Ce numéro 32 du journal du Louvre vaut surtout par le cri qu'il pousse contre la destruction des monuments de l'histoire de l'humanité qui, en Irak et en Syrie, a progressé d'un degré depuis l'apparition de Daech.
Malgré le style neutre et informatif des articles, on sent aisément percer l'amour des directeurs de collection pour ce patrimoine et leur désarroi devant la volonté d'annihilation qui animent les extrémistes. Ils nous rappellent la beauté des oeuvres bâties il y a si longtemps et que l'on peut découvrir dans les salles du Louvre, en premier lieu les taureaux ailés et les stèles du palais néo-assyrien de Sargon II à Dûr-Sharrukin.
Je tenais à répercuter ce cri comme un écho sur une falaise.
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Depuis 2003, l'Irak est le pays de tous les pillages ; en 2006, notamment, a été détruit le mausolée des imams Ali al-Hadi et Hassan al-Askari, dixième et onzième imams vénérés par les chiites à Samarra, l'un des grands lieux saints de l'Islam. En représailles, des dizaines de mosquées sunnites et des églises ont été attaquées. Des stèles funéraires des premiers descendants des compagnons de Mahomet ont été arrachées des cimetières irakiens et se retrouvent aujourd'hui aux États-Unis et en Europe.