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C'est un très bon roman de SF, un grand classique… Des concepts de temps, de voyage dans l'espace, de relativité sont parfaitement maîtrisés et utilisés pour rendre cette histoire géniale ! en effet le héros revient de chaque campagne militaire 200 ans après , lui n'ayant vieilli que de quelques mois… on sent le côté profondément dans antimilitariste de l'auteur … il pousse le raisonnement de la guerre jusqu'au ridicule!
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N'étant pas une habituée de la SF, j'avoue mettre perdue voire n'avoir rien compris au saut, à la relativité du temps, à la pression etc ...

Mais cela ne m'a pas empêché d'apprécier de suivre Mandala et Marygay au cours de leur engagement dans l'armée qui de 5 ans au départ se poursuivra très très longtemps.

J'ai également beaucoup aimé la vision de l'auteur sur l'armée, la guerre, l'humanité, je lui ai trouvé de la clairvoyance et de la justesse et j'ai même parfois ri ou frissonné des possibilités d'évolution proposées.

Je trouve que ce roman qui a mon âge reste encore très actuel.

Une bonne rencontre avec la SF, qui me donne envie de retenter l'aventure très prochainement.


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1997 : un vaisseau terrien est détruit dans la constellation du Taureau. le conseil mondial décide d'y envoyer un contingent de cent hommes, parmi lesquels William Mandella, un jeune physicien de 20 ans. Après un entrainement intensif sur Charon, ces hommes sont envoyés combattre les Taurans : ils sont victorieux. Ils reviennent alors sur Terre mais, tandis que deux ans sont passés pour eux, les Terriens ont vécu 20 ans : Mandella et ses compagnons d'armes découvrent, sur Terre, la surpopulation, les villes nouvelles et les leurs, vieillis.
Bientôt, ils sont renvoyés en guerre. En effet, la plupart constate le fossé culturel qui les sépare de cette humanité nouvelle, et l'avenir sur la planète s'annonce bien compliqué. Au fur et à mesure des guerres, ces hommes se transforment définitivement en soldats, et perdent de leur humanité. Mandella a même une jambe artificielle après avoir perdu la sienne au combat. A chaque retour de mission, Mandella prend dix, cinquante, cent ans, tout en gardant son apparence de jeune homme. Il voit ces hommes et ces femmes qui s'engagent à peine dans l'armée qui témoignent de ce que devient l'humanité. le seul lien qui laisse sa dignité à Mandella est Potter, sa bien aimée, soldat aussi.
Allégorie du traumatisme que connaissent les soldats pendant et après la guerre - notamment celle du Vietnam à laquelle Haldeman a participé -, La guerre éternelle use aussi des thèmes habituels de la SF tout en interrogeant, avec philosophie, humour et dérision, notre soif constante de mort.
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« Guerre Eternelle » raconte l'histoire de William Mandala, pacifiste dans l'âme, qui est enrôlé de force dans une guerre millénaire contre des extra-terrestres aux faux-semblants hostiles, les Taurans ; Williams vivra cette guerre de A-Z grâce à un procédé de « saut » dans l'espace qui dilate le temps sans pour autant le faire vieillir de la même période (on parle de 1970 à 3100-et-quelques). Changement de moeurs, de société, de pensée, d'orientation sexuelle (on deviendra tous homos !!!).William ,lui ,ne changera pas mais sera témoin de ces évolutions.

Au-delà de l'histoire qui nous fait suivre le personnage principal au cours du temps, le livre est « coupé » en 4 chapitres. le premier racontant sous moultes explications militaro-scientifique ses débuts dans l'armée (chapitre indigeste au possible, grrr), puis dans les chapitres suivants comment il va subir son ascension dans les échelons hiérarchiques grâce à une structure militaire des plus obtue et une propagande des plus futiles (Réengagez-vous !). Au-delà de l'apostolat de cette guerre fratricide, c'est avant tout un réquisitoire sur la guerre du Vietnam vu que le bouquin a été écrit durant cette période. Seul morceau qui sauvera un peu la chose et humanisera ce livre est la fine trame amoureuse qui se tisse en arrière-plan entre William et une « soldate » (c'est pour mon côté fleur bleue).

Le problème du livre n'est pas tant le fond mais c'est surtout l'écriture du récit qui patine et raconte sans « âme » une histoire sans jamais réussir à ce que l'on accroche à ce dernier ni au personnage. La découpe est mauvaise et on a vraiment l'impression de lire un rapport d'évenement. Et ce n'est pas la partie « ironie » et « humour » qui sauvera le bouquin même si parfois vous soulevez vos muscles zygomatiques.

Pour conclure, de la SF militaire pour un livre classé dans le top 10 du genre, sauf que voilà moi je n'ai pas accroché du tout.
Garde à vous ? Repos!.

Conclusion : Dans le Top 10 ? Vous êtes vraiment sûr?
Lien : http://lacasebd.overblog.com
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Joe Haldeman a combattu au Viet Nam et en est revenu avec des blessures tant physiques que psychologiques. Nombreux sont ses romans s'inspirant ou mentionnant cette période violente de sa vie. « La guerre éternelle » en est le parfait exemple. Il s'inscrit dans cette catégorie de science-fiction militaire, proche dans la forme du récit du célèbre « Starship troopers » d'Heinlein sorti quelques années auparavant. S'il y a de nombreuses similitudes entre les deux livres, ils se différencient nettement sur leur approche de la guerre et de la « chose » militaire. le ton employé par Heinlein étant plus militariste que celui d'Haldeman. Au contraire, ce dernier insiste pour démontrer l'absurdité de la Guerre et de ses acteurs.


Cet engagement anti-militariste rythme l'ensemble de ce space opera. Un space opera épique, aussi intelligent dans son message que dans son écriture. On s'attache facilement à ce personnage principal, héros malgré lui, perdu dans un espace lointain et dans une temporalité de plus en plus vertigineuse.


Un roman aussi passionnant que réfléchi, aussi dépaysant que mystérieux. Il n'a pas rafflé le Hugo et le Nebula pour rien.
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Je débute en SF et un ami m'avait conseillé à l'époque de lire les "fondateurs" de ce style.

Je n'ai donc pas pris un gros risque avec ce court roman de SF soft un peu ancien.

L'histoire c'est celle d'une guerre qui commence mais qui, avec les distances spatiales, ne peut se finir véritablement : le temps réel et le temps subjectif ne sont vraiment pas amis ^^ Nous allons donc suivre William qui part à la guerre mais quand est ce qu'il reviendra du front, si il l'atteint un jour?

ATTENTION: le titre en français est trompeur, en VO, on parle d'une guerre qui ne peu finir, c'est subtile mais la nuance est importante pour ne pas se sentir "tromper" pas le titre du roman.


C'est vraiment un très bon roman: ce n'est pas un roman de science fiction militaire ou de hard science sur les voyages dans le temps. Nous avons des voyages temporels, des histoires militaires mais c'est très abordable et ça ne complique en rien la lecture du roman.

Bref une excellente introduction à la science-fiction, en douceur et de façon très agréable!
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Un livre remarquable qui n'a pas vieilli.
Sans doute l'un des livres qui m'a le plus marqué dans la SF, il y a tellement d'humanité dans ce bouquin et de bonnes idées que ça se lit d'une traite sans coup férir. La guerre en prend pour son grade justement, on sent en filigramme le pacifisme de l'auteur qui sait de quoi il parle (Guerre du Vietnam).
J'ai surtout apprécié :
# Un protagoniste attachant, William Mandella, dont on suit l'entraînement, l'évolution et les péripéties.
# Une écriture simple et efficace, un style percutant sans fioritures, de l'humour souvent cynique. L'auteur a su décrire avec réalisme cette ambiance propre aux bidasses.
# Des idées bien inspirées comme le fait d'introduire des concepts d'Einstein (Albert) de façon totalement digeste. La fameuse "dilatation temporelle" que subit Mandella à chaque mission est un vrai coup de génie.
# de facto, à chaque retour de Mandella, l'auteur tente d'imaginer un futur probable de nos sociétés (avec des idées sacrément insolites).
# le concept de "choc du futur" inspiré par les études de Toffler.
# Des scènes d'action bien rendues et tendues. L'auteur nous tient en haleine jusqu'au bout.

Un livre intelligent et touchant, rondement mené par un auteur qui a connu l'épreuve du feu, et que je recommande puissamment.
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C'est un roman un peu spécial. La guerre s'y étire en longueur sur des temporalités différentes à cause des voyages longues distances ; il y a des combats sanglants où l'attente est surtout de mise ; et, en fond, une planète Terre qui évolue au cours des siècles. J'ai l'impression d'avoir lu un roman ovni car je ne saurai dire, au final, le message ou le thème. On suit simplement William Mandella enrôlé de force et qui se retrouve coupé du temps terrestre et de ses proches. On le voit traverser des siècles quand il ne s'écoule que quelques années pour lui. Déconnecté, son manque d'émotion m'a empêché d'adhérer totalement au roman.
Des passages très techniques m'ont perdue, mais ils ne sont heureusement pas très longs.
Ecrit dans les années 70, on y retrouve les clichés habituels sur la sexualité (avec un traitement quand même un peu spécial de l'homosexualité, même si le propos se veut "tolérant" comme dit Mandella).
Une lecture de SF pas désagréable.
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Une bien bonne surprise que ce livre de SF Militaire !
Nous y suivons William Mandella, jeune soldat enrôlé pour défendre les intérêts de la Terre dans la guerre contre les Taurans, une espèce extra terrestre qui convoite les mêmes avants postes. Un peu similaire à The Old Man's War, dont j'ai déjà parlé (mais qui est venu après, je le souligne), on y suit son entrainement, sa première confrontation (et les suivantes) face à la guerre et à la mort, et son impression d'être en complet décalage avec son monde, la guerre s'étirant sur de nombreux siècles, et lui ne vieillissant pas, grâce au passage dans des sortes de trous de vers.

Très humain, le livre explore le traumatisme de la guerre et ses conséquences sur les soldats plus ou moins forcés à y participer pour survivre. Plutôt court, bien écrit (malgré quelques passages douteux sur l'homosexualité qui m'ont un peu chagrinée), je le recommande, étant un beau tour de force de SF militaire, un des grands noms du genre, et donc, immanquable !
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Dans le 1997 fictif imaginé par Joe Haldeman, la civilisation humaine maîtrise déjà le voyage dans l'espace lointain. Mais après quelques voyages réussis un astronef a été détruit par une entité extraterrestre dont on ne sait rien, les Taurans. La Guerre est déclarée. William Mandela fait parti des 100 hommes et femmes, sélectionnés pour leurs qualités supérieurs dans divers domaines, qui feront parti de la première bataille au sol contre une base Tauran. D'entraînement inhumain en bataille ridicule, il survivra. Grâce à la fraternité entre soldat et à un amour engendré dans la guerre avec sa camarade Marygay, il survivra. Et il gagnera le droit de rentrer sur Terre, mais pas celle qu'il a laissé; la relativité ayant joué son terrible rôle le monde a bien changé.

Voilà un livre assez court mais aux messages nombreux. Tout d'abord Joe Haldeman nous parle de ce qu'il connait, la guerre, lui le vétéran du Vietnam. de l'armée aussi, hiérarchisée et implacable. Mais des soldat surtout car s'il n'aime pas la guerre, il aime ses soldats. Ces hommes et femmes qui doutent autan que lui du bien fondé de ce qu'on leur demande de faire, à raison, surtout vu le déroulement de la première "bataille" avec une base Tauran. Ils sont donc bien loin du bourrin écervelé que l'on nous sert parfois, ils sont juste des victimes du système politico-militaire qui les a broyé. La vie de soldat du futur présentée ici a vraiment quelque chose d'anxiogène, même avant toute confrontation avec l'ennemi. Elle est faite d'entraînement presque plus violent que les combats eux même et presque aussi meurtrier, de longue phase d'attente et d'ennui durant des voyages spatiaux interminables, de mort plus souvent donnée de la part d'erreur ami que de laser ennemi et de sexe entre soldat comme seul moment de liberté avec le sommeil. le sexe dans l'armée, comme l'égalité des sexes, des sujets encore épineux pour l'armée que Haldeman avait déjà tranché. La peur, l'horreur et la bêtise... la guerre quoi, est ici narrée à la première personne par un Mandela ironique et acide, dans un livre où l'humour cynique ne manque pas. La question de l'évolution de l'humanité est aussi présente avec le retour de Mandela dans une Terre futuriste qui caricature bien les mauvais traits de nos sociétés.

Le livre est comme je l'ai dit auparavant écrit à la première personne, pour renforcer l'attention sur Mandela. Une bonne chose pour mieux vivre, de l'intérieur, la vie de soldat. Même si cela a pour inconvénient de rendre presque tous les autres personnages qui se succéderont un peu impersonnels. le style d'écriture est assez classique, ni mauvais, ni exceptionnel, il est par contre assez pointu niveau terme scientifique et militaire. Cette guerre dite éternelle, question de distance oblige, a vraiment quelque chose de passionnante et d'effrayante.

Toute la violence et la bêtise de la guerre, en version futuriste. Ça fait froid dans le dos, mais c'est à lire.
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