La guerre éternelle, tome 1 : Soldat Mandella

Il s'agit là d'un véritable « monument » de la BD de science-fiction dénonçant au passage les guerres car l'auteur fut lui-même un vétéran de celle du Viêt-Nam. Cette histoire est en fait la transposition dans le futur de ce qu'avait vécu le scénariste.

Même si le message est très louable, cette BD ne me laisse pas un souvenir impérissable. le dessin sent un peu le « vieilli ». La lecture manque de rythme. Cela ne m'a pas procuré un réel plaisir de lecture.

Cependant, l'approche psychologique ainsi que l'utilisation originale de l'échelle temporelle font que je n'ai pas été déçu. Voilà une bd intelligente qui sonde avec sobriété et compassion l'âme humaine plongée dans l'horreur.

Le scénario demeure très plausible ce qui confère une grande qualité à cette série que j'ai acquis en version « intégrale ». Il manque peut-être un supplément d'âme pour ressentir les évènements auxquels doit faire face le héros. J'ai trouvé tout cela très froid ce qui implique le fait que ce qui pouvait arriver au héros m'indiffère totalement. C'est un peu dommage.

Note Dessin : 3/5 – Note Scénario : 3.5/5 – Note Globale : 3.25/5

J'ai lu cette BD à sa sortie et l'avais trouvé fantastique ; tout m'avait plu, le graphisme, la dénonciation terrifiante de cette guerre ridicule, l'histoire d'amour sobre et la séparation déchirante par les années...Depuis on a sans doute fait mieux au niveau du graphisme, au niveau de l'intrigue car le concept a beaucoup été repris dans les films (Interstellar) et en BD (Universal war one), mais cela reste puissant dans la réflexion sur la guerre, inutile comme beaucoup. le meilleur des 3 tomes reste le second avec l'histoire d'amour de Mandella, parce que jusqu'ici les personnages semblaient deshumanisés;, sans trop de consistance, juste des noms qu'on raye au fur et à mesure tout au long des pertes que Mandella enregistre un peu mécaniquement. Et brutalement Potter devient plus qu'un nom, elle a un sourire, elle est allongée à coté de Mandella, un bras en moins tandis que lui a perdu une jambe. Rien de romantique, juste des vétérans qui se soutiennent. Et puis...brutalement il y a plus.
A la relecture, c'est toujours aussi passionnant. A lire absolument!

Je viens de me refaire les 3 tomes de la guerre éternelle, excellente.
Dessins de Marvano, sur un scénario/roman de Haldeman. Juste, puissant, cohérent, riche, les mots me manquent. 30 ans plus tard, il n'a pas pris une ride (ou à peine !). J'avais commencé par la BD avant de lire le roman, et c'est assez étonnant pour le souligner, la BD a ma préférence.
La mise en images, les cadrages parfois dignes d'un storyboard, la colorisation mettent en valeur le récit. Quand on voit les daubes qui sortent au ciné, voila le genre de récit qui ferait un film monstrueux visuellement et scénaristiquement. C'est encore plus puissant lorsqu'on connait le background de l'auteur, vétéran du Vietnam, on peut faire de nombreux parallèles entre son expérience et ce récit. Vraiment, si vous avez l'occasion de le lire, foncez !

Le pitch en deux mots : une guerre contre un belligérant inconnu, qui s'étale sur plusieurs siècles, à cause des dilatations temporelles lors des déplacements interstellaires.
Cette trilogie a été suivie d'une autre, Libre à jamais, plus dispensable, mais que j'aime bien aussi, même si sa conclusion divise les fans.

Une race extraterrestre détruit un vaisseau de colons en provenance de la Terre. Les terriens décident alors de mener une attaque contre ces extraterrestres qu'ils appellent les Taurans.
Un synopsis plutôt classique mais présenter de façon originale avec ce soldat d'élite qui commente son entraînement, sa mission d'infiltration et son acte de destruction d'une base Tauran.
Je ne suis pas forcément fan du style de la BD avec cette sorte de journal intime du soldat qui regrette l'attitude de l'armée voire de l'humanité en elle-même.
Ce premier tome présente beaucoup l'histoire, ce qui n'aide pas à donner un peu de rythme au récit mais c'est plutôt utile d'avoir un contexte clair expliqué.
Le ton de la BD n'aide pas non plus à s'attacher aux personnages ou même rentrer dans l'histoire.
Une histoire donc intéressante mais dont le style pour raconter ne me plaît pas trop. À voir si la suite est plus passionnante.

J'ai découvert la BD avant le roman, j'ai donc peut-être un avis biaisé. Il me semble pourtant que la BD est plus rythmée, j'ai aussi l'impression que l'on s'attache mieux aux personnages. Et surtout, c'est mon côté fleur bleue, l'histoire d'amour entre Mandella et Potter est mieux rendue. Quoiqu'il en soit une lecture indémodable, avec une formidable puissance d'évocation et une belle histoire (ce qui ne gâche rien).