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Le monde se divise en deux parties. Il y a ceux qui rêvent d'endroits idylliques et les autres qui s'en fichent pas mal.

Cela aurait pu être le second titre de ce récit de voyages qui nous emmène dans l'Extrême Orient russe. À dire vrai, je savais que Cédric Gras écrivait des bouquins simplement parce que j'avais vu dans un reportage, qu'il avait accompagné son pote Sylvain Tesson sur les routes de la Bérézina. Je n'attendais pas grand-chose de ce livre et j'avais même un sacré mauvais à priori en me disant que si son nom se retrouvait sur les rayons des libraires c'était surtout parce que Tesson était devenu une star de la littérature. Alors j'ai résisté, même si le titre clignotait sous mes yeux à chaque passage dans le rayon voyages. Vladivostok, neiges et moussons. C'est quand même une fameuse promesse de rafraîchissement pour l'été un titre pareil, alors je l'ai acheté juste avant la belle saison., simplement pour prendre un coup de frais, puisque nos étés, depuis une dizaine d'années, ressemblent à des braseros géants où même les aficionados du bronzage le plus hardcore n'iraient pas mettre un orteil sous le cagnard.

Bon, l'été fut pourri comme on a déjà plus vraiment l'habitude en Belgique. On a même eu droit à de monstrueuses inondations en compensation de la fournaise annoncée. Et, contre toute attente, j'ai adoré ce livre. de la première jusqu'à l'ultime page, Cédric Gras m'a emmené dans cette Russie que j'affectionne tant. Certes je ne suis pas le dernier des novices quant il s'agit de parler de ce pays mais encore faut-il trouver les mots justes pour faire résonner cet immense bout de terre à la géographie si particulière. Et sans doute, ma maigre connaissance du russe m'a permis d'être directement baigné dans cette ambiance si différente de celle de notre Europe de l'Ouest.

« Vladivostok, neiges et moussons » est une immersion dans une Russie loin des clichés touristiques et géopolitiques où l'auteur nous conte sa vie dans cet endroit méconnu du monde occidental. J'ai rarement lu un livre qui arrive à cerner avec précision ce qu'est l'âme russe actuelle : Complexe, rugueuse, paradoxale, … entière.

À lire sans vergogne.
😉
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Vous savez certainement que Vladivostok est une ville de Russie, mais sauriez-vous la situer sur une carte ?
Le nom de Vladivostok évoque le froid, le lointain, l'inhabitable presque.
Alors ?
Faites-vous partie de l'immense majorité de ceux qui la placent tout au Nord, en Sibérie ?
N'ayez pas peur de l'avouer... c'est ce que je faisais aussi... avant cette lecture.

Voilà l'une des premières choses que j'ai apprises en lisant cet ouvrage : Vladivostok est à l'extrémité Est de la Russie.
Et ce n'est que la première des découvertes que j'ai faites dans ce livre passionnant à lire et très original !

"Il faut vivre ailleurs pour devenir autre. Il faut passer du temps avec les éléments, avec la terre, avec les gens. [...] S'arrêter, s'imprégner d'un lieu, se l'approprier, en connaître les odeurs et la couleur du ciel. Et ce même si le temps est long dans les steppes de Sibérie et dans les forêts d'Extrême-Orient."
Cédric Gras a vécu quatre années dans ces contrées lointaines, il a appris à parler parfaitement le russe et à connaître de l'intérieur les habitants de ce pays si singulier.

Une préface fort intéressante nous plonge immédiatement dans l'ambiance. Ça tombe bien, elle s'intitule "L'infusion géographique".
Ce titre me fait immédiatement penser à mon cher Sylvain Tesson ; je tourne les pages... bingo, ces mots sont bien les siens !
Je suis heureuse de l'avoir reconnu rien qu'avec ces trois mots, et encore plus heureuse de ce que je lis : sa préface est un très bon cru.

"Vraiment, je ne sais pas pourquoi j'aime la Russie. Je l'ai découverte par hasard, un peu hagard, et elle s'est imposée. Je cherchais une terre d'asile, de nouveaux horizons. Je voulais aussi cultiver une certaine manière de vivre, généreuse et un peu triste. Je voulais l'immense, le froid, le farouche et le grand." : Cédric Gras a eu tout cela.
Il le raconte d'une façon très vivante et nous fait formidablement ressentir toutes ses impressions dans un texte très structuré, bien écrit et vraiment agréable à lire.

Si un voyage dépaysant en diable vous tente, si une plongée dans une autre façon de vivre, de travailler et de penser vous tente, inutile de résister : embarquez pour Vladivostok.
Cédric Gras vous servira de guide et le fait qu'il soit recommandé par Sylvain Tesson est un sérieux gage de qualité.
Alors n'hésitez plus, larguez les amarres !
En route pour le grand Nord... oh, pardon... le grand Est !
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La Russie, et en particulier son Extrême-Orient, est le "pays de coeur" de l'auteur, celui dans lequel il se sent en parfaite harmonie et où il rêve de "se repiquer", comme il l'explique si joliment à la fin de ce petit livre.
Cédric Gras a commencé à voyager très jeune, dans des pays éloignés et divers qui ont contribué à sa formation d'écrivain, d'après la proverbe bien connu.
Il décrit les quatre saison de Vladivostok, cette ville grise qui se situe, contrairement à ce qu'on pourrait croire au sud d'un immense pays. Il est demeuré quatre ans là-bas, en Sibérie, puis dans cette ville qui à la fois fait rêver et déçoit quand on la rejoint. Il nous décrit la cité, ses alentours et ses lointains, bien sûr mais aussi Cédric Gras évoque avec un certain humour ses habitants, leur façon de voyager, leur attachement à la terre natale et les traces qu'à laissé l'URSS en disparaissant.
Un gros bémol cependant, j'aurais aimé que la carte au début de l'ouvrage fut lisible, même avec mes lunettes-loupe de lecture je n'ai pas réussi à déchiffrer le nom de tous les sites.
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Un magnifique voyage immobile au coeur de l'extrême orient russe, celui que l'on fantasme comme un bout du monde exotique. Dès les premières pages, Cédric Gras nous brise les rêves et les mots : le transsibérien est un ennui peuplé de conifères mornes et le port final, une enclave d'où l'on ne voit pas la mer. Difficile de faire plus triste mais ... difficile de ne pas rêver à cette Russie que l'auteur aime tant. Pour ceux qui veulent se faire des illusions sur les certitudes du vécu !
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Vladivostok, neige et mousson.

Vladivostok, entre grand froid russe et mousson asiatique.

Vladivostok, le bout du monde.

Mais où est Vladivostok?

Pour beaucoup, c'est une ville perdue dans le grand froid sibérien. Au nord. Et pourtant. « Il faut bien s'y faire: Vladivostok, c'est au sud ». Étape ultime du Transibérien, étape ultime de l'extrême est.

Cédric Gras a beaucoup voyagé avant de se « repiquer » comme il dit dans la ville russe, où il a travaillé plusieurs année à l'alliance française.

Pourquoi cette ville, que même ses habitants veulent quitter pour une vie meilleure?



L'auteur nous narre son expérience du voyage, de la vie de par le monde, et son besoin de s'arrêter, d'avoir un point d'ancrage: « Il faut vivre ailleurs pour devenir autre. Il faut passer du temps avec les éléments, avec la terre, avec les gens. C'est une influence que j'avais mal comprise, dans mon avidité géographique, mon délire de mouvement. Je faisais des détours pour voir de nouveau, les gens disaient que je n'avais besoin de personne et je répondais: faux, j'ai besoin de tous ceux que je ne connais pas encore ».



C'est un récit de voyage qui fait rêver, qui laisse songeur, malgré la rigueur de ce qu'il décrit, et son efficacité à détruire certains clichés. A Vladivostok, pas d'aurores boréales, pas de neiges blanches et pures, mais une presque île enclavée entre un océan qui donne sur le Japon, un voisin coréen ermite et hostile, et l'omniprésence chinoise. Une enclave russe en Asie, un ouest perdu à l'est, « Vladivostok, c'était la plénitude des extrêmes, la douceur des brises glacées, un livre ouvert ».



Un livre de voyageur comme on les aime, donc. Où la rencontre du grand Autre permet finalement de se trouver.

L'auteur nous décrit cette façon de vivre à la russe, dans la lucidité de l'appréhension du réel, et dans la froide indifférence que forgent ces pays rigoureux. Une vie difficile, trop peut-être, pour ne pas en profiter pleinement. En Russie, on fait la fête, on aime, on part, on revient. Rien n'est vécu à moitié.

« Vladivostok, c'était l'ultime rivage aux confins de la Terre et de l'univers »… Une terre pour des pionniers égarés, des aventuriers sédentarisés.


Lien : http://madamedub.com/WordPre..
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Sur la lignée des Tesson, moins philosophante, plus géographe. Il est ce qu'on appelle en fait un explorateur qui a choisi la Russie, la Sibérie comme terre d'aventure. Les grands espaces, l'âme slave, qu'est-ce que c'est, et bien l'auteur nous donne son sentiment après l'avoir éprouvé. L'intérêt de ce livre en fait est sa vision d'un monde que les français ne connaissent pas, ni la mentalité, ni la géographie. Il avait des idées préconçues, il en ressort avec beaucoup d'étonnements et un attachement certain à ce grand pays.

Au moment où notre héros raconte son périple en Sibérie, nous sommes en 2011 et trépignons de joie à l'idée d'une victoire possible de notre comique, j'ai nommé François Hollande. Cette référence n'est pas gratuite, croyez-moi ! Quand on est à Vladivostok, on mesure bien l'immensité du pays et qu'il ne faut pas une couille molle de type Hollande pour le gérer. Rendons au moins cette politesse à Hollande d'avoir permis de susciter une vocation, celle de Cedric Gras !
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Après avoir pas mal voyagé dans le monde, Cédric Gras, jeune géographe français, se voit confier la mission de créer une alliance française à Vladivostok. S'il a déjà séjourné en Russie, le jeune homme ne connaît pas le côté extrême-oriental du pays. C'est avec grande surprise que la ville se révèle à lui. A travers les saisons, l'auteur va s'atteler à nous faire découvrir une ville et une région dont on ignore tout et réussir à décortiquer l'âme russe dans laquelle il se retrouve tant.

Parti pour un an d'expatriation, Cédric Gras restera finalement 3 ans dans cette ville qui lui fit pourtant une si mauvaise impression à son arrivée. Vladivostok est une ville russe que 9000 kms séparent pourtant de la capitale. Coincée sur une péninsule à l'extrême sud du pays, la ville est plus proche de la Chine, de la Corée du Nord et du Japon que de Moscou. Port de pêche important de la région, elle interagit régulièrement avec ses plus proches voisins avec qui elle fait commerce.
Contrairement à l'idée que nous nous faisons tous certainement, la région ne ressemble pas à la froide Sibérie et bénéficie d'un climat temperé qui alterne entre hiver enneigé et un été pluvieux de mousson.
L'auteur arrive au printemps, au terme d'un voyage en Transsibérien et commencera son récit par cette saison qui peine à soulever l'enthousiasme. La ville a l'apparence d'un "marais à l'eau salé et à l'air vicié" et la mer pourtant toute proche se laisse à peine sentir. Pourtant, Cédric Gras ressentira cette ville comme une évidence et l'étrange sentiment d'arriver dans un endroit familier.

A travers les saisons donc, le français détaille les particularités d'une ville et d'une région à cheval entre occident russe et Asie. Une région méconnue que ses habitants cherchent à fuir pour un eldorado moscovite ou étranger. Pour mieux y revenir parfois. Il évoque les difficultés économiques d'une région oubliée par le pouvoir central, l'architecture communiste qui enlaidit le paysage, les produits manufacturés chinois qui remplacent la production russe trop lointain et peu accessible, le manque de transports qui oblige chacun à patauger dans la neige boueuse l'hiver, Noël et les voeux de bonne année enregistrés du président qui sont diffusés en domino au gré des fuseaux horaires de la vaste Russie, les particularismes religieux, etc...
L'auteur adopte un regard d'ethnologue et nous donne à voir avec un exotisme surprenant une ville insoupçonnée. Loin d'avoir une vision pessimiste d'une région quelque peu sinistrée, Il réussit à aborder de manière positive de cette ville qu'il a adopté avec beaucoup de coeur.

Mais au-delà de la ville, Cédric Gras parle aussi avec beaucoup de chaleur des hommes qui l'habitent. Il pointe du doigt leurs difficultés et le souhait de fuir une ville si grise. Il met en lumière les relations entre les hommes et les femmes russes. Ces dernières, toutes en féminité malgré le froid, prennent plaisir à jouer les indifférentes, les froides beautés, s'attachant au statut et au confort que l'homme pourrait leur amener.
C'est que la vie est dure et que l'amour parfois vient en second. le français découvre l'amour à la russe, il réapprend des codes chevaleresques oubliés par chez nous : raccompagner une femme jusqu'à chez elle, offrir des fleurs par pur plaisir, faire la cour mais sans jamais rien attendre en retour et ne même pas s'étonner de l'absence d'un simple sourire. Attendre les beaux jours pour se séparer et éviter ainsi les déménagements pénibles de la saison glaciale. Supporter les séparations à longue distance et s'aimer à travers les années, ou alors s'oublier doucement et faire la cour à une autre.

Loin d'être un récit de voyage au sens classique du terme, Vladisvostok est surtout le portrait honnête et tendre d'une ville, victime d'un imaginaire faux et/ou tronqué, qui cherche son identité entre l'austérité russe et la profusion asiatique. Cédric Gras restitue ainsi les 2 faces d'une ville, à la fois difficile et pourtant aimante, et ne tente pas d'enjoliver son propos. Repoussante et séduisante dans un même élan, Vladivostok a su exercer sur notre expatrié une fascination qu'il transmet au lecteur avec beaucoup de tendresse.
Si l'auteur ne parle qu'à peine de lui et de son emploi, il transmet malgré tout la relation qu'il a noué avec cette ville et ses habitants, et surtout la manière dont cette rencontre l'a grandit et l'a renvoyé à lui-même.

Il n'hésite pas, au cours de la narration, à évoquer avec force citation les nombreux auteurs qui l'ont précédés sur les terres russes. Et la culture française continue de bénéficier d'un certain prestige que les élèves savent restituer avec facilité alors que leurs homologues français en sont paradoxalement incapables.
Il fait preuve aussi d'humour et relève avec amusement certaines différences culturelles qui l'étonne.

Cédric Gras repartira plus riche de son séjour, prêt à se "replanter" ailleurs. Et le lecteur de son côté, pourra se laisser aller à un certain fantasme russe d'extrême-orient...

Sylvain Tesson qui offre à ce récit une très belle préface n'hésite pas à écrire qu'il s'agit du "plus beau salut que j'ai lu depuis des années à cette Russie qui nous aimante. " On ne peut que lui donner raison, tant Vladisvostok est une déclaration d'amour formidablement écrite !
Lien : http://legrenierdechoco.over..
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Une critique dans le magazine Lire m'avait donné envie de lire Vladivostok neiges et moussons. Je comptais l'acheter, lorsque j'ai vu que Masse Critique, opération de Babelio, le proposait en l'échange d'une critique. Ce livre, témoignage, est parfait pour voyager au bout du monde, tout en restant chez soi, dans son jardin ou sur son lit. Ce livre est parfait si l'on s'intéresse à la Russie, à sa culture et à ses paysages, et surtout à sa population. Cédric Gras a déjà beaucoup voyagé avant de s'installer à Vladivostok, il a déjà vécu dans d'autres pays, mais surtout, il a vécu en Sibérie, ce qui lui permet de comparer les quotidiens d'une population d'un même pays. Si Vladivostok fait bien parti de la Russie, il n'en reste pas moins que sa situation géographique la met dans une position tout à fait différente du reste du pays. Les chapitres thématiques permettent au lecteur d'en apprendre plus sur la culture et la manière de vivre de ces habitants, tout en suivant Cédric Gras dans ses pérégrinations au sein de l'immense territoire qu'est la Russie. le lecteur voyage grâce aux paysages que l'auteur décrit, mais aussi grâce à une plume qui invite à se laisser embarquer au rythme des découvertes de Cédric Gras. Humour et nostalgie, ironie et tendresse se côtoient, montrant l'attachement de cet homme pour cette terre « du bout du monde ». Un témoignage qui donne envie de monter dans le Transsibérien, malgré le peu de confort qu'il offre, pour découvrir un lieu hors du commun. le voyage commence avec la préface de Sylvain Tesson, préface à lire, absolument. Laissez-vous embarquer…
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Plutôt déçue par ce récit de voyage. Ce n'est d'ailleurs pas tout à fait un récit, ce sont plutôt des réflexions générales, des considérations de toutes sortes sur la société russe dans son ensemble. A la longue, on s'ennuie un peu.

L'auteur aurait dû ajouter le récit de quelques rencontres. C'est ce qui m'a manqué : le témoignage concret de gens résidant à l'année dans cette ville du bout du monde.
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QUI DOMINE L'ORIENT....

Traduction littérale de Vladivostok*, porte russe ouverte sur la mer du Japon, l'Océan Pacifique et les géants d'Extrême-Orient....Une zone stratégique d'importance...
Cedric Gras est tombé amoureux de cette ville peu séduisante ; elle matérialise l'art de vivre à la russe...une sorte de jm'en foutisme alcoolisé, brûlé par les températures extrêmes, une générosité de coeur, un supplément d'âme...
Magnifique dans ses qualités, atroce dans ses défauts, l'art de vivre russe exige une rusticité à toute épreuve. On peut vivre n'importe où du moment que l'on emmène la "rodina" la Patrie à la semelle de ses souliers c'est à dire son art de vivre.
La Russie apparaît dans toute sa dimension extra-ordinaire. Trop grand, trop excessif (l'excès de l'excès), trop intolérant, l'Empire constitue une sorte d'anti-matière répondant au matérialisme typique désenchanté du mode de vie occidental. On peut se perdre dans un tel univers géographique, politique, social.
Cédric Gras aspire à la disparition du moi inquiet, torturé, angoissé en se dissolvant dans l'espace se partageant entre steppe, toundra, taÏga, lacs et fleuves perdus tantôt très profondément gelés, tantôt brûlés, asséchés, taris, tantôt englués dans une boue paralysante tellement elle envahit, imbibe, fige tout ce qui bouge.
Vladivostok sous la neige et les moussons n'offre aucune prise. La vie ne devient vivable que grâce à une attitude faite d'acceptation, d'énergie, de foi (foi en soi pour certaines et certains, foi en Dieu pour d'autres, foi en la Sainte Mère pour toutes et tous). L'auteur ne transforme pas la Russie de Poutine en un pays croquignolet, un paradis sur terre, une belle cité sur la colline, une maison de repos située en Suisse...Vladivostok...il y pleut type typhon ou déluge, on y crève de chaud, on y gèle à mort...On y vit durement, malaisément voire misérablement. On s'y ennuie...mais on y vit hors de soi ce qui est très reposant. Un livre très intéressant.



*Vladivostok (en russe : Владивосток [vlədʲɪvɐˈstok] Écouter, littéralement « Qui domine l'Est/l'Orient ») est une ville portuaire du Sud-Est de la Russie et la capitale administrative du kraï du Primorie et du district fédéral extrême-oriental. Située à proximité des frontières avec la Chine et la Corée du Nord, sa population s'élève à 606 653 habitants en 2016. Baignée par la mer du Japon, la cité constitue le port le plus important de la côte pacifique et de l'Extrême-Orient russe. Il abrite notamment la majeure partie des troupes de la Flotte du Pacifique. En outre, la ville est plus proche de Séoul (744 km), Tokyo (1 067 km) ou Pékin (1 339 km) que de la capitale Moscou, dont elle est distante de 6 434 km et séparée par sept fuseaux horaires (UTC+11:00) (Wiki).
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