Je peux faire croire que j'ai lu à nouveau le livre "
Mandrin" de Jules de Grandpré car j'étudiais les causes proches et lointaines du séisme historique que fut la Révolution française.
Mais la vérité est que je me suis remémoré
Mandrin, autoproclamé capitaine général des contrebandiers de France, à cause de la bière "
Mandrin"
https://unepetitemousse.fr/blog/biere-
mandrin/
dont j'ai fait la connaissance -et la dégustation, bien sûr- dernièrement.
Tout comme le brigand
Mandrin sut s'entourer d'une forte et efficace troupe de contrebandiers la bière
Mandrin est en fait toute une gamme de bonnes mousses au miel, aux noix, au chanvre, etc, mais je m'égare.
Mandrin se dressa contre l'absolutisme royal au milieu du XVIIIe siècle, se battant contre les nobles, l'armée et les Fermiers généraux qui collectaient, en fermage, les impôts - dont la très détestée gabelle- au nom du roi.
Mais
Mandrin fut-il un pré-révolutionnaire, un chef insurrectionnel qui agissait pour des motifs politiques ? Ou n'était-il qu'un hors-la-loi audacieux, un simple chef de brigands poussé au brigandage par la faillite de son propre négoce ?
La vérité, comme souvent, se trouve quelque part entre ses deux visions très distinctes d'un même personnage historique.
Louis
Mandrin, célèbre dès son vivant dans le Sud-Est de la France, entra dans la légende après sa mise à mort à Valence. Tel Cartouche quelques années plus tôt
https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Dominique_Cartouche
Mandrin "volait les riches pour donner aux pauvres". Son histoire fut de suite colportée, enjolivée, dans des recueils au XVIIIe siècle. Puis, au XIXe siècle la littérature populaire s'empara du personnage. le livre de Jules de Grandpré (pseudonyme de
Jules Beaujoint, nom que je n'ai pu résister à vous présenter à cause de la bière au chanvre) sur
Mandrin participe à cette littérature populaire. le héros est exalté, plus grand que nature, et, malgré tout son courage,
Mandrin sera vaincu, comme dans tant de tragédies, non par la force mais par la trahison.
N'attendez pas à trouver dans ce livre de la grande littérature, ou de belles explications "socio-économiques" des faits et gestes du contrebandier. Mais dans les 445 pages de ce livre vous trouverez une narration vivante, pleine de détails (parfois trop), plein de bons sentiments populaires, et une généreuse tentative pour rendre vie à Louis
Mandrin, qui mourut roué vif à Valence, sur la place du Marché, à l'âge de 31 ans seulement...
Lien :
https://www.amazon.fr/LArtil..