AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Marcelle Auclair (Autre)
EAN : 9782851841490
229 pages
Gérard Lebovici (11/09/1984)
3.93/5   7 notes
Résumé :
Traduit de l'espagnol par Marcelle Auclair

Le thème du Docteur invraisemblable est la maladie, comprise et traitée par une méthode simple, cohérente. En fait, ce que la psychanalyse – ignorée alors de Ramon –, à la même époque aussi à Vienne, croyait, un peu naïvement, « découvrir » : l’inconscient, système de relations insoupçonnées entre les êtres et les choses qui constituent l’univers humain. L’inconscient, en terme ramónien : la gregueria, criail... >Voir plus
Que lire après Le docteur invraisemblableVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Un jour, un patient vint consulter mon oncle médecin pour des douleurs intestinales aiguës, sorte d'inflammations des intestins. Les examens faits, le patient n'avait rien. Alors, le docteur lui demanda s'il ne s'était pas passé quelque chose de notable avant que ces douleurs ne se déclenchent. Rien ! Excepté qu'il faisait la sieste sous un arbre devant sa maison et que des copains sont venus le réveiller en hurlant que sa maison brûlait ! C'était la cause de ces "inflammations". Il fut ainsi guéri.

L'ouvrage de Ramon Gomez de la Serna pourrait sûrement trouver sa place dans la bibliothèque de tout bon médecin psychosomaticien comme l'était mon oncle.

Son docteur est celui des causes désespérées. Mais ses méthodes sont celles d'un enquêteur à la recherche de l'origine secrète des maladies qui vont emporter ses patients. Un enquêteur qui n'a pas même la réserve de basculer parfois dans l'irrationnel, le paranormal ou le plus souvent le surréalisme.

Objets chargés d'émotionnel, emprises psychiques, consomptions aussi diverses que mystérieuses rien n'arrête le docteur invraisemblable. L'ensemble arrête cependant le lecteur à force de répétitions de cet étrange exercice de style.
Commenter  J’apprécie          50
La connaissance intuitive des ressorts de l'âme humaine de Ramon Gomez de la Serna est tout simplement prodigieuse. Dans cette oeuvre de "jeunesse" publiée en 1914, il y fait déjà preuve d'une impressionnante maturité, posant les jalons de sa forme littéraire propre dont l'on peine à trouver des équivalents. Si ultérieurement c'est avec les surréalistes qu'il pourra trouver une sorte de proximité,c'est bien plutôt avec l'étonnant Georg Groddeck que l'on découvrira la plus grande parenté. Il y a quelque chose d'étrange dans ces parallélismes que peut produire une époque entre des individualités n'ayant pourtant à priori aucun lien culturel ni chance de pouvoir se rencontrer. Mais plus étrange et regrettable encore est le fait que d'aussi remarquables manifestations du génie et de la conscience humaine sombrent ensuite dans l'oubli et ne semblent connaitre aucune postérité. Comme si l'histoire, à un certain moment, nous offrait une chance unique et que nous étions incapable de la saisir. Découvrez vite les diagnostiques sidérants du Docteur Bivar car à un siècle de distance, ils vous apporteront certainement encore quelques précieuses lumières.
Commenter  J’apprécie          40
Suite de récits pleins d'originalité qui trouvent d'ingénieux moyens toujours subtils et inédits pour soigner la /les maladie(s) humaine(s)...
Commenter  J’apprécie          50

Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Le microbe du suicide est le plus hypocrite que l'on connaisse. Il fuit vertigineusement, il semble s'être dissous, et, pourtant, il s'éveille chaque matin avec sa victime, et s'empare d'elle tout entière.
Commenter  J’apprécie          70
CELUI QUI NE CONNAIT AUCUN SECRET DE LA VIE
Peut-on ignorer la vie et vivre ?
Celui qui ne connait aucun secret de la vie ne saura pas s'accrocher. Si un vent fort vient à souffler, il tombera, et la mer le balaiera par-dessus bord.
Commenter  J’apprécie          51
Il est indispensable d'être toujours sincères dans nos rapports avec nous-mêmes. Sans cela, tant pis pour nous. Nous finirons par nous tuer, sans le savoir, sans que nul ne s'en aperçoive, mais irréparablement.
Commenter  J’apprécie          50
De retour chez le barbu, je l'examinai à nouveau attentivement. Je vis combien cette barbe était invraisemblable sur son visage; elle semblait y avoir poussé pendant une période de négligence, comme la mauvaise herbe sur un toit .... Car, comment aurait-il gardé cela, s'il s'en était aperçu ?
Pauvre homme masqué pour toujours ! Il lui était impossible de respirer, d'être lui-même, de réussir en quoi que ce soit, avec une barbe aussi phénoménale ..
Commenter  J’apprécie          10

autres livres classés : docteurVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (12) Voir plus



Quiz Voir plus

Littérature espagnole au cinéma

Qui est le fameux Capitan Alatriste d'Arturo Pérez-Reverte, dans un film d'Agustín Díaz Yanes sorti en 2006?

Vincent Perez
Olivier Martinez
Viggo Mortensen

10 questions
95 lecteurs ont répondu
Thèmes : cinema , espagne , littérature espagnoleCréer un quiz sur ce livre

{* *}