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Citations sur Les dames de nage (246)

« Il est une rivière dans laquelle je me baigne chaque jour de ma vie, la nostalgie » (p. 46).
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Bien avant que je le rencontre, tu avais clos en toi, depuis l'enfance, cet amour qui est le sens même de la vie. Tu avais banni tout chagrin. Je n'ai souvenir d'aucun sanglot. Tu n'auras jamais su ce qu'est le désarmement devant le bouleversement amoureux, le don de soi, l'acceptation délicieuse d'être lié à l'autre, l'abandon soudain. Tu n'auras jamais aimé ou avoué aimer, ce qui est probablement pire. Le véritable amour est libre, c'est aujourd'hui, sans lui, que je suis prisonnière, mais ta souffrance est plus grande que la mienne.
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C'était sa vie dont il n'était pas certain d'être l'acteur principal, mais le témoin de cet imposteur qui lui échappait.(...)

Il y a des hommes qui n'aiment que les femmes mortes, leur souvenir, une image, l'autre part d'elles, invisible, qu'ils veulent explorer comme le monde, sans relâche, pour comprendre.
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Tu as été cet amour qui brise avec douceur les miroirs, qui dévêt d’une caresse invisible le cœur en armure, et qui me donne cette légèreté, comme une ancre hors le fond qui se dénude d’une enveloppe de silice. Je t’ai laissée dériver mais je sais maintenant qu’il n’y a que moi pour rassembler tant d’amour.
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Mais je me suis aperçu que, dans l'amour, elle se recevait elle-même. Je sentais cela, cette fusion indépendante, ce mariage solitaire avec sa jouissance à elle. Même son regard se perdait en elle.
Elle aurait pu en aimer un autre à ce moment-là, mais elle ne le savait pas. Elle n'avait pas appris peut-être, ou trop souvent seule. On n'apprend pas l'amour seul. Il faut être deux pour être un dans l'oubli du monde, de soi pour l'autre, et se fondre dans la lumière, sans ombre.
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La sœur du curé était revêche, pas aimable et desséchée par manque de sperme. C'est ce que pensait Marcia, qui se disait que vieillir ainsi, sans queue, sans plaisir, avec une chatte acide comme une algue desséchée, devait être une horreur.
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(...) alors l'Afrique se réveille et danse avec la poussière. Elle n'est pas seulement un bavardage matinal, une présence soudaine, c'est un cri, un témoignage des origines. Le rire cache la violence, la vie séduit la mort. Le désert oblige à l'essentiel, le regard se perd. Il n'y a plus aucune frontière à l'imaginaire. Seules parfois le soir, les ombres dessinent sur la dune des formes reconnues et la pensée égarée revient au bercail des hommes.
- Jo, que l'on ne me dise pas que devant ce spectacle ceux du désert, les ascètes, les ermites hallucinés, les prophètes, n'ont pas été ébranlés par le mirage féminin, par l'ombre brune entre deux dunes, les fesses de sable à l'infini, les seins de silice sous la voûte céleste, et que leurs rêves n'étaient que lumière divine. Dis-moi qu'ils furent eux aussi frappés par la jouissance et qu'au matin, mêlé à la rosée, leur sperme en témoignait.
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Le poète est chaman, guérisseur des maux par les mots qu'il pose sur les ailes du vent. Il est le fils du jour aveugle et de la nuit lactée.
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Je me suis barbouillé d'elle, insatiable.
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Tu fus mon soleil et ma blessure sans violence. Je suis larmes de cendre. Dans mon sommeil j'allais vers toi sous un vent de mer morte, la nuit, soudain, soulevait les eaux. Je suivais une étrave tranchant l'écume, une étrave seule, sans navire, qu'un rocher éclatait en échardes meurtrières. Un grand oiseau fléché tournoyait dans la neige. Des larmes éparpillaient les lumières comme des braises d'eau que le jour peu à peu éteignait. Je voulais te dire des mots solaires, te baigner de parfums doux comme des songes.
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