Des cités dortoirs succédaient à des bâtiments colossaux, arborant des tons mornes qui paraissaient absorber le soleil pour nourrir leur seul amertume.
C'est le 2ème roman après le vol des cigognes que je lis de JCG, j'ai moins accroché. Certes toujours ces descriptions qui vous font voyager depuis votre canapé, mais l'envolée ésotérique de la fin de l'aventure (lorsque la chamane soigne l'héroïne) était un peu excessive. Par ailleurs le tableau dépeint du communisme est il bien renseigné ou s'agirait il de révisionnisme...?
Pourtant la population qui s'acheminait dans les rues démentait ce projet global. Beaucoup d'habitants portaient la deel traditionnelle, comme l'appelait Giovanni : une robe matelassée à boutonnières obliques, maintenue par une ceinture d'étoffe. D'autres avançaient à cheval, parmi les voitures de marque japonaise et les quelques Tchaïka noires qui semblaient s'être trompées d'époque. Ce contraste annonçait le duel implicite du pays : Staline contre Gengis Khan. Et, à comparer les fissures des murs aux chatoiements des vêtements, il n'y avait aucun doute sur l'identité du vainqueur.
Je sentais ses instruments de métal qui m'écartaient, m'écorchaient, me blessaient jusqu'au fond de mes entrailles. Je hurlais, je me débattais et lui replongeait dans mon ventre, avec ses crochets de fer. Il a enfin opté pour une césarienne. Mais l'anesthésie n'a eut aucun effet sur moi. Les produits étaient périmés.
Acquérir un secret, c'est passer de l'autre côté d'une ligne. Le révéler, c'est revenir en deçà.
Une goutte d'élixir asiatique s'était diluée dans le sang de cette femme pour lui donner non pas un charme de poupée exotique, mais plutôt une dureté de montagne ,une rugosité d'altitude.
On peut toujours s'échapper d'une prison. Mais de la liberté ?
Et souvenez-vous : les dieux n'aiment pas qu'on cherche à les imiter.
Le miracle de la technologie jouait à plein. Dix mille kilomètres de distance et les deux femmes s'engueulaient comme au plus beau jour.
- Lorsque vous regardez une rivière, vous voyez l'eau, l'écume, les herbes qui s'agitent parmi les flots, mais vous ne voyez pas le principal : le courant, le mouvement, la vie du cours d'eau... Qui oserait prétendre que le corps humain ne fonctionne pas de la même façon ? Qui oserait dire que, sous la complexité de la circulation sanguine, des pulsations cardiaques, des sécrétions chimiques, il n'existe pas un seul courant qui anime tout cela: l'énergie vitale ?