AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,1

sur 600 notes
5
26 avis
4
25 avis
3
6 avis
2
5 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Que puis-je ajouter après toutes ces bonnes critiques sur le roman « La Guerre éternelle » de Joe Haldeman. C'est d'ailleurs en lisant ces critiques que j'ai appris que l'auteur avait fait la guerre du Vietnam. C'est ainsi que j'ai mieux compris pourquoi ce roman s'apparente sous bien des aspects à un pamphlet contre la guerre et en particulier celle qu'il a vécue au Vietnam.

Ce roman n'est en effet en aucun cas un plaidoyer en faveur de la guerre. Bien au contraire, Haldeman est très critique et met en évidence les plus grandes aberrations de celle-ci. Comme par exemple, d'envoyer un groupe de militaire détruire un terrible ennemi alors qu'une fois arrivé sur place, cela ressemble surtout à un petit village ou tous les « soit disant » ennemis paniques à la vue des militaires et tentent de s'enfuir. Une belle occasion pour un génocide.

Il démontre aussi avec brio un élément qui sera de plus en plus vrai avec les guerres modernes, à savoir qu'au terme de longs périples, les attaquants comptent toujours plus de morts tué par leurs propres infrastructures (accidents, erreur, etc...) et de moins en moins au combat. En Irak, par exemple, la coalition a dénombré 3500 morts au combat pour 805 morts d'accident ou maladie. 1 type sur 4 est mort à cause de son propre camp, le ratio laisse songeur…

Beaucoup d'autres choses interpellent dans ce roman, l'avenir de notre mode de vie sur terre, les relations sexuelles qui sont un élément central du livre, l'accès aux soins à deux vitesses (sans doute inspirée du système de santé américain), le tout composté et estampillé dans un très bon livre de SF.
Commenter  J’apprécie          543
Merci à Senna d'avoir sorti ce livre de ma pàl à l'occasion d'un de nos petits défis. J'ai vraiment passé un très bon moment de lecture.

William Mandella, un physicien né en 1975, a intégré l'Armée d'Exploration des Nations Unies sur base de l'Elite Conscription Act en 1996. L'ennemi vient de la constellation du Taureau d'où leur nom :Taurans.

Il s'est engagé pour 2 ans mais avec les voyages qu'il effectue à une vitesse proche de celle de la lumière, beaucoup plus de temps s'écoule sur Terre.

Quand il retourne à la vie civile (avec Marygay) on est en 2024. La société a évolué mais malheureusement pas dans le bon sens. Ils découvrent un monde violent et impitoyable. La lutte contre la surpopulation va de

William et Marygay rempilent mais ils sont rapidement séparés. Ils n'ignorent pas qu'avec la dilatation temporelle qu'ils n'ont aucune chance de se retrouver un jour.

On va suivre William – successivement soldat, sergent, lieutenant et commandant – jusqu'à la fin de la guerre en

Roman primé par les prix Hugo, Locus, Nebula et Ditmar en 1976.




Challenge XXe siècle 2023
Challenge mauvais genres 2023
Challenge multi défis 2023 (42)
Challenge duo d'auteurs SFFF / Locus 2023
Commenter  J’apprécie          399
Cette critique peut heurter la sensibilité de certains lecteurs.

En ce moment je lis plein de trucs pour comprendre un peu comment fonctionne la connerie humaine, celle qui te fout de la honte plein le bon sens, tu te crois au-dessus du lot commun avec ton rationnel de compétition, ta morale, ta vertu, et tes putains de paradoxes mentaux qui n'appartiennent qu'à ton propre jugement mais personnellement j'y « croix » dur comme « faire » et si je mens je vais en enfer.

Ai confiance en ton instinct, les autres sont des cons, des esprits étriqués dans l'incohérence de croyances un peu beaucoup chelou, bref tu te prends pour le champion de la lucidité, de la vérité et de l'absolu comprenette… Mouais mais pas franchement convaincu par mes contradictions, bien biaisé jusqu'à la naissance par des convictions héréditaires, trop populaires, incertaines, bien loin d'une tolérance humaniste, je me suis paumé le bout de rien dans le néant intellectuel, je n'y comprenais rien à la vie, je n'y cherchais rien non plus, je me contentais de suivre un peu les masses…
Mais je n'en suis pas resté là, je me suis dit qu'il devait bien avoir autre chose que les baffes de maman un jour de rhume mal branlé, ou et les « enculés » de papa qui résonnaient comme un soir de buvette allongé sur le parquet à se parler le bourré seul tout enfermé dans les chiottes la gitane au bec… dieu devait avoir ses raisons pour violer les enfants, massacrer les populations dans la famine et le mépris, les guerres faisaient morts et indifférence générale, loin des yeux, haut les coeurs, on s'en bat les couilles de la misère du monde.

Et puis de connaissances en nénés qui passent, j'ai commencé petite bite en lisant de la littérature bon enfant, de la variété romantique, et un jour j'ai plongé dans l'incompréhension philosophique, la perdition scientifique, aussi vulgarisés soient-elles, pas facile quand tu n'as pas le Karma de la logique mathématique, du coup t'y cernes deux trois concepts à la con qui se contredisent mais qui te font réfléchir le bout d'esprit qui commence à s'affuter la déprime…Parce que oui ça te fout la dépression toutes ces lectures, tu y vois des étoiles dans un monde d'aveugles, on pourrait repeindre le ciel en rose, et sentir l'air en fraise Tagada… Mais penses-tu, on préfère faire la pute au plus offrant, à se convaincre des pires enculeries pour le bien commun, d'équations humaines avec une échelle de misère, on cultive l'inégalité en spéculant sur l'intolérance…

« Qui veut jouer à l'enculé, qui veut jouer à l'enculé… »

l'élite chante leurs louanges, leur dieu est un sourd et muet qui se libre arbitre dans l'asservissement, ils peinent à me convaincre moi qui ne suis qu'un mort en sursis, qui met de l'huile dorée dans la machine à écraser la bienveillance… quand je regarde la télé et que j'y vois au XXI siècle autant de racisme, d'homophobie, de xénophobie, qu'ils existent encore des gens bien trop cons pour ignorer un passé chaotique, incapables de se raisonner le bon cheminement de pensée, nos bibliothèques croulent sous les écrits de tolérance, de faits qui désapprouvent leur haine, qui contredisent leurs vérités… Ils ont fabriqué des échelles d'importance des pyramides d'inégalités, l'équilibre est cyclique, le racisme gronde, s'amplifie d'horreur et de souvenirs dérangeants, mais le monde ne réfléchit plus, il travaille trop, enfermés dans un système d'écrans de fumés…

Le bouquin dénonce les conséquences de la guerre dans un monde cyclique ou les tolérances d'aujourd'hui seront les intolérances de demain, ou le monde bouge, évolue, mais rarement dans le bon sens, heureusement depuis quelques temps je m'intéresse aux travaux d'Einstein, enfin j'essaie d'en comprendre son génie, du coup j'ai pigé la relativité dans les très grandes lignes me permettant d'apprécier les espaces temps, 1000 ans de guerre à des années-lumière, les soldats se battent dans le passé, et reviennent dans le futur avec un vieillissement normal, ils sont perdus dans une réalité qu'ils ne reconnaissent plus… c'est une lecture presque exigeante, précise, la vie militaire est oppressante, sans états d'âmes, mais le soldat subit cette vie de combats, de kamikazes, de discipline presque inhumaine… Les raisons improbables qui nous poussent à faire la guerre, les raisons qui nous poussent à continuer ses guerres, ses enjeux économiques, humains, et après, oui après on fait quoi ? la paix ? éternelle de mes deux, on se dit que c'est fini, pourtant ça recommence, parce que l'on ne sait pas se parler d'amour, on ne sait plus se révolter contre une hiérarchie qui a réussit à nous convaincre que nous étions des pions parmi les cons.

A plus les copains et merci Fnitter pour le conseil parce que la science-fiction apporte une vison très réaliste de la culture humaine qui court après des chimères la grimace aux inepties, au lieu de marcher le sourire à la vie.
Commenter  J’apprécie          372
J’ai beaucoup entendu parler de ce classique de la science-fiction et il me tardait de le lire. J’avais découvert la science-fiction militaire avec Le vieil homme et la guerre et j’ai voulu continuer dans le genre. Je ne regrette absolument pas de l’avoir lu ! Evidemment, le roman date de un peu alors les technologies et équipements paraissent dépassés mais l’histoire de William Mandella est très captivante avec en arrière-plan, celle de l’humanité. Les déplacements spatiaux m’ont un peu déroutée (!) mais ça n’a fait qu’accentuer ma fascination devant l’immensité de l’univers décrit par Joe Halderman. Le titre prend son sens quand, en passant d’une mission de Mandella à une autre, on voit l’évolution des technologies et de l’humanité alors que William continue de combattre dans l’espace contre des extraterrestres.
J’ai lu que La guerre éternelle s’inspirait de son expérience en tant que soldat pendant la guerre du Viet Nam et ça parait évident quand il parle, entre autres, de la haine conditionnée de l’ennemi. Ce livre a reçu les prix Hugo et Nebula (respectivement en 1975 et 1976) et il le mérite vraiment ! Je ne sais pas si La paix éternelle et La liberté éternelle sont des suites de La guerre éternelle mais j’ai bien envie de les découvrir aussi.
[Ayant la chance d’avoir La guerre éternelle en BD chez moi (dans les étagères BD de mon compagnon), je vais enchainer afin d’avoir une autre vision de l’univers dépeint par Joe Halderman.]
Merci à Walktapus pour ce choix (pioche du mois de juillet) !
Commenter  J’apprécie          282
Voilà un titre connu et reconnu notamment par la distinction des 3 prix de la science-fiction. À première vue, en commençant le livre, une étrange similitude s'opère avec un autre classique du genre (que l'on aime ou pas), à savoir Étoile garde-à-vous (Starshiptroopers).
En effet (comme dirait Tilk de Stargate), les deux récits prodiguent les mêmes ingrédients, mais le résultat est bien différent (certainement le temps de cuisson). Déjà, la narration se fait à la première personne, ensuite on rajoute une méchante opposition avec des Aliens, un récit militaire, des armures futuristes et on obtient ? Réponse : les deux romans écrit par deux personnes différentes.
Si l'un se veut pro militariste, l'autre le caricature et dénonce. Joe Haldeman ayant fait la guerre du Vietnam (inconnu pour les américains), fut bouleversé. Comme la meilleur des thérapies étant l'écriture, l'homme s'est vengé et ce, de très belle manière.
L'action se déroule sur quelques années de la vie de William Mandela passant de soldat à commandant en passant par lieutenant, mais également sur des centaines d'années sur l'échelle de la Terre. Et oui, le voyage dans le temps rend éternel.
Il est intéressant de constater l'évolution des trois parties : Mandela, l'armée et la Terre. Joe Haldeman réussit parfaitement dans ce domaine. Comme l'on suit la narration de Mandela, nous sommes donc surpris d'apprendre l'avenir de la Terre. L'armée, elle suit celle de la Terre. Encore une info : l'armée peut évoluer. Et là, l'auteur explose le roman grâce à l'humour. On apprend très tard (pardonnez-moi d'évoquer une partie du livre, mais franchement ça vaut le coup) que la Terre pour endiguer le flot de naissance à décidé de modifier la génétique des humains en changeant leur comportement sexuel. Désormais, les 99,99 % des terriens sont homosexuels et donc l'armée est commandé et dirigé par des homosexuels. S'il y a bien un lieu homophobe, c'est bien celui de l'armée. Être hétérosexuel est considéré comme une maladie et les gens doivent se faire guérir (je cite : curable). L'auteur à donc retourné le sujet de l'homosexualité et ceux écrit dans les années 70, tout bonnement incroyable.
J'ai bien aimé le passage avec l'armure qui soigne dès qu'un membre du corps est touché. Là l'auteur nous montre une autre facette humoristique.
La Terre est surpeuplé, le taux de chômage est vertigineux. le seul moyen d'en échappé est donc de s'engager comme militaire.
Autre point important à souligné – j'y pensais également au moment de la lecture (l'auteur l'ayant par la suite pris le même partie) – ça se passe au début. Lors de la première confrontation contre les Taurens, les humains exterminent ces êtres délibérément. Je me suis demandé mais qu'ont-ils fait pour être ainsi châtié ? J'en déduis que les réponses sont donc : ils sont différents, nous avons cette soif de colonisation, nous détruisons tout parce que nous sommes humains.
Joe Haldeman ayant fait des études de physique, il nous en parle très facilement ici. C'est intéressant d'apprendre certaine chose. Bien que calé dans ce domaine, il nous parle avec facilité et la compréhension s'avère aisé.
Je ne suis pas fan des livres de guerre dans la SF, mais je dois avoué que celui-ci est plaisant. Il fut parut en 1974 sous le titre de The forever war – 1976 pour la version fr. Malgré les fortes similitude avec le roman de Robert A. Heinlein (que je n'ai pas du tout apprécié) celui, m'a laissé un goût agréable bien que le début n'était pas emballant. Un livre qui peut être lu par tout le monde.
Commenter  J’apprécie          143
C'est un très bon roman de SF, un grand classique… Des concepts de temps, de voyage dans l'espace, de relativité sont parfaitement maîtrisés et utilisés pour rendre cette histoire géniale ! en effet le héros revient de chaque campagne militaire 200 ans après , lui n'ayant vieilli que de quelques mois… on sent le côté profondément dans antimilitariste de l'auteur … il pousse le raisonnement de la guerre jusqu'au ridicule!
Commenter  J’apprécie          100
N'étant pas une habituée de la SF, j'avoue mettre perdue voire n'avoir rien compris au saut, à la relativité du temps, à la pression etc ...

Mais cela ne m'a pas empêché d'apprécier de suivre Mandala et Marygay au cours de leur engagement dans l'armée qui de 5 ans au départ se poursuivra très très longtemps.

J'ai également beaucoup aimé la vision de l'auteur sur l'armée, la guerre, l'humanité, je lui ai trouvé de la clairvoyance et de la justesse et j'ai même parfois ri ou frissonné des possibilités d'évolution proposées.

Je trouve que ce roman qui a mon âge reste encore très actuel.

Une bonne rencontre avec la SF, qui me donne envie de retenter l'aventure très prochainement.


Commenter  J’apprécie          80
1997 : un vaisseau terrien est détruit dans la constellation du Taureau. le conseil mondial décide d'y envoyer un contingent de cent hommes, parmi lesquels William Mandella, un jeune physicien de 20 ans. Après un entrainement intensif sur Charon, ces hommes sont envoyés combattre les Taurans : ils sont victorieux. Ils reviennent alors sur Terre mais, tandis que deux ans sont passés pour eux, les Terriens ont vécu 20 ans : Mandella et ses compagnons d'armes découvrent, sur Terre, la surpopulation, les villes nouvelles et les leurs, vieillis.
Bientôt, ils sont renvoyés en guerre. En effet, la plupart constate le fossé culturel qui les sépare de cette humanité nouvelle, et l'avenir sur la planète s'annonce bien compliqué. Au fur et à mesure des guerres, ces hommes se transforment définitivement en soldats, et perdent de leur humanité. Mandella a même une jambe artificielle après avoir perdu la sienne au combat. A chaque retour de mission, Mandella prend dix, cinquante, cent ans, tout en gardant son apparence de jeune homme. Il voit ces hommes et ces femmes qui s'engagent à peine dans l'armée qui témoignent de ce que devient l'humanité. le seul lien qui laisse sa dignité à Mandella est Potter, sa bien aimée, soldat aussi.
Allégorie du traumatisme que connaissent les soldats pendant et après la guerre - notamment celle du Vietnam à laquelle Haldeman a participé -, La guerre éternelle use aussi des thèmes habituels de la SF tout en interrogeant, avec philosophie, humour et dérision, notre soif constante de mort.
Commenter  J’apprécie          80
C'est un roman un peu spécial. La guerre s'y étire en longueur sur des temporalités différentes à cause des voyages longues distances ; il y a des combats sanglants où l'attente est surtout de mise ; et, en fond, une planète Terre qui évolue au cours des siècles. J'ai l'impression d'avoir lu un roman ovni car je ne saurai dire, au final, le message ou le thème. On suit simplement William Mandella enrôlé de force et qui se retrouve coupé du temps terrestre et de ses proches. On le voit traverser des siècles quand il ne s'écoule que quelques années pour lui. Déconnecté, son manque d'émotion m'a empêché d'adhérer totalement au roman.
Des passages très techniques m'ont perdue, mais ils ne sont heureusement pas très longs.
Ecrit dans les années 70, on y retrouve les clichés habituels sur la sexualité (avec un traitement quand même un peu spécial de l'homosexualité, même si le propos se veut "tolérant" comme dit Mandella).
Une lecture de SF pas désagréable.
Commenter  J’apprécie          60
Une bien bonne surprise que ce livre de SF Militaire !
Nous y suivons William Mandella, jeune soldat enrôlé pour défendre les intérêts de la Terre dans la guerre contre les Taurans, une espèce extra terrestre qui convoite les mêmes avants postes. Un peu similaire à The Old Man's War, dont j'ai déjà parlé (mais qui est venu après, je le souligne), on y suit son entrainement, sa première confrontation (et les suivantes) face à la guerre et à la mort, et son impression d'être en complet décalage avec son monde, la guerre s'étirant sur de nombreux siècles, et lui ne vieillissant pas, grâce au passage dans des sortes de trous de vers.

Très humain, le livre explore le traumatisme de la guerre et ses conséquences sur les soldats plus ou moins forcés à y participer pour survivre. Plutôt court, bien écrit (malgré quelques passages douteux sur l'homosexualité qui m'ont un peu chagrinée), je le recommande, étant un beau tour de force de SF militaire, un des grands noms du genre, et donc, immanquable !
Commenter  J’apprécie          60




Lecteurs (1739) Voir plus



Quiz Voir plus

Mandella

De combien de manières le soldat Mandella sait-il tué?

8
90
98
110

10 questions
24 lecteurs ont répondu
Thème : La guerre éternelle de Joe HaldemanCréer un quiz sur ce livre

{* *}