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3,86

sur 1591 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Grangé mets les bouchées doubles...
Dans son polar, véritable page-turner, l'auteur emploie les grands moyens pour nous happer dans cette histoire inimaginable pleine de rebondissements. Si cette dernière met du temps à se mettre en mouvement c'est parce que l'auteur s'attarde sur le contexte historique (au passage on note un laborieux travail de documentation) et sur la psychologie alambiquée de ses personnages. Il prend son temps et ce n'est pas pour nous déplaire car on va voir évoluer les acteurs de ce polar tant dans le déroulé des faits que dans leur caractère. Certaines convictions qu'ils avaient vont s'effriter. Les quelques longueurs que l'on pourrait reprocher à ce roman n'altèrent nullement notre curiosité pour cette enquête.
Les « héros » de Grangé ne sont pas exemplaires, loin de là. Ses enquêteurs sont Simon Kraus, psychanalyste de génie, gigolo et maître chanteur auprès des dames de la bourgeoisie nazi, Franz Beewen, officier de la gestapo et assassin du IIIe Reich et la baronne Minna von Hassel, psychiatre et directrice de l'asile de Brangbo où le père de Beewen est interné. Elle est alcoolique et droguée. Tous trois sont des sadiques en gestation ou confirmés et loin d'être des anges. Tous trois vont se lancer sur la piste d'un psychopathe qui assassine sauvagement des femmes, épouses de grands dignitaires nazis, en les éventrant, en leur prélevant leur appareil génital et en leur volant leurs chaussures. Les deux premières victimes font partie d'un groupe de lecture, le Club Wilhelm qui se réunit chaque jour à l'hôtel Adlon et sont patientes du docteur Simon Kraus. Ce dernier étudie leurs rêves, couche avec elles et les fait chanter. Chacune s'est plainte d'avoir rêvé être poursuivie par « l'Homme de marbre »...
Grangé étonne une fois de plus dans un polar complexe qui se dévore de bout en bout. « Les promises » est un très bon cru d'un des maîtres de cet exercice.
Je le recommande vivement !
Editions Albin Michel, 653 pages.
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Jean-Christophe Grangé, maître du thriller, est un auteur que je suis depuis des années, et je dirais même plus : c'est lui qui m'a donné envie d'écrire des thrillers. Avec Les Promises, Grangé nous plonge dans l'Allemagne nazie de 1939. Ouaip. Et du côté des nazis. Ouaip. le thème est raide, et je savais que ça allait me faire dresser les cheveux sur la tête (bingo !), alors j'ai attendu plus de deux ans pour lire ce roman. Et je n'ai aucun regret, même si ce n'était pas une lecture facile (et là, je ne parle pas de la taille de brique de ce roman !).
Même si les thèmes abordés et le régime décris n'étaient pas faciles, j'ai dévoré cette lecture, tout en ressentant le côté malsain de cette époque (qui par certains côtés rappelle cruellement les temps actuels...). La plume de Grangé est juste wahou et je me suis senti immergé dans cette Allemagne nazie terrible... Juste un bémol concernant l'intrigue : Grangé nous avait habitués à mieux.

Ma note : 4,5 / 5
Lien : https://www.yhpadines.fr/202..
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Les Promises / Jean-Christophe Grangé
L'histoire de ces femmes commence en août 1939 à Berlin dans le cabinet du Dr Simon Kraus, psychiatre et psychanalyste de renom : Frau Feldman, épouse d'un industriel allemand, livre son dernier rêve au praticien, un spécialiste en ce domaine, qui d'ailleurs n'accueille que des femmes. Comme d'habitude en cette période de dictature nazie, la peste brune perturbe le psychisme par son emprise sur les cerveaux en s'insinuant dans les rêves et induisant une sensation de terreur.
Jouxtant son cabinet de consultation se trouve un petit réduit, son royaume secret où sont entreposés des centaines de disques gravés recelant tous les secrets de sa clientèle, des années d'écoute, de soins et …de chantages !
Les rêves, c'est depuis toujours la passion de Simon, sujet de sa thèse de doctorat d'ailleurs. En fait, il ne soigne que des femmes angoissées dont les rêves trahissent de forts sentiments antihitlériens, donc antipatriotiques. Et accessoirement, il couche avec elles…Une forme de thérapie…
Simon est un bel homme qui a un certain succès mais il est petit, un mètre soixante-dix seulement. Petit corps, mais beaucoup d'esprit comme la suite va le montrer. Il a su trouver sa place dans une société de terreur en se sentant protégé par les épouses des nazis dont il a fait ses maîtresses au passage, comme Greta par exemple, une des plus belles femmes de Berlin, qu'il fait chanter moyennant finances en plus de ses honoraires. Ainsi il gagne de l'argent en faisant parler ces dames, puis se fait encore plus d'argent en leur promettant le silence ! Simon a vu naître le nazisme, il est persuadé qu'il le verra mourir, et le jeu, c'est d'y survivre !
Jusqu'au jour où en rentrant chez lui, il voit deux agents de la Gestapo qui l'attendent pour lui annoncer après un long interrogatoire que Margarete, une de ses patientes a été assassinée.
Franz Beewen, agent d'un monde de cruauté appelé Gestapo, où les malfrats font de bons élèves, un colosse animé par la haine et la brutalité, n'aime pas Kraus, selon lui un médecin dégénéré et un gigolo. Et il est persuadé que Simon lui cache des choses. Avant Margarete, il y a eu Susanne puis Leni, elles aussi assassinées, éventrées, charcutées et… sans chaussures. Toutes des clientes de l'hôtel Adlon. le même tueur mystérieux assurément, qui, sur les rives de la Spree, s'en prend aux épouses de personnalités des hautes sphères nazies, de grandes dames du Reich, belles et insouciantes. Ce sont les « promises ». L'enquête s'annonce délicate quand il constate que toutes fréquentaient le même endroit pour bavarder et boire du champagne, l'hôtel Adlon à Berlin. Bien qu'il ne s'intéresse pas beaucoup aux femmes, Franz a un faible pour Minna, brune aux yeux noirs qui l'intrigue, pas du tout son type, une riche héritière et psychiatre dévouée qui opère dans un asile des oubliés du Reich, dont son père à lui, gravement blessé lors de Grande Guerre.
Simon a noté un point commun dans les confidences oniriques de ses trois patientes : elles voyaient dans leur rêve un homme de marbre menaçant… Tels étaient les mots utilisés.
Durant plus de 800 pages, Simon, Franz et Minna, trois personnalités que tout oppose, vont enquêter pour découvrir l'assassin. Sur un rythme trépidant et dans une ambiance sombre et violente souvent glauque, l'auteur nous offre un bon thriller, bien écrit dans un style direct quoique souvent un peu leste. Avec un certain talent agrémenté d'une documentation importante, il nous replonge dans l'horreur de la sinistre époque du nazisme qui vit même avant le début de la guerre, la Gestapo et ses séides pratiquer au terme d'expériences innommables et inattingibles, eugénisme et nettoyages ethniques et politiques grand format. Au fil des pages, la notion d'humanité se perd quand les hommes et les femmes ne valent pas plus cher que des lapins de laboratoire aux mains d'une poignée de déments se prenant pour des démiurges, et on atteint alors le paroxysme de l'horreur confinant aux limites de la folie dont l'auteur ne nous épargne aucun détail. Un bon roman de J.C. Grangé qui ne laissera personne indifférent.


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Les femmes de hauts dignitaires nazis sont retrouvés sauvagement assassinées dans Berlin qui se prépare à la seconde guerre mondiale .La gestapo est au travail persuadée de mettre la main sur le meurtrier rapidement mais le tueur reste insaisissable .Alors Franz Beewen ,un gestapiste sans pitié va enquêter en s'entourant d'un psychiatre véreux ,Simon Kraus, et d'une directrice d'asile ,Mina von Hassel et au fil de l'enquête découvrir des horreurs insoupçonnables .Jamais déçu avec Mr Grangé !
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Ce fut encore une fois une lecture complètement addictive pour moi.
Cette histoire se déroule dans le Berlin des années 30 avec la montée du Nazisme puis en pleine guerre mondiale. Nous sommes ici dans un contexte historique très éprouvant dans lequel de grandes dames du Reich sont retrouvées assassinées.

L'enquête est confiée à un Gestapiste du nom de Franz Beewen, un être de prime abord brutal, gorgé de haine pour l'humanité, une haine qu'il a nourrie tout d'abord avec l'absence du père parti à la guerre alors qu'il n'était qu'un enfant devant aider sa mère à la ferme, puis une haine décuplée à son retour de la Grande Guerre en retrouvant un père méconnaissable traumatisé, aliéné, qui devra être interné à vie.

Peu à peu Franz impliquera deux autres personnages dans son enquête: deux médecins dont l'un, Simon Kraus est psychanalyste, spécialiste des rêves, et l'autre est la riche héritière, Minna von Hassel, alcoolique à plein temps à la tête d'un institut psychiatrique.

L'enquête va véritablement les accaparer et ils vont s'impliquer corps et âmes pour la résoudre. Franz s'humanisera peu à peu le long du récit ce qui le rendra très attachant malgré toutes les horreurs qu'il a pu perpétrer;
Simon, personnage volage dans un premier temps, sera particulièrement éprouvé par les meurtres car il connaissait personnellement ces grandes dames qui étaient ses clientes mais aussi parfois ses amantes.
Enfin, Minna, riche héritière ne voulant pas profiter de son statut a préféré dévouer son temps en étant à la tête d'un asile psychiatrique afin d'aider comme elle le peut ceux dont la société ne veut plus.

La description des psychés de nos personnages est toujours très approfondie chez Grangé ce qui nous permet de vraiment les visualiser et de connaitre leurs failles les plus intimes.

Cette lecture fut passionnante même si elle fut extrêmement difficile vu le contexte historique. Les rebondissements furent nombreux, il faut vraiment être "prêt" psychologiquement si j'ose dire pour se replonger dans cette terrible époque. Grangé a vraiment bien documenté son récit des horreurs perpétrées par les Nazis, son histoire est pleine de rebondissements, sa plume a fait le reste. La magie Grangé opère de nouveau ici pour moi.

J'ai lu que beaucoup ont mis du temps à rentrer dans l'histoire à cause d'une première partie qu'ils ont trouvé un peu longuette mais ce ne fut pas mon cas, bien au contraire; j'ai apprécié ces longueurs qui m'ont permis de m'imprégner progressivement de l'ambiance du livre, de me replonger dans cette époque historique et de découvrir un peu plus nos protagonistes grâce aux nombreux détails qui font la force de ce livre.

Belles lectures à tous.
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C'est un Grangé, pas la peine de se dire, si on va le lire ou pas, on le lit, point ! Et plus c'est long plus c'est bon...
On change un peu de l'univers contemporain pour retourner en 1939 en Allemagne. La gestapo à été nommée pour traquer un tueur en série qui assassine les femmes de personnages importants de l'Allemagne nazie. Comme d'habitude, c'est bien foutu, les rebondissements sont au rendez-vous, les personnages creusés et même sympathiques pour des SS et la fin comme toujours bien ficelée. Un très bon roman +++
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Qui c est qui raconte bien les histoires ?
Beaucoup de candidats c est sur...
Grangé est du lot. On dit : " un nouveau Grangé " on dit ça quand il y a une marque de fabrique, une " patte", un style propre.
Vive les ténèbres façon jc Grangé !
Celui là est un bon cru avec peut être une lumière d espoir dans l'être humain, caché sous la noirceur
Une belle trame historique...un régal de lecture. Haletant!
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J'ai beaucoup aimé, surtout les personnages principaux, car aucun n'est manichéen, et leurs itinéraires tant intérieurs qu'extérieurs m'ont beaucoup plu...
Avec Grangé je ne sais jamais trop si je vais apprécier ou pas vraiment, parfois je m'ennuie, parfois le fond ne m'intéresse pas, là ça n'a pas été le cas.

L'histoire est intéressante, dans un contexte des plus compliqués, puisqu'en Allemagne nazie pendant la guerre de 39/45.
Je n'avais pas "deviné" et j'ai été surprise en arrivant au dénouement, c'est pas si souvent, donc j'ai apprécié.

Cela a été une excellente lecture, et je n'avais pas donné mon avis simplement pour cause de "trop de taf" jusqu'à maintenant.
Voilà, c'est fait. Un bon cru Grangé, de mon point de vue. :)

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Je suis toujours surpris qu'un auteur soit capable d'écrire un livre à l'écriture aussi fluide, avec une intrigue pareillement trépidante, dans un environnement historique aussi bien documenté. C'est un roman policier qu'on ne peut lâcher avant de l'avoir terminé. Ces 800 pages ont été lues en quelques jours. La reconstitution du Berlin à l'orée de l'invasion de la Pologne est tout simplement stupéfiante. L'intrigue est une succession de rebondissements qui va réunir de manière tout à fait improbable deux psychiatres et un gestapiste qui vont mener le lecteur dans les horreurs du nazisme. C'est le premier livre que je lis de Jean-Christophe Grangier, mais pas le dernier.
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Eh bien... Excellente lecture ! Et je dis ça avec beaucoup de surprise, car c'est mon troisième Grangé et... le premier que j'apprécie !

D'habitude, je trouve qu'il écrit extrêmement bien, certes, mais que ses histoires finissent par partir dans tous les sens, à ne plus avoir ni queue ni tête. Et ça me saoule.

Mais avec Les Promises, que du positif ! L'histoire est vraiment fascinante, on plonge direct - et durablement - dans l'ambiance allemande à l'orée de la Seconde Guerre (avec tout ce que ça implique, naturellement), et les 3 protagonistes sont tellement hors normes, originaux et détestables à souhait... qu'on les adore !

L'enquête est vraiment prenante, on est à fond dedans, le suspense est au rdv, et jusqu'à la fin, je n'ai pas eu la moindre idée de l'identité du tueur (je suis pourtant pas mauvaise en résolution d'enquêtes xD). Pour autant, à la fin, je n'ai pas haussé un sourcil en me disant "non mais n'importe quoi", au contraire !

Un excellent polar, pour résumer, que je ne peux que conseiller !
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