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4,16

sur 636 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Que ma joie demeure narre la vie de gens habitant un hameau agricole situé sur le plateau Grémone en Haute-Provence .La vie est monotone et routinière .Il y manque la joie de vivre .Mais voilà qu 'arrive dans ce lieu ;un amuseur public .un acrobate itinérant Bobi .Ce dernier rencontre le fermier Jourdan qui vit en compagnie de sa femme .Ma la tristesse plane là sur le hameau et a qui il manque ce petit quelque chose ou le grain de sel qui rend la vie belle et désirable .Mais Bobi qui a une vie simple et qui porte un un autre regard sur l 'existence et tout ce qui l 'entoure .Avec sa façon de vivre ,Bobi va emmener les gens à se contenter de vivre juste avec ce que l 'on possède et ne pas accorder de l 'importance à ce qu 'on ne possède pas .Il faut que les gens sortent de leur coquille et à regarder la nature dans toute sa diversité : la beauté d 'un ciel bleu .les arbres .les oiseaux .lla nuit où luit la lune .La rosée au lever du jour : il faut essayer de vivre en harmonie avec la nature .Partager les bons moments avec les autres et être solidaires .
Un roman fort agréable et écrit avec une grande simplicité .L 'auteur excelle dans la description de la nature avec toutes ses manifestations .On ne peut qu 'aimer ce livre .
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On est sur la plateau de Grémone dans les Alpes-de-Haute-Provence où Jourdain le fermier et sa femme Marthe vivent chichement...
Une terre à cultiver, une femme aimante, des voisins agréables, voilà le vrai bonheur...
A moins que...
A moins qu'il ne lui manque quelque chose au Jourdain...
Mais brisons là : voilà Boby, vague poète et acrobate qui arrive au village...
Une oeuvre magistrale, même si, à sa parution en 1935 elle n'a pas fait l'unanimité de la critique...
Une texte lyrique qui reste pour moi une ode au retour à la terre ; contre la modernisation qui sépare l'homme de la nature, et l'homme de l'homme.
Remarquable !
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Comment ne pas se sentir bien en lisant ce livre ? Tout ce que j'aime, assez de détails pour être emporté dans un magnifique paysage, j'en ai presque senti le vent tourner mes pages !
Un livre rempli d'humanité, de valeurs, de joie, et ça fait le plus grand bien après la petite déprime de l'hiver.
Des personnages attachants et réalistes évoluent dans ce que j'ai trouvé être une toile digne de van Gogh, c'est tourbillonnant, vivant, figé et intemporelle, avec une pointe de tristesse qui rend le bonheur encore plus grand.
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❤️ 📜𝕸𝖔𝖓 𝖗𝖊𝖘𝖘𝖊𝖓𝖙𝖎📜 ❤️
C'est un hommage somptueux à dame nature et une invitation à changer nos modes de vie
afin de retrouver une joie perdue. Giono invite les hommes du village grâce a l'arrivée
d'un sorte de personnage Bobi un peu prophète? (c'est mon idée!)à revivre en harmonie avec la Nature et ainsi à retrouver la joie.
Je trouve qu'il à sa place ici , depuis 1935 date d'édition , il est encore plus même au goût du jour.
Cet homme va trouver des manières , que l'on peut trouver loufoques? (vous verrez par vous même !pas mal du tout !!)
mais elles ont un impact , bénéfiques dans ce quotidien monotone que les habitants ont .
Ils ont envie de bonheur mais comment faire .
Christophe Maé dirait "il est ou le bonheur?" ben oui joie va avec bonheur!
Les personnages (ils sont nombreux ! )tous très attachants.
C'est un livre merveilleux, à l'écriture travaillée, bon un peu sophistiquée et déroutante,
mais Giono par cet impact des mots veut nous rendre heureux !nous! aussi lecteurs
Cela se parachève par des descriptions de la nature extrêmement vivantes, avec des réflexions et les dialogues très riches.
Les scènes se déroule devant nos yeux ,en les lisant comme un film , des flash back sur l'un l'autre , on pose des questions , on répond, on mange bien , on boit bien aussi mais cela était coutume dans ces temps , avec tous ces travaux harassants des paysans de l'époque , (ils n'avaient de tracteur équipé d'ordinateur ! je n'ai rien contre le progrès est là !)
Vous verrez tous les stratagèmes que Bobi invente pour faire comprendre, aux habitants que la joie existe
dans les choses simples, dans la solidarité d'hommes, qui veulent vivre en harmonie avec la nature,
et non pas dans l'accumulation de richesses (attention à cela !!) individuelles , matérielles inutiles qui sont trompeuses .
"Que ma joie demeure" est un livre plus que jamais d'actualité c'est pourquoi je voulais
vous en faire découvrir l'histoire , une sorte de conte on peut dire , fantastique, souvent , mais vous saurez faire , vous ,lecteur , la part des choses que Jean Giono veut nous montrer, pas par des phrases et préceptes ampoulés, mais par ce livre culte.
Simplement vous dire que de la minuscule fourmi, à l'homme , et à la "fleur de carottes :Orion!
(vous verrez en lisant pourquoi ?)
Nous sommes qu'une vapeur qui passe alors "que votre joie demeure"
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Les mélomanes que vous êtes (sûrement) n'auront pas de mal à faire le lien avec ce célèbre choral de Bach, tiré de la cantate BWV 147 « Herz und Mund und Tat und Leben (Le coeur, et la bouche, et l'action, et la vie) : en français : « Jésus, que ma joie demeure », en version originale « Jesus bleibet meine Freude », ce qui nous vaut, d'après certains, le plus beau contresens de l'histoire de la musique, puisque la traduction aurait dû être, selon eux : « Jésus demeure (reste, continue à être) ma joie ». Cette petite note préliminaire est importante dans la mesure où Jean Giono, dans le titre de son roman, fait abstraction du mot Jésus.
« Que ma joie demeure » est un roman de 1935 qui, comme les précédents (à l'exception du « Grand troupeau », qui se situe sur les champs de bataille de la Première Guerre Mondiale) prend place dans les collines et la basse montagne des Alpes de Haute-Provence, au lieu-dit Contadour, sur la montagne de Lure, à une dizaine de kilomètres de Banon.
Sur ce plateau de Grémone (ainsi Giono nomme-t-il cet endroit), la vie s'écoule au rythme des saisons, monotone, répétitive. Les paysans font un travail routinier qui ne leur apporte ni joie ni satisfaction, juste l'accomplissement d'un devoir quotidien. Jourdan et sa femme Marthe sont deux de ces êtres envahis par la tristesse et le repli sur soi. Mais voici qu'arrive Bobi. Cet acrobate itinérant est investi d'une mission, apporter la joie et le bonheur sur ce plateau balayé par le vent de la résignation. Bobi n'est pas un marchand de joie, il n'apporte pas la joie qu'il sortirait de son sac de baladin ou d'illusionniste : il vous aide à trouver la joie en vous, c'est bien plus fort. Et les habitants du plateau apprennent (réapprennent) à ouvrir les yeux et les oreilles, et les narines et la bouche et apprennent aussi à tendre les mains vers tout ce qui vit, bêtes et plantes, terre et ciel. Et puis vient un moment où, son oeuvre accomplie, Bobi disparaît.
Alors, oui, Bobi peut apparaître comme un personnage christique : il vient de nulle part, apporte un message de bonheur et de joie qui révolutionne tout le hameau, puis quitte la scène un soir d'orage.
Mais Giono a tenu à enlever « Jésus » de la citation qu'il a choisie comme titre à son ouvrage : la « religion » qu'invoque l'auteur est toute païenne, et s'il faut chercher une référence, c'est vers Pan et Dionysos qu'il faut la chercher, des dieux de la terre, et de la vie universelle. Et plus encore, dans l'homme-même, qui crée lui-même la joie par osmose avec le monde qui l'entoure : un monde essentiellement sensuel, bien entendu, mais pas moins profond.
« … je l'ai supprimé (Jésus) parce qu'il est un renoncement. Il ne faut renoncer à rien. Il est facile d'acquérir une joie intérieure en se privant de son corps. Je crois plus honnête de rechercher une joie totale, en tenant compte de ce corps puisque nous l'avons, puisqu'il est là, puisque c'est lui qui supporte notre vie, depuis notre naissance jusqu'à notre mort. Contenter l'intelligence n'est pas difficile ; contenter notre esprit n'est pas non plus trop difficile. Contenter notre corps, il semble que cela nous humilie. Lui seul connaît cependant une éblouissante science ». (Préface des « Vraies richesses ») Et un peu plus loin : « Ai-je trouvé la joie ? Non. Ce qu'on a appelé pessimisme dans mon livre n'est que franchise. J'ai trouvé ma joie. Et c'est terriblement autre chose ».
La clé du roman est là : Bobi n'est pas venu apporter la joie aux habitants du hameau. Il les a amenés à découvrir leur joie personnelle.
Giono continue à nous présenter ici tout ce qu'il nous a confié dans ses ouvrages précédents : un hymne d'adoration solaire pour sa terre (et la Terre en général), et un hymne d'amour, avec à la clé un message clair sur « les vraies richesses » : l'amour, l'amitié et la confiance, non seulement partagés entre les humains, mais partagé avec tout le cosmos, et quel meilleur porte-parole que la joie pour véhiculer ces richesses !
A chaque roman, Giono nous sert un magnifique repas champêtre, fruste et simple mais revivifiant et sain.
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Il n'est pas toujours aisé de pénétrer dans l'univers de Giono, précisément dans ce chef d'oeuvre car les longueurs qui pourraient étouffer le récit et le lecteur sont là pour donner toute sa dimension à l'oeuvre. J'ai donc ressenti une difficulté à pénétrer ce texte et puis, peu à peu, l'immersion a été un bienfait. L'écriture est celle d'un titan de la plume, les références à la nature, au ciel étoilé, à Orion fleur de carotte, à la Provence deviennent tellement prenantes que la joie de la lecture s'installe et elle demeure.
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Cette prose cabossée, gonflée d'images et de sons à la paysanne, est un chant magnifique à la beauté du monde, à la vie, à l'amour, c'est une gloire aux cinq sens en immersion complète dans la nature, sur un vaste haut-plateau dans le sud, où tout est dur, où l'ennui guette, et où "la joie" est possible et pourrait "demeurer".
En guise de citation, il faudrait mettre l'intégralité du livre.
Sinon, pour ceux qui ont la version "livre de poche", ouvrir précautionneusement à la page 101, et ça commence comme ça: "Le vent parlait. C'était un vent laiteux comme tout le reste. Il était plein de formes, plein d'images, de lueurs, de lumières, de flammes qui n'éclairaient etc..." et pendant une page entière nous devenons le vent qui nous raconte mille choses inouïes à ses rythmes capricieux.
C'est beau à pleurer. Pleurer pour de vrai. C'est Jean Giono.
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Il a de l'évangile( "Bonne nouvelle") dans Que ma joie demeure.
Un évangile de la Nature, de la foi en l'homme, une espérance (ou un espoir?)
Et par dessus tout, la langue de Giono, le lyrisme , le grondement de l'orage et le froid du mistral, la chaleur, le vent, et le ciel, le ciel du début et le ciel de la fin.
C'est le chef d'oeuvre de Giono!
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« Il pensait à son projet : le cerf, les biches, les fleurs, la recherche de la joie. Semer la joie, l'enraciner et faire qu'elle soit comme un pré gras avec des millions de racines dans la terre et des millions de feuilles dans l'air. Qu'elle soit la participante comme la mer qui danse, le fleuve qui danse, le sang qui danse, l'herbe qui danse, le monde tout entier qui tourne en rond. »

C'est parti d'un homme, Bobi, vagabond, acrobate de cirque qui arrive à la Jourdanne, la ferme tenue par Jourdan et sa femme Marthe. Jourdan est en train se labourer un peu avant l'aurore car il sent que c'est le moment. Bobi s'arrête chez lui. Ils contemplent le ciel et dès cette phrase, cette expression inventée par Bobi, « Orion-Fleur de carotte », on relie le ciel, la terre et l'univers tout entier. Les deux hommes savent confusément, instinctivement que tout est relié dans une vaste cosmogonie qui les dépasse. le rôle de Bobi va être de réunir les hommes des fermes alentour, de faire la culture du blé en commun, de leur faire renoncer à l'idée de profit. Bobi est une sorte de philosophe grec qui prend exemple sur la nature qu'il apprivoise, témoin ce cerf qu'il ramène un jour et qui semble le comprendre, cette jument en chaleur qu'il poursuit tout le jour (passage un peu pénible à lire à mon sens) et la terre qui est tributaire des saisons, des pluies, des orages, de la lumière qui tombe sur elle. La terre, les hommes, les animaux sauvages, le ciel sont tous personnages à part entière. On sent leurs vies palpiter au fil des pages.
Giono, au cours de ce roman, déploie toute sa poésie à la fois brute et baroque où tout est convoqué : les parfums, la couleur des champs, la forme des collines, les visages des hommes et des femmes, les figures du semeur et du berger. On se réunit pour improviser une sorte de bacchanale – on se souvient que Giono avec Colline, un de Baumugnes et Regain, a écrit la trilogie de Pan – on sent justement la présence délétère du dieu Pan dans ce chant, cet hymne à la campagne tout entière. C'est tout un peuple paysan qui revit grâce à Bobi qui veut « semer de la joie » mais la tragédie est là aussi comme partie intégrante de cette vie chantée. Lorsque qu'il a composé la cantate que ma joie demeure, (Jesus, bleibet meine Freude), Bach venait de perdre sa femme et l'un de ses enfants et voulait continuer à croire, que sa joie demeure.
Bien sûr, c'est une façon de contrer L'Ecclésiaste à hauteur d'homme, de rassembler les sédentaires semeurs et les bergers voyageurs, de réconcilier Abel et Caïn. C'est poétique, lyrique, le soleil est aussi beau au lever qu'au coucher, le travail n'a rien d'une souffrance ou alors la souffrance du corps est acceptée dès qu'on sait que la nature sera embellie par les gestes des hommes. Un roman sublime, un hymne incomparable empli de sensualité et d'harmonie entre la terre , les astres et les hommes. Tout se reconstruit ici et cela fait un bien fou.


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Trouver par hasard dans une boîte à livre !
Car j'avais besoin de me remonter le moral car les cours commençait à devenir n'importe quoi..
J'ai trouvé cette merveille franchement extraordinaire on découvre les joies qu'un livre peut nous apporter au quotidien ! Comme quoi je vais mieux
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