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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
L'intrigue de ce beau roman graphique prend place à l'époque médiévale, dans une contrée inconnue. le jeune Aldobrando, orphelin élevé par un mage vivant reclus, est propulsé de façon inattendue dans le vrai monde quand son maitre l'envoi quérir une herbe médicinale capable de lui sauver la vie.
Commence alors un dangereux périple pour ce jeune homme candide, dont l'intelligence naïve n'est pas sans nous rappeler le fameux Ingénu de Voltaire.

Gipi nous offre une intrigue complexe, alternant entre l'humour, la grandiloquence et le drame, sur fond de chevalerie mais surtout de misère moyenâgeuse. On se laisse embarquer dans un voyage initiatique classique, durant lequel Aldobrando va rapidement se heurter au mensonge et à la cruauté qu'il ne connaissait alors que de nom. Bien vite, les rencontres vont se multiplier, bonnes et mauvaises, apportant chacune son lot de déconvenues, et notre héros -car c'en est un assurément- sortira bel et bien changé par le grand monde, mais pas sans avoir lui-même provoqué de grands changements…
Les graphismes quant à eux, nous laisse deviner toute la complexité et tous les non-dits des personnages. Un soin particulier semble avoir été porté aux visages, qui sont particulièrement expressifs. Et les regards ! Assurément dans ces regards on peut deviner les secrets et les abimes de l'âme humaine, autant que sa bonté grandiose.
Mention toute spéciale pour le personnage de Paprasse, gratte papier pragmatique qui ne lève jamais le regard de ses notes, parle beaucoup, écrit davantage encore, mais jamais ne s'affirme, en ombre fidèle d'un dégoutant monarque. Mais quand enfin il lève les yeux, quelle force dans ce regard azuréen et glaçant, quelle conviction dans ses traits. On réalise alors que Paprasse ne souffre aucun arrangement quand il s'agit de tradition et celui que l'on croyait le laquais servile d'un roi se révèle l'inflexible protecteur des coutumes du royaume.

Une histoire à l'image de son héros : assez naïve en apparence, mais juste, et dont la subtilité et l'intelligence profonde ne transparaissent qu'à force d'attention.
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Gipi et Critone forment un duo et nous proposent un conte philosophique en forme de geste médiévale dans un beau one-shot de 200 pages lumineux malgré la sombre période qu'il décrit. Oyez donc braves gens l'histoire du jeune orphelin Aldobrando !

Fils d'un roi qui sait qu'il a peu de chances de réchapper d'un duel, Aldobrando est confié enfant à un vieux mage qui a pour mission d'en faire un homme. Alors qu'il est devenu un jeune homme solitaire qui ne quitte guère la cabane de son mentor, Aldobrando va devoir parcourir le vaste monde à la recherche d'une herbe miraculeuse qui aurait le pouvoir de sauver son maître blessé lors de la création d'une potion. Au fil des rencontres et des périples qu'il devra affronter, le jeune candide va évoluer…

DU ROMAN PICARESQUE AU CONTE PHILOSOPHIQUE

La couverture dans des camaïeux de bruns, jaunes et orangés pose le décor (un château) et grâce à son lettrage gothique présente l'époque (Moyen-Age). Elle suscite également l'interrogation : le personnage au premier plan, chétif et maigrelet, ressemble davantage à un fermier qu'à un chevalier et tient une épée en bois dans la main ! On retrouve cette arme singulière en 4eme de couverture, une mention de la physionomie fragile du héros éponyme : « tu as deux bras, ces pattes de merle » ainsi que deux objets pour le moment mystérieux.
A l'origine d'« Aldobrando » on trouve un jeu de société imaginé par Gipi se déroulant au Moyen-Age. Il est donc normal que tous les personnages emblématiques s'y trouvent : le mage, le méchant roi, la pure demoiselle en détresse, l'ogre, l'amoureux transi, le félon etc… Mais, un peu comme dans « Azimut » d'Andreae et Lupano, les personnages sont drôles et loufoques et/ou , ajout original, souvent émouvants également.
La princesse Bianca, pâle et frêle, apparaît aussi pure que son prénom, le roi libidineux ressemble à une illustration de Rabelais par Gustave Doré, Gueulevice à un noble sorti d'un tableau d'Antonello da Messina, Aldobrando à un personnage « gipesque » et son père a les traits de Critone lui-même créant ainsi une savoureuse mise en abyme.
La candeur de l'antihéros ressort d'autant mieux dans le cadre violent. Il se pose et pose aux autres beaucoup de questions. Sous ses aspects benêts, il s'interroge sur l'essentiel et finira par changer la structure sociale d'un royaume basé sur la corruption et l'injustice.
On tient là à la fois un roman picaresque (Gipi rend un hommage à Cervantès à travers le couple Genarro/ Aldobrando qui reduplique le duo Don Quichotte & Sancho Panza) et un conte philosophique à la manière du « Candide » De Voltaire. Comme chez l'auteur espagnol, on y trouve une satire du roman de chevalerie (qui vire à la farce en dernière partie) ; et comme chez Voltaire une réflexion sur l'arbitraire du pouvoir et l'esclavage.
On peut y percevoir également des thèmes plus personnels à Gipi : celui de la filiation et de la transmission comme il l'abordait dans « La terre des fils » mais de façon plus légère car le récit n'est pas dépourvu d'humour.

UNE MISE EN SCENE SOBRE ET EFFICACE

La mise en page est très classique, quasi systématiquement découpée en trois bandes. Sauf à deux occasions (l'arrivée dans la fosse ou un gros plan de la fosse occupe une demi-page p.160 et la pleine page finale). Il n'y a aucun récitatif et pas non plus de monologue intérieur (bulles de pensée). Tout passe par le dialogue avec une seule phrase par phylactère ou par le dessin (on trouve des pages muettes) : c'est ainsi rythmé et très fluide à la fois. L'histoire est linéaire aussi.
Il n'y a pas d'esbrouffe ni de cadrages spectaculaires. La mise en scène est très sobre et se concentre sur les actions et les héros. le dessin s'adapte parfaitement au récit avec un trait fin sans pour autant sombrer dans un foisonnement de détails. L'époque n'est pas tellement déterminée. On pourrait se croire à l'époque de « Je, François Villon », c'est une Italie moyenâgeuse fantasmée. Il n'y a pas de surenchère de violence alors qu'on pourrait s'y attendre avec le semeur de mort et la fosse.
Critone peint en lavis de gris et Francesco Daniel et Claudia Palescando signent les couleurs à l'aquarelle plus vives qui s'y superposent. Ces teintes s 'adaptent à la situation et créent les ambiances : sombres et grises dans les moments graves, orange et rouges apaisants dans les moments de vie et de bonheur. Les coloristes jouent aussi beaucoup de la lumière et du clair-obscur pour un résultat magnifique.

LA PART BELLE AUX PERSONNAGES

Mais ce sont les personnages qui sont avant tout mis en avant. On observe ainsi une grande variété de styles dans leurs portraits ce qui permet d'éviter la monotonie. Les visages sont très expressifs et les regards également (même quand ils sont réduits aux deux points - très ligne claire - des yeux du héros !). Ainsi, un personnage apparemment aussi caricatural que Paprasse, le gratte-papier royal prend « corps » à l'aide de son regard : il ne relève jamais la tête de ses textes de loi sauf à la fin quand il transperce de son regard clair le roi et se fait le chantre des traditions. Celui qu'on aurait pu prendre pour un vil courtisan se révèle être le protecteur des lois et le garant de l'équité. Par son regard il passe de personnage comique à personnage essentiel.
Les auteurs nous invitent, via leurs personnages, à ne pas nous laisser prendre aux apparences : le semeur de mort semble être un ogre, une bête féroce mais l'on découvre qu'il est devenu méchant à cause de son amour tragique ; il est finalement bien plus humain que d'autres et Gipi pose avec lui le thème de la rédemption. de même, la jeune Bianca n'est pas monolithique : elle évolue : au départ elle est prisonnière d'un état qui ne lui convient pas ceci se marque dans ses atours qui la raidissent et son hennin puis elle se libère : cheveux aux vents, sourire et vêtements légers. Tout passe par le dessin et de petites notations ici. le traitement des personnages est donc in fine beaucoup plus subtil qu'on ne pouvait s'y attendre et contient finalement la morale de l'histoire.

« Aldobrando » est un très bel album tant par son dessin que par son message. On choisira selon ses goûts la version en noir et blanc qui met en valeur les lavis de Critone ou celle plus classique aux couleurs solaires. Quelle que soit la version choisie, c'est un album qui fait du bien dans cette période compliquée. Je pense qu'il peut être proposé à un vaste lectorat et qu'on y trouve différents degrés de lecture selon son âge. A consommer et à méditer sans modération !
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Le titre m'interpellait. La couverture me fascinait..... mais une fois en main je l'ai trouvé un peu épais.
J'ai pris le temps avant de l'ouvrir. J'ai tout de suite été sous le charme du dessin. Chaque personnage a son "caractère" physique, c'est assez étonnant. Aucun ne se ressemble et surtout cela colle parfaitement à leur caractère.
C'est un joli conte, rude mais plein d'espoir et d'amour.
C'est finalement très optimiste.
J'aime beaucoup.
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Aldobrando encore tout jeune enfant est confié à un vieil homme, sorcier, par son père qui doit aller combattre dans la fosse du royaume et sans doute y laisser sa vie.

Quelques années plus tard, Aldobrando est un jeune homme frêle et timide qui ne connaît rien qui soit éloigné de la chaumière dans laquelle le vieil homme l'a élevé. Mais Aldobrando se retrouve bientôt à parcourir les chemins à la recherche d'une herbe censée soigner son maître. Il est arrêté et pris pour l'assassin du prince du royaume.

Conte écrit par Gipi et dessiné par Luigi Critone, qui, comme beaucoup de contes est cruel et tendre à la fois. Aldobrando en jeune homme qui a tout à découvrir de la vie, en candide, est parfait. C'est son passage initiatique, il doit vivre des épreuves pour grandir et devenir adulte, si possible sans rien perdre de sa fraîcheur. Tous les personnages habituels du conte sont présents, le mage, le roi cruel, le conseiller et la cour intéressés, l'amoureux transi, la princesse ou la reine malheureuse, l'ogre et le jeune candide. Tout est donc là pour que cette belle histoire se déroule au mieux et les dessins de Luigi Critone y rajoutent du fond, du corps.

Excellente bande dessinée adolescent/adulte qui ne révolutionne pas le genre mais qui sait jouer avec les codes et les rehausser.
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Casterman fait fort en ce début d'année 2020. Rien de tel qu'une excellente quête médiévale pour nous revigorer.

Dans un Moyen-Age imaginaire, les italiens Gipi au scénario et Critone au dessin nous conte les aventures d'un héros plutôt candide nommé Aldobrando. Cet héros au tempérament naïf mais vaillant se retrouve bien malgré lui plongé dans une sinistre affaire de tentative d'assassinat sur la personne du fils du roi. A sa manière, le génial scénariste Gipi nous délivre une chanson de geste très bien rythmée emprunte de finesse. Je connaissais le travail du scénariste pour son austère mais remarquable travail sur le roman graphique La terre des fils. Il continue d'explorer le thème de la figure paternelle dans cette véritable aventure médiévale avec un changement d'ambiance. Loin de l'univers post-apo en noir et blanc, il signe ici une magnifique quête très bien dessinée et mise en scène par Luigi Critone assisté à la colorisation par Fransceco Daniele et Claudia Palescandolo. L'équipe transalpine nous a concocté un album aux couleurs des quatre saisons en jouant sur les clairs-obscures, les ambiances nocturnes, hivernales. Les personnages sont variés, la finesse de leurs traits oscille entre la douce caricature et la grâce sur fond d'environnements captivants sublimés par l'aquarelle et l'encre. Notre rétine prend plaisir à suivre les mésaventures de ce héros.

Moins austère et glacial que La terre des fils , cette nouvelle aventure contée par Gipi reste tout aussi intense avec un brin d'humour un peu prononcé. On tombe vite sous le charme de cette aventure dont les principales qualités telles que la bravoure ou l'amour apportent un vent de fraîcheur à un récit qui aurait pu vite tomber dans la noirceur. Au contraire, Gipi évite soigneusement de traiter cette quête avec une surabondance de violence. Là ou d'autres auteurs auraient pu accentuer l'horreur d'un cadre médiéval, le scénariste italien choisit de délivrer plutôt une sorte de ballade parfois philosophique sur la nature du pouvoir. La quête d'Aldobrando est aussi une quête filiale du bonheur. Sans être faussement guillerette, cette balade baroque nous fait du bien et on se laisse happer par le souffle de cette aventure poétique et remarquablement mise en scène.

Aldobrando, nouveau joli coup de la part du généralissime scénariste Gipi et ce, grâce au talent de Critone. Ce one-shot concentre une excellente aventure médiévale bien ficelée et entraînante. de quoi passer un agréable moment au gré des émotions de l'une des meilleurs oeuvres graphiques de ce début d'année.
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Dans un Moyen-Âge complètement imaginaire, un chevalier partant dans un combat qu'il sait perdu d'avance, confie son enfant à un sorcier. Celui-ci devra l'élever, en faire un homme et le lancer dans le monde. Mais l'enfant est malingre et simplet. Qu'a ne tienne, Aldobrando est envoyé d'urgence rechercher un plante pour soigner son maître. Il se retrouve confronté à un monde brutal et violent, un monde de turbulences face au roi en place, marié avec sa fille adoptive. le garçon est vite accusé d'avoir assassiné le fils du roi. Mais son innocence et sa fragilité seront paradoxalement ses meilleures armes face à cet univers totalement inconnu pour lui. Sur un scénario intelligent et joyeux de Gipi et des dessins somptueux de Critone, cette bande dessinée est une heureuse surprise de ce début d'année 2020. de nombreux personnages parfaitement définis parsèment cette bande dessinée pour notre plus grand plaisir. Et ce qui ne gâte rien, l'histoire se termine à la fin de l'album, ce qui n'est pas évident dans la bd contemporaine ! Une bande dessinée qui peut faire penser au « Grand pouvoir du Chninkel » de Rosinski et Van Hamme tant au niveau scénario que du graphisme, en tout cas un album appelé à devenir un grand classique du 9e art.
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Alors qu'il est tout jeune, Aldobrando est remis par son père, un chevalier, à un vieux mage, en lui demandant de l'élever et d'en faire un homme.

Plusieurs années plus tard, Aldobrando est devenu un jeune homme chétif et peureux.

C'est donc un jeune homme très naïf qui part de la maison du mage en quête d'un remède permettant de guérir son maître.

Aldobrando est l'archétype du anti-héros, et à ce titre il est attachant. Son innocence, sa pureté et sa fidélité font de cette épopée médiévale riche en rebondissements, un récit poétique. Une bonne dose d'humour et de satire, dans les échanges mais aussi dans les traits de certains personnages, donne un ton légèrement décalé.

Un conte initiatique qui permettra (peut-être) à Aldobrando de devenir un homme.

Au-delà de ce jeune héros, il y a tous les personnages secondaires dont la psychologie et les émois sont très bien vus. Il servent tour à tour le récit, que ce soit dans le côté dramatique ou dans les rires.

Les dessins sont expressifs et les teintes douces jouent avec l'obscurité. Les traits sont fins et paisibles, ce qui ajoute à l'impression de bienveillance qui subsiste tout au long de la lecture de cet album.

Une belle quête qui, loin d'être mièvre, est tour à tour sombre, attendrissante et drôle.
Lien : http://lesfanasdelivres.cana..
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Une "chanson de geste" un peu moyennâgeuse, d'un réalisme légèrement magique et savoureux, avec son lot de gnomes, géants, légendes et retournements de situation.
J'ai beaucoup aimé le dessin très expressif, les personnages d'une naïveté ou d'une roublardise révélant des histoires à faire frémir.
Critique sociale et historique avec de la tendresse qui triomphe où on ne s'y attendait pas.
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Avant de combattre, sachant qu'il serait vaincu, le père d'Aldobrando le confie à un mage en lui donnant pour mission d'en faire un homme bien.
On suit donc les aventures du jeune orphelin vivant dans un cocon protecteur et à qui l'on confie tout à coup une quête qui lui fera vivre diverses aventures et rencontres.
De très beaux dessins pour cette BD en un seul tome avec des touches d'humour et dont le final est plutôt surprenant.
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Aldobrando est une histoire de Gipi aux temps des chevaliers retraçant le parcours du jeune Aldobrabdo, fils du roi déchu qui est élevé par un sorcier jusqu'à l'âge adulte. La seule mission du vieil homme est d'aider le jeune homme à devenir un homme, mais c'est une personne frêle qui a peur de l'inconnu. La découverte du monde lui sera peut-être bénéfique.
Le côté graphique réalisé par Critone est superbe avec une très belle réalisation à l'aquarelle et des plans et des couleurs somptueuses. Une série de planches montre un passage sous la pluie et les couleurs utilisées et les différentes techniques mettent en valeur l'ouvrage.
On passe un très bon moment avec ce roman graphique de 204 pages.
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