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EAN : 9782743623012
425 pages
Payot et Rivages (04/01/2012)
2.94/5   8 notes
Résumé :
MachiAdam, c’est la contraction de « machiavélique Adam », jeune homme mystérieux, attachant et manipulateur, partagé entre le milieu du grand banditisme et une vie universitaire rangée. Las du statut quo qui l’attend au sein de la société, il met au point un plan machiavélique, prenant en otage une poignante histoire d'amour, pour s’émanciper...
Adam vit une existence faite d’impasses, d’opportunités réservées aux autres et de paraître pour la rue. Mais il ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Étudiant issu d'une cité d'Angers, Adam a choisi, avec son ami Nino de devenir un caïd du crime. Mais, pour se lancer, il a besoin de faire venir une grosse quantité de shit du Maroc. Persuadé d'être un petit Machiavel, Adam monte un plan aussi complexe que vicieux dans lequel il entraîne Marie-Anne, fille d'une famille bourgeoise, dont il ne doute pas que ses talents d'acteur lui permettront de la manipuler à sa guise. Mais, au fur et à mesure que son stratagème prend forme et se réalise, Adam se trouve confronté à une expérience qui s'avère bien plus éprouvante qu'il ne pensait.

Premier roman de Jilali Hamham, MachiAdam révèle d'abord un auteur doté d'une vraie plume. Il est indéniable que Jilali Hamham sait manier les mots et monter une intrigue dans laquelle la tension va crescendo en même temps que son personnage s'enfonce un peu plus dans l'abîme de son égocentrisme et de sa vanité.
Et Jilali Hamham est sans doute lui-même conscient de ce talent. Et peut-être en fait un peu trop, ce qui l'amène à vouloir sans cesse en rajouter un peu dans la fioriture linguistique. Cela aboutit souvent à un texte où le désir de coller à une réalité (les dialogues sont chargés de notes de bas de page expliquant tel ou tel mot tiré de l'arabe, du berbère, du manouche ou de l'argot de cité) côtoie celui de donner à l'histoire un tour théâtral fondé sur l'abondance de métaphores, de comparaisons, de jeux de mots (proches parfois du calembour). Ce parti pris fait que le texte, chargé de fioritures, prend souvent un ton ampoulé qui peut finir par lasser :

« Minuit sonnait à ma montre, l'heure des batteries lunaires. Pleine de débauches et de sordides traquenards, la nuit rassemble les criminels qui ont un intérêt commun à se réunir dans une même pièce où, bien entendu, les uniformes ne sont pas conviés. Sur les plis des costumes taillés, on peut relever l'esquisse de cornes acérées… ».

On pourra objecter que le style de ce roman à la première personne révèle aussi la profondeur de la vanité d'Adam. C'est un fait, et cela participe aussi du côté antipathique du personnage qui aime tant à s'écouter parler et à se prendre pour Machiavel ou Sun Tzu. le problème, pour moi en tout cas, est que le vernis d'ironie, le semblant d'autodérision dont se couvre Adam dissimule un sérieux qui finit par devenir usant. On passera sur l'utilisation de Machiavel et Sun Tzu comme inspirateurs des criminels banlieusards, espèce de tarte à la crème du genre venue remplacer subrepticement le Scarface de de Palma dans cette mythologie qui gagnerait à être renouvelée (Gene Kerrigan en joue par exemple fort bien dans L'impasse en mettant en scène un criminel cherchant à s'inspirer de Sun Tzu mais qui n'y comprend pas grand-chose). Tout cela pour dire que, en ce qui me concerne, je n'ai jamais su sur quel pied danser : étais-je face à un récit faussement sérieux ou faussement ironique ? Une sensation confortée par l'utilisation un peu trop appuyée des coïncidences qui font rebondir l'histoire (en particulier les apparitions de douaniers à répétition).

Et puis, bien entendu, il y a les personnages. Adam, donc, personnage principal pour lequel on a bien du mal à éprouver de la sympathie, y compris lorsqu'il se trouve dans les pires des situations tant on se dit qu'il l'a bien cherché ; Marie-Anne, la pauvre fille dont la naïveté confine trop souvent à une bêtise telle qu'elle en deviendrait presque criminelle et pour laquelle, du coup, on peine aussi à éprouver de l'empathie. Se sont finalement les personnages secondaires aux carrures de figures mythologiques (Saïd l'amputé avec son trois-quarts en cuir, le terrible Six-Doigts ou Manzanne le mécanicien manouche) qui s'avèrent être les plus fascinants.

Au final, MachiAdam se révèle être un roman sans aucun doute intéressant et maîtrisé mais qui souffre d'être bien trop chargé. Comme si Jilali Hamham avait voulu condenser dans un seul livre toute l'étendue de son talent au point de nous faire frôler l'indigestion. Il n'en demeure pas moins que Rivages nous fait découvrir un nouvel auteur qu'il sera intéressant de suivre dans les années à venir.

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Après quelques études de droit, Adam a préféré prendre un chemin de traverse, la voie du crime. Jeune homme machiavélique, il fomente un plan diabolique pour amasser un maximum d'argent. Au coeur de ce dernier, il y a une femme à séduire et manipuler. Ce sera la lumineuse Marie-Anne, aux antipodes d'Adam, à vingt milieux du sien. Mais ce pion essentiel, tout aussi frêle et naïf qu'il puisse sembler, risque fort de se retourner contre Adam, surtout quand il doit composer avec des gangsters marocains…

« MachiAdam » est un premier roman policier et noir très attachant écrit par Jilali Hamham, jeune auteur angevin. Il navigue entre noirceur, cynisme, violence et romance, sur fond de suspens. L'ensemble est bien construit, en deux parties, et nous conduit de la France et ses banlieues vers le nord du Maroc, les trafics de drogue constituant le fil rouge.
Quelques faiblesses desservent toutefois l'intrigue, tant au niveau de la forme que du fond. le style est en effet parfois trop recherché ou travaillé, notamment lors des introductions de chapitre : l'effet qui se voudrait comico-poétique en devient factice, voire tombe à plat. Par ailleurs, des passages semblent peu crédibles, avec des dichotomies parfois exacerbées ou une Marie-Anne qui paraît décidément bien cruche et naïve.
Malgré ces manques, ce roman noir est dépaysant, en ce qu'il conduit le lecteur au Maroc et permet de découvrir bon nombre de traditions, d'expressions (qui sont traduites en notes de bas de page) ; dépaysant également en ce qu'il dépeint un monde opaque et violent : les milieux de la drogue et du dieu Argent pour lequel les adeptes sont prêts à tous les sacrifices.
Au fur et à mesure de l'avancée des événements, on se demande en tremblant ce qu'il va advenir des protagonistes. La fin réserve quelques surprises, dans une intrigue où ombres et lumières oscillent constamment, s'éclipsant l'une l'autre… Un roman noir instructif, plaisant et dépaysant.
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J'ai beaucoup apprécié ce polar, chose inhabituel pour moi. J'ai eu beaucoup d'empathie pour la jeune Marie-Anne et pour Adam. Ce dernier se frotte à plus fort et plus diabolique que lui au risque de se brûler les ailes… Dans l'écriture, Jilali Hamham apporte un ton nouveau, avec quelque chose de parfois musical. Il y a aussi ce mélange de poésie et de langage de gangsters.Un style, des personnages givrés à souhait, de l'argot, des proverbes africains, de l'arabe, bref une bonne claque qui réveille les sens et vous plonge dans un roman noir haletant et bien rythmé. de Angers au Maroc, on vit la montée d'adrénaline d'Adam… Et sans chauvinisme, Jilali Hamham, auteur angevin, a tout d'un futur grand du polar français! L' histoire scotche le lecteur qui ne connaît que tardivement la combine élaborée par Adam et son associé. Telle l'agneau du sacrifice, Marie-Anne, part à l'abattoir confiante dans les promesses de celui qu'elle aime. Mais celui-ci, malgré son cynisme, est-il réellement indifférent au sort de la jeune étudiante et aux risques qu'il lui fait prendre à son insu ?

Un auteur prometteur et un scénario qui pourrait, de par ses qualités, se voir aisément adapté à l'écran.
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Un livre pour lequel j'ai du me forcer pour lire jusqu'à la page 190 mais que je n'ai pas pu terminer.
On découvre les dessous des cités grâce à Adam et son ami Nino. le langage de la cité est ancré dans le texte et des traductions sont inscrites en bas de page. Au début j'ai trouvé cela intéresse mais beaucoup moins à la longue. Ils souhaitent devenir riches et ils montent un stratagème pour réaliser leurs rêves.
La jeune gauloise, Marie-Anne, d'une grande naïveté va faire parti de ce stratagème sans le savoir.
Mensonges, trahison...
Je ne connais pas la suite car je me suis arrêté au moment où il vont partir (pages 190/423) et rien ne me donne envie de lire la suite !
Trop de phrases pour ne pas dire grand chose et qui m'ont tout simplement lassés !
Pas convaincue !
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Adam jeune universitaire et son ami Nino ont pour ambition de devenir des puissants dans les milieux de la drogue. Pour monter leur affaire avec les caïds du Maroc, ils ont besoin d'une « gauloise » jeune femme blanche, ce sera Marie-Anne ; ils deviennent alors Yacine et Jamel.
Yacine aura pour but d'emballer Marie-Anne et de l'amener à n'être que l'instrument qui servira à faire passer la drogue. Au Maroc il apprendra les ficelles du métier avec Mohamed Zigzag numéro deux du cartel de Tétouan...
Malgré les traductions de bas de pages très nombreuses, la lecture de Machiadam reste plaisante du fait que tout au long du livre nous suivons la bataille entre l'amour qu'il ressent pour Anne-Marie et l'ambition très poussée qui le contraint aux mensonges (« mentir vrai ») constants envers celle avec qui il aurait pu vivre toute une vie.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
J’ai beaucoup apprécié ce polar, chose inhabituel pour moi. J’ai eu beaucoup d’empathie pour la jeune Marie-Anne et pour Adam. Ce dernier se frotte à plus fort et plus diabolique que lui au risque de se brûler les ailes… Dans l’écriture, Jilali Hamham apporte un ton nouveau, avec quelque chose de parfois musical. Il y a aussi ce mélange de poésie et de langage de gangsters.Un style, des personnages givrés à souhait, de l’argot, des proverbes africains, de l’arabe, bref une bonne claque qui réveille les sens et vous plonge dans un roman noir haletant et bien rythmé. De Angers au Maroc, on vit la montée d’adrénaline d’Adam… Et sans chauvinisme, Jilali Hamham, auteur angevin, a tout d’un futur grand du polar français! L' histoire scotche le lecteur qui ne connaît que tardivement la combine élaborée par Adam et son associé. Telle l'agneau du sacrifice, Marie-Anne, part à l'abattoir confiante dans les promesses de celui qu'elle aime. Mais celui-ci, malgré son cynisme, est-il réellement indifférent au sort de la jeune étudiante et aux risques qu'il lui fait prendre à son insu ?

Un auteur prometteur et un scénario qui pourrait, de par ses qualités, se voir aisément adapté à l'écran.
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