Il existe maintenant des recherches scientifiques qui prouvent les bienfaits du jardinage. Cette activité favorise le bien-être, notamment chez les personnes en détresse, souffrant de dépression, y compris des personnes âgées, sans domicile ou affectées d'une maladie mentale. Je suis moi-même convaincue de cela : quiconque met les mains dans la terre, sent la texture des plantes, découvre leur parfum et leurs couleurs apaisantes peut retrouver le moral et élever son esprit. Juste une demi-heure de jardinage, et l'on se sent un peu plus léger pour faire face aux problèmes que la vie jette sur notre chemin. Un vrai jardin reste l'idéal, mais quelques plantes en pot peuvent déjà avoir des effets bénéfiques.
Tous ces bienfaits sont considérés, dans les milieux de la conservation et du développement forestier, comme des "services" qu'elles nous rendent. Ce qui signifie, bien sûr, que ce sont des services rendus à l'écosystème, à toute la planète et ses habitants. Pourtant, une idée très répandue tend à les considérer comme des services pour nous. Ce qui m'irrite toujours un peu. Les forêts ne sont pas du tout là pour nous servir. Au contraire, nous devons être suffisamment sages pour comprendre leur fragile équilibre, leur fonctionnement, et recevoir avec gratitude les avantages qu'elles nous offrent. Dans ce monde matérialiste dirigé par le désir d'abondance, il n'est pas inutile, si l'on veut se faire l'avocat des forêts, de rappeler un fait clair et rationnel : à la lumière de notre besoin en oxygène pour survivre, il est économiquement plus logique de protéger les arbres au lieu de les détruire, c'est-à-dire d'attribuer une valeur monétaire supérieure aux arbres vivants, particulièrement ceux des forêts laissées intactes.
Notre arrogance nous pousse à considérer que l’Homme est unique. Nous devons partager notre planète, dont nous sommes tous les enfants.
La croissance économique sans fin dicte l'objectif de nos gouvernements et des grandes institutions financières. Tant que cela durera, et aussi longtemps que les entreprises viseront les profits rapides au détriment de l'avenir commun, et que tant d'humains continueront à vivre dans le dénuement, les crimes contre la nature continueront.
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0:16 Introduction
0:50 **Le Journal d'Olga et Sasha** d'Olga et Sasha Kurovska et Élisa Mignot
16:44 **Derrière la clôture verte** de Richard Glazar
21:35 **La Chine ou le réveil du guerrier économique** d'Ali Laïdi
28:13 **Earth for all/Terre pour tous. Nouveau rapport au Club de Rome**
32:20 **La Fabrique des animaux** avec Yann Arthus-Bertrand / L'Art faber
33:54 **Les 7 Cabanes** de Lionel Astruc
35:58 **Paysans et citoyens. Enquête sur les nouveaux liens à la terre** de Véronique Duval
39:20 **Invasives, ou l'Épreuve d'une réserve naturelle** de Céline Curiol
45:00 **Le vivant et la révolution. Réinventer la conservation de la nature par-delà le capitalisme** de Bram Büscher et Robert Fletcher
47:52 Cahier militant **Refaire le monde avec Jane Goodall**
49:50 **Naviguer sur les sentiers du vent** d'Olivier le Carrer
57:25 **Énergie ! Comment sortir du labyrinthe de la fatigue** du Dr Anne Fleck
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#rentréelittéraire #essais
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