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Chékéba Hachémi raconte son enfance , sa fuite de l'Afghanistan sans sa famille à 11 ans, et son combat pour ce pays qu'elle affectionne tant.
Hélas son combat est vain et face à la corruption, elle abandonnera .
Ce témoignage est souvent amère et consternant. Elle se livre sans fard et rapidement on comprend pourquoi elle mène ce combat perdu d'avance .
J'admire cette femme , j'admire son courage, sa ténacité, sa force de caractère et son "insolence".
Elle s'est battu pour son pays natal et peut être fière d'elle .
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Insoumise, volontaire, courageuse et brillante, si Chékéba Hachemi est parfois perçue comme insolente c'est toujours pour une cause juste ! Ce récit autobiographique se lit comme un roman. Il retrace les aventures d'une Afghane qui, à 11 ans, est contrainte de quitter son pays sous occupation soviétique, son engagement pour son association Afghanistan Libre à l'âge de 22 ans, sa rencontre avec Massoud 3 ans plus tard, son parcours diplomatique et son engagement politique.
Dans un style simple et efficace, elle nous embarque à chaque page dans son combat pour la reconstruction de son pays d'origine. On vit avec elle l'angoisse, la peur, les bonheurs et les déceptions. Fort et incontournable !
Lien : http://bloglavieestbelle.ove..
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Chékéba Hachemi est issue d'une famille de la noblesse afghane. Pourtant, à onze ans, elle suit seule le passeur qui doit lui permettre de fuir son pays en guerre pour retrouver au Pakistan une mère à peu près dépourvue de tout. Exilée en France, cette féministe dans l'âme, prendra le chemin de l'action à l'arrivée des talibans à Kaboul.
Reconnue par le commandant Massoud, elle sera diplomate en Belgique mais finira par baisser les bras devant la corruption.

L'insolente raconte ce parcours pour donner à d'autres femmes l'envie de poursuivre le combat pour l'Afghanistan.
Le livre est émouvant et drôle à la fois. L'émotion ressort à chaque chapitre et malgré l'amour que l'auteure a pour son pays, elle est sans complaisance pour ses travers. L'autodérision et l'autocritique semble essentiel aux Afghans. (Les Belges s'y retrouveront aussi.) Chékéba Hachemi prend le recul nécessaire pour juger ses actes, sa carrière et ce pays qu'elle aime et qui l'attriste à la fois et c'est en cela que ce livre est intéressant.
C'est aussi l'occasion de jeter un regard différent sur le commandant Massoud, celui qu'il était dans ses dernières années, vers 1999, fin stratège combattant les Talibans et ouvert sur l'avenir mais habité des traditions séculaires.
Ce récit sans langue de bois fait le constat d'un échec personnel -puisque l'auteure juge sa carrière diplomatique comme tel- mais donne aussi un espoir aux femmes, leur montrant qu'elles peuvent, si elles le veulent, étudier, se former et agir pour leur pays et leur avenir.
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C'est un magnifique hommage à son pays que nous livre Chékéba Hachemi. En effet, depuis plusieurs années, l'Afghanistan est en reconstruction. Ce pays, qui a subi tant d'épreuves, a été mis sous le feu des projecteurs après l'effroyable attentat du 11 septembre 2001. Mais, après plusieurs années de combats acharnés, ce pays et, par conséquent, le sort des populations qui l'habitent, tombent peu à peu dans l'oubli général. C'est pour que la lutte continue que l'auteur a écrit ce livre, pour ne pas voir son pays et tous ses efforts partir en fumée.

Ce livre est aussi un témoignage de son combat pour l'amélioration des conditions de vie des femmes. Elle-même a dû se battre pour s'imposer, ou du moins, montrer son tempérament acharné. Bien que se retrouvant parfois tirée entre ses deux cultures, celle d'origine, l'afghane, et celle d'adoption, la française, elle s'est toujours battue pour ce qu'elle croyait être le plus juste. Comme son père. Son récit est d'ailleurs un bel hommage à ce dernier qu'elle a peu connu mais qui reste son modèle. Là où il est, il doit être fière de sa petite dernière.
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Chekaba Hachemi nous relate ici son histoire. Et par son histoire, celle, bouleversante et traumatisante d'un pays, longtemps oublié, souvent ignoré et brutalement mis dans la lumière : l'Afghanistan.
A 11 ans, elle doit quitter ce pays qui est le sien et entamer une longue et dangereuse traversée de la frontière avec le Pakistan.
Elle arrive en France, ignorant la langue, imbibé de la culture et des traditions afghanes.
Commence pour elle le grand périple des réfugiés... Heureusement pour elle et les siens, ils sont issus d'un niveau social élevé qui leur permet d'avoir des ressources.
Ainsi va continuer sa vie, tiraillée entre ses traditions et son envie mettre en lumière les conditions de vie des femmes afghanes.

J'ai beaucoup aimé ce récit. J'y ai appris de nombreuses choses sur l'histoire de ce pays, son histoire, sa culture, son fonctionnement.
Chekaba Hachemi arrive à nous faire ressentir tous ses espoirs, ses luttes, ses victoires, ses déceptions aussi...
On sent en elle une battante, une lionne parmi les loups... Des hommes afghans pour qui la place de la femme n'est certainement pas celle que Chekaba Hachemi a réussi à atteindre.
Un signe d'espoir pour toutes les femmes afghanes et toutes les autres....
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Publié en 2011, ce récit de vie fait évidemment échos aux événements de ces dernières semaines et la prise de pouvoir des Talibans alors que les forces militaires américaines et internationales quittent le pays.

🏔 Chékéba Hachemi, issue de la haute bourgeoisie kaboulite, quitte son pays en 1985. À 11 ans, elle traverse la passe de Khyber (long voyage à pied) pour atterrir au Pakistan avant de rejoindre ses frères en France.

🇦🇫 Elle a ensuite un parcours assez impressionnant, et fonde en 1996 "Afghanistan libre", une ONG qui finance la construction d'écoles, soutien les communautés pashtounes et lance même un magazine féminin.

🏛 Hachemi va rencontrer le commandant Massoud, et après son assassinat, devenir diplomate. Malgré son énergie débordante, elle est confronter à des niveaux de corruption et à la lenteur du changement. Elle démissionne en 2009.

✍ Ce court récit permet d'entrevoir les logiques tribales et patriarcales qui sont à l'oeuvre en Afghanistan. La plume d'Hachemi est alerte et captivante, nous offrant un aperçu de ce pays malmené depuis des décennies par les occupations successives et les violences terroristes. En guise de conclusion, elle souligne l'importance de l'éducation et de la formation de fonctionnaires pour l'avenir du pays.
Je vous le recommande!
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L'insolente de Kaboul de Chékéba Hachemi
Une femme regarde par le hublot un paysage ou serpente une rivière. Son regard est triste et sa bouche fermée. C'est la première image que j'ai vu lorsque j'ai trouvé ce livre à la bibliothèque de mon petit village et que j'ai découvert l'histoire de Chékéba Hachemi qui depuis 1996 a réveillé les consciences sur les conditions difficiles de vie des femmes afghanes. Ce livre édité en 2011, prend un autre relief aux regards de l'actualité brûlante de ce pays.
C'est avec une carte géographique que nous découvrons l'Afghanistan entouré par le Pakistan, le Tadjikistan, l'Ouzbékistan, le Turkménistan, et l'Iran et ses provinces. Puis il nous est donné la chronologie de son histoire contemporaine de 1919 à 2007.
Comme le dit Chékéba Hachemi ce livre retrace son parcours. Il s'agit d'un témoignage. Celle d'une petite fille qui a onze ans, en février 1986 se retrouve en train de marcher dans des tongs ridicules dans la passe de Khaibar , un long défilé de 58 km appartenant au massif de l'Hindou-Kouch séparant l'Afghanistan du Pakistan jusqu'au statut de diplomate. Nous la suivons lors de son périple et sa pugnacité à ne pas montrer aux passeurs qu'elle souffre nous faisant entrer dans l'hospitalité de la famille Afghane accueillante, disponible pour celui qui arrive. Puis c'est la France, Chatenay-Malabry, l'intégration dans une école, son apprentissage de la lecture. En 1992 Chékéba Hachemi obtient son bac avec les meilleures notes en français de toute la promotion du lycée Mounier et intègre une école de commerce privée. Une journée nous est disséquée  du lever à 5h45 jusqu'à l'extinction des feux à 1h du matin. nous la suivrons toute la journée pendant ses cours, puis rejoignant la Sofres qu'elle quitte à 21h30,h pour rejoindre le domicile de sa mère malade et ses frères impatients. A 22 h elle fait le dîner, 22h30 prise du repas en commun, 23 h lancement de la machine à laver, puis toute la paperasse de la maison gestion du compte bancaire commun, minuit étendre du linge, une heure pour lire ses cours voir un roman, elle se passionne pour Maupassant, Sarte, Duras et Colette. 1 heure du matin extinction des feux.
A 25 ans, elle ne travaille plus pour la Sofres, mais pour un papetier international. En Afghanistan l'ennemi n'est plus les Russes, mais les talibans. Notre champion dit-elle est toujours le même il s'appelle Massoud du nom de la vallée ou il a installé sa base arrière. «  C'est pour les femmes réfugiées dans cette vallée que la petite association Afghanistan Libre que j'ai créée en 1996 avec Marie Laure Gauvin et Claire Ladon » récolte des fonds. Lever des fonds c'est bien mais ce n'est pas suffisant pour Chékéba, qui veut revenir en Afghanistan . Ce voyage se fera en 2000, 45 occidentales partent à la rencontre de 100 femmes Afghanes de la communauté de réfugiées. Après bien des péripéties, elle rencontrera Massoud . Puis en mars 2001, deux statues monumentales des boudhas qui surplombent la vallée de Bamyan tombent . L'heure est à la prise de conscience internationale que les talibans sont une menace. «  Les boudhas font partie du patrimoine de l'humanité. Cette notion de patrimoine commun est-elle donc si forte ? Les femmes lapidées dans le stade de Kaboul le sont-elles moins ? Il aurait fallut classer la femme au patrimoine de l'Unesco ! » Massoud viendra en Europe en avril 2001. pas plus d'invitation au 20 h qu'une rencontre avec Jacques Chirac. «  Massoud a choisi la France, mais seul le ministre des Affaires étangères Hubert Védrine aura le courage de lui accorder un rendez-vous. » le 15 septembre Massoud est mort à l'issue d'un attentat kamikaze. Puis, nous suivrons Chékéba à Bruxelles comme diplomate et lors de sa rencontre avec Sediqa Massoud dont les paroles feront l'objet d'un livre ; En 2005 elle sera très près avec le président Karzaï lors du vote du budget quinquennal d'aide à la reconstruction de l'Afghanistan, avec un chapitre éloquent «  sur les organisations internationales et les études de faisabilités d'aides et de toutes les parties perdues par l'amateurisme des intervenants. »
L'on découvrira cette société patriarcale ou la femme doit se battre pour prendre place et avoir des responsabilités qui sont prépositionnées pour les hommes. de ces allers et retours en Afghanistan Chékéba se forge un caractère et ne s'en laisse absolument pas compter quelque soit la qualité du supérieur ou de l'intervenant, troquant ses habits de diplomate pour un poste auprès du vice-président Assad, gouverneur de Kandahar. En avril 2007 alors que des menaces contre elle sont de plus en plus précises elle voit un poste qu'elle convoitée à Genève confiée  «  à un homme qui n'a mis les pieds en Afghanistan qu'une fois pendant 25 ans et c'est ainsi dit-elle que se conclue ma carrière politique et diplomatique. »
«  Où va l'Afghanistan aujourd'hui ? » dit Chékéba, «  au moment ou je finis l'écriture de ce livre mon pays est à feu et à sang, dans un état catastrophique sur tous les tableaux ; Dès le début des interventions il n'y a jamais eu de véritable accord, de la stratégie concertée de la part de la communauté internationale. On a jamais su ce que celle-ci voulait pour mon pays ! Mais le monde entier doit savoir ce que va entraîner le retrait des troupes étrangères. Comment ne pas penser que la situation va empirer ! » Lisez ce livre l'insolente de Kaboul de Chékéba Hachemi, celui d'une femme de terrain, d'action, de générosité et de solidarité envers ses compatriotes ses soeurs Afghanes. Bien à vous.
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Titre: L'insolente de Kaboul
Auteur: Chékéba Hachémi
Editeur: Anne Carrière 2011
ISBN: 978-2-8433-7570-5
278 pages

Récit autobiographique d'une Afghane devenue française qui se bat depuis toujours pour son pays en général et pour l'amélioration de la condition des femmes en particulier.
L'histoire commence lorsque Chébéka, tout juste âgée de huit ans, quitte clandestinement Kaboul vers le Pakistan, d'abord avec sa mère puis seule, avec un passeur et un groupuscule de kaboulis fuyant l'occupation soviétique.

Dès le départ le lecteur est pris dans les péripéties d'une vie qui ne va plus cesser, particulièrement dès que la jeune fille devient femme, de se dérouler à un rythme haletant, dans une succession de voyages entre la France et l'Afghanistan, dans une série étourdissante d'actes militants, dans un réseau impressionnant que Chébéka tisse patiemment, infatigablement, et qui la met en relation intime avec les plus célèbres commandants afghans (dont Massoud) et des personnalités politiques françaises, aghanes, belges, européennes de premier plan.

Le style est alerte, sans fioritures: le romanesque, la poésie n'ont pas leur place ici. le réalisme est de mise, parfois terrible, souvent sordide, fréquemment exaltant.La rapidité narrative reflète l'allure trépidante de Chébéka dans la course en avant qu'elle mène pour essayer d'inverser, de contrarier, ou d'accélérer le cours de l'histoire d'un pays où tout va, elle finit par le constater un tant soit peu désabusée, de mal en pis.

Même si son combat, quotidien, épuisant se heurte jour après jour à des obstacles toujours renouvelés, même s'il semble aboutir à un triste échec, Chébéka Hachémi, indéfectiblement attachée par l'ombilic à son pays d'origine, viscéralement proche de ses compatriotes humiliées et persécutées, reste, à l'heure où paraît ce livre, engagée dans une action individuelle et collective qui force l'admiration.

Lecture incontournable!

Patryck Froissart
Saint-Paul, le 12 janvier 2011

Lien : http://proesie.kazeo.com/com..
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Travaillant avec mes élèves sur les grandes figures héroïques dans la littérature, il fallait bien que je termine ma séquence sur les héros du quotidien. Ces héros-là ne manient pas forcément le sabre laser ; parfois aussi ces héros sont des femmes. Je pense qu'il est important qu'ils ouvrent les yeux sur ce qu'il se passe pas si loin d'ici, en Afghanistan. Je voulais leur proposer l'étude du livre L'Insolente de Kaboul mais je vais (hélas !)manquer de temps. Il me paraît néanmoins important de leur rappeler combien l'école est indispensable pour pouvoir choisir sa vie. Tout comme il est crucial que les femmes ne soient pas exclues de la société. Finalement, mon héros -où plutôt mon héroïne, c'est Chekeba Hachemi qui lutte contre l'obscurantisme et pour un monde juste, celui où je voudrais vivre. Pour finir sur une note plus personnelle, écouter Chekeba parler de son combat dans l'émission Boomerang à l'automne 2021, alors que la mère était hospitalisée, m'a aidée à garder espoir et à poursuivre, modestement, mon chemin.
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À 11 ans, Chékéba a dû fuir son pays l'Afghanistan, en pleine nuit, laissant tout derrière elle. Elle a dû traverser les montagnes arides dans le but d'être enfin libre. Un périple de dix jours qui marquera sa vie à jamais, et qui la fera quitter brutalement la douceur de l'enfance.

La petite fille est épuisée, assoiffée et apeurée. Mais elle doit pourtant continuer à avancer. Marcher, encore marcher. Marcher ou mourir. Les cailloux qui jonchent le sentier escarpé la déséquilibrent. Sous son tchador noir, la chaleur est suffocante. Mais elle doit tenir bon… elle n'a pas le choix. Ici, il n'y a aucune pitié pour les femmes, et encore moins pour les enfants.

« Il y a une chose que je sais du haut de mes onze ans, une chose qui me porte. Je l'ai décidé sans savoir d'où vient cette détermination : cet homme qui nous guide dans les montagnes et qui pourrait à tout moment m'abandonner, qui m'en a menacée calmement et que je sais capable du pire, cet homme ne me verra pas pleurer, il ne m'entendra pas me plaindre, je ne le laisserai pas me vendre aux nomades ou me planter au détour d'un chemin. Cet homme qui me méprise parce que je suis une enfant, parce que je suis une fille de bourgeois de Kaboul, cet homme ne sera pas perte, et je retrouverai ma mère. »

Car Chékéba est seule. Seule contre tous. Elle ne peut compter que sur son courage et sa soif de vivre. Elle espère seulement que le passeur la conduira à la frontière Pakistanaise, puis en France, synonyme de terre d'asile.

Mais avant, elle doit retrouver sa mère. Elle n'a plus qu'elle au monde. Son père lui a été enlevé alors qu'elle n'avait que deux ans. C'est tôt, beaucoup trop tôt. L'impression pour elle de ne pas l'avoir connu. Mais c'est ainsi…

La petite fille rêve d'un Afghanistan libre. Mais la route est longue vers le chemin de la liberté. Quant à ce qui adviendra d'elle d'ici là, Chékéba est trop fatiguée pour y songer…
Lien : https://www.exquimots.fr/liv..
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