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sur 632 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Lorsque j'étais au lycée, j'aurais aimé que le premier cours au moins de math serve à présenter la matière. Que l'on nous dise “Dans la grande famille des maths il y a tel domaine qui consiste à … Ça à été découvert à telle époque, on s'en servait alors pour … Et aujourd'hui on s'en sert encore dans telles circonstances, ou on ne s'en sert plus parce que…”
Et j'ai trouvé une partie de cette exposition page 84 et suivantes de mon édition.
Le savoir quand j'étais élève n'aurait certes pas fait de moi une mathématicienne mais au moins j'aurais moins eu l'impression d'être torturée. D'autant qu'il y avait quand même des chapitres que j'aimais : l'algèbre et la trigonométrie.
Tout cela pour dire que ce livre didactique et néanmoins amusant est tout à fait utile.

Sous couvert d'une bibliothèque spécialisée à classer et d'une enquête à mener, les protagonistes, une famille un peu particulière, s'embarquent dans l'histoire des maths et des mathématiciens.
Parce que l'histoire des maths, c'est aussi l'histoire de ceux qui ont découvert petit à petit tous les secrets des nombres et des figures. D'Archimède qui protège d'un général romain sa ville de Syracuse, à Évariste Galois mort à 20 ans dans un duel et dont la carrière fut donc très courte bien que fructueuse, et bien d'autres. Leur vie et leur recherches ont aussi dépendu de leur époque et des aléas de leur vie.

Je ne prétend pas avoir tout compris, mais j'ai pris plaisir à ce roman souvent tiré par les cheveux mais pas ennuyeux.


Challenge ABC 2016-2017
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Denis Guedj, mathématicien et écrivain nous offre une histoire des mathématiques de l'antiquité à nos jours sous la forme d'un roman agrémentant et atténuant la rugosité de l'entreprise. Guidé par un souci pédagogique évident, il explique les origines et les évolutions de nombreux concepts parfois difficiles à appréhender avec des exemples simples et quelques schémas bienvenus. L'exhaustivité de la démarche pourrait paraître excessive, mais, qui peut le plus peut le moins et chacun devrait y trouver son compte. Un goût de l'histoire et un minimum d'appétence pour les mathématiques sont nécessaires pour en apprécier la richesse.
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Une aventure qui se situe dans le monde des mathématiques. Brillant ! Découvrez ou re-découvrez la quadrature du cercle, la naissance du zéro, Thales et Pythagore... Version littérature ! Que vous aimiez ou non les maths, ce livre a le pouvoir de vous embarquer. Comme 2 et 2 font 4 !
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Autant le dire tout de suite ,j'ai passé la totalité de mes cours de math au collège et lycée dans un état proche du coma dépassé tant cette matière me désintégrait le cerveau (je ne m'en glorifie pas) . Quand en 1998 lors d'un salon littéraire j'ai rencontré Denis Guedj il a réussi à me convaincre par sa verve d'acheter puis de lire son bouquin Et bien ,bravo, avec cette enquête policière un peu loufoque et ses personnages sympathiques ,il a réussi où tous mes profs avaient échoué (paix à leur âme) ,je me suis intéressé à l'histoire des maths! Cédric Villani attention ,j'arrive !
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Un peu comme le monde de Sophie, ce roman nous entraîne dans une histoire un tantinet rocambolesque, prétexte à une revisite de l'histoire des mathématiques et des grands noms qui ont jalonné leur évolution. On y fait donc la connaissance de Monsieur Ruche, libraire à la retraite et en fauteuil roulant, de Perrette, son employée, et de ses trois enfants, les jumeaux Jonathan et Léa, et Max, le benjamin. On y fait aussi connaissance de Nofutur, un perroquet particulier recueilli par Max. C'est lorsque Monsieur Ruche reçoit une lettre de son vieil ami, Elgar Grosrouvre, que l'histoire débute vraiment.

J'ai aimé me promener au gré de ce livre et de ce qu'il dévoilait. Les personnages sont attachants, et même si l'histoire manque totalement de réalisme, elle nous emporte au gré de sa fantaisie, et son côté loufoque est très plaisant. En ce qui concerne l'histoire des mathématiques, j'ai appris beaucoup de choses, même si j'avoue que je n'ai pas toujours tout saisi. On va dire que Denis Guedj m'a rendu les mathématiques plus sympathiques à défaut de me les rendre plus compréhensibles !

En résumé, je ne regrette pas d'avoir lu ce roman à la place de celui choisi initialement. Il restera dans ma mémoire comme une agréable façon de retrouver les mathématiques après un passé fort en dents de scie entre nous.

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Critique parue dans le “Télérama” 2540 de septembre 1998

Lorsque l'on tient un filon, autant l'exploiter jusqu'à la corde ! Depuis le succès foudroyant du Monde de Sophie, de Jostein Gaarder, les éditions du Seuil nous livrent au moins un livre par an « sur le modèle de... » où des profs essaient, sous couvert d'une fiction, le plus souvent niaiseuse, de fourguer des tartines de savoir. le Monde de Sophie « couvrait » bon an mal an l'histoire de la philosophie ; le Livre de Némo, de Nicole Bacharan et Dominique Simmonet, devait remplacer les devoirs de vacances des futurs collégiens. Enfin, voici le Théorème du perroquet, de Denis Guedj, qui complétera utilement les cours de maths niveau première - terminale.

Mais pas seulement ! Car la curiosité toute scientifique de Denis Guedj est communicative : pour un peu, on se passionnerait pour la résolution d'une équation comme on avale un polar ! Denis Guedj nous embarque dans presque trente siècles d'histoire, de questions, de découvertes. Tout ce qui, dans les cahiers de cours, se résume souvent à des théorèmes rébarbatifs à réciter... comme des perroquets. Un fabuleux voyage qui nous mène de l'Egypte à Athènes, en passant par Bagdad, Syracuse et la butte Montmartre, sur les traces de poètes et de philosophes, de géomètres et d'amateurs géniaux, tous frappadingues des cercles, des droites, des angles et des nombres.
Le roman, pourtant, n'évite pas la mise en scène, même astucieuse, du cours magistral, les ficelles de l'intrigue sont parfois grosses comme des troncs d'arbre et c'est écrit à la va-comme-j'-te-cause, mais qu'importe : ça vit. le Théorème du perroquet est donc - qualité qui manquait cruellement au Monde de Sophie et au Livre de Némo - d'abord très gai. Un comble pour des maths !


L'intrigue, donc, la voici. Pierre Ruche, un vieux libraire philosophe, cloué sur une chaise roulante, reçoit un jour, des profondeurs de la forêt amazonienne, un drôle de cadeau : la bibliothèque de son ancien compagnon de Sorbonne et de Résistance devenu chercheur d'or, Elgar Grosrouvre. Des milliers de volumes précieux. « Cher R, écrit l'ami mathématicien, il y a dans ces ouvrages des histoires qui valent celles de nos meilleurs romanciers. » Pourquoi veut-il s'en débarrasser ? Mystère. On le sent traqué. Il révèle à son ami qu'il a réussi à démontrer deux des plus indémontrables conjectures de toute l'histoire des mathématiques : celle de Goldbach, qui postule que tout nombre pair supérieur à 2 est la somme de deux nombres premiers ; et celle, mythique, de Fermat (1637) : xn + yn = zn est impossible si n est un entier supérieur à 2 et x, y, et z, des entiers supérieurs à 0. Fermat, dans un livre, avait griffonné « J'en ai trouvé une démonstration merveilleuse qui ne tient pas dans la marge »... et l'on ne retrouva jamais ses calculs. Pas plus que ceux d'Elgar Grosrouvre : tels les pythagoriciens, qui promettaient de ne jamais divulguer leurs résultats hors de leur cercle, il se refusait à publier sa découverte. Il l'avait seulement confiée, avouait-il fort elliptiquement à Pierre dans sa lettre, à « un fidèle compagnon ». Suivait un procès-verbal de la police de Manaus déclarant qu'Elgar Grosrouvre avait été retrouvé mort dans l'incendie de sa maison.


Branle-bas de combat, rue Ravignan. Toute la maisonnée se mobilise : Pierrette, qui a pris la suite de Pierre Ruche à la librairie, ses deux grands ados de jumeaux et Max, le petit frère adopté, qui vient de rapporter des Puces un perroquet qu'il a sauvé des coups de deux types patibulaires. La pédagogie, décidément, adore le bancal : un père absent pour la Sophie de Gaarder, un gamin amnésique, dans Némo. Ici, un hémiplégique (Ruche), un enfant adopté, sourd de surcroît (Max), des jumeaux, et Pierrette, qui préfère oublier comment elle les a conçus. Quant au perroquet, il yoyotte à cause du méchant gnon qu'il a pris sur la tête.
Persuadé que le secret de la mort de Grosrouvre se trouve quelque part dans ses livres, Pierre Ruche potasse à fond et retrouve ses amours philosophiques : Thalès, Pythagore, puis Pascal, Descartes. Tous les soirs, il tient séance rue Ravignan. On y apprend comment Thalès a mesuré la hauteur de la pyramide de Kheops avec son ombre (travaux pratiques place du Carrousel sur la pyramide du Louvre), comment Pythagore a établi un lien entre les nombres et la musique, et on s'enfile avec passion toute la géométrie d'Euclide. Personne ne s'étonne que le perroquet, même un peu sonné, participe activement : « Si la somme des carrés de deux côtés d'un triangle est égale au carré du troisième, alors ce triangle est rectangle », énonce-t-il doctement.


Qu'il existe un lien entre le volatile et le mathématicien volatilisé au Brésil, le lecteur le comprend avec 456 pages d'avance sur ses protagonistes.Heureusement, le suspense est ailleurs, devant d'autres abîmes, d'autres révélations : comment on a inventé le zéro, par exemple, « ce rien qui peut tout », que les chiffres arabes sont en fait indiens, que les nombres aussi peuvent être jumeaux et même amis ou encore rationnels, irrationnels, complexes, idéaux, rompus, absurdes, sourds, fracturés, imaginaires, et même transcendants. On croise des mathématiciens aux destins parfois maudits et aux intuitions fulgurantes : Tartaglia, qui, voulant trop entretenir le secret, s'est fait voler la paternité de ses formules ; Evariste Galois, jeune prodige romantique qui en 1830 révolutionna l'algèbre sans parvenir jamais à être publié. Quant au sage Omar Khayyam (Xe siècle), le grand astronome et poète persan, il fut l'ami d'un beau voyou, Hassan, fondateur d'une secte guerrière, les ismaéliens, qu'on appellera aussi, peut-être à cause du haschich qu'ils consommaient abondamment, les " hashâshins " !
On ne vous révélera pas ici qui est celui de Grosrouvre. Encore moins si le mathématicien avait effectivement résolu les conjectures de Goldbach et de Fermat. Ça, seuls quelques oiseaux, dans la jungle amazonienne, peuvent le savoir. Quant au théorème de Fermat, quelques mois après la mort de Grosrouvre, un mathématicien (un vrai, celui-là) anglais, Andrew Wiles, en exposait enfin la démonstration. Fin d'une aventure. « Il faut aux vérités de la science de belles histoires pour que les hommes s'y attachent », conclut Denis Guedj. Avec verve, le mathématicien a relevé le défi du conteur.
Lien : http://www.telerama.fr/livre..
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Nous voici de nouveau engagés dans la contemplation d'un vaste panorama historique. Après la philosophie (voir L'étonnement philosophique de Jeanne Hersch) nous partons cette fois pour l'histoire des mathématiques et celle de la découverte (et/ou de l'invention ?) des nombres et de leurs relations. Si vous avez envie de remettre en place les leçons d'algèbre et de géométrie de votre parcours scolaire, si vous aimez être étonnés par l'ancienneté des connaissances acquises du temps où on ne disposait que de la règle et du compas pour mesurer la hauteur des pyramides ou la circonférence de la terre et si vous acceptez que l'on vous enrobe cette description explicative dans une histoire abracadabrantesque (à la manière du Monde de Sophie mais en beaucoup plus lourd à mon avis), alors vous pouvez aborder le Théorème du perroquet.
Pour ma part, j'avoue avoir "zappé" l'essentiel de l'histoire qui sert de prétexte et de support aux rappels historiques, un peu comme si dans l'artichaut je ne mangeais que le coeur. C'est probablement parce que l'auteur est un professeur mathématicien que je le trouve meilleur sur son propre terrain que dans le rôle d'un écrivain. Tout en reconnaissant qu'une petite histoire peut aider à faire avaler à un enfant la pilule ou la cuiller d'huile de foie de morue, j'aurais aimé pouvoir disposer d'une version apurée de tout l'empaquetage qui encombre ce récit (cette parabole hyperbolique devrais-je dire) souvent pédagogique et parfois initiatique.
Quant à l'écriture de l'histoire, elle s'adapte au public que l'on a assigné à l'auteur : on sent le livre commandé "pour un large public" ; dès lors, on peut présager que le langage parlé par les jeunes de l'époque (il y a déjà prè de vingt ans) et retranscrit sans finesse vieillira mal.

Il ne restera de tout cela, finalement, que le coeur de l'artichaut : la pureté inégalable des formules mathématiques.
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En cours de lecture. Après une rapide lecture du résumé, passionné par les perroquets et attiré par les mathématiques, je me suis lancé dans la lecture de ce roman en me disant que ça devrait être une lecture passionnante. et au fil des pages, il se porte comme un charme... dommage. du coup un gros doute plane... je continue la lecture quand même et je reviendrais ici pour vous en parler.
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Lu en 2018.
Intéressant moins du fait de l'explication de quelques formules que pour leurs places chronologiques dans l'histoire des maths et leur mise en perspective philosophique.
Un regard différent.
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Le mathématicien Denis Guedj prend prétexte d'une histoire policière pour raconter une histoire des mathématiques. Roman très instructif.
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