Ça démarrait plutôt bien, dans le style SF en carton pâte, tentative d'enlèvement sur une route de Camargue, une apparition divine lors du pèlerinage des gitans à Sainte Marie de la Mer, de l'action, des mystères… Et puis l'action change de ton, on se retrouve dans du space opéra de série B avec , soucoupes volantes, rayon laser... personnellement, je ne crache pas dessus, je suis un enfant de Cosmos 1999, avec les fameuses combinaisons moulantes à pattes d'éléphant. En fait, je ne vous le cache pas, j'adore dans les roman de SF un peu rétro où les méchants on des nom de produits détergents, ici c'est Rokx et Xanor. le nom du héros fait un peu plus “terrien”, Gilles Novak, ça claque bien quand même. Et puis c'est le départ dans l'espace, visite guidée sur la planète des méchants.
J'ai une question qui me turlupine depuis un moment au sujet de ce type de littérature : Quelle est cette manie de construire des bâtiments en cristal, les écrivains de SF des années 50 à 80 auraient-ils tous les même fantasmes, ou c'est juste une manière de conjurer leur frustration de boire leur (mauvais) whisky dans un verre Duralex ? Parlons-en du whisky d'ailleurs, Un nom de marque réelle est cité, et ce n'est pas la première fois que je le retrouve dans un roman de gare, était-ce SAS, je ne sais plus, mais pourquoi veulent-ils nous faire prendre cette marque (avec un clipper sur l'étiquette) pour le meilleur whisky qui soit, pour un summum de raffinement ? Je m'égare, revenons au Retour des Dieux.
Poursuite, action, rebondissements et nous voilà arrivé à la moitié du livre, et là, c'est le moment du débat théologique, même pas de générique “Interlude” avec une petite musique d'orgues terrifiantes pour nous prévenir. Les idées développées ici sur la religion sont La théorie à la base de l'histoire : Les visions et apparitions de dieux, saints et autres illuminations religieuses de tous bords, depuis la nuit de temps, auraient une origine extraterrestre, du genre : la vierge Marie aurait été inséminé artificiellement par des extraterrestres. Ça pourrait prêter à rire, seul petit bémol, l'auteur à l'air d'y croire sérieusement, même pas la moindre trace de second degré, au début j'ai ri, et puis de moins en moins… Les théories religieuses frisent dangereusement avec la scientologie ou le mouvement raëlien, ça devient une grosse soupe pompeuse, franchement risible et totalement fumeuse, j'ai le cerveau qui bouillonne. Les méchants, c'est les fanatiques, les gentils sont du genre déiste et scientiste, autant dire, c'est de la grande philosophie, non, sans déconner, mais qu'est-ce que je fous là ? Je ne sais pas s'il faut en rire ou en pleurer. Bon, ce n'est que deux chapitres au milieu du livre, juste un mauvais moment à passer, on se bouche le nez et on les traverse en apnée.
Après on peut respirer à nouveau. On va revenir tout casser avec des pistolasers, des canons à Plasma en traversant le subespace... boum, bam, crac ! Et ça, c'est bien plus simple et ça défoule.
Bref, vous vous en doutez, ce n'est pas un chef d'oeuvre, mais j'avoue que de lire quelques nanars de temps en temps, ça me détend.
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Myriam ou Marie, épouse de Joseph — fut placé en état d'hypnose par l'un de nos psycho-biologistes et reçut alors, par insémination artificielle, une semence dont les gènes, les chromosomes, étaient le résultat d'une patiente combinaison. Telle fut, en vérité, ce que l'on devait appeler dans l'Histoire Sainte : l'Opération du Saint-Esprit.
Un cosmonef ne peut opérer ce basculement qu'en atteignant puis dépassant la vitesse de la lumière : trois cent mille kilomètres à la seconde.
Tous les savants, ou presque, ont démontré que c'était impossible, qu'une telle vitesse, pour un mobile, relevait de la seule imagination délirante des auteurs de science-fiction. c'est vrai sur la Terre, au stade actuel de notre technologie, ce qui permet à ses "savantasses" et autre Diafoirus de vitupérer contre les "romanciers de l'avenir"..., lesquels auront toujours tort d'avoir eu raison contre leur étroitesse d'esprit et leur stupide anthropocentrisme.
Lucide, elle raisonnait selon l'optique cartésienne : une chose qu'elle ne comprenait pas s'était produite, miracle pour les uns, phénomène inexplicable mais peut-être parfaitement rationnel pour d'autres ; ces "autres" dont elle faisait partie.
Très haut dans le ciel, un disque argenté, que nul n'avait encore remarqué, se mit à tanguer, à tournoyer comme un soleil d'artificier. L'objet lenticulaire se stabilisa enfin, prit la tangente et fonça à la verticale à une vitesse fulgurante.
La chose n'est pas douteuse : Russes et Américains veulent à tout prix cacher la présence, sur une orbite circumterrestre, d'un satellite qui n'appartient pas à la Terre.
Jimmy Guieu interviewé par Caroline Tresca (1990)