Pas comme les autres

Noah a presque seize ans, il habite une petite ville anglaise où tout le monde se connait, sa mère touche l'aide sociale et arrondit les fins de mois dans des prestations où elle imite Beyoncé, son père est disparu depuis six ans et il n'a qu'un ami, Harry, avec qui il partage tout depuis la petite enfance.
Excellent élève, sensible et imaginatif, il sait beaucoup de choses en théorie, parfois il parle comme un livre et planifie tout, mais question rapports humains il est complètement lourdé. Son plan de vie ? être comme les autres ados et mener une vie "normale".


Ce roman publié dans une collection "jeunesse" en Angleterre, mais annoncé comme "jeunes adultes" en France devrait plaire à tout le monde, du moins à ceux qui apprécient un humour un peu décalé sur le thème des questionnements adolescents tels que vécus par un ados bourrés de contradictions, un peu dans le style "savant idiot". Noah est naïf par certains côtés, il est bien informé sur la théorie mais n'a aucune conscience des réalités humaines, il a une imagination débordante et quelques difficultés à la dissocier du réel. La spontanéité, ce n'est pas vraiment son truc, il doit réfléchir et analyser les situations, mais tout lui tombe dessus, il accumule les problèmes, réels et imaginaires et parfois délirants, comment voulez vous qu'il puisse réfléchir et décider s'il est gay ou pas ? …


Un roman humoristique et déjanté, facile et agréable à lire qui devrait plaire à tous les lecteurs, quel que soit leur âge.

Malheureusement, je n'ai absolument pas accroché à cette histoire. Pourtant le résumé m'avait l'air sympa! Certes, pas d'une grande originalité mais why not.
Le couperet est vite tombé pour moi: je n'ai jamais autant détesté un personnage principal! Noah est antipathique à souhait, bête et surtout pas drôle du tout! C'est un vrai boulet pour lequel je n'ai développé aucune compassion ni aucun attachement.
Le souci étant je pense que l'auteur est avant tout un scénariste. Et ce qui, potentiellement, pourrait être drôle à l'écran (et encore...) s'avère médiocre sur papier. Dommage car souvent les scénaristes ont ce talent de mettre en avant l'action. Ici, les personnages manquent cruellement de charisme. Ils sont caricaturaux à souhait. Je n'ai ressenti aucune empathie pour eux. Noah parle et se comporte comme un enfant de 12 ans alors qu'il est censé en avoir 16 ans.
Quant aux sujets de fond, ils sont si mal traités...Le baiser arrive comme un cheveu sur la soupe, l'histoire du père qui est parti n'est pas touchante, la mère est une cassos attardée.
Je me suis donc arrêtée dans ma lecture, suivant le commandement n°3 de Pennac: le droit d'arrêter de lire. Et je dois dire que le 1/3 que j'ai lu, je me suis vraiment forcée !!