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4,16

sur 636 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  

"Les hommes, au fond, ça n'a pas été fait pour s'engraisser à l'auge, mais ça a été fait pour maigrir dans les chemins, traverser des arbres et des arbres, sans jamais revoir les mêmes; s'en aller dans sa curiosité, connaître." (13)

"Au fond, dit Jourdan, si on s'emmerde c'est bien notre faute." (240)

Jean Giono se fait porteur de sagesse à travers Bobi, poète philosophe, guérisseur d'ennui, qui interroge "comme un qui a la réponse prête". Entre éloge des haies d'aubépine et "passion pour l'inutile" nous sommes au pays des hommes doux. Lu en voyage, les racines posées et patientes qui s'insinuent entre les mots ont étayé mon errance d'un plancher solide. C'est un livre qui rend fort. Retournée au bercail, je l'ai abandonné plusieurs jours, puis l'ai fini en survol. La fable s'alourdit peu à peu de sens sous la pluie continue des paraboles, elle pèse sur les personnages et les histoires. Bien sûr il y a de loin en loin de ces formules magnifiques dont l'auteur a le secret…

"Il y avait des joies de renard dans les jambes qui marchaient sur les chemins gelés et qui, malgré le froid, roulaient dans une bonne huile. (…) Ça ne faisait plus partie de l'homme, mais ça faisait partie du monde, comme la montagne, le torrent, le nuage ou le grand vent." (345)

mais le fil s'use. Je soupçonne Fred Vargas d'avoir pioché les dialogues elliptiques d'Adamsberg chez Jean Giono. Je retrouve ici tout ce qui m'agace chez elle en la matière. Marcher dans la beauté comme les Navajos, et en écho encore un poème de Gilles Vigneault, c'est le fondement de ce qu'il y a de plus lumineux en moi, le livre en parle, mais trop ostensiblement.

"Je me mettrai un jour
A travailler vraiment
Et mon premier souci
Sera de surveiller la forme des nuages"

Gilles Vigneault, Balises

Lien : http://versautrechose.fr/blo..
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Je me suis viens avoir beaucoup aimé le hussard sur le toit. J'avais aimé l'atmosphère si particulière de la propagation de la peste sans personne ne sache quoi faire. Ce roman avait fait écho en moi, car nous vivions la même chose mais à l'aire de la covid.
J'ai voulu lire un autre roman de cet auteur et c'est celui-ci qui s'est présenté à moi. Contente et confiante je me suis tout d'abord laissé aller à lapoésie de l'écriture, avant de très vite être agacée par l'histoire. J'ai retrouvé jolie les descriptions et la lenteur de la narration. Par contre je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages. Toute cette noirceur soudain éclairée par un étranger qui arrive pour porter l'espoir, le bonheur et la joie. Tous ces discours avec un semblant de phylosophie distribubés par petits bouts, au hasard m'ont prise au dépourvu. Trop de bons sentiments qui me font penser à un roman feelgood. Je ne m'attendais pas à cela.
Je suis donc déçue de cette lecture. Mais je ne m'avoue pas vaincue, j'y reviendrais peut-être, lorsque ce sera le bon moment.
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J'ai beaucoup aimé le film « le hussard sur le toit » d'après l'oeuvre du même Giono, c'est pour cela je me suis lancé dans ce roman, sans crainte. Mais je suis fils de l'image et du son et lire des pages de description du beau paysage de Provence c'est beaucoup : quel ennui ! le frémissement de l'oreille d'une biche au vent de la montagne ou la feuille du chêne qui virevolte gaiement cela ne me suffit pas même avec une si belle écriture. J'ai besoin d'actions écrites. Un seul événement en presque 500 pages c'est trop peu même si cet événement qui m'a réveillé violemment de ma torpeur n‘est pas banal.
Pour résumer l'histoire, en le trahissant complètement, c'est une Amélie Poulain masculine qui veut amener la joie dans ce paysage de campagne profonde, où les gens s'enferment sur eux-mêmes. Belle idée et en 1935 quelle avance : c'est un kolkhoze heureux, un kibboutz poétique, une communauté hippie productive, une ZAD pacifique. Mais il faut parfois revenir sur terre pour le terre à terre.
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Trop 'apporteur de la bonne parole' pour moi.
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