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Jean-François Caro (Traducteur)
EAN : 9782919547784
658 pages
Editions Rue Fromentin (16/06/2023)
4/5   3 notes
Résumé :
L'histoire du rock à New York de 2001 à 2011 racontée par ceux qui l'ont faite.

Lizzy Goodman dépeint la renaissance de New York comme capitale mondiale du rock post 11 septembre à travers 200 interviews croisées de ses protagonistes : musiciens, producteurs, managers, journalistes, photographes et DJs.

Les Strokes, les White Stripes, Interpol, LCD Soundsystem, Yeah Yeah Yeahs, Vampire Weekend et tant d'autres se livrent sans fard et pa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
New York a enfanté le Velvet Underground, les Ramones, Television, les Talking Heads ou encore les Swans, Lydia Lunch et Sonic Youth. En 2000, alors que la brit-pop se meure, que plus personne ne s'intéresse à Pearl Jam, un groupe de jeunes new yorkais se découvre l'envie de faire la fête avec une bande-son qui n'est ni du hip-hop et encore moins de la house. Une scène rock prend forme et, en 2001, c'est l'explosion : les Strokes d'abord, puis toute sorte de groupes qui marqueront (éphémèrement ou longuement) la musique pop, comme Interpol, LCD Soundsystem, Tv On The Radio, Yeah Yeah Yeahs, The National, les White Stripes ou Rapture. C'est ce que raconte cet imposant livre de Lizzy Goodman (trad. par J.-F. Caro), dans ce style haché, syncopé, très utilisé dans les documentaires et nommé une « histoire orale », composition à la limite du supportable (mais on s'habitue, heureusement), composée d'interventions de (très) nombreux acteurs de ce «revival rock» qui a conquis un monde en plein bouleversement : le 11 septembre 2001, l'arrivée du streaming qui signe la fin des grosses compagnies de disques et leurs dépenses démesurées, peut-être aussi la fin des chapelles musicales avec des jeunes qui brisent les frontières des genres en passant aisément d'un disque d'électronique à un Stooges avant de s'écouter la dernière curiosité rap. Si c'est un bel exercice d'autocélébration, de création du mythe, avec tous les clichés ridicules liés au rock – drogue, baise à gogo, contrait au montant délirant, pauvreté intellectuelle mais égos démesurés, etc. -, le lecteur trouvera quand même de quoi s'accrocher dans ce bric-à-brac et certaines anecdotes sont bonnes à prendre, certains témoignages aussi, ceux de Kim Gordon, Moby ou encore de certains professionnelles de la branche du disque (Rough Trade, RCA). Un regret : le portrait bâclé et trop superficiel de Tv On The Radio. Une consolation : l'ascension d'Interpol, de leur titre utilisé dans la série Friends - qui leur ouvre les portes du succès -, au déclin du troisième album – un récit intéressant.
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Super livre pour les amateurs de rock qui se consomme en piochant témoignages et anecdotes selon l'humeur comme on navigue dans une playlist... L'histoire de ce renouveau rock est racontée par ses protagonistes et ça lui donne une force très personnelle qui plaira à tous ceux (comme moi, né en 1983) qui ont été heureux de voir le rock revenir sur le devant de la scène au début des années 2000.
Lien : https://www.ruefromentin.fr/..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
KELLY KILEY [Rough Trade Records] : Je n’ai jamais vu un groupe engager un service de sécurité aussi rapidement.
LAURA YOUNG [bloggueuse] : La première fois que je les ai vus sur scène, Julian s’est mis à regarder dans le vague en plein milieu du
concert avant de se jeter dans la foule. Il y a eu une altercation et il a commencé à se battre. L’un des videurs est intervenu très vite. J’ai
trouvé ça excellent. Une bagarre dès mon premier concert des Strokes ! La presse les présentait comme des mauvais garçons. Ils buvaient
beaucoup, s’attiraient des ennuis. C’était leurs personnages de branleurs new-yorkais. C’était dingue d’assister à ça. On a traîné ensemble
après le concert. Julian parlait à un groupe de mecs et je l’ai entendu dire : « Il m’a regardé de travers. » Il expliquait pourquoi il avait sauté
dans la foule. On ne lui avait rien jeté à la figure, on ne lui avait pas craché dessus – on l’avait juste regardé bizarrement.
ALBERT HAMMOND JR
[The Strokes] : Tout le monde était persuadé qu’on adorait la bagarre. Personnellement, c’était la dernière chose
qui m’intéressait. Je préfère nettement les filles !
ADAM GREEN [The Moldy Peaches] : À Glasgow, des types ont décidé qu’ils n’aimaient pas mon déguisement de Robin des Bois.
FABRIZIO MORETTI [The Strokes] : On était en train de commander un poulet tikka masala ou un korma de poulet, je ne sais plus. Il était
tard, tout était fermé, on était affamés, défoncés et on avait envie d’un bon plat au poulet. Un mec a commencé à se moquer de la tenue
d’Adam avec un accent écossais à couper au cordeau. On ne comprenait pas ce qu’il racontait mais son intonation était sans équivoque.
Je lui ai dit d’aller se faire foutre.
ADAM GREEN : Fab lui a dit : « Je t’emmerde ! Moi j’adore son déguisement. »
FABRIZIO MORETTI : Julian, qui avait moins bu que moi et était probablement plus réaliste, m’a attrapé pour m’emmener dehors.
ALBERT HAMMOND JR
: Julian lui a dit : « Ce type est une armoire à glace, on se casse, on ne va pas se battre pour une raison aussi naze.
Les Britanniques sont dingues. »
ADAM GREEN : Fab était si énervé qu’il a donné un coup de poing dans une boîte aux lettres et s’est cassé la main. Le groupe a dû appeler
Matt Romano en remplacement.
MATT ROMANO [The Strokes] : Ça a été un grand moment pour moi. C’était le début de ma vie d’adulte. J’étais dans le jardin de mes
parents, en train de tondre la pelouse. C’est ma mère qui a répondu au téléphone. Elle a dit à Ryan : « Je lui dis de te rappeler. » Il a
répondu : « C’est assez urgent et j’appelle de l’étranger. Vous pouvez aller le chercher ? » Elle a probablement entendu ma conversation.
Quand j’ai raccroché, je lui ai demandé : « Maman, est-ce que j’ai un passeport ? » Et voilà.
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« Moby : (…) Les Strokes étaient très nostalgiques et Interpol faisaient penser à Joy Division. Tous ces groupes font ouvertement référence au passé. Quand j’étais jeune, il fallait être à la page, connaître les nouveautés. Et subitement, en 2000, c’est devenu l’inverse : pour être branché, il fallait connaître les disques des décennies précédentes. Pour être dans le coup, un gosse de 19 ans devait avoir un maxi des Pixies et trois albums de Brian Eno. Mais un album sorti la semaine dernière ? Tout le monde s’en foutait. »
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