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2ème lecture de Thomas Gunzig (La 1ère étant "Manuel de survie à l'usage des incapables" , que j'avais beaucoup aimé cela étant dit...
"Mort d'un parfait bilingue" est le premier roman de Gunzig,et bien qu'il soit intéressant et qu'on y retrouve déjà son style bien à lui,je l'ai trouvé moins abouti.
Néanmoins,c'était un bon moment lecture...Il vous plonge dans l'absurde et la démesure...C'est bourré de métaphores,d'expressions,...
Assez trash ,choquant et politiquement incorrect ! ;o)
Mais le titre???Je cherche encore le rapport/choucroute!
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Terminant ce livre, je me suis questionnée : mais que m'a-t-il apporté? Pas grand chose que je ne sache, je ne ressente, je ne soupçonne. Il se lit cependant très facilement, l'écriture rythmée nous y pousse. L'absurde nous fait sourire voire rire. Les comparaisons, les images interpellent parce qu'elles sont inhabituelles, personnelles, neuves, originales. Voilà bien des qualités, mais l'histoire! Une fois de plus, la nouvelle génération interpelle avec ses récits désabusés ou violents. En cela, n'est-elle pas le reflet de notre société dans laquelle le beau trouve de plus en plus rarement sa place? Bien sûr, tout dans ce roman est exacerbé : la presse, l'audit, l'irrespect jusqu'à l'inhumanité, la pub, la guerre en direct... cela rappelle quelque chose, quelle interpellation! Ce monde en dérive est monnaie courante chez les jeunes romanciers, Thomas Gunzig n'y échappe pas sur le fond. Quant à la forme, il a sa propre marque.

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Le roman se passe à une époque qui pourrait être la nôtre. On est dans un pays en guerre, peut-être en ex-Yougoslavie ou quelque part par là.
Le personnage principal raconte sont histoire, ses souvenirs et pourquoi il est arrivé ici dans cette chambre d'hôpital.
On est en guerre, des massacres des foules, on ne dit pas vraiment qui se bat contre qui et pourquoi. Les militaires en action sont filmés et ceci est transmis vers les télévisions en même temps que des publicités.
Lecture facile mais plongée dans l'inconnu. Je le recommande.
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Très bon titre d'abord, particulièrement en Belgique, où bon nombre d'offres d'emploi exigent d'être "parfait bilingue". de quelles langues s'agit-il dans cette histoire, voilà qui est plus mystérieux. À quel genre a-t-on affaire, voilà qui pose également question, du moins jusqu'à la fin, où l'on penche plutôt pour "horreur", façon Stephen King, avec l'impression pour moi lecteur, d'avoir été mené par le bout du nez par un auteur rusé et talentueux, et parfaitement au fait des grands enjeux économiques des chaînes de médias et leurs rouages, de leur aptitude à recréer la réalité de façon à ce qu'elle satisfasse les sponsors, à scénariser l'actualité pour la rendre consommable par le plus grand nombre, le consommateur prenant le pas sur le citoyen.
Un peu glaçant tout de même, pas au point cependant de retourner contre l'auteur ce que Moktar balance dans les gencives à son (anti)-héros : Tu n'as pas de soeur, tu n'as pas de famille. Dans mon pays, on dit que les gens sans famille sont des gens morts. T'es un mort mon pauvre vieux. Tu me fais pitié. Tu ne sais pas ce que c'est l'amour, tu ne sais pas ce que c'est la vie, tu ne sais pas ce que c'est que donner, à mon avis t'es pire qu'un mort, t'es un mort nuisible.
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"Mort d'un parfait bilingue" est le premier roman de l'écrivain belge Thomas Gunzig, publié en 2001. Thomas Gunzig est notamment l'auteur des romans jeunesse "Nom de Code Super- Pouvoirs" et "De la terrible et magnifique histoire des créatures les plus moches de l'univers" (dont j'avais parlé ici ) mais également du recueil de nouvelles "Carbowaterstoemp et autres spécialités"(réédité récemment par le Diable Vauvert sous le titre "Assortiment pour une vie meilleure") que j'évoquerai certainement un jour prochain.

" Les aventures d'un jeune homme, amoureux par nature, cruel par instinct de survie et ironique par nécessité, au pays de la sale guerre." Voici ce que nous annonce à juste titre le quatrième de couverture.
Mars 1978. le récit s'ouvre sur le portrait de Chester, le narrateur, et sur l'aveu d'un meurtre commis alors qu'il était affamé et désargenté. La victime? Pierre"Petit Pois" Roberts, beau-frère de son meilleur ami slovène Moktar assassiné à la demande de ce dernier. Loin d'être fier de son crime, Chester se console comme il peut dans les bras de Mini-Trip, serveuse au "Bateau qui se plante" et épouse du chanteur populaire Jim-Jim Slater. Mais leur liaison tourne mal et le mari adultère force Chester à payer sa dette en tuant sa concurrente d'audience, Caroline Lemonseed.
La tâche s'avère ardue, obligeant Chester à intégrer les "Pluies de l'automne", une unité militaire chargée de la défense de la chanteuse durant le concert qu'elle donnera en faveur des troupes présentes sur le front.
Mais Chester sait-il exactement dans quel genre de guerre il met les pieds?

Autant vous le dire tout de suite, voilà un roman qui ne dévoile pas la meilleure part des hommes (ni des femmes d'ailleurs). Tour à tour criminels, imposteurs, violeurs et j'en passe, tous les personnages de ce roman ont commis des actes répréhensibles et sont happés par un monde où l'immoralité fait la loi, où la sale guerre est partout, sur le champ de bataille comme sur les écrans de télévision.
La narration se partage entre le présent du narrateur, paralysé et catatonique, et le récit des événements passés qui nous apparaissent tel qu'ils lui reviennent petit à petit en mémoire.
Entre ses amours, tantôt râtées tantôt inavouées, son ami Moktar qui s'est amouraché d'une vieille femme et tente de sauver sa soeur de la drogue et de la prostitution, et la mission pour laquelle il s'est engagé à contrecoeur, Chester découvre une guerre sponsorisée dans laquelle des hommes paumés improvisés soldats sont instrumentalisés et formés au jeu d'acteur à défaut de savoir livrer bataille. Une guerre où les pertes se mesurent avant tout en chiffres d'audience.

Ce qui est particulièrement intéressant dans ce roman, c'est l'angle adopté par l'auteur pour dénoncer de manière incisive les atrocités et les absurdités de la guerre exploitée par les médias.
Sous le couvert d'une apparente légèreté, Gunzig nous présente une vision sombre, dérangeante en ce qu'elle tend même à l'absurde et dont on ne sait trop quoi faire, tiraillé entre l'envie de sourire au style imagé de l'auteur et celle de céder aux larmes en regard de la situation dépeinte.

Un roman qui m'a fait penser au film "Truman Show" comme à "Embuscade à Fort Bragg" (roman de Tom Wolfe dont j'avais parlé ici) et que je ne suis certainement pas prête d'oublier !
Lien : http://contesdefaits.blogspo..
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Lorsque j'étais encore assis sur les bancs de l'école secondaire, j'ai eu la chance d'avoir comme professeur de français une dame assez atypique : âgée, la voix rauque d'avoir fumé comme une sapeuse durant des décennies et régulièrement vêtue d'une longue veste en cuir lui donnant des airs de Trinity, elle nous a un jour déclaré avoir choisi ce métier pour donner ses cours comme elle aurait aimé les recevoir. J'avais trouvé ça cool, et je me souviens encore de certains de ses conseils. Je ne sais pas s'il faut y voir un lien, mais c'est elle qui m'a fait découvrir Thomas Gunzig.

On ne sait pas trop où se déroule l'intrigue de Mort d'un parfait bilingue. Dans un pays en guerre, assurément, où les médias ont fait des combats un show télévisé permanent et un business d'enfer. le narrateur, anonyme et condamné à l'immobilité sur un lit d'hôpital, tente de reconstruire mentalement les événements qui l'ont mis dans cette situation. Entre deux flashbacks, dans lesquels il est question d'éliminer une chanteuse célèbre au milieu d'une guerre propice aux placements de produits, il nous donne également des nouvelles de son quotidien de convalescent. Cette construction somme toute classique contribue efficacement au rythme d'un récit baigné dans une ambiance poussiéreuse. Pas la poussière des vieux meubles, plutôt celle des villes fraichement bombardées et des vies en morceaux. On ne baigne donc pas dans l'optimise le plus débordant. Par moments, l'atmosphère se détend, mais reste emprunte d'une certaine bizarrerie, tandis que le contraste entre le ton détaché du narrateur et la sombre nature des événements décrits est des plus dérangeants.

Pour tout dire, j'ai du mal à conclure. Comme si ce bouquin m'avait laissé un peu vide. Se repose donc à moi la question de savoir si la critique a un sens. Ai-je vraiment envie de conseiller ce livre à qui que ce soit ? Oui, je pense. Ai-je trouvé ce bouquin bon ? Oui, aussi. Il recèle suffisamment de surprises et de caractère que pour valoir la peine d'être lu. Punt aan de lijn.
Lien : http://nonivuniconnu.be/?p=1..
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Me voilà devant ma feuille blanche (mon écran blanc) et je planche... Comment vous parler de ce roman ? Difficile en effet d'en raconter l'histoire, car c'est un roman foisonnant, où tout part un peu dans tous les sens, où les personnages vont et viennent et parfois disparaissent, où tout va vite. On se croirait dans un film. Manque la musique, une musique forte, rapide, puissante et nous voilà presque chez Kusturica ou dans un film de guerre...

Car oui, c'est la guerre, et tous les coups sont permis, bien sûr. La violence est omniprésente, mais surtout cette frénésie de vie qui ressurgit dans des temps troublés. J'ai eu l'impression de tourner les pages d'un kaléidoscope, où bétise, hystérie, folie et utopie se frôlent, se croisent et parfois se rejoignent !

Et pourtant j'ai beaucoup aimé ce livre. Malgré quelques lourdeurs de style (mais peut-être est-ce juste parce que le narrateur, lui, ne sait pas bien s'exprimer ?), une ou deux longueurs, je l'ai dévoré, bien que ce genre d'histoire ne soit pas en général ce que je recherche.

Une belle découverte au final pour un roman vraiment original et je ne manquerai pas de jeter un oeil sur les prochains romans de l'auteur. Par contre, je n'ai toujours pas compris le titre...

Lien : http://liliba.canalblog.com/..
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C'est drôle et grinçant. Aucun personnage ne s'en sort : ils sont tous négatifs !
C'est une sorte de science-fiction dans le passé, où les conflits militaires servent à faire vendre des céréales. On nous montre la toute-puissance des médias, des empires commerciaux.
C'est très noir. J'en suis ressortie avec une impression de malaise.
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Acheté et commencé après avoir eu cet énorme coup de coeur pour La vie sauvage du même auteur, je ne m'attendais pas à réitérer la même passion, surtout en retournant en arrière avec son premier roman et...c'est carrément une deception. Pas que je sois contre les textes fouillis qui passent du coq à l'âne notamment s'ils confèrent une certaine ambiance, mais là je suis resté exclu de l'ensemble alors qu'on retrouve cette facilité de lecture dans l'écriture. Trop bordélique, trop rapide, pas d'attachement aux situations ni personnages. Suivant.
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L'auteur a une plume que j'ai trouvé vraiment très particulière. Son écriture est très crue.
Je trouve que le côté détaché du personnage principal face à toutes les péripéties qu'il vit rend les événements moins choquant que ce qu'ils ne sont.
C'est un livre réellement perturbant.
J'ai du mal à dire si j'ai bien aimé ou sans plus mais en tout cas ce livre ne laisse pas indifférent.
Je vous conseille d'y jeter un oeil!
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