AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,9

sur 282 notes
5
4 avis
4
14 avis
3
4 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le journal d'un fou et les deux autres nouvelles vous entrainent aux portes de la folie. Nicolas Gogol navigue avec aisance sur les flots de l'absurde.

Le journal d'un fou
Un fonctionnaire à un emploi médiocre qu'il juge essentiel. Son chien parle. Soit, mais quand il découvre que son chien écrit, il s'interroge. Pire, il entretient une conversation épistolaire avec la chienne du voisin. Inquiétant.

Le portrait
Un peintre doué ne peut vivre de son art. Il se résigne à renier ses rêves pour tirer les portraits des gens de la société. Il obtient beaucoup de succès. Pourtant un portrait qu'il a chiné pour trois fois rien le hante jour et nuit.

La perspective Nevsky
La magnifique rue de Pertersbourg devant laquelle le monde s'extasie. La rue change au fil des heures, peuplée de personnages différents suivant le moment de journée, comme des fauves qui se partagent un point d'eau.

J'ai adoré. En tant que lecteur, c'est très agréable, car on ne peut pas trouver d'explications à ce qu'on lit. On appréhende les scènes les unes à la suite des autres en les appréciant simplement. En tant qu'auteur, c'est fantastique ; un vrai cours.

La chronique complète est sur mon site.
Lien : https://chronique-fiction.fr..
Commenter  J’apprécie          20
Frustration intense et rageante pour moi que ce Journal d'un fou : j'ai beau essayer, ouvrir tous mes chakras, je lis superficiellement mais je ne capte rien. Pas le sens profond, pas le tableau caché, à peine l'humour.
J'envie ceux qui pénètrent l'univers de Gogol et se nourrissent de sa richesse, moi je n'y arrive pas. Je crains que Gogol ne soit un coin d'âme russe qui m'est inaccessible; "Les âmes mortes" sont sur ma table de chevet, on verra bien...
Commenter  J’apprécie          170
quand la folie s'en prend à l'homme,
Gogol nous fait rire et sourire dans cette courte nouvelle où : le protagoniste parle et comprend un chien; il se prend pour le roi d'Espagne; ses pensées et réflexions relèvent des incohérences de ses raisonnements




Commenter  J’apprécie          10
Ce petit recueil contient trois nouvelles publiées par Nicolas Gogol en 1935 dans le recueil Arabesques. J'aime beaucoup le style de Gogol y compris quand il part en vrille dans le "journal d'un fou" où son narrateur, un médiocre fonctionnaire, se met à espionner des chiens et à intercepter leur correspondance, puis à se prendre soudainement pour le roi d'Espagne. Les deux autres nouvelles ne manquent pas de piquant non plus et c'est peut-être à la troisième, "La perspective Nevski" que va ma préférence, quand il réussit à mêler le romantisme, la sociologie et le fantastique dans la description enflammée de la plus célèbre artère de Saint-Petersbourg.
Commenter  J’apprécie          160
J'avais quelques doutes concernant la littérature russe. C'est pour ça que j'ai opté pour des nouvelles.
Je suis agréablement surprise. le style n'est ni ampoulé ni superficiel. Au contraire. J'ai retrouvé quelques ressemblances avec Balzac, Maupassant et Poe.
Une études des moeurs de la société russe du 19 ème siècle avec une ironie un peu vacharde. Des descriptions au fusain et au canif. Et les sentiments jusqu'à la folie.
Il y a les nobles ; il y a les femmes surtout des prostituées. Il y a l'art révélé par la peinture.

Découverte à poursuivre.
Commenter  J’apprécie          60
Le journal d'un fou est un texte court où le narrateur, un obscur fonctionnaire entraîne le lecteur dans la folie dans laquelle il va glisser, entre schizophrénie et paranoïa, un état où il pense que des chiens échangent des billets entre eux puis celui où il se prend pour le roi d'Espagne. Reflet d'un esprit fragile et perdu dans sa vie ou simplement sa solitude et ses sentiments qu'il ne peut exprimer, qu'il transformera peu à peu en délires...Un texte court et assez percutant où on voit le narrateur s'accrocher à ses obsessions et rebondir sur les éléments qui les confortent afin de s'en convaincre et ainsi s'enfermer dans cette folie grandissante.
Dans la deuxième nouvelle le portrait Nikolai Gogol s'attache au peintre Tchartkov, qui jeune, désargenté et peu connu est irrésistiblement attiré par le portrait d'un vieil homme qu'il acquiert en sacrifiant ses dernières économies. Il découvre mille ducats dans le cadre du tableau, une fortune qui va l'accompagner dans sa réussite...Devenu âgé, peintre à succès mais enfermé dans son style figé, un évènement va le ramener au choix qu'il a fait en cédant à la facilité dans son art et le précipiter face au vide de sa vie.
La perspective Nevsky , le dernier texte nous présente cette belle avenue de Saint Petersbourg, où l'on croise selon le tempo de la journée des typologies de personnages et notamment le destin de Piskariov peintre, incapable de vivre sa vie et qui se perdra dans des chimères fatales et Pirogov son ami militaire qui lui, se remettra très facilement d'une expérience désagréable et déstabilisante.

Une première approche qui me permet d'apprécier la prose et surtout le traitement des thèmes abordés par Nikolai Gogol : la folie, le mensonge à soi même, la jalousie, l'amour idéalisé et l'impossibilité de vivre sa vie. Quel talent pour dépeindre les tourments de l'âme humaine et l'enchainement des circonstances qui précipitent ses héros dans des destins tragiques ou des questionnements angoissants. Une belle découverte.
Commenter  J’apprécie          210
Un auteur russe de plus à ajouter à mon palmarès cette année ! Bon j'admets, je me suis pas trop mouillée avec ce petit bouquin, mais avant "Tarass Boulba", il valait mieux que je sache où j'allais mettre "l'oeil" !

J'aime beaucoup le style de Gogol, je le trouve très moderne, vraiment pas difficile à lire !

Après sur le sujet des nouvelles, j'ai bien aimé la première qui est totalement délirante (normal me direz-vous, pour le journal d'un fou, lol), et plutôt marrante.

La seconde est plus dramatique, dans les tons cyniques, je l'ai beaucoup aimée, là aussi l'écriture de Gogol est au top, et le sujet est intéressant : aspirations de jeunesse et désillusions "de vieillesse" d'un artiste pourtant "à succès", voeux pieux et grandes bassesses.

La dernière : alors "la perspective Nevsky", très franchement, j'ai pas compris l'intérêt au départ. D'ailleurs j'ai eu un mal fou à avancer. Ce n'est que quand les deux jeunes hommes (un peintre, encore, décidément, et un militaire) finissent par croiser et suivre les deux femmes que ça devient intéressant, mais le début (6 pages, quand même) et cette description, olala, j'ai eu du mal. Après, bah, c'est une histoire de désillusions, encore. Un bel aspect ne recouvre pas forcément une belle personne, ou une personne intelligente, n'est-il pas ?

Bref c'est quand même un bien joli recueil que nous avons là même si légèrement macho, et un auteur russe classique que je découvre et dont j'apprécie le style, ma foi, un de plus !
Commenter  J’apprécie          293
Journal d'un fou- perspective Nevsky et Portrait
Dans le journal d'un fou, un fonctionnaire minable petit tâcheron insignifiant et souffrant d'humiliation au travail s'éprend de la fille de son directeur, son amour impossible lui fait fuir sa condition et sombrer dans la folie… Il monologue ou parle avec les chiens et se proclame roi d'Espagne ! Dans cette nouvelle Gogol nous rappelle de façon cruelle les règles de la société du XIX et leur respect impitoyable.
Perspective Nevsky :
Ici nous assistons à la déambulation sur la perspective Nevsky lieu où tout le monde vient paraître, se montrer. On y croise le « tout » Pétersbourg et « les autres, le peuple russe, mais, à des heures différentes. « Quelles fantasmagories s'y jouent ! Quels changements s'y déroulent en l'espace d'une seule journée ». Voir et paraître est l'occupation de cette artère, Gogol est sans concession dans sa description d'où il émane malgré tout un certain charme. Son écriture est pétillante drôle, fantaisiste. Mais tout cela n'est pas gratuit il égratigne la société russe du XIX.
La nouvelle le portrait j'ai moins accroché.

Commenter  J’apprécie          220
Cinq étoiles brillantes pour la perspective Nevsky.
Quatre pour le portrait qui n'a pas l'envergure de celui de Dorian Gray, ni la poésie de l'ovale de Poe.
Trois pour le journal d'un fou, décevant.
Commenter  J’apprécie          00
Comme dans ma précédente critique sur "Le manteau", "Le journal d'un fou" est dans la même thématique. Il s'agit encore ici d'une nouvelle sur le thème de "rien" (c'est-à-dire que l'histoire est banale et sans réel intérêt) mais également la folie.
Avec son sens de l'humour qui caractérise ses oeuvres, Gogol écrit si facilement sur la folie qu'on l'envierait presque !
Il n'est pas étonnant aussi de le voir dénoncer par le biais de son héros, les critiques contre les fonctionnaires russes dont il a partagé le quotidien avant d'être auteur.

"Le journal d'un fou" peut être considéré comme totalement absurde, mais cela nous montre avant tout, l'évolution de la folie. Une évolution lente pour certains, mais avec des détails précis qui témoigne que Popritchine a toujours été un "fou".
Dans sa critique contre les fonctionnaires, Gogol souligne un point important. de son point de vue, les fonctionnaires se considèrent comme une classe sociale bien supérieure ! du moins ceux d'un certain rang, car les petits fonctionnaires comme le héros reste bien plus nombreux.Des barrières sociales existent alors bien au sein de la vie de travail. Pourquoi ce point est important ? Il s'agit de montrer pour Gogol la logique de la folie de son personnage, il n'est donc pas étonnant de le voir égocentrique et ainsi se positionner au-dessus de ces " hauts fonctionnaires".
Dès le début de cette nouvelle, Popritchine se considère comme un noble, bien qu'il n'en soit pas sûr lui-même et qu'il doit se le répéter pour en être sûr. Les autres se trompent, il sait ce qu'il vaut, mais au fond il doute de sa condition. Dans sa réflexion que "Un paysan peut devenir noble", un noble est forcément plus que cela. Ce n'est donc pas étonnant de le voir revêtir le rôle du roi Ferdinand VIII d'Espagne. Son égocentrisme s'accentue, ainsi que son aliénation qui le conduit forcément à l'asile. D'ailleurs, cette partie est une vraie caricature réalisé par l'auteur et de style grotesque. On ne peut donc pas s'empêcher de rire tant les propos tenus sont ridicules.

Pourtant, on repère dès le début que la folie le guette par le commentaire de son supérieur, sur le fait qu'il mélange les dates. Lui-même se rend compte par les hallucinations qui lui viennent à l'esprit. A certains moments, il mélange la réalité et la fiction. Comme le fait de voir que son comportement effraie les gens (réel) mais le fait de voler les lettres des chiens est important pour lui, qu'il y croit (fiction). D'ailleurs dans cette correspondance, il fait un portrait de lui-même tout à fait réaliste contrairement à ce qu'il pense dans la réalité.

Comme toujours, Gogol aime créer des personnages atypiques comme ce héros égocentrique qui devient fou. La plume de l'auteur rend le texte léger, drôle et offre un univers totalement décalé par rapport à son mentor Alexandre Pouchkine. Cette nouvelle se trouve d'ailleurs un peu dans la continuité du "Manteau", où le personnage principal avait également une obsession. C'est une lecture en perpétuelle mouvement entre le réel et l'illusion.
Lien : http://skoldasy-books.eklabl..
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (908) Voir plus



Quiz Voir plus

Dans la datcha de Gogol

Que l'on m'apporte mon ..........?............. Les soirées sont fraîches à Saint Petersbourg, et voyez- vous... d’ailleurs... selon moi... je le crois encore bon... sauf un peu de poussière... Eh ! sans doute il a l’air un peu vieux... mais il est encore tout neuf... seulement un peu de frottement... là dans le dos...

Chapeau
Béret
Fusil
Manteau
Imperméable

10 questions
26 lecteurs ont répondu
Thème : Nikolai GogolCréer un quiz sur ce livre

{* *}