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3,73

sur 486 notes
Honnêtement, j'ai acheté ce livre pour son titre mystérieux et même un peu glauque et pour sa couverture sombre et romantique à la fois. Et je ne regrette rien.
Nous sommes en 1864, dans un Londres en travaux et poisseux. La misère est partout. Lizzie Martin, fille de docteur de campagne, débarque dans cette ville quelque peu hostile, sans bagages. Elle devient dame de compagnie chez une tante lointaine. Et là, l'histoire démarre. Dans un chantier, il découvre le corps de l'ancienne dame de compagnie de la tante à Lizzie. Lizzie décide de se mettre en quête de vérité sur l'identité du meurtrier. L'enquête en elle même est simple mais bien écrite. J'ai soupçonné quasiment tout les personnages! Et on ne peut que s'attacher au personnage de Lizzie. C'est une fille intelligente, fraiche, rebelle et libérée pour l'époque. Epoque qui est d'ailleurs bien décrite avec la construction de la gare de train et l'évocation de futurs trains sous la terre.
J'ai aussi aimé la relation qu'entretenait Lizzie et son ancien ami, Ben Ross, inspecteur de Scotland Yard, personnage tout aussi intéressant mais moins approfondi. Quand aux autres personnages, ils sont à la fois détestables et odieux mais à la fois vulnérable pour certains. Derrière toute cette bourgeoisie se cache un grand vide et un mal être.
J'ai juste été surprise par le récit de l'histoire : il est du point de vue des 2 héros, ce qui peut être déroutant au début mais vite oublié ensuite.
Au final une histoire plaisante à lire et qui promet 4 autres tomes, que je lirais pour passer d'autres bon moments.
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Ce roman m'a fait penser à la saga "Les soeurs Mitford enquêtent". Niveau ambiance, l'époque victorienne est parfaitement dépeinte, on arpente les ruelles crasseuses de Londres au 19ème, et c'est très réussi ! Une fois le décor planté et les personnages présentés, l'enquête se débloque et nous tient en haleine. le duo Lizzie / Ben est attachant et prometteur. Je lirai la suite avec plaisir !
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Lorsque Lizzie arrive à Londres, au printemps 1864, elle ne connaît que sa petite ville minière du Derbyshire et découvre, avec stupéfaction, une ville bruyante, dangereuse, encombrée de fiacres et surpeuplée.
Alors qu'elle se rend dans le quartier huppé de Dorset Square où elle vient s'installer comme dame de compagnie d'une riche veuve, elle traverse le grand chantier de la nouvelle gare de Londres d'où les ouvriers viennent de sortir le corps d'une jeune femme.
Retrouvant dans la cité, l'inspecteur Ben Ross qu'elle a connu enfant dans sa ville natale et qui est chargé d'élucider ce meurtre, Lizzie va mener sa propre enquête, en parallèle de l'enquête officielle de Scotland Yard.
Sa curiosité et sa détermination vont mettre au jour les secrets et les travers de la bonne société londonienne.
Une plongée dans l'Angleterre victorienne très intéressante et bien documentée qui m'a beaucoup appris sur la vie quotidienne britannique de cette fin du 19ème siècle. A travers les rues de la capitale envahies par le fameux « fog » londonien, j'ai suivi avec plaisir les traces de cette apprentie détective cultivée et téméraire. J'ai découvert avec étonnement le contraste entre la morale rigide et l'oisiveté frivole de la bourgeoisie et j'ai été très touchée par la vie difficile faite de débrouilles et de dur labeur des ouvriers et des petites gens.
Ann GRANGER a su donner à ce polar historique une ambiance feutrée et réaliste dans un flegme tout britannique et c'est tout à fait prenant.
Un agréable voyage dans le temps.
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Lizzie Martin vient de perdre son père médecin humaniste qui n'a cessé d'aider les autres au détriment de son confort financier. C'est la raison pour laquelle Julia Parry , riche épouse de son parrain l'engage comme dame de compagnie dans un quartier huppé de Londres, sa prédécessrice s'étant enfui avec un homme. Or le corps de cette dernière est retrouvé dans un taudis récemment démoli afin que soit construite la future gare de Saint Pancras.
Ce livre est agréable à lire mais l'intrigue policière et sa résolution laissent à désirer. En effet, nous sommes loin de l'atmosphère si caractéristique des romans policiers d'Agatha Christie ou de Anne Perry! le tout manque d'entrain ainsi que de crédibilité. La découverte du journal de Madeleine semble être la seule solution trouvée par l'auteur pour que Ben Ross, inspecteur à Scotland Yard puisse boucler son enquête! Certes nous sommes amenés à hésiter quant à l'identité du coupable potentiel mais le portrait fait de celui qui finalement se révèle innocent est tellement exagéré que l'on se doute rapidement que ça ne peut pas être lui!!! Sur fonds de Fog inquiétant, la fin est pourtant peu crédible car rocambolesque!
Contrairement aux romans d'Anne Perry, il n'y a que peu d'imbrication entre l'enquête menée par Lizzie et Ben et l'étude sociétale. Cette dernière est pourtant remarquable. La société britannique de cette époque victorienne y est merveilleusement décrite et aucun détail n'est laissé au hasard: misère des classes laborieuses, hypocrisie des élites, condition féminine, théorie de l'évolution de Darwin y sont abordées et traitées avec brio. Belle fresque de cette société qui commence à bouger.
En conclusion, une belle étude sociétale mais une intrigue policière décevante. Je n'ai pas tellement envie de lire les suivants.
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Voici le premier volet d'une nouvelle série de quatre polars qui ravira les amoureux de Londres, de l'époque victorienne ou tout simplement des polars historiques.

Lizzie Martin est la fille d'un médecin de campagne anglais qui s'est consacré sans compter à ses malades et à aider les nécessiteux de sa région. Il meurt en laissant sa fille de vingt neuf ans sur la paille, elle doit vendre sa maison pour payer les dettes de son père. Elle cherche un emploi et la femme de son défunt parrain, une riche veuve de Londres lui propose un poste de gouvernante et dame de compagnie.

Après un voyage chaotique, le jeune femme arrive dans un Londres en pleine modernisation. En passant devant ce qui deviendra plus tard la gare de St Pancras, mais qui n'est alors qu'un chantier de démolition de vielles maisons, elle voit qu'on retire un cadavre des gravats. Elle apprend par la suite qu'il s'agit du corps de Madeleine, la jeune fille qui l'a précédée comme gouvernante et qui s'est enfuie avec un inconnu deux mois auparavant. Lizzie se passionne pour ce fait divers et mène une enquête pour démasquer son assassin.

Elle est aidée par Ben Ross, un ami d'enfance devenu inspecteur à Scotland Yard. Il est très pauvre et passionné par son métier. le roman alterne le point de vue de Lizzie et celui de Ben, ils enquêtent dans une ville de Londres de 1864 en pleine transformation sociale et technologique. Ils sont sympathiques tous les deux et forment un couple très bien assorti. Les personnages secondaires sont aussi très sympathiques et nous permettent à la fois d'avancer dans l'enquête petit à petit et de mieux comprendre l'époque victorienne.

Un des points forts de ce livre est la description de la condition féminine à ce moment. Les femmes sont priées de rester à la maison et leur principale ambition est de trouver un bon parti ou un emploi digne quand il s'agit de vieille fille comme Lizzie. Si elles sortent de ce moule conventionnel, elles doivent se montrer discrète. Une hypocrisie certaine règne sur cette société. Lizzie est en avance sur son temps, n'a pas la langue dans sa poche, bref, n'a rien à voir avec ses contemporaines qui s'évanouissaient en voyant une souris.

L'époque victorienne est bien restituée et représente plus qu'un simple décor dans le roman. L'intrigue policière est bien ficelée et riche en rebondissements, même si elle n'est pas très originale. En tout cas, on ne s'ennuie pas une minute dans ce polar où l'humour ne manque pas. Quant à la couverture du livre, elle est très classe, ce qui ne gâche rien.


Lien : https://patpolar48361071.wor..
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Ce livre constitue le premier tome de la saga mettant en scène Lizzie Matin.

Le titre m'avait de suite taper dans l'oeil J'aime beaucoup les livres avec des titres cyniques ou morbides. Et bien, je n'ai eu aucun regret car j'ai adoré ce livre (et j'ai entamer le second.

Bon, l'intrigue : Lizzie arrive à Londres chez une tante suite au décès de son père en tant que demoiselle de compagnie. Sur le chemin la menant chez cette tante, sa "voiture" est arrêtée dans la circulation en raison du passage d'une charrette transportant un corps. Très vite, elle apprend que ce corps est celui de la précédente dame de compagnie de sa tante... le reste, à vous de le lire..

L'intrigue policière est bien écrite avec parfois des moments humoristiques voire dangereux.
Les personnages sont superbes : une Lizzie Martin qui OSE répondre et s'opposer au respect dû aux hommes ; Ben Ross, un inspecteur, fils de mineur qui a travaillé dur pour sortir de sa condition sociale. le suspect .... pas facile à trouver ... c'est ... je ne dirais rien (

Dans ce genre de roman, l'intrigue policière permet également de découvrir une époque.. Ici, la moitié du XIXème siècle où les hommes commencent à se dire qu'ils ne sont pas obligés de se cantonner à leur classe sociale... les a-priori, les préjugés des gens "aisés" sont assez glaçants : pour eux, chacun à sa place... par contre, l'évolution des droits de la femme à cette époque est quasi absente : Lizzie par exemple, n'ayant pas de fortune est obligée de partir habiter chez sa tante qui lui fait la charité et, rester la plus discrète possible... (pas évident pour cette rebelle )
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Passionnant de bout en bout, j'ai dévoré ce livre et n'ai pas pu le lâcher avant d'en connaître le dénouement.
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Un intérêt particulier pour les morts est un roman policier historique agréable à lire. Néanmoins, sans condamner l'intrigue, somme toute assez classique, le traitement des personnages est beaucoup trop invraisemblable à mon goût au regard de l'époque qu'ils sont sensés incarner.
Lizzie est sensée être une héroïne victorienne, alors qu'en fait elle ressemble plus à une femme de notre époque transposée au XIX°s qu'à un personnage pétri de valeurs aujourd'hui désuètes. Je préfère de loin l'oeuvre d'Anne Perry que je trouve incontestablement plus juste sur le plan historique avec une perception des personnages et de leurs émotions beaucoup plus fine et subtile.
J'ai passé un moment agréable à lire ce livre à partir du moment où j'ai mis de côté tout ce que j'ai lu jusqu'ici sur le XIX° siècle.
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Londres 1864, Lizzie suite au décés de son père accepte un emploi de dame de compagnie auprès de la veuve de son parrain. Nous apprenons en même temps qu'elle, que la précédente dame à avoir exercé ce poste s'est enfuie au bras d'un inconnu. Jusqu'au jour où le corps de celle-ci est retrouvé. Lizzie décide donc de mener sa propre enquête.

Histoire qui se déroule à l'époque Victorienne. Ah!!!!! l'époque Victorienne et sa mysoginie, sa mièvrerie, sa pudibonderie. Les moyens d'investigations de l'époque sont quasi nuls, mais grâce à la perspicacité de Benjamin Ross inspecteur de son état (Vieille connaissance de Lizzie, la lecture de ce livre vous donnera tous les détails, du pourquoi et du comment) l'enquête sera vite bouclée.... Bref, même si j'ai l'air de vous faire croire que ce livre ne vaut pas tripette, détrompez vous, je l'ai quasiment dévoré, car l'auteur se moque (enfin, il me semble) gentiment de cette époque de convenances toussa toussa... Et pis surtout l'intrigue est bonne, on croit savoir et pis zouh c'est pas lui qui a fait quoi!!!

Des suites existent, je les attends avec impatience........
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Elizabeth Martin (Lizzie pour les intimes, certainement un petit hommage à Elizabeth Bennet) est la nouvelle héroïne de la collection Grands Détectives des éditions 10/18, et à ce titre, bénéficie en ce moment d'un intérêt particulier. Laissons cette dame de compagnie téméraire se présenter dans cette première enquête policière !

L'époque de l'intrigue sera à même de plaire aux lecteurs de classiques anglais puisque ce roman para-victorien met en scène le Londres du XIXème siècle. Nous sommes en 1864, en plein aménagement de la gare St Pancras, et Lizzie Martin, petite provinciale sans le sou et fille de médecin, débarque de son village minier pour tenir compagnie à Mrs Parry, une veuve fortunée dont les rares distractions alternent entre goûters somptueux, dîners protocolaires et parties de whist. Notre héroïne intrépide, sur le point de gravir l'échelon de la trentaine, en est réduite à s'adapter aux conventions sociales de cette grande ville et aux humeurs des occupants des lieux (le neveu de Mrs Parry, les domestiques de la maison, ainsi que l'horripilant Dr Tibbett, un invité régulier).

Son arrivée est néanmoins vite chamboulée par la découverte du corps de la précédente dame de compagnie dans l'un des chantiers de la future gare. Cette péripétie macabre sera l'occasion pour Lizzie de revoir Benjamin Ross, un fils de mineur venant du même village qu'elle et dont elle avait déjà fait la connaissance vingt ans plus tôt. le résumé du livre suggère que Lizzie et Ben sont « amis d'enfance » ; en réalité ils ne se sont vus qu'une seule fois, et si lui ne l'a jamais oubliée, la jeune femme a en revanche plus de difficultés à se souvenir de lui. Désormais inspecteur de Scotland Yard, Benjamin Ross campe l'image de la réussite. Son ascension sociale est représentative de l'évolution victorienne et de la lutte des classes : les postes-clés ne sont plus la propriété exclusive des gentlemen isssus de familles aisées, ils deviennent peu à peu accessibles aux hommes qui occupent un rang inférieur. Nous ne parlerons évidemment pas des femmes dont le statut était encore limité aux tâches domestiques et aux qualités essentielles de discrétion et d'ignorance feinte. Lizzie échappe à ce poncif lisse et réducteur : elle n'a pas la langue dans sa poche et entend bien satisfaire sa curiosité en dépit de la place qui lui est échue dans la société. Son sens de la diplomatie et de la répartie, ses relations privilégiées avec les membres de la demeure font d'elle une enquêtrice tout à fait avisée dans l'affaire du meurtre que doit résoudre Benjamin Ross. Et tant que l'assassin de l'ancienne dame de compagnie ne sera pas arrêté, Lizzie sera en danger.

Le point de vue interne de ce premier tome nous fait à la fois découvrir les pensées de Lizzie et celles de l'inspecteur Benjamin Ross. Il est intéressant d'exploiter ces regards complémentaires pour avancer dans l'enquête. Ann Granger signe un récit bien construit. L'intrigue est palpitante et le suspense est savamment entretenu jusqu'au dénouement. On pourra toutefois déplorer des archétypes parfois convenus : Biddle, l'un des constables qui assiste Benjamin Ross dans son enquête, et le personnage du Dr Tibbett ont des comportements assez caricaturaux destinés à susciter le rire. le trait semble un peu exagéré à certains passages, ce n'est évidemment pas l'ironie de Jane Austen.

En revanche, Lizzie est une héroïne très attachante et le duo avec Benjamin Ross promet de belles surprises dans les tomes à venir. Cette nouvelle saga policière ouvre donc des perspectives intéressantes. On se languit de la suite !
Lien : http://www.les-surbookees.co..
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