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L'université, c'est un tout petit monde comme dirait David Lodge, et c'est le cadre de ce roman de Batya Gour, dont la traduction française date de 1994.

L'intrigue se déroule dans un département de littérature. On se demande bien quelles pourraient être les motivations d'un assassinat dans ce haut lieu de culture... On y découvrira des maris trompés, des femmes abandonnées, des jalousies, des ambitions et des héritages possibles, l'amour de l'art lui-même pourrait être invoqué.

C'est un polar intellectuel, au déroulement lent, sans bagarres ou explosions sanglantes. le ton y est parfois même un tantinet didactique avec une leçon sur les qualités de la poésie.

Quant au pays, je n'ai pas appris grand-chose, mais j'ai pu sentir le « khamsin », le vent de sable brûlant qui souffle du désert d'Égypte vers Israël. J'ai également trouvé les méthodes d'enquêtes un peu particulières, avec le recours fréquent au détecteur de mensonges, la crainte latente envers les méthodes d'interrogatoire ainsi qu'un drôle de respect pour la vie privée, les dossiers médicaux par exemple.

Un bon polar, mais sans plus, les émotions ou le suspens ne m'ont pas tout à fait séduite.
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Deuxième enquête de Michaël Ohayon, maintenant commissaire principal et chef des Affaires criminelles du district de Jérusalem, c'est à l'Université de Jérusalem que nous transporte cette fois-ci Batya Gour, plus précisément au département de littérature hébraïque. Deux professeurs sont retrouvés morts à peu près en même temps : Shaül Tirosh, poète réputé et chef du département, battu à mort dans son bureau, et Ido Doudaï, doctorant promis à une brillante carrière, décédé à la suite d'une sortie en plongée. On se doute que ces deux événements vont se trouver reliés, dans ce roman à la facture assez classique et sans grand rebondissement, où l'intrigue, bien ficelée et intéressante dans son dénouement par ailleurs, s'articule plus particulièrement du point de vue du commissaire. J'ai noté la leçon sur ce qui fait un bon poème.
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Mon premier Batya Gour et , passé les 20 premières pages qui demandent un effort de mémorisation des noms des personnages, on se laisse mener par le bout du nez par l'intrigue et l'enquête menée par l'équipe du héros.
On se doute bien que l'université qui est le siège de ce meurtre recèle des secrets ....et effectivement tout cela est dévoilé dans les dernières pages....une belle ouverture au monde israélien également .
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Petite leçon de poésie pour les nuls !

Je m'interrogeais sur le pourquoi de mon peu d'appétence au genre poétique (à quelques exceptions près).
Je ne pense pas que les quelques lignes ci-dessous vont y changer grand chose, car lorsque l'on parle de poésie, on parle avant tout de sensibilité, mais j'ai trouvé intéressant ce petit rappel purement théorique.

Extrait :

Klein mordit dans une tranche de pain et continua :
- Comprendre un poème suppose un effort d'interprétation que les spécialistes désignent sous le nom d'herméneutique. Un bon poème est celui qui permet au lecteur, au fur et à mesure qu'il pénètre plus profondément dans le texte, d'en découvrir les significations cachées, de les déchiffrer et de les tisser ensemble. Cela implique, de la part de l'auteur, la mise en oeuvre d'un certain nombre de procédés fondamentaux qui ne sont pas propres à la littérature, mais appartiennent à toutes les formes d'art. le premier est la symbolisation, autrement dit, l'utilisation d'une idée ou d'une image qui en recoupe une autre, lui est contiguë ou l'englobe. Vous prendrez un café ? (...)

Le second procédé est la condensation : toute oeuvre d'art renferme plusieurs idées, plusieurs expériences universelles qu'elle subsume sous une seule vision. Naturellement, symbolisation et condensation sont deux phénomènes étroitement liés. (...)

Le troisième procédé est le déplacement, le transfert de la charge émotive d'une image sur une autre. Par là, l'artiste accède à l'universel. (...)

Comme vous le voyez, ces trois procédés sont présents dans toute métaphore. L'art consiste à les entrelacer et à trouver entre eux le juste équilibre. Une métaphore, un symbole ne doivent pas être trop éloignés de l'objet qu'ils sont censés représenter. (...)
Toutefois, une métaphore doit être originale, inattendue ; elle doit aussi nous inciter à considérer sous un nouveau jour les choses qui nous sont familières. Après tout, les thèmes abordés par les artistes sont toujours les mêmes. Vous êtes-vous déjà demandé de quoi traite une oeuvre d'art ? de l'amour, de la mort, du sens de la vie, du combat de l'homme contre son destin, contre la société, de ses rapports avec la nature, avec Dieu.(...) La force de l'art réside dans sa capacité à exprimer, chaque fois de manière différente, les préoccupations communes à toute l'humanité. Ce que je vous disais du symbole et de la métaphore vaut aussi pour les analogies, la structure morphologique, la syntaxe, les rimes, le rythme, bref pour tout ce qui entre dans la composition d'un poème. Avoir du talent en poésie, c'est atteindre cet équilibre si rare entre le particulier et l'universel, le caché et le manifeste, le symbole et l'objet symbolique.

Comme quoi on peut se cultiver en lisant des polars !
Cet intermède pédagogique, qui je l'espère n'a pas été trop rébarbatif, a rafraîchi ma mémoire de bachelière littéraire, une piqûre de rappel ne fait pas de mal.
Je ne peux pas m'empêcher de faire le lien avec l'utilisation de la métaphore en thérapie, domaine où je suis, du moins je l'espère pour mes patients, plus calée qu'en poésie.
Et je crois que c'est ça qui m'énerve dans le fait d'être un peu hermétique à Shakespeare, Racine et autres pointures classiques, c'est que les plus célèbres théoriciens de la psychanalyse y ont beaucoup puisé de leur savoir. Mais bon, je vais pas faire un caca nerveux, j'aime pas, j'aime pas, na !

Ce cours vous a été offert par Batya Gour, sorte de P.D. James israélienne, et est extrait de "Meurtre à l'université" (Editions Folio)

Cette auteur est décédée en 2005, et les éditions Gallimard ont ENFIN décidé d'éditer en poche les enquêtes du commissaire Michaël Ohayon.
J'aime particulièrement ses romans car ils nous permettent d'aborder Israël sous un autre angle que celui récurrent du conflit israélo-palestinien ou religieux. Les intrigues se situent à chaque fois dans un milieu différent et se centrent sur un thème particulier. On retrouve aussi avec plaisir Michaël Ohayon, flic divorcé, cultivé, fumeur, mais ni alcoolique, ni trop désabusé, ni dépressif chronique (oui, oui, il y en a !).


Dans l'ordre de parution :

* le meurtre du samedi matin (un crime psychanalytique)
* Meurtre à l'université (voir ci-dessus)
* Meurtre au kibboutz (passionnant huis-clos)
* Meurtre sur la route de Bethléem (sur fond d'Intifada)
* Meurtre au Philharmonique (dans ma pal)
* Meurtre en direct (dans le milieu des médias, pas encore en poche)


Lien : http://moustafette.canalblog..
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Quatrième de couverture chez Gallimard/Folio Policier :
Deux assassinats endeuillent, au cours d'un même week-end, le prestigieux département de littérature de l'université de Jérusalem. le commissaire Michaël Ohayon, qui accompagnait son fils à un stage de plongée en mer, est par hasard sur les lieux du premier drame : un jeune et brillant assistant de littérature est retrouvé noyé, empoisonné par du monoxyde de carbone volontairement mis dans ses bouteilles. Il revenait des Etats-Unis totalement transformé par ce qu'il avait trouvé. La préméditation ne fait aucun doute. Un autre éminent spécialiste est découvert battu à mort avec un soin particulier mis à le défigurer. Pour le commissaire, nul doute que ces meurtres sont liés. Peut-on, dans certains milieux, tuer pour d'autres raisons que l'amour, le pouvoir, ou l'argent ? Peut-on risquer sa vie sans le savoir à s'immerger dans un univers dont les règles nous échappent ?

Batya Gour, née à Tel-Aviv en 1947 et décédée en 2005, a vu les six enquêtes de son commissaire Michaël Ohayon traduites en près de douze langues. Ancien professeur de littérature, c'est une remarquable observatrice des multiples facettes d'Israël.
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Sympa ce policier écrit par une auteur israélienne très célèbre dans son pays: à découvrir pour "l'exotisme", les portraits au vitriol du milieu universitaire (je suis sûr que beaucoup vont avoir l'impression d'avoir côtoyé certains de ces acteurs...) et le personnage principal, inspecteur fort intelligent. En plus, l'histoire est intéressante.
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L'histoire : le livre s'ouvre par un étrange séminaire de poésie à l'université hébraïque de Jérusalem. Ido Doudaï, étudiant en thèse qui rentre d'un mois d'études aux États-Unis, " tue le père ", c'est-à-dire critique violemment son directeur de thèse, Tirosh, et un poète soviétique mort en camp, qu'il avait fait connaître, Ferber. le problème, c'est que pendant le week-end suivant, Doudaï meurt au cours d'un stage de plongée (l'air de sa bouteille a été replacé par du monoxyde d'azote), et Tirosh est retrouvé la tête explosée à coup de statuette dans son bureau. Quand en plus, on apprend que Tirosh était un coureur de jupon et avait trompé Doudaï avec sa jeune épouse pendant son absence, que lors de son stage, Doudaï avait rencontré un autre professeur de l'université en congé d'un an aux États-Unis et rentré à Jérusalem pendant le même week-end, le commissaire Michaël Ohayon ne manque pas de pistes...

Mon avis : un polar bien ficelé. Avec cependant une absente de marque : la Palestine... Il n'y a guère qu'un balayeur arabe, un soupçon d'attentat parce que Tirosh était militant de la Paix maintenant...
Lien : http://vdujardin.over-blog.c..
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Début très ennuyeux que ce cour magistrale de poésie, je saute le premier chapitre, à suivre...
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Batya Gour nous fait pénétrer dans les arcanes du département de littérature hébraïque de l'université de Jérusalem. Deux membres du département ont été assassinés : un brillant professeur, figure de l'intelligentsia israélienne, considéré comme l'un des plus grands poètes contemporains, a été retrouvé le crâne fracassé dans son bureau tandis qu'un jeune thésard a été asphyxié par le monoxyde de carbone introduit dans sa bouteille de plongée. Pour le commissaire Michaël Ohayon, il ne fait aucun doute que les deux crimes sont liés.
Batya Gour nous présente une galerie de portraits d'universitaires tous plus vrais les uns que les autres. Les haines, les jalousies, mais aussi l'admiration divisent un monde clos où l'intellectualité n'empêche pas des sentiments parfois peu recommandables.
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