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EAN : 9782374251561
128 pages
Rue de l'échiquier (19/09/2019)
3.67/5   9 notes
Résumé :
Dans ce pamphlet, Arthur de Grave développe une critique drôle et vive du gouvernement actuel, qui cherche à considérer la France telle une entreprise jeune, dynamique et ambitieuse. Il expose les grosses ficelles de ce projet politique qui se prend très au sérieux et cherche à savoir quelle est la réalité de la Start-up Nation, au-delà des tweets et tribunes enthousiastes dont elle fait l’objet.

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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Ce petit livre délicieusement ironique et satirique se propose de nous emmener voir ce qui se cache derrière le concept tant vanté et prôné par le gouvernement de "Start up Nation". Après une première partie nous rappelant fort utilement d'où vient le terme de start up pour désigner une entreprise et ce qu'il recouvre, l'auteur passe à des considérations plus politiques pour nous alerter sur la vision de la société qui se cache derrière ce discours faussement moderne et le futur vers lequel nous nous dirigeons si nous y souscrivons.
L'ensemble est bien écrit, facile à lire et étayé d'exemples parlants qui donnent à réfléchir. Et puis un auteur qui arrive à me faire éclater de rire en définissant les concepts de "start up" et de "nation" au début de son ouvrage a forcément toute ma sympathie !
Petit plus non négligeable : l'éditeur a fait un excellent travail de mise en page et présentation pour cette nouvelle collection "Les incisives" que je ne connaissais pas jusqu'ici. Ce petit bouquin est particulièrement agréable à tenir en main et à lire, du beau papier, un format original et une maquette moderne qui renforce le plaisir de lecture. Cela m'a donné envie de découvrir les autres titres de la collection.
Une lecture que je recommande donc à tous ceux que le sujet intéresse, même de loin, car l'auteur sait rendre sa thèse très accessible et la présente avec beaucoup d'humour.
Un grand merci à Babelio pour ce livre reçu dans le cadre de la Masse Critique Non Fiction ainsi qu'aux éditions Rue de l'échiquier.
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En une centaine de pages, Arthur de Grave met deux-trois coups de pieds dans la fourmilière du tout-entrepreneurariat, du fantasme start-upien et du projeeeeeeeeeeet présidentiel. Pas la foi de résumer, ça donne trop la nausée, puis 100 pages, franchement, ça se lit quasi tout seul. D'autant plus que le style est léger.

Mais qu'on n'aille pas croire que l'humour vienne noyer le propos. Les arguments sont solides et les explications claires. Et si parfois un peu de sobriété n'aurait pas été à mon sens superflue, l'ouvrage a le mérite de se livrer avec cynisme et intelligence : deux des meilleures armes pour combattre l'utopie libérale – surtout quand l'espoir nous fait défaut. Car il ne s'agit pas tant de taper sur les start-up en elles-mêmes (Jupiter nous en garde !), que de s'interroger sur la culture – politique, sociale et économique – qu'elles sous-tendent.

J'aurais bien écrit plus, mais à chaque fois que je pense « Start-up Nation », j'ai les sourcils qui se froncent, la bouche qui se tord, l'estomac qui se serre, un grognement dans la gorge et des insultes au bord des lèvres. Heureusement qu'il y a des gens plus patients, prêts à nous expliquer presque tranquillement les tenants et les aboutissants. Bref, Start-up Nation. Overdose bullshit c'est pas encore la révolution, mais c'est un premier pas vers la compréhension, et c'est déjà pas mal.
Lien : https://auxlivresdemesruches..
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Arthur de Grave semble connaître assez bien le sujet, et le florilège de critiques à l'endroit du concept éculé de Start up Nation est souvent bien argumenté, illustré par des comparaisons historiques et géographiques pertinentes de la singularité de l'Estonie dans l'économie mondiale des startups au rôle du complexe militaro-industriel israélien dans la génération de licornes du numérique. La thèse générale sur la récupération artificielle du concept à des fins de communication politique est étayée, même si le vieux débat sur la destruction créatrice d'emplois l'est beaucoup moins : oui les startups veulent passer à l'échelle, mais ça n'empêche pas amazon d'avoir pas loin d'un million de salariés.

Mais j'ai une énorme réserve sur les effets de manche de l'auteur, ce ton de mauvais chroniqueurs de France Inter, le style enjoué totalement surfait et l'humour lourd ont parfois eu raison de ma patience de lecteur.
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Merci aux éditions Rue de l'échiquier d'avoir permis cette lecture dans le cadre de la Masse critique Non fiction de février 2020.
Gérer un appareil d'Etat comme une jeune entreprise dynamique (qui a 9 chances sur 10 de se planter), à quel moment ça a pu nous paraître une bonne idée ? C'est la question qui sous-tend ce pamphlet dynamique, bien construit et qui se lit d'une traite. On sent à son cynisme que l'auteur est bien énervé pourtant il ne se laisse jamais aller à des charges sans preuve : tout est expliqué et contextualisé avec beaucoup de pédagogie.

D'où vient ce concept de « start up nation », qu'est-ce qu'il a donné ailleurs, n'est-ce pas juste un plan comm un peu nase? Arthur de Grave répond à ses questions et vous fera sûrement sourire (ou grincer des dents ?).
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Un livre court et facile à lire. Très intéressant pour comprendre ce qui se cache derrière le terme de "Start up nation" et ce que tout cela peut recouvrir, cacher et contenir comme intentions ... Pas toujours bienveillantes pour le plus grand nombre. En plus le texte n'est pas dépourvu d'humour.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Est-ce à dire qu’il n’y a rien à apprendre de toutes ces belles success-stories ? Non, bien sûr. Mais à condition de ne pas tout mélanger… Par exemple, quand j’entends un quelconque ministre de l’Économie s’extasier sur ces start-up qui créeront demain de l’emploi en masse, j’ai envie de me resservir deux fois des nouilles. Parce que, mon bon ami, pour revenir à une situation de plein-emploi avec les start-up comme pierre angulaire de ta stratégie, il va falloir te lever très, mais alors très tôt. Le but d’une start-up, ce n’est pas de « créer des emplois », n’en déplaise à la novlangue lénifiante que tu aimes tant à employer. C’est même tout le contraire ! Le but d’une start-up, c’est l’hypercroissance, c’est de scaler : faire exploser son volume d’affaires en maintenant les coûts au plus bas pour assurer à terme un très haut niveau de rentabilité. Je ne dis pas que c’est bien ou mal, mais qu’une start-up, par définition, c’est ça. C’est un effet de structure. On n’y peut rien : créer des emplois stables et bien payés en masse, cela entre en contradiction directe avec cet impératif de « scalabilité » (le terme est barbare, je sais, mais c’est la lingua franca de la Start-up Nation, je n’y peux rien).
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Maintenant que vous êtes à peu près au clair sur ce qu’est une start-up, vous êtes en droit de vous demander comment, par tous les diables, il est possible de construire une nation entière avec des garages à licorne en guise de briques. Et c’est une excellente question. Je me la pose d’ailleurs moi-même assez régulièrement en me rasant.
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Avez-vous remarqué que ni la baisse de la pression fiscale sur les plus fortunés, ni le démantèlement du Code du travail, ni la chasse aux chômeurs n’étaient cités comme des facteurs-clés de la reussite de la constitution d’une Start-up Nation?
Étrange non?
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