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EAN : 9782810706440
221 pages
Presses universitaires du Midi (05/09/2019)
3.17/5   3 notes
Résumé :
Les mois d'été qui précèdent la seconde guerre mondiale. Deux jeunes naturalistes, John et Robert, sont envoyés, par le ministère britannique, sur une île lointaine de l'océan Atlantique nord pour y faire une recension minutieuse de la faune. Ils sont les premiers à y répertorier les nombreux oiseaux migrateurs qui y nidifient (mouettes tridactyles, cormorans huppés, océanites à queue fourchue, fous de Bassan) et sont donc plein d'enthousiasme. Or, c'est avec rudess... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
John et Robert sont deux naturalistes envoyés par le ministère (sans autre précision) sur une île de l'Atlantique nord située à 65 kilomètres, à vol d'oiseau bien sûr, de la terre habitée la plus proche. Leur mission officielle : effectuer un recensement exhaustif de la faune de l'île, - mouettes tridactyles, guillemots, petits pingouins, macareux, fulmars, cormorans huppés, océanites à queue fourchue – et dresser l'inventaire de ses ressources naturelles. Pour de jeunes scientifiques, une telle opportunité est inespérée !


A quelques mois de la déclaration de la seconde guerre mondiale, c'est avec la fleur au fusil qu'ils débarquent dans ce territoire presque vierge attendus par son bailleur Kirk et sa nièce Ellen. La seconde est, si l'on veut respecter le champ lexical palmipède, une oie blanche, tandis que son oncle est plutôt un vieux renard qui ne s'oppose pas à l'exploitation de son île à condition d'être largement indemnisé pour les nuisances subies. Quelles nuisances alors qu'il est question de sanctuariser l'endroit comme le croient naïvement les deux émissaires du gouvernement ? Après un repas composé de macareux cuisiné qui a le goût d'un poulet frit dans de la graisse à essieux - Kirk pense que si Dieu a peuplé l'île d'oiseaux, c'est pour les manger -, ce dernier éméché avoue à John et Robert, les réelles raisons de leur présence, malencontreusement révélées par une quatrième de couverture tueuse de suspense.


Îles lointaines est une pièce de théâtre due à David Greig, dramaturge écossais mondialement connu pour son talent mais également pour ses engagements. Non sans humour, deux scientifiques et ornithologues, Christophe Barbraud (également photographe de la splendide couverture) et Fabrice Genevois, ont accepté de rédiger une préface où ils se réjouissent que la science sorte de sa tour d'ivoire et illustre son rôle dans la culture en général et dans le théâtre en particulier ; ils qualifient Îles lointaines de pièce « ornitho-dramatique » et pardonnent avec une malicieuse indulgence quelques approximations biologiques à l'auteur.


J'ai beaucoup apprécié cette lecture, qui au cours d'un huis-clos îlien sur l'un des derniers lambeaux de roche, de terre encore à l'état sauvage, pose des questions universelles ou d'actualité. Lorsqu'il est question de liberté, chacun peut comprendre que des choix difficiles, parfois définitifs s'imposent. Lorsqu'il est question de préservation de lieux uniques, chacun peut également se positionner. L'épilogue d'Îles lointaines est très émouvant.
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Le metteur en scène va devoir faire preuve de créativité, pour rendre l'impression d'isolement, d'environnement hostile et de froid, très bien transmise par le texte.
De l'humour autour une forme d'incompréhension entre les bergers (Kirk et Ellen, sa fille) et les deux ornithologues maladroits et complètement décalés par rapport à l'enjeu de leur mission.
Une tendresse et une sensualité baigne les dialogues. On est en huis clos dans la vieille chapelle squattée par les oiseaux, entourés des bruits extérieurs d'une tempête qui ne semble pas cesser.
Le côté descriptif des dialogues, comme si chacun décrivait sa vision de la scène et de ses sensations, donne une impression de redondance, alors même qu'il se passe assez peu de chose. Mais c'est la seule réserve, et la présentation du texte en version originale et sa traduction permet d'en percevoir toutes les subtilités.
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La présentation de cette pièce de théâtre (ici en édition bilingue) en appelle à Shakespeare. En rien spécialiste, je suis très amateur du théâtre shakespearien. Mais définitivement, non, je ne le serai pas de celui de David Greig. Je n'ai absolument pas accroché, ni au style et à la langue, ni à la symbolique. Ouvrage des Presses Universitaires du Midi reçu dans le cadre de la Masse Critique.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Les océanites à queue fourchue, principaux sujets d'étude de John et Robert dans Îles lointaines, comptent parmi les oiseaux les plus mystérieux et les plus fascinants. Ils ne pèsent que 50 grammes mais passent pourtant l'essentiel de leur vie en haute mer, bravant les tempêtes du large. (Préface page 11)
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J'ai remarqué que quelque chose nous attire vers les îles lointaines. Comme une force d'attraction. Une baie tranquille, une île en son sein - nous prenons un petit bateau et nous nous éloignons de la terre à la rame -. Nous faisons le tour de l'île, à la recherche d'une plage. Nous accostons et allumons une cigarette. Nous parcourons l'île pour en saisir les contours. Nous faisons du feu.
Nous nous asseyons sur la plage et buvons une bière.
Nous tournons notre regard vers la rive éloignée d'où nous somme venus.
La nuit tombe et le continent s'estompe dans l'obscurité.
Nous écoutons les vagues.
L'île nous requiert.
J'ai remarqué à force d'étudier les cartes
Plus l'île est lointaine -
Plus elle est éloignée dans une partie de l'océan -
Plus impérieuse est la force d'attraction qui s'empare de nous.
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Robert : C'est une des questions les plus intéressantes qui soient.
La guerre.
Est-ce naturel ?
Deux hommes se battent, deux oiseaux se battent, voilà qui est assez naturel.
Mais a-t-on déjà vu un millier ou un million d'oiseaux voler ensemble pour en attaquer un million d'autres ?
Les oiseaux tuent, mais on ne les voit jamais qui massacrent.
La guerre et Dieu.
Ce sont peut-être des inventions singulièrement humaines.

Kirk : Vous êtes impie, n'est-ce pas ?

Robert : Je ne fais que poser la question.
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Robert : Ellen, j'ai remarqué que vous avez pris l'habitude de m'appeler « monsieur ».
Ellen : Mon oncle dit de vous appeler ainsi monsieur, parce que vous venez du ministère.
Robert : Appelez-moi comme vous voudrez.
Ellen : Bien, monsieur.
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