partagent leurs biens. Malheureusement, j'ai été globalement déçu. Peut-être n'étais-je pas suffisamment réceptif à la prose de Giono dans ce roman.

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