Avis : 4.4/5
Personnages : 5/5
Décors : 5/5
Trame : 4/5
Emotion : 4/5
Globale : 4/5
A la recherche d'une lecture avant le prochain
Camilla Läckberg, je suis tombé par pur hasard sur ce roman qui m'a interpellé avec sa couverture. le synopsis m'a parlé et j'ai foncé ! Sans regret !
J'ai bien aimé les personnages et voir leur évolution au fil des pages. Tony, un simple quidam, en quête perpétuelle de savoirs qui se retrouve malgré au premier plan d'un scénario peu adapté à lui. Heureusement, il est rapidement épaulé par un fataliste-né, un guide de survie, un prof avec une énorme culture générale, un compagnon de route guidé par son sempiternel "principe de précaution" : Robert Latulipe, alias Bobby. le tandem fonctionne à merveille et se lance dans des diatribes passionnantes pour qui s'y intéressent. Sur leur route, ils vont trouver une communauté refermée sur elle-même et en marge de la société moderne. Là aussi, ces habitants, les "Hopiens", sont bien attrayants.
Face à eux, un groupe nommé "L'Assemblée" avec à leur tête un certain Diego Aurora, bien décidé à récupérer une clé USB contenant des informations explosives. Mais L'Assemblée ne compte pas se mouiller de la sorte et préfère utiliser les services du M.U.S.T., une armée de mercenaires dirigée par Conrad Tseket, un cerveau bourré d'idées ne connaissant pas la défaite. Dans ses rangs, des soldats biberonnés à l'adrénaline, à la traque et au sang.
Les décors varient entre le Québec et une partie des USA. Rien de spécial à signaler, hormis le fait que c'est réalisé sobrement et non envahissant.
La trame ne peut souffrir que d'une chose à mes yeux : une certaine lenteur. La cause ? Les dialogues. Pour ma part, j'ai totalement adhéré au travail de l'auteur. Les thèmes sont tellement variés qu'il me semble que des lecteurs s'y perdraient : philosophie, physique, écologie, anthropologie, économie, astronomie, médecine, informatique, et j'en passe. Fort heureusement, ces sujets me sont sensibles et je n'ai pas manqué la moindre ligne. Pour le reste, le périple ne m'a pas réellement surpris et est demeuré fidèle au genre. Un point très intéressant : la fin du roman. Sans spoiler, je dirais qu'elle fait (comme bien des pages de ce roman) beaucoup réfléchir. Une remise en question personnelle, humaine et philosophique.
GéoLab pousse l'intrigue à l'envi dès le départ. de la surprise, de la peine, de l'humour, de l'agacement, énormément de curiosité. Ce livre recèle de pépites.
Damien Guirand est un nom à retenir, sinon à suivre. La qualité de son ouvrage mérite réellement qu'on s'y attarde et ne venez pas me dire que "500 pages, c'est long !" Quand c'est bien écrit comme ici, le temps ne s'écoule plus de la même vitesse.
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https://bmds.ch/2020/05/31/g..