AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Antonin Dubuisson (Illustrateur)
EAN : 9782366243383
158 pages
Cambourakis (02/05/2018)
3.86/5   11 notes
Résumé :
Allain Glykos retourne sur les terres de son père pour trouver un peu de soleil au milieu de l'hiver et quitter Paris qui vient de subir les attentats en 2015.

Or, dès qu'il arrive sur l'île de Chios, il assiste à une autre tragédie : l'arrivée massive de migrants.

Il ne peut rester indifférent à la détresse de ses hommes et ses femmes qui ont fui la misère et les conflits en quête d'un accueil un peu plus chaleureux en Europe. Allant à... >Voir plus
Que lire après Gilets de sauvetageVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Un million de personnes environ sont entrées en Europe sans visa en 2015, au péril de leur vie, au cours de périples variés sur terre et sur mer.

Lorsqu'Allain et sa femme se rendent sur l'île de Chio en septembre 2015, à huit kilomètres de la côte turque, c'est toutes les nuits (ou presque) qu'ils peuvent observer des petits rafiots pneumatiques bondés de réfugiés qui fuient leur pays. Hommes, femmes, enfants, en quête d'un espoir d'une vie meilleure, loin des "boom boom" de Damas.

Pendant leur séjour, entre deux visites du patrimoine grec, l'auteur raconte ce qu'un touriste n'aurait pas dû voir : les centaines de migrants qui font halte sur l'île, leur détresse, leur misère. Il se fait le témoin de ces pauvres gens qui ont tout perdu et que personne ne veut.

Témoignage fort efficace, on ne ressort pas indemne de cette lecture. le pays, déjà en pleine crise économique et politique, se voit submergé par la crise migrante également. Alors qu'Allain avait choisi cette destination pour découvrir la terre natale de son père, que ce dernier a dû fuir en 1922, il n'a pu trouver ce qu'il était venu chercher. À la place, il ouvre les yeux sur la situation actuelle. Il ouvre le carnet qu'il s'était acheté à l'aéroport et met en mots ce qu'il voit, ce qu'il a vécu auprès d'eux (par deux fois, au milieu de la nuit, il a apporté son aide aux arrivants), ce que lui ont raconté certains migrants mais aussi certains habitants.

Et voilà ce que ça donne quelques trois ans plus tard : "Gilets de sauvetage", un roman graphique qui marque.

Les textes forts sont accompagnés de très beaux dessins, tels des peintures figées montrant la beauté des paysages ou au contraire la réalité de la situation. Y sont intercalées des images réelles, des photos que l'auteur a pris sur le vif lors de son séjour, montrant là le visage d'un enfant, ici un gilet de sauvetage coincé dans les branches d'un arbre, ou encore un rafiot échoué sur la plage... La réalité est dure, d'autant plus quand elle fait contraste aux décors paradisiaques...

C'est une nouvelle fois grâce aux conseils de ma bibliothécaire que j'ai ouvert ce livre et je ne peux que la remercier, encore, de bien faire son travail. "Gilets de sauvetage" est une véritable prise de conscience, un livre percutant et empli d'humanité qui ne laisse pas indifférent.

La seule chose que j'ai à lui reprocher, c'est le choix de la police d'écriture qui rend parfois certains mots difficiles à déchiffrer et pour lesquels il faut s'y prendre à deux fois pour les reconnaître.
Commenter  J’apprécie          6516
Le scénariste emmène sa famille en Grèce, pays de ses ascendants. Soleil, mer, paysage de rêve, mais au travers des vitres de l'hôtel, il aperçoit quelque chose flotter. Peu à peu, apparaît deux hommes, des migrants qui vont rejoindre le grand nombre déjà amassé : 600 réfugiés par jour accostent à Chio. Avec sa femme, il va aller à leur encontre, tenter de les aider, leur parler. Leurs témoignages se rapprochent de son grand-père qui a dû fuir sa terre, chassé par les Turcs lors de la Grande Catastrophe en 1922. Au milieu des planches, quelques photos comme ce gilet de sauvetage accroché à un arbre ou sur le dos d'un enfant. Un témoignage fort, sensible, triste, trop réel.
Commenter  J’apprécie          420
Allain Glycos part en vacances sur l'île grec de Chio. Un retour vers le passé puisqu'en 1922 son grand père a été massacré par l'envahisseur Turc, tandis que sa grand mère et son futur père - alors enfant - parvenaient à s'enfuir.
Sur place, l'auteur ressent une grande émotion, renforcée par l'arrivée continue de migrants sur des embarcations de fortune.
J'ai beaucoup aimé cette BD, en particulier le début , particulièrement émouvant. L'auteur parvient à faire le lien entre le massacre de 1922 et l'abandon des migrants. le propos est renforcé par le dessin magnifique d'Antonin, parfois troublé par des photos.
Une réussite !
Commenter  J’apprécie          50
Un témoignage empreint d'une grande humanité qui rend compte des prolongements et des rebondissements de l'Histoire.

Gilets de Sauvetage n'est pas le premier BD de Antonin Dubuisson. Il est l'un des animateurs du fanzine bordelais Zymase. Ses premières bandes dessinées sont Tout est bien qui finit bien, et les Aventures de Roger Pixel.

Le personnage principale, Allain Glykos, retourne sur les terres de son père pour trouver un peu de soleil au milieu de l'hiver et quitter Paris qui vient de subir les attentats en 2015. Or, dès qu'il arrive sur l'île de Chios, il assiste à une autre tragédie : l'arrivée massive de migrants.

Ce livre m'a plus, il est impossible de lâcher. L'intérêt du livre est plutôt documentaire et fait réfléchir. Il rappelle des choses vécues et rappelle a tous le monde les tragédies dans le monde. On ne s'attend pas que le thème de l'immigration soit la plus principale.

Je recommande ce livre pour ceux qui aiment les histoires vraies, mais assez triste.
Commenter  J’apprécie          20
Dans “Gilet de sauvetage”, un voyage de plaisance se transforme en une aventure autour de l'immigration. On découvre beaucoup de misère et de dangers, des migrants dont personne ne veut, des frontières fermés et des pays désertés. le tout surligné d'un très joli trait de crayon entrecoupé de quelques photos. Un beau témoignage écrit de la main d'un homme qui n'a pu se taire devant l'horreur de la réalité.
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Généraliser, n'est-ce pas nier à chaque individu le droit d'être autrement, différent ?
Commenter  J’apprécie          390
Il me revient cette phrase devenue célèbre de Kafka : "Un livre doit être la hache qui brise la mer gelée en nous."
Commenter  J’apprécie          150
"Qu'est ce que vous regardez?"
"Je n'y vois plus mon petit. Mais il n'y a plus que des fantômes à voir."
"Des fantômes?"
"Oui, c'est pour ça que personne ne veut venir vivre ici. La nuit, on entend encore les cris des enfants.”
"Vous les entendez?"
"Je les entends et je les vois."
Commenter  J’apprécie          20
On prétend que l'argent des trafics des migrants dépasse aujourd'hui l'argent de la drogue. Une marchandise en chasse une autre.
Commenter  J’apprécie          30
- Sais-tu qu'hospitalité en grec se dit "philoxenia" ? "L'amour de l'étranger".
Commenter  J’apprécie          40

autres livres classés : prise de conscienceVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus


Lecteurs (22) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5226 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..