5 étoiles pour le niveau de subtilité dans la vulgarisation scientifique et le sérieux de l'investigation.
Un texte qui devrait être étudié en classe, comme devraient l'être l'histoire des religions (et non les religions elles-mêmes), dans le contexte gépolitique, historique, et le langage de la nature tel qu'il nous est exposé ici.
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Quel plaisir à lire et de pouvoir comprendre ! Je me suis régalée et en recommande fortement la lecture !
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L'Homo sapiens est un animal faible, fragile, vulnérable confronté en permanence à l'angoisse et à la peur : peur de l'inconnu, peur de ne pas manger, de ne pas boire, d'avoir froid, d'avoir chaud, d'être mangé, peur de l'autre, de lui-même lorsqu'il se voit dans un miroir, du sexe opposé, peur de manquer, de ne pas avoir assez, d'avoir trop, peur de voir le ciel lui tomber sur la tête.
C'est quand même le végétal qui fait tout : l'oxygène, la nourriture des animaux, la peinture à l'huile et la peinture à l'eau, base visuelle de la séduction.
On voit bien que chez les animaux, déjà, la séduction est protéiforme : couleurs, parfums, attouchements, chants et danses, avec des soucis tantôt architecturaux, tantôt décoratifs ou gastronomiques ; qu'elle peut se transmettre, s'apprendre, devenant une véritable culture.
Quand un insecte met ses couleurs en jeu, il peut obéir à deux règles. La première, se faire oublier, mimer les couleurs de son environnement pour se camoufler des prédateurs. La deuxième, se faire voir, se montrer, surtout si c'est un mâle, pour séduire la femelle.
Chez les insectes, les techniques de séduction explosent. Pour se valorise, certains utiliseront la couleur, d'autres les parfums ou phéromones, d'autres enfin le chant et la danse. Les plus délicats pratiqueront la technique des petits cadeaux.