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EAN : 9782234023475
373 pages
Stock (30/11/-1)
3.69/5   8 notes
Résumé :
Paseo, en espagnol, veut dire promenade. El paseo, en Espagne, c’est aussi la dernière balade. Celle qui menait au mur du cimetière. La balade des fusillés.

C’était autrefois, il y a longtemps (moins de trois quarts de siècle), après l’écrasement de la République.

Le coup d’état avait eu lieu en plein été. La guerre avait duré trois ans.

C’est dans l’après-guerre que l’on reconnaît, avec tous leurs visages, les horreurs d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Dès les premières lignes lues , je me suis trouvé en résonnante avec les dires et le style d'écriture de cet auteur dont je ne connaissais que le nom et rien de plus . Le net m'informe instantanément de sa philosophie et tout devient alors évident sous cet éclairage .

La trame de ce roman a dès lors une importance secondaire , le contenu politique étant bien plus essentiel .
L'histoire pourrait être véridique , tant ce genre de situation a existé , tant en Espagne que sous d'autres latitudes .

Certes il n'est pas fréquent qu'une épouse conclue par le meurtre de son conjoint , même si ce dernier bien que compagnon possiblement aimant est un cruel pervers sans scrupules hors la sphère familiale . Sinon bien des nazis sanguinaires auraient été assassinés par leur compagne .

Ce livre peut aider à comprendre le meurtre d'un conjoint auteur de violences conjugales , et même l'assassinat politique qui tous mettent parfois un terme à l'horreur même si ils ne règlent définitivement rien .
La justice est souvent exagérément sévère avec cette catégorie d'assassins en vertu de la doxa qui interdit de se faire justice soi-même , pratique pourtant si courante de la part des états .
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation

Parallèlement , le pouvoir , affublé de soucis européens , avait créé une autre couche sociale , appelée ' classe moyenne ' . Des gens bizarres , spécimens jusqu'à lors inconnus dans la faune nationale , adonnés à de petits vices vantés comme grosses vertus : voiture , frigo ,appartement , week-end , traite . Ces êtres formaient une épaisse nappe de lave qui durcissait à vue d’œil , isolant l'élite du peuple profond , protégeant l'oligarchie éclairée . Une masse productive , parfaitement douée pour faire fructifier l'arbre des riches et passionnée de l'administration et de l'emprunt ....Le pouvoir se livra allègrement à la censure et au boom économique .
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Don Ramiro Portal .... grand et mince , la cinquantaine aisément dépassée ....et l'élégance suspecte d'un ancien play-boy , ami de longue date de Monsieur le chef de la police locale qu'il ne voyait dernièrement que dans son cabinet de diététicien , en tant que patient .......
A partir du moment où les premiers symptômes des troubles de son ami Monsieur le chef ......., il a su qu'il s'agissait d'une maladie mortelle : LA PEUR . maladie qui ne pardonne pas .
La mort , la voici , couchée sur des honneurs , définitive . L'avant veille encore ce mort était vivant .....Mais nul médecin n'est en mesure de diagnostiquer à l'avance une paire de trous de fusil .
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Monsieur le chef de la police locale avait lié avec le pouvoir des relations intimes qui n'étaient pas faciles à comprendre , le pouvoir exigeant une obéissance aveugle qu'il ne payait que d'une obéissance lucide . Une sorte de conflit dont il cherchait désespérément l'explication .

En effet , le pouvoir , considérant que le pays entier s'enlisait dans la " coulpe " ( totalitaire par nature , il ne se gêne pas pour emprunter aux églises leur terminologie criminelle ) , certaines erreurs d'appréciation pouvaient se produire , spécialement des erreurs concernant le choix des victimes .

Mais Monsieur le chef de la police locale , qui interprétait les ordres du pouvoir en fonction de son apocalypse personnelle , ne se trompait jamais , convaincu comme il l'était qu'il n'existe pas d'individu qui , tôt ou tard , ne se rende pas coupable de sédition contre l'ordre établi . car tout individu couve en lui , un anarchiste , une bombe prête à exploser dans les entrailles de la société .
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Ketty (la maîtresse de Monsieur le chef de la police locale ) a mis son tailleur violet pour se rendre aux funérailles de son amant . Sa mère voulait qu'elle s'habille de noir . Ketty a dit non . Elle souffre profondément de cette mort , c'est vrai ; mais elle n'a que trente sept ans et ne se considère comme la veuve de personne . Elle pleure . Pas pour se vanter ou pour faire valoir ses droits de concubine .
Elle aimait ce mort d'un amour tendre . Il n'est pas question de lui refuser une larme le jour de son enterrement .
A sa façon à elle , Ketty se sent en deuil . Sur sa poitrine , là où son abondant nichon gauche cache les faiblesses de son cœur , elle arbore un bouquet de fleurs noires .......
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