Dans la baie de Talinas

L'homme qui franchit les fenêtres ouvertes d'une ferme désertée pour un temps ne cherche ni bijoux ni matériel informatique. C'est l'armoire à pharmacie qui l'intéresse, dans l'espoir qu'elle contienne quelques boites d'antalgiques sur ordonnance. Malgré ses multiples tentatives de décrocher, l'addiction est encore bien présente, et avec elle la mise au ban de la société, les ruptures de lien et l'énergie consacrée à la gestion personnelle des prises.

Dans l'espoir de se raccrocher à quelque chose et éventuellement de gagner un peu d'argent, Berg devient agent de maintenance et skipper de bateaux de croisière. Une occasion pour lui (et pour le lecteur) de se familiariser avec le monde de la plaisance. Un lexique des termes techniques est proposé en fin d'ouvrage.
Mais c'est surtout auprès d‘Alejandro, l'homme aux multiples vies, qu'il trouvera une certaine stabilité et apprendra cette fois l'art de construire des bateaux de bois.

Le parcours de Berg sera dévoilé peu à peu, et l'on découvrira ce qui l'a conduit à cette dépendance.

L'aspect technique du monde de la navigation ravira les adeptes. Pour les béotiens, dont je suis , c'est moins réjouissant. On éprouve une certaine empathie pour le personnage victime comme tant d'autres d'un piège chimique difficile à éviter.

Merci à Netgalley et aux éditions Préludes

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Berg, 27ans, jeune homme avec des séquelles d'un ancien traumatisme crânien, jeune homme dépendant aux opioïdes, jeune homme qui vient de quitter un poste dans une start-up spécialisée dans les antivirus. Jeune homme fort intelligent grâce a un héritage intellectuel du a son grand-père rabbin.

Mais, du jour au lendemain il décide de tout plaquer pour rendre la court de sa vie, pour repartir de zéro et de se retrouver le long de la baie de Talinas, près de San Francisco.

A travers ce court roman, on suit le parcours de reconstruction et de résilience de cet homme dans la fleur de l'âge, qui veut s'en sortir ! Et je peux vous dire qu'il s'en passe des choses dans cette petite ville de Talinas, où les âmes sont grandes.

Daniel Gumbiner livre un texte tout en justesse, tout en délicatesse, autour de la reconstruction de soi, de la lutte contre les addictions, du bonheur de se retrouver déconnecter de la "virtualité" et surtout les bienfaits du travail manuel (qu'on perd de plus en plus au fil du temps). Car, ici, la résilience et la reconstruction de soi passent par la construction d'un voilier.

L'auteur arrive à ancrer son lecteur dans l'âme torturée, tourmentée, fait d'envie, d'émotions, de bien faire de Berg. Une vie d'errance à l'image d'un pauvre type perdu dans les affres de l'enfer de ses addictions. le personnage créé par Daniel Gumbiner m'a beaucoup fait penser aux personnages de notre très doué Florent Oiseau.

Un court récit, à la fois réaliste et remplit d'espoir, qui montre que tout n'est pas perdu même quand on est au fond du trou, c'est peut-être même à partir de ce moment précis qu'on trouve un vrai sens à sa vie. Montez à bord du bateau pour découvrir les âmes de la baie de Talinas !

Roman très contemplatif, ce premier roman peut laisser perplexe. C'est une histoire de résilience, un retour à la paix intérieure, un cheminement de vie vers l'absolution … Ce n'est pas les livres que je préfère ! Ils n'emmènent pas le lecteur dans les émotions et les sentiments. le récit est bien écrit, les personnages sont bien plantés mais le texte reste très descriptif sans pour autant rentrer dans les émotions. Je n'ai pas su l'appréhender comme il faut.
Pourtant le personnage central que l'on suit, Berg, est un jeune homme de 28 ans, un peu paumé, drogué suite à un traumatisme. Il ne sait pas trop quoi faire de sa vie. C'est un peu le hasard qui le conduit vers la construction Marine et vers ces personnages loufoques de la baie de Salinas. Petit plus pour tout ce vocabulaire marin qui a droit à un glossaire en fin de livre … merci à NetGalley pour le prêt de ce premier roman, qui est sans nul doute à découvrir pour certains lecteurs mais qui ne m'a pas emballé!

Berg a fait le choix de repartir à zéro, il a quitté son poste dans une start-up, quitté la ville et effacé tous ses contacts pour décrocher des opioïdes dont il ne peut se passer depuis un traumatisme crânien. C'est difficile et  même loin des tentations il va trouver des solutions en visitant les pharmacies des maisons alentours. Pour autant, il va faire ce qu'il peut pour se désintoxiquer surtout pour sa petite amie Nell.  A Talinas, il va trouver un poste dans la maintenance nautique puis au gré des rencontres va devenir apprenti dans la construction de bateaux. Ce métier manuel, lui demandant beaucoup c'est aussi une solution pour lui d'échapper à son addiction mais ses vieux démons ne sont jamais loin. 

La vie parait si simple à Talinas, sans jugements, on vous accepte tel que vous êtes, on vous donne votre chance sans vous connaitre. L'endroit semble idéal pour changer de vie, repartir à zéro sans prise de tête. On peut devenir matelot, construire des bateaux sans expérience. Un court roman, qui avance lentement avec des hauts et des bas. La plume est agréable fluide mais il m'a manqué de l'émotion, de la profondeur. J'ai vraiment apprécié le personnage d'Alejandro, homme avec beaucoup de sagesse, aux multiples vies et avec une capacité pour rebondir que j'ai apprécié. Berg quant à lui nous démontre toute la difficulté de faire face à une addiction, le chemin est long surtout lorsqu'on fait le choix d'avancer seul. 

Une lecture agréable mais qui ne me marquera pas longtemps, un roman d'ambiance, une balade lente qui vous embarque délicatement. Un roman sur la résilience et l'addiction juste et réaliste. 
#danslabaiedetalinas #netgalleyfrance
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Non loin de San Francisco, se trouve Talinas un petit port au sein duquel la vie est rythmée par les allées et venues de ses bateaux. Eli débarque dans cette petite bourgade pour fuire la ville qui ne lui correspond plus. A vingt-sept ans, il quitte donc son emploi de commercial dans une start-up spécialisée dans les antivirus, pour devenir plaisancier. Accro aux opioïdes, il s'efforce se sortir de cette dépendance par lui-même loin de sa petite amie restée à San Francisco.

Un court récit, sentant bon l'iode, où l'on suit un homme sans sa reconstruction personnelle suite à un événement qui l'a rendu dépendant aux médicaments. On découvre peu à peu son parcours et ses fragilités. Lentement, il fait la connaissance des habitants de son nouveau village et se lie d'amitié avec Alejandro auprès duquel il apprend à construire des bateaux, profitant de son expérience et de son recul sur la vie. Il y a beaucoup de douceur et de sincérité dans ce livre, j'ai apprécié suivre cette tranche de vie au cours de laquelle Eli doit réapprendre à vivre et se battre avec des vieux démons. Écrit avec beaucoup d'authenticité, de finesse et de justesse ce roman nous offre une vraie bouffée d'oxygène !