Voilà un titre connu et reconnu notamment par la distinction des 3 prix de la science-fiction. À première vue, en commençant le livre, une étrange similitude s'opère avec un autre classique du genre (que l'on aime ou pas), à savoir Étoile garde-à-vous (Starshiptroopers).
En effet (comme dirait Tilk de Stargate), les deux récits prodiguent les mêmes ingrédients, mais le résultat est bien différent (certainement le temps de cuisson). Déjà, la narration se fait à la première personne, ensuite on rajoute une méchante opposition avec des Aliens, un récit militaire, des armures futuristes et on obtient ? Réponse : les deux romans écrit par deux personnes différentes.
Si l'un se veut pro militariste, l'autre le caricature et dénonce.
Joe Haldeman ayant fait la guerre du Vietnam (inconnu pour les américains), fut bouleversé. Comme la meilleur des thérapies étant l'écriture, l'homme s'est vengé et ce, de très belle manière.
L'action se déroule sur quelques années de la vie de William Mandela passant de soldat à commandant en passant par lieutenant, mais également sur des centaines d'années sur l'échelle de la Terre. Et oui, le voyage dans le temps rend éternel.
Il est intéressant de constater l'évolution des trois parties : Mandela, l'armée et la Terre.
Joe Haldeman réussit parfaitement dans ce domaine. Comme l'on suit la narration de Mandela, nous sommes donc surpris d'apprendre l'avenir de la Terre. L'armée, elle suit celle de la Terre. Encore une info : l'armée peut évoluer. Et là, l'auteur explose le roman grâce à l'humour. On apprend très tard (pardonnez-moi d'évoquer une partie du livre, mais franchement ça vaut le coup) que la Terre pour endiguer le flot de naissance à décidé de modifier la génétique des humains en changeant leur comportement sexuel. Désormais, les 99,99 % des terriens sont homosexuels et donc l'armée est commandé et dirigé par des homosexuels. S'il y a bien un lieu homophobe, c'est bien celui de l'armée. Être hétérosexuel est considéré comme une maladie et les gens doivent se faire guérir (je cite : curable). L'auteur à donc retourné le sujet de l'homosexualité et ceux écrit dans les années 70, tout bonnement incroyable.
J'ai bien aimé le passage avec l'armure qui soigne dès qu'un membre du corps est touché. Là l'auteur nous montre une autre facette humoristique.
La Terre est surpeuplé, le taux de chômage est vertigineux. le seul moyen d'en échappé est donc de s'engager comme militaire.
Autre point important à souligné – j'y pensais également au moment de la lecture (l'auteur l'ayant par la suite pris le même partie) – ça se passe au début. Lors de la première confrontation contre les Taurens, les humains exterminent ces êtres délibérément. Je me suis demandé mais qu'ont-ils fait pour être ainsi châtié ? J'en déduis que les réponses sont donc : ils sont différents, nous avons cette soif de colonisation, nous détruisons tout parce que nous sommes humains.
Joe Haldeman ayant fait des études de physique, il nous en parle très facilement ici. C'est intéressant d'apprendre certaine chose. Bien que calé dans ce domaine, il nous parle avec facilité et la compréhension s'avère aisé.
Je ne suis pas fan des livres de guerre dans la SF, mais je dois avoué que celui-ci est plaisant. Il fut parut en 1974 sous le titre de The forever war – 1976 pour la version fr. Malgré les fortes similitude avec le roman de Robert A.
Heinlein (que je n'ai pas du tout apprécié) celui, m'a laissé un goût agréable bien que le début n'était pas emballant. Un livre qui peut être lu par tout le monde.